Angellina — 12-05-2009 08:56

bonjour,
actuellement en analyse, il m'est necessaire de "re-nouer" avec un passé d'enfance douloureuse. j'ai effectivement conscience que ce passage est necessaire mais revivre cet événement serait à l'image d'une "torture" dans un présent plutôt serein qui n'a aucunement besoin d'être derrangé.

ma question : exterioriser verbalement un événement que l'on a si longtemps gardé pour soi en tant que "secret de la honte" vaut-il réellement la peine...serait ce "dé-nouer" pour apprendre a vivre avec, et transformer ce "noeud" en une tresse magnifique qui nous accompagnerait pour toujours ou cet écheveau s'étiolerait-il naturellement et ne ferait ainsi, irrémédiablement plus parti de nous ?

je ne vous cacherais pas que, si réponse il y a de votre part, je souhaiterais qu'elle ne soit pas :"c'est a vous de voir ce que vous en ferez de votre écheveau !!.." puisque, cette dernière je l'ai déjà : lol.

merci à vous.

georgesN — 12-05-2009 09:07

"ma question : extérioriser verbalement un évènement que l'on a si longtemps gardé pour soi en tant que "secret de la honte" vaut-il réellement la peine.."
la réponse est clairement OUI
Pourquoi? parce que l'occulter, le refouler, voire le dénier, équivaudrait à considérer l'enfant qui vit toujours en vous comme une autre personne et ceci s'apparente à un clivage du moi: et là nous entrons dans la psychose.
Il y a toutefois au moins deux réserves:
- le moment peut n'être pas opportun (fragilité, deuil, crise...)
- cet aveu peut entrainer une décompensation gravissime (je pense à une patiente qui a dit, pour la première fois de sa vie, en séance, qu'elle avait été violée par son frère à 7 ans; elle avait beau en avoir 70, elle a fait une TS qui a failli réussir !)

Angellina — 12-05-2009 09:54

donc OUI car, quoiqu'il en soit, l'inconscient n'évolue pas ok.

je comprends très bien la notion de clivage du moi et je ne ressens pas la "mécanique" de décompensation qui peut jaillir d'un aveu lorsque l'on est en analyse.

cette dernière permettrait donc de nous faire réaliser que : "oui l'enfant dont on parle a été moi" et ainsi cette onde de raisonnance serait aliénable ?

georgesN — 12-05-2009 12:04

"ainsi cette onde de raisonnance serait aliénable ?"
en clair ?

Angellina — 12-05-2009 13:30

pas toujours évident de discuter par écrit et je suis désolée de ne pas être claire...

je réitère ma question avec davantage de "mots", car votre dernière observation m'a interpelée, du fait que je ne comprenne pas le "chemin" qu'emprunte la personne à vouloir disparaitre suite à la verbalisation de son secret jusqu'alors non dit.

ainsi cette cette onde de raisonnance émise au lever du voile sur certains événements refoulé par l'inconscient pourrait aussi nous dévoiler en tant que psychotique ?

et quel serait la véritable raison du passage à l'acte pour mettre fin à ses jours ;

- le choc emotionel de réaliser que nous étions le vrai protagoniste de la scène  ("cela m'est réellement arrivé, je ne peut le supporter et vivre avec...") ?

- la prise de conscience et le desaroi de se reconnaitre comme psychotique, ("je suis folle personne ne peut rien pour moi, je fais le choix de disparaitre : je me libère physiquement de cet insuportable...") ?

d'autre part si l'on considère qu'un "bon" transfert s'est réalisé aurions nous cet acte violent en réponse à la prise de conscience d'un ou plusieurs évenements passés, aussi terribles soient-ils ?

je suis simplement curieuse des comportements humains, je ne prends rien pour moi la psychanalyse me passionne de plus en plus, je manque tout simplement d'outils qui me permettraient de bien formuler mes questionnements interieurs...

merci à vous

georgesN — 12-05-2009 15:49

"cette onde de raisonnance émise au lever du voile"
vous savez que les lapsus calami (fautes d'orthographe) sont très significatives pour nous, psy! Mais vous ne m'avez rien éclairci !! :)
"je ne prends rien pour moi"
dommage !

Angellina — 12-05-2009 16:23

OUI je savais que ces lapsus permettent de nous "éclairer" car il m'arrive d'écrire à ma psy et....c'est un réel bonheur d'en décortiquer quelques uns.

si je ne vous ai point éclairci, je me suis tout de même enlluminée !!!

et sachez que si je suis encore dans le brouillard je n'hésiterai pas à vous formuler des signes écrits !!!

merci à vous