Esperanza — 18-09-2009 18:58

Lorsqu'il y a transfert en thérapie, est-il possible qu'il continue, sous-entendu qu'on continu d'aimer son psy d'amour , même plusieurs mois après avoir arrêté la thérapie ?
Je sais que tout est possible dans la vie, qu'il n'y a pas forcément de règles, mais je n'ai jamais été persuadée de faire un transfert sur mon thérapeute, c'est lui qui le pensait. Maintenant que ma thérapie est terminée, que devrait-il se passer au niveau des sentiments, car je l'iaime toujours ...

Christelle Moreau — 22-09-2009 00:07

Pour quelle raison votre thérapie a t elle été arrêté ?

Esperanza — 23-09-2009 17:41

Selon mon thérapeute, et à son regret, le transfert n'a pas été résolu, mais moi je ne voulais plus y retourner, estimant que j'allais bien et trouvant que cela devenait un peu trop lourd de le voir régulièrement. Mais si c'était bien un transfert, serais-je encore amoureuse même après avoir mis un terme à nos rencontres ?

Jean le Guennec — 26-10-2009 22:37

Bonsoir.
Le transfert peut durer très logntemps, même si l'on ne revoit plus son analyste. Et il n'y a guère de différence, souvent, entre le fait de transférer et celui d'être amoureuse. Ce qui pose peut-être la question de savoir : pourquoi lui ?Qu'a-t-il donc pour que je fasse ce transfert ? Qu'a-t-il dit ? Qu'a-t-il fait ?
Mais cela, c'est bien votre travail d'analysante que de vous poser ces questions, non ?
Cordialement.

Esperanza — 29-10-2009 20:15

Bonsoir,

Merci de votre réponse.

a écrit:

Le transfert peut durer très logntemps, même si l'on ne revoit plus son analyste. Et il n'y a guère de différence, souvent, entre le fait de transférer et celui d'être amoureuse.

donc.... cela est tout simplement un amour d'une femme à un homme...
Ne le voyant plus, je me sens mieux, et c'est un amour moins douloureux, ce qui est bien, je pense. Mais tout de même c'est dommage.

Dommage, car il n'a pas voulu reconnaître que ce sont de vrais sentiments de ma part pour lui, et de ce fait, cela aurait pu me faire hésiter quant à l'écoute de moi-même que j'ai justement développée dans son cabinet. Heureusement pour moi, j'ai continué d'écouter et d'accepter ce qui se passait en moi, et donc je suis partie.
Pourquoi lui ? oui bien-sûr, j'y ai longuement réfléchi. J'ai trouvé un grand nombre de raisons, (on apprend aussi à connaître son thérapeute, lorsqu'on se trouve face à lui durant longtemps, même si il essaie d'être le plus neutre possible)et donc à l'apprécier comme n'importe quelle personne que l'on voit régulièrement et pour qui on peut avoir une attirance. Mais certaines choses de l'amour ne s'expliquent pas et donc, reste le mystère du pourquoi lui et pourquoi pas mon voisin ?

Je me suis fait une raison, et je l'ai acceptée. Peut-on dire que je me résigne ?

De toutes façons, par sa façon de gérer mon "transfert" j'ai vu aussi un côté déplaisant et un peu décevant de sa part, et aujourd'hui, ne le voyant plus, je ne suis pas sûre de le vouloir encore. pourtant si je le revoyais, comme il me l'est déjà arrivé, mes sentiments resurgiraient aussitôt.
Je suis une personne qui parfois ne sait pas ce qu'elle veut avec précision.
Comment faire pour remédier a ce problème ? Comment font les autres qui savent toujours ce qu'ils veulent.? de mon côté je suis souvent hésitante, surtout avec le temps qui passe, et surtout en amour.

Y a t-il un remède à celà?

Jean le Guennec — 29-10-2009 20:50

a écrit:

Je suis une personne qui parfois ne sait pas ce qu'elle veut avec précision. Comment faire pour remédier a ce problème ? Comment font les autres qui savent toujours ce qu'ils veulent.?

Faut-il savoir ce qu'on veut ou faire ce qu'on veut ? Arriver à faire ce qu'on veut vraiment vraiment ?Ne soyez pas injuste vec votre analyste : il ne pouvait pas faire autrement, sinon il n'était plus psychanalyste, il devenait un amant !

Esperanza — 01-11-2009 11:08

Bonjour

Merci beaucoup pour votre intervention.

C'est fou comme ça fait du bien d'être pris au sérieux !

a écrit:

Ne soyez pas injuste vec votre analyste : il ne pouvait pas faire autrement, sinon il n'était plus psychanalyste, il devenait un amant !

un psy doit-il impérativement choisir d'être l'un ou l'autre ? à mon avis, il aurait pu être les deux, moi-même n'ayant plus le besoin de continuer la thérapie ...

Reste quand même un petit arrière goût amer de ma thérapie... ces transferts sont-ils vraiment indispensables ? le psy fait-il tout pour qu'un transfert ait lieu ? cela ne peut-il pas causer plus de problèmes ? Bien-sùr lorsque sa résolution se passe bien, tout va bien, mais ce n'est pas toujours le cas. Il suffit de regarder certains posts sur ce forum.
Ne serait-il pas temps de revoir ce chapitre ? Freud ne parlait-il pas de son propre contre-transfert  et de ses propres désirs, lorsqu'il évoquait ses patientes jeunes et belles ,amoureuses de lui ?

Merci
E

Jean le Guennec — 01-11-2009 11:57

a écrit:

le psy fait-il tout pour qu'un transfert ait lieu ? cela ne peut-il pas causer plus de problèmes

?
Normalement, il ne fait rien pour cela. Il fait avec. Freud considérait le transfert comme un obstacle à la cure psychanalytique... avant de s'apercevoir que c'en était aussi le moteur. Il y a donc une ambivalence certaine du transfert et le psy ne peut que le gérer, c'est-à-dire l'utiliser autant qu'il le peut pour faire avancer le patient vers sa vérité.
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Bonne journée.