lilas — 14-10-2009 15:45

Quand tout va mal et qu’on ne sait pourquoi ; Quand le temps passe et que chaque jour se ressemble ; Quand on se demande pourquoi on se lève encore le matin ; Quand on fait des efforts, mais que rien ne bouge, et que personne ne remarque quoi que se soit ; Quand on a marre de tout et de rien; Quand la vie paraît insignifiante ; Quand on décide finalement d’aller à la bibliothèque pour emprunter des livres qu’on ne lira pas ; Quand on est là, seule au milieu de la rue, perdue…Quand on a l’impression d’être une étrangère dans ce monde ; Quand on se met à regarder tout ces gens pressés, et que nous on erre sans but, sans destination. Quand on est perdue seule au milieu de la forêt, on a beau crier personne ne nous entend ; Quand notre seul objectif dans la vie c’est de maigrir ; Quand on sait parfaitement que cet objectif nous fait souffrir, mais finalement on se dit que la nourriture remplie ce vide en nous, on se sent moins perdue grâce à elle, alors on continue…On souffre mais c’est le prix à payer. Quand on s’isole de plus en plus ; Quand on s’emprisonne soi-même dans son propre monde ; Quand enfin notre famille s’inquiète et tente de pénétrer dans ce monde, une simple question anodine, on n’y fait même pas attention ; Alors on est immédiatement sur la défensive, comme si c’était une intrusion ; Quand chaque matin, on se dit qu’on va arrêter de se faire du mal ; Quand certains jours, on réussi enfin à perdre quelques grammes ; Alors oui,  on est de super bonne humeur, on se dit qu’on peut tout réussir, on se dit qu’on est forte ; on se dit qu’on a le contrôle ; on se dit qu’on va réussir à perdre du poids ; On se fixe alors des objectifs ; on est heureuse ; On se dit qu’on peux tout faire, même guérir, qu’on peut changer notre vie ; Mais ce n’est qu’un cours instant…Quand enfin la réalité vient nous frapper en plein cœur ; Quand après avoir jeûné, notre estomac crie famine ; Quand la nourriture vient nous tenter ; Quand on a une envie irrépressible de manger ; Quand on fini par se gaver et par tout rejeter dans les toilettes ; Alors on culpabilise, on s’en veux, on se dégoute, on se dit « plus jamais », sauf que chaque jour ça recommence… On se rend compte alors qu’on n’a plus le contrôle sur rien… Quand on se dit alors qu’on va tout arrêter, qu’on va remanger normalement ; Quand on voit son corps dans le miroir, ce gros tas de graisse ; Quand on se pèse encore et encore ; Quand on voit qu’on ne perd pas, oui ça nous rend malade ; Quand le poids est devenu une obsession, on se dit que finalement, on a peut-être un problème ; Mais non, ce n’est pas possible ! Quand on se dit encore que chaque matin, on peut tout arrêter ; On se dit que ce n’est rien, qu’on n’a pas de problèmes avec la nourriture, que tout ça n’est qu’un mauvais passage, et que tout va s’arranger très vite ; Quand on se ment à soi-même en se disant que tout va bien ; Quand on ment aux autres ; Quand on fait semblant ; Quand on fini par se perdre soi-même ; Quand on ne sait plus qui on est, l’a-t-on jamais su ? Quand on fait souffrir tout le monde ; Quand on est qu’un échec ambulant, un déchet ; Quand notre mère pleure à cause de nous ; Quand elle s’inquiète en disant qu’on est anorexique. N’importe quoi ! On veut juste aller jusqu’à 45kilos, et alors est-ce un crime ? Quand elle fini par nous dire qu’on est très bien comme ça, et que les larmes s’écoulent le long de nos joues, tout ça parce que nous on se trouve grosse, et que personne ne peut comprendre, personne ne peut comprendre que nous on veut maigrir ; Quand on se sent seule ; Quand notre vie n’a aucun sens ; Quand on déprime et qu’on a plus envie de rien ; Quand notre thérapie ne sert à rien ; Quand même les mots nous abandonnent ; non là c’est faux ; les mots nous ont toujours permis de nous libérer ; mais il ne suffit pas de mettre des mots sur des maux pour que tout aille mieux ; encore faudrait-il savoir de quoi on souffre ? C’est comme en médecine, un diagnostic ne suffit pas, il faut des médicaments ; Mais dans le monde psy, c’est quoi les médicaments ? Quels médicaments pourraient soigner mon âme blessée ? Quand même la mort nous laisse tomber ; Quand on ne sait plus si on a envie de vivre ou mourir ? Quand on ne sait pas si on a réellement envie de guérir ; Quand la vie nous fait peur, et qu’on préfère se réfugier dans la maladie car c’est plus sécurisant ; Quand on préfère prendre la fuite ; Quand on a envie de tout abandonner ; de se laisser couler ; Quand on en peut plus de se battre, pourquoi faire ? Quand on est toujours dans cette attente de quelque chose ; Quand on attend un signe, quelque chose, n’importe quoi qui pourrait nous sauver; nous sauver de la vie et de nous même ; Quand finalement, on attend une raison de vivre, un but qui pourrait nous ramener à la réalité…Sinon à quoi bon vivre ? A quoi bon se battre pour guérir ? Tout ça n’a aucun intérêt… Quand on ne sait plus si on veut vivre, alors on s’accroche, juste au cas où…Car finalement on a quand même un peu d’espoir, sinon on ne serait pas là…

lilas — 15-10-2009 11:48

Je ne m'étais pas rendu compte que je m'étais lachée à ce point, je suis vraiment désolée, toutes mes excuses.
Ce post est vraiment inutile, alors si vous pouviez le supprimer ce serait bien.
Merci.

georgesN — 16-10-2009 12:12

"Ce post est vraiment inutile"
ce n'est pas mon avis du tout. Votre mail pourrait s'appeler "Les Mots pour le dire".
Sauf que le titre est déjà pris. Vous connaissez? Si non, lisez-le. D'urgence.

lilas — 16-10-2009 13:32

Je viens de lire le résumé sur amazon, il a l'air intéressant...Merci pour la référence. :)

lilas — 26-10-2009 20:02

Pourriez vous me conseiller des ouvrages concernant l'autodestruction ?

J'aimerai arrêter de me faire du mal, mais c'est plus fort que moi. Quand à ma thérapie, toujours cette impression que rien ne bouge (je ne suis pas très patiente), j'ai toujours beaucoup de mal à dire mes ressentis (peut-être parce que je ne ressens rien, toujours ce vide en moi).
J'ai donc pensé qu'un peu de lecture m'aiderai à avancer et sortir de cet engrenage.

Merci à vous.

lilas — 26-10-2009 21:47

Est ce que mon autodestruction, mon refus de vivre, peut être lié à la peur de l'abandon ?