David91 — 26-08-2009 19:19

Bonjour,

J'ai 36 ans, et depuis quelques années, je souffre de plus en plus de nosophobie.
Je me permet d'expliquer un peu mon cas.

Tout à commencé quand ma seconde fille à l'age de 8 mois a été hospitalisé pour une raison "inconnue", 41 de fievre pendant 5 jours environ, à la sortie elle allait bien, bien sur, mais les médecins nous ont dis, "c'était probablement une virose". C'était il y a 6 ans.
Ensuite, elle est tombé souvent malade, angine a répétition, et ma nosophobie a commencé, dés qu'elle avait de la fiévre, je devenais presque incontrôlable, ensuite j'ai angoissé tous les soirs en rentrant du travail en ayant peur de savoir ma fille malade, depuis maintenant un an ou deux ma femme ne me dit même plus si elle est malade ou pas, si elle arrive a me le cacher elle y gagne un peu de tranquillité vis a vis de mon comportement.

Il y a 4 ans, pour faire façe, je me suis dit que je devais voir un psychiatre, j'ai pris l'annuaire et pris rdv avec celui qui se trouvait pas trop loin de chez moi et qui était disponible. A la fin de notre premier rdv, il me sort "Vous dans l'état dans lequel vous vous trouvez actuellement, je vous propose de prendre des antidepresseurs", je suis parti, je n'ai jamais repris rdv et jamais je n'ai pris ses drogues. J'ai essayé donc de "survivre" et bien sur je glissais petit à petit dans ma phobie.

Mais hélas ... cette année je me suis fracturé sauvagement une jambe (opération et pose de matériel dans le tibia, etc,etc) et depuis, ma nosophobie "explose", dés que j'ai chaud, froid, mal quelques part j'ai extrêmement peur. La douleur dans ma jambe a été si forte après l'opération que j'ai eu vraiment trés peur qu'on y retouche, de toute façon, ils vont y retoucher pour enlever petit a petit le "materiels" .. mais j'en suis obsédé, je ne passe pas un seul instant tranquille, même en reprennant le boulot, j'y pense constamment.

J'ai demandé a mon medecin généraliste ce que je pouvais faire pour lutter contre cela, il m'a d'abord demandé de prendre des anti-anxiolytique léger, Alprazolan, et si ca ne fonctionne pas de prendre en plus un anti-depresseur, mais pour moi, prendre ces cachets c'est égal à un Echec, si je fais le pas, j'ai peur de perdre le reste de mon identité. Je suis perdu, je lutte comme je peux mais j'angoisse seul .. c'est dur.
J'ai perdu mon "moi", j'en suis conscient, je ne suis plus la même personne qu'avant, j'ai tout le temps peur, c'est parfois l'enfer dans mes raisonnements. Maintenant c'est la dérive, j'ai peur d'avoir de juste de la fièvre, d'avoir une angine, une otite ..
En même temps ce qui me "rassure" un peu, c'est que j'ai pas peur de "mourir" ou pas vraiment peur, car tout les hypocondriaques en ont peur, mais c'est pas ce qui m'inquiète directement. Ou alors je me le cache sacrément bien.

Je n'ai pas le support de ma femme, je la comprends, et je n'exposerais pas ses raisons, mais sachez qu'elle en a déjà pas mal bavé dans sa vie et qu'elle ne supporte pas mon comportement.

Bref, je me suis étalé un petit peu, j'essaye de m'informer, je dois prendre rendez vous avec une psychologue que l'on m'a conseillé mais son "répondeur" doit être plein. Donc pas là.

En attendant, j'espere trouver un soutiens quelques part, sortir les mots sur ma situation m'aide un peu, mais recevoir des conseils, des astuces, de l'aide me sera surement utile.

Merci d'avoir lu jusque là.

David
Du 91.

georgesN — 26-08-2009 22:34

juste une question: diriez-vous qu'à la naissance de votre 2ème fille vous étiez parfaitement heureux; dans votre couple, comme père/ Cette naissance vous a-t-elle comblé ? L'aviez-vous profondément désirée ?

David91 — 27-08-2009 10:12

Bien plus que ça en fait. Nous étions parfaitement heureux ..
Nous avons eu des soucis pour avoir notre deuxième enfant et elle est "enfin" arrivée après 4 années de traitements (opération, médicaments, Fiv ..), c'est une enfant que je nomme (dans ma tête) "désirée".