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fragile 342 — 15-01-2010 14:52 |
Bonjour, si je vous écris aujourd'hui c'est avant tout pour vous expliquer mon cas et éssayer avec votre aide d'y voir plus clair. J'ai fais une 1ere dépréssion à 17ans et j'avoue que je ne sais toujours pas pourquoi. J'ai bientôt 44ans et deux filles de 20 et 15 ans. Lors de ma 1ere grossesse des symptômes d'angoisses et de dépréssion sont remontés en surface alors que ce bébé était vraiment désiré, j'avais alors 22 ans et pour ma 2eme grossesse à 27 ans je ne me suis jamais sentie aussi épanouie. Entre les deux grossesses et jusqu'à il y a 2 ans jétais traité pour des attaques de paniques. Mais là depuis 2 ans je suis en arrêt de travail car j'ai subit un burn out. Aujourd'hui je suis toujours suivie par ma psy et nous sommes arrivées à réduire le traitement AD mais j'ai l'impréssion que je stagne, je ressent un mal être permanent avec un fond d'angoisse. Si je vous décris ce mal être, j'ai la sensation de ne pas ressentir de joie de vivre et mes journées, quoique je fasse pour m'occuper me donnent l'impréssion d'être toujours les mêmes comme si je tournais en rond dans un cercle vicieux. J'ai la sensation de ne pas vivre les choses à fond, de vivre en surface et moralement ce n'est pas évident, c'est comme si j'étais robotisées. D'aprés vous d'où peut bien venir ce mal être car j'ai tout pour être heureuse alors je ne comprends pas. Pensez-vous qu'avec le temps et tout en continuant ma thérapie ça va aller mieux? Si vous voulez plus de précisions vous n'avez qu'à demander. Je vous remercie d'avance de me lire et de me répondre. |
georgesN — 15-01-2010 17:51 |
en quoi consiste votre thérapie? |
fragile 342 — 16-01-2010 15:09 |
En fait je me rend toutes les 3 semaines chez ma psychiatre et nous ésseyons ensembles de décortiquer mon passé, mon présent, en fait toutes les choses suceptibles de me mettre dans cet état d'angoisse et de déprime. Je prends un traitement AD que nous avons réduit mais je me suis tournée aussi vers l'homéopathie, l'accupuncture et je pratique le yoga 1fois/semaine. Je me pose des tas de questions qui évidemment restent sans réponses. J'èspère en tout cas que vous pourrez m'apporter votre aide. Je vous remercie d'avance. Fragile 342. |
georgesN — 16-01-2010 15:32 |
"des tas de questions qui évidemment restent sans réponses" |
fragile 342 — 16-01-2010 19:29 |
déjà puisque j'ai tout pour être heureuse pourquoi ne le suis-je pas? Est-ce que je suis née comme çà et si ce n'est pas le cas que s'est-il passé pour que j'en arrive là? Certains en sont là à cause de leur enfance malheureuse mais moi j'ai eu une enfance et une adoléscence heureuse, c'est à 17 ans que tout a basculé lors de ma 1ère dépréssion, pourquoi je n'en sais strictement rien. Peut-être le changement du collège au lycée, des gens qui m'étaient totalement inconnus, un manque de repères total, la peur de l'inconnu? J'ai toujours étais quelqu'un de réservé et d'un peu timide mais sans exagération. J'ai du abandonné mes études car la dépréssion m'empêchait de gérer. Je ne savais pas ce que j'avais car c'est mon médecin généraliste qui à l'époque m'a suivit et ne m'a pas dit que je faisais une dépréssion peut-être pour ne pas m'inquiétter et je n'ai pas fait de thérapie, il ne m'a pas donné d' AD mais juste un anxiolitique et mon mal âtre a disparru au bout de 5/6 mois et n'est pas revenu jusqu'à ma 1ère grossesse. Comme je vous le disais je suis de nature réservée, j'ai du mal à dire non et à imposer mes idées et si je le fais je culpabilise. Au fur et à mesure j'éssaie de vous donner plus de détails. Merci encore de me lire. |
