dalila — 19-10-2009 20:50

J'ai 46 ans séparée depuis 4 ans avec deux enfants, je n'ai aucune relation sexuelle, aucun désir.Par contre, j'ai peur. A chaque fois que je sens un peu de libido chez l'autre, je panique!  En fait, un souvenir complètement refoulé, est remonté à ma conscience il y a quelques jours et je suis très très mal :
A l'âge de 11 ans, je devais garder mon neveu (à qui j'étais extrèmement attachée) chez lui et je me souviens avoir subit des attouchements par mon beau-frère, dans l'appartement et surtout à table alors que ma soeur était dans la pièce à côté et elle se préparait à partir , ensuite pendant la nuit qui a suivit où il nous a obligé (ma cousine et moi) à dormir dans son lit. Il m'a dit que c'était un jeu et que je ne devais le dire à personne.Il me faisait peur, en plus il avait un oeil de verre! C'était horrible! Depuis, je ne parle presque plus...
Seulement voilà, le cauchemar ne s'arrête pas là. Ma cousine , quelques jours plus tard a parlé. Elle a dû comprendre ce qui s'était passé dans le lit. Ma mère et ma soeur sont entrées en furie dans ma chambre. C'est alors que ma soeur m'a giflée en me traîtant de "putain" , elle était hystérique, elle me battait, me tirait les cheveux...Elle a annoncé que je ne reverrais plus mon neveu et qu'elle allait quitter la région. Ma mère est alors arrivée avec un pot de harissa et violemment, elle m'a écarté les jambes et m'a badigeonnée le sexe avec en disant "puisque tu es chaude, alors voici!!!" Je me souvenais de cette partie mais je ne mesurais pas à quel point  ma peur actuelle était liée à ce "viol" de mon beau-frère. Oufff! J'ai réussi à le dire, à le raconter dans son ensemble? Je me sens plus victime que coupable maintenant. Merci de votre aide si vous décidez de me répondre. Je ne sais si un jour je surmonterais ma peur, ma panique quand un homme  se trouve en face de moi et ne demande à m'aimer.

Christelle Moreau — 20-10-2009 11:17

Bonjour,

votre témoignage est très touchant, non seulement vous avez subit l'inacceptable , mais vous n'avez jamais été reconnue comme victime.
Je vous félicite d'avoir eu le courage de l'écrire sur ce forum et je vais vous encourager pour avoir le courage de vous entendre "le parler " à quelqu'un.
En effet, l'écrit à ses limites et seule la parole libère.
Bravo encore pour ce premier pas et bonne continuation pour la suite.