Bonjour à tous et à toutes! ;) Accrochez-vous c'est un véritable roman!
Je me présente je suis un lycéen de 17 ans redoublant en 1°S. Fils unique, plutôt foufou voir puéril, je suis malgré tout assez fragile intérieurement. Hypersensible de nature, tête en l'air, susceptible, qui-veut-toujours-avoir-raison mais très ouvert aux autres =D Je suis un fondu de piano et de création audiovisuelle. Voici mon histoire.
I - Mon Histoire Commençons par le début. C'est pendant les années de collège qu'ont commencé les ennuis, même si cette période est jugée pénible par tout le monde ou presque. Les 'racailles' et autres pullulaient et rendaient la vie difficiles aux collégiens, y compris moi. Cependant il faut croire que j'ai été plus affecté que les autres... Je suis arrivé au lycée en ayant plus aucune confiance en moi, distant voir agressif envers les autres, introverti, bref la totale. Le décalage avec les autres était bien réel, je n'avait pratiquement aucun ami bien que je mourrais d'envie de serrer les gens dans mes bras, je bouillonnai d'affection!
Ma Seconde s'est passée tout dans le "feutré", je restai dans ma bulle, un petit monde où je me plongeais dans les moments difficiles, où je me rassurait, je me reconstruisait. En effet, un rien suffisait à m'effondrer complètement. Le moindre regard ou la moindre parole des autres et j'étais tétanisé par l'appréhension et la timidité. J'avais une très mauvaise image de moi, me reprochant toutes mes mauvaises réactions sans en tirer de leçons... C'était comme une spirale autodestructrice : mes réactions face aux autres n'étaient pas du tout adaptées, ce qui me faisait beaucoup souffrir ce qui m'éloignait un peu plus de la réalité... Si je peut vous parle aujourd'hui de tout ça, je ne me rendais pas du tout compte de cet enfermement, même si j'en souffrais chaque jour. Cependant je cachai cette douleur bien enfouie au fond de moi, sans la montrer. Cela se traduisait à l'extérieur comme un mec introverti, qui rougis et baisse les yeux dès qu'on le regarde, et par dessus tout un caractère grognon au possible. On ne pouvait pas me dire un mot sans que je le prenne de travers, je me rapprochais du paranoïaque! ><
Ma Première fut la RÉVÉLATION! Pour la première fois de ma vie (du moins ce dont je me rappelle), on m'a montré que après tout j'avais le droit d'exister comme tout les autres et que je pouvais être aimé. Cela m'a été montré par une fille qui m'a dit bien en face de me ressaisir, que j'étais plutôt (je cite) beau gosse (-^^-) et qu'il n'y avait pas de raisons de me sentir naze. Ce processus de marche arrière vers la réalité a été très, mais alors TRÈS TRÈS long. Il a commencé à partir de ce moment-là, et viens de se terminer il y a 1 mois environ. De plus, un élève de ma classe m'a également tendue la main en m'expliquant qu'il avait lui aussi été dans mon cas et que depuis qu'il avait suivi un psychothérapie pendant 2 ans, il n'était plus le même. En effet c'est le genre de personne qui inspire la confiance, la bienveillance et la paix. Il m'a aidé tout au long de l'année à me relever très très doucement de mes blessures, à m'ouvrir un peu les yeux sur la réalité en me soutenant et me conseillant. Je lui serais reconnaissant à jamais! =')
Ma 2° Première (vous suivez? ^^), autrement dit l'année en cours, est une gigantesque explosion d'émotions, une succession d'énormes coup de blues et de remontées en flèches. Alors d'abord, j'ai décidé avec mes parents de bourrer mon emploi du temps en faisant le maximum d'activités extra-scolaires. Tennis (1h/semaine), Piano (idem), club amateur audiovisuel, club théâtre, je suis déjà plus en contact avec la réalité et confronté aux autres. De plus je rencontre également une psychologue (30€ par semaine, aïe le porte-feuille) qui m'a énormément fait avancé. Alors le résultat : j'ai enfin une vision réaliste du monde qui m'entoure mais ce n'est pas pour autant que mon problème est réglé. Je suis rassuré sur le regard que porte les autres sur moi : il ne tient qu'à moi de les rassurer et de les 'mettre de mon côté' si j'ose dire. Ce problème peut paraître très simple mais il est très complexe à formuler tant il est question d'émotions, de sentiments et toutes ces joyeuses choses affreusement impossible à mettre en forme.
II - Mon statut actuel Bref, me voilà enfin de retour à la réalité après une première grosse étape, mais mes ennuis sont loin d'être finis!
Je suis toujours renfermé par un phénomène assez surprenant pour moi : dans un groupe de personnes (peut importe le nombre ou le sexe), lorsque j'y suis inclus, je me renferme dans ce 'monde à moi' inéluctablement, sans même que je le veuille. Je meurs d'envie de m'immiscer dans leur conversation mais sans que je sache pourquoi je me déconnecte. Ainsi un vent de déprime s'abat aussi rude qu'implacable. Je me confie à qui veut (pas à n'importe qui!), mais ces personnes ne peuvent que me consoler et ne règlent pas le problème. Il faut bien noter que ce n'est absolument pas ma vraie nature! Avec les personnes auprès desquelles je me sens bien et en sécurité, je suis complètement débridé, souriant et rigolard, cela marche aussi sur les MMORPG (Jeux de rôle en ligne massivement multijoueur), ma véritable nature est révélée! :p
Je ressent les émotions bonnes ou mauvaises, avec une force incomparable! Quand quelqu'un est triste (surtout les jolies filles! ^^) je meurs d'envie de la consoler, de m'approcher et de la prendre dans mes bras... Mais je reste fixe, butant contre cette foutue barrière physique, le manque d'assurance... Des hauts, des bas, parfois je me sens fort, près à affronter ce monde bien réel, ou bien accablé par cette souffrance que je traîne encore (!) depuis le collège.
III - Mes parents Et mes parents dans tout ça? Mon père masque ses émotions, très fermé il ne sait pas se remettre en question. Je vois qu'il a également des problèmes de communication avec ses amis et collègues. Pour lui un homme se doit d'être de marbre, et veut que son fils soit de même. Le problème est qu'il ne m'aide absolument pas! Il ne sait pas consoler les gens, cette notion de 'réconfort' ne doit pas exister chez lui -_- Bien au contraire, lorsque je me confie à lui il s'énerve! Même quand je fais une crise d'angoisse devant ses yeux, il ne peut pas se remettre en question, c'est désespérant. Bien sûr je comprends ce qu'il ressent, mais je manque de recul pour pouvoir lui pardonner ses réactions qui vont à l'extrême opposé de ce que j'attends. Quand à ma mère elle a un parcours psychologique assez difficile. Elle a fait une dépression et a abandonné ses études aux Beaux-Arts. De plus elle est atteinte d'une forme de schizophrénie (à un très faible niveau mais qui se ressent dans la vie de famille). C'est tout de même la seule personne qui me console volontiers sans se prendre la tête ou a s'énerver. Maman et papa sont complémentaires, en quelque sorte ^^
Si vous êtes arrivés jusque là, merci beaucoup pour votre attention =) Voilà en gros mon parcours, si vous avez des réactions, des conseils ou des questions n'hésitez pas je n'attends que ça! =D
Amicalement, Eric
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Mihaly Vörösmarty a écrit:Celui qui se veut triomphant, L'espoir est dans sa main.
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