georgesN — 17-01-2010 23:47 |
pourriez-vous décrire votre famille (sans détails qui permettraient de vous idenntifier)? |
fragile 342 — 18-01-2010 09:19 |
Vous voulez juste dire mon mari et mes enfants ou bien la totalité de ma famille ? |
georgesN — 18-01-2010 09:41 |
non, je pensais à vos parents à vous, et vos frères et sœurs! |
fragile 342 — 18-01-2010 10:27 |
J'ai eu une enfance heureuse avec mes parents et mon frère qui a 7 ans de plus que moi. Quand il était ado, celui-ci a donné un peu de fil à retordre à mes parents mais jamais rien de grave. Dans le couple, c'est ma mère qui tenait les rênes, elle s'est toujours occupée de tout et mon père ne demandait pas que mieux et ça continue toujours parce-que lui, les factures etc c'est pas son truc. Ma mère a un caractère trés fort et elle arrive encore à 68 ans à mener de front plusieurs choses à la fois, alors elle ne comprends pas que je puisse être dans cet état là. Quand j'étais enfant, je craignais plus ma mère que mon père et on va dire que je n'ai pas fait de crise d'adoléscence car j'avais du mal à contrarier ses idées. Quand il y avait des bals de villages, c'est elle qui nous amenait mes amis et moi et elle restait assise toute la soirée à attendre que le bal soit fini. Je m'entends toujours bien avec mes parents et mon frère, nous habitons le même village. |
georgesN — 18-01-2010 10:43 |
Est-ce- que les questions sexuelles étaient un sujet sensible, à éviter chez vous? Comment étaient vos rapports au corps, à la nudité, aux contacts physiques entre vous? Avez-vous été avertie de la venue de vos règles? |
fragile 342 — 18-01-2010 11:04 |
Les questions sexuelles n'étaient pas du tout tabou chez moi mais je n'en parlais qu'avec ma mère par rapport à certaines de mes amies qui ne pouvaient pas en parler. Ma mère me mettait souvent en garde par rapport aux garçons. Je voyais seulement ma mère nue mais pas mon père ni mon frère et pour moi il n'y avait que ma mère qui me voyait nue. Pour mes règles pas de problèmes j'ai su dessuite ce que s'était et mon père et mon frère en ont été averti. Oui j'ai eu des flirts, avec le 1er ça a duré presque 1an mais avec des coupures parce que lui voulait aller plus loin mais moi pas, je n'avais que 13ans alors à force c'est moi qui ai décidé d'arrêter mais non sans être malheureuse car j'étais trés amoureuse de lui. Aprés j'ai eu d'autres flirts pour chasser le 1er de ma tête et j'ai connu mon mari à 15ans 1/2. A l'âge de 18 ans mon 1er flirt en question est décédé dans un accident de la route, j'en ai souffert mais je ne l'ai pas montré. Aujourd'hui vu ma dépréssion je ne peux pas dire que ma sexualité soit épanouie, puisque moi même je ne me sent pas épanouie. Pour les rapports je me force pour mon mari mais je dois avouer que quand je le fais je ressent du plaisir. |
georgesN — 18-01-2010 11:09 |
"j'en ai souffert" voudriez-vous en dire plus? |
fragile 342 — 18-01-2010 11:40 |
En fait vu que j'étais avec mon copain (qui est actuellement mon mari) je ne voulais pas trop montrer mon chagrin par peur que celà ne lui fasse de la peine que je pleure pour le décés de mon ex petit ami. Petit ami auquel j'avais décidé de ne plus parler pour ne plus avoir contact avec lui par crainte de ressentir encore des sentiments. je suis quand même allée à ses obsèques. |
georgesN — 18-01-2010 12:08 |
je me demande si votre état dépressif chronique ne serait pas ...un deuil jamais fait. Avec en prime, le sentiment d'une déloyauté. |
georgesN — 18-01-2010 12:23 |
...donc de culpabilité! |
