Séminaire Année 2009-2010 à Espace analytique
QUEL REEL EN PRISE ENTRE DESIR DU PSYCHANALYSTE ET L'ŒUVRE DU CINEASTE ?
IMAGE ET PSYCHANALYSE : Animé par Vannina Micheli-Rechtmann et Jean-Jacques Moscovitz
au 4, place SaintGermain des Près Paris 6e Hotel de l’industrie voir le panneau en entrant pour la salle
Infos : vannina.micheli@wanadoo.fr 01 44 07 12 34 jjmoscovitz@free.fr 01 43 25 02 11 LUNDI 11 JANVIER 2010 à 21H (2ème lundi exceptionnellement)
DEBAT SUR LE FILM
LE RUBAN BLANC RÉALISÉ PAR MICHAEL HANEKE (ALLEMAGNE 2009, Palme d’Or au Festival de Cannes 2009)
Avec nos invités :
Hervé Icovic , directeur artistique de la version française du film
Gilbert Guillard, germaniste à l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, spécialiste du cinéma allemand Regarder la bande annonce LE SYNOPSIS Un village protestant de l'Allemagne du Nord à la veille de la Première Guerre mondiale (1913/1914). L'histoire d'enfants et d'adolescents d'une chorale dirigée par l'instituteur du village et celle de leurs familles : le baron, le régisseur du domaine, le pasteur, le médecin, la sage-femme, les paysans... D'étranges accidents surviennent et prennent peu à peu le caractère d'un rituel punitif. Qui se cache derrière tout cela ?
AVANT PROPOS AU DEBAT lors de sa projection le 11 XI 09 à La Pagode (cf. texte de JJ Moscovitz sur le site )
«…LE RUBAN BLANC, une histoire d'enfants allemande, ou comment les adultes les font taire, silenciation de la pulsion sexuelle soumise à un surmoi collectif si cruel que l’on ne peut rester sans évoquer la suite de la Grande Histoire. Et qui en même temps, nous sommes juste avant 1914 après le régime de Bismarck, convoque la pensée freudienne en son fonds, sur ce qui va s’appeler en 1929 Malaise dans la civilisation , où l’adulte commence à repérer la limite de sa sexualité à la lumière de celle qu’il interdit à l’enfant…» infos sur le site : Le Regard Qui Bat
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Le séminaire a lieu le 3ème lundi du mois à 21h, à partir du mois de novembre 2009
Rappel -16 novembre 2009 sur Belzec, film de G.Moscovitz, sortie coffret DVD 2008
Veuillez noter dates des prochaines soirées :
- 15 février "La représentation du féminin dans les films de John Cassavetes" par V.Micheli-Recthmann
- 15 mars à propos du livre de Jean-Claude Polack "L'obscur objet du cinéma" Réflexions d'un psychanalyste cinéphile. Ed. Campagne Première, aôut 2009, présenté par Maria Landau
Deux ANNONCES POUR JANVIER 2010 :
- dimanche 17 janvier 10h30 Le Regard qui bat : Projection à la Pagode « Babel » de Alejandro González Iñárritu, (2006) débat animé par Barbara Didier-Hazan et Jean-Marc Benkimoun.
- samedi 20 février 14h30 Séminaire Psy.Actuelle, nous accueillons Claude Lanzmann pour son livre « Le Lièvre de Patagonie » 2009 Ed.Gallimard. - Sous réserve de précisions ultèrieures
RAPPEL ARGUMENT DU SEMINAIRE :
La naissance du cinéma et celle de la psychanalyse sont contemporaines. L'artiste, en posant son regard, faisant événement, nous donne notre réel à voir, alors que le désir de l'analyste « libido à couleur de vide », comme le formule Lacan, nous met face à un réel - celui de la parole de l'analysant - qui le rend responsable, tout autant que l'analyste est responsable du rapport/non rapport du sujet au collectif. L'image est index de ce rien à voir qui insiste à nous faire témoin d'une anse sur le réel avec quoi, comme spectateur, l'analyste comme chacun a rendez-vous. C'est en développant le pouvoir latent de l'image que le cinéma s'est enrichi des éléments qui lui donnent son caractère singulier. Le cinéma faisait ainsi son apparition dans une civilisation où le sentiment de l'irréalité de l'image était si enracinée que la vision projetée aux spectateurs du cinématographe Lumière, si réaliste fût-elle, ne pouvait être considérée comme réelle par tous les spectateurs. Aujourd'hui les images occupent une place centrale (qu'elles soient visuelles, télévisuelles ou images d'écrans –ordinateur via Internet ou jeux vidéos) renvoyant à une nouvelle exigence, celle de « faire voir », comme si tout ce qui n'est pas vu n'existe pas. Le culte de l'apparence, la fascination de la transparence ou la passion de la révélation s'opposent-ils ainsi à l'intérêt pour le caché, l'implicite ou le non-dit. Mais, comme le disait Roberto Rossellini, les images sont là, pourquoi les manipuler ?
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