fragile 342 — 18-01-2010 13:14 |
C'est fort possible car je culpabilise pour tout même si c'est bénin. J'ai toujours peur de dire ce que je pense par peur de faire du mal et j'ai l'impréssion que si certaines situations se produisent c'est de ma faute alors que je n'y suis pour rien. Mais comment remédier à ça? Est-ce-que je vais voir un jour le bout du tunnel ou est-ce irréversible? |
georgesN — 18-01-2010 13:33 |
si par chance je vous ai ouvert une porte vers plus de compréhension votre problématique, je ne vais pas me substituer à votre psy, ce n'est pas mon rôle, par contre c'est le vôtre en travaillant, avec elle (lui?) sur ce deuil pas fait. |
fragile 342 — 18-01-2010 13:33 |
J'ai oublié de rajouter que si ça vient de ce décés, pourquoi ai-je fait cette dépréssion à 17 ans alors qu'il était toujours en vie ?? |
georgesN — 18-01-2010 13:37 |
sans doute êtes vous allée "plus loin" avec votre nouveau copain, et là, déjà apparait la culpabilité. La culpabilité prend toujours naissance dans le sexuel. D'ailleurs, il est possible que vous ayez eu un premier émoi sexuel enfant et que vous l'ayez totalement oublié! La rencontre avec la sexualité adulte, à l'adolescence, peut faire traumatisme, à ce moment, par "télescopage" avec la première rencontre |
fragile 342 — 18-01-2010 13:52 |
J'ai bien suivi tout ce que vous m'avez dit et ça se rapproche beaucoup de l'interprétation de ma psy, d'autant plus que je me suis toujours posé " LA QUESTION " Et si il n'était pas décédé........ que serait-il arrivé est-ce que ça aurait repris entre nous? En plus à l'époque de son décés il avait une copine que j'ai rencontrais quelques mois aprés et qui m'a dit :" il faut que je t'avoue quelque chose ." En fait il lui avait avoué qu'il ne pourrait jamais aimer personne d'autre comme il m'avait aimé moi. |
fragile 342 — 18-01-2010 14:11 |
Et puis quand quelqu'un vous quitte parcequ'il ne vous aime plus je pense que vous éssayez d'en prendre votre parti et avec le temps vous arrivez à passer à autre chose mais quand c'est vous qui quittez cette personne malgrés vous, alors que vous en êtes amoureuse et que votre mère vous pousse à le quitter parce qu'il se joue de vos sentiments par bêtises à cause de son jeune âge, vous avez du mal à accepter. Je me souviens encore du soir où je lui ai dit que c'était terminé entre nous, j'ai fait la dure mais rentrée chez moi je n'ai pas arrêté de pleurer et ma mère me criait dessus en me disant que j'en trouverai un autre, mais j'étais malheureuse et pour ne pas me faire gronder les jours qui ont suivi je n'ai plus rien montré. |
georgesN — 18-01-2010 16:09 |
il y a plusieurs "ramifications" à votre culpabilité; dans le désordre: |
fragile 342 — 18-01-2010 19:20 |
Je n'avais pas spécialement le feu au C-- mais je l'aimais tellement que je pensais que de lui céder j'aurais pu le garder et qu'il ne serait pas allé voir ailleur et donc que je ne l'aurais pas quitté. Mais c'est faux car à cet âge là les garçons ont plutôt envie de "s'amuser" et de changer de partenaire que de se caser. Mais quand on est une fille, qu'on a 13 ans et qu'on est amoureuse, on crois surtout au prince charmant et souvent on déchante. Plusieurs femmes ont du à un moment ou un autre être dans mon cas mais ce n'est pas pour autant qu'elles sont déprimées. Alors pensez vous que ce soit la rupture ou bien le décés qui m'est affecté le plus ? |
georgesN — 18-01-2010 19:57 |
le feu au... c'est évident que ce sont les mères qui craignent pour leur fille qu'elle l'ait! et non les gamines qui sont en effet, fleur bleue, en général. |