Je me sens pleine de vie, très active, j'ai tout ce qu'il me faut pour être heureuse. j'ai bcp de facilité à aller vers les autres, j'ose demander, car qui ne demande rien n'a rien, et j'ai la chance que l'on ne me refuse jamais rien, ou si peu...je n'en abuse pas, car j'aime profondement les gens, et je les respecte toujours. je les écoute avec interêt, et je me creuse toujours la tête pour les comprendre au mieux, j'aime voir les autres heureux, et apaisés.
je suis toujours très appréciée, mon entourage me décrit comme calme, d'humeur égale, souriante et serviable sans demander quoi que ce soit en retour : évidemment cette déscription est très flatteuse et me conviens.
malgré cela, mon souci est que derrière cette attitude toujours posée je souffre énormement et j'ai l'impression que je vais imploser. car tous mes sentiments sont étouffés . j'ai toujours peur de blesser les autres, de leur faire mal. lorsque quelqu'un souffre à côté de moi, je ressens violement sa douleur, et j'aimerais la prendre.
j'ai surtout cette attitude vis à vis des enfants, avec les adultes je me protège plus de leurs souffrances. lorsque j'entends un enfant pleurer ou si je le vois malheureux, souffrant, ça me rend réélement malade, et je sens que mon attitude n'est pas la bonne : c'est exageré.
j'ai bcp enfouie dans mon passé de petite fille, de la douleur physique et morale, personne de mon entourage ne soupsonne quoi que ce soit, puisque mon mal venait d'une personne exterieur à la famille (en milieu extra scolaire)et tout aller bien. dés que j'ai eu mon premier enfant j'ai ressenti toute cette douleur chez les autres. est ce cela que l'on appelle transfert ? j'ai l'impression qu'une partie endormie ou morte essaye de ressusciter, mais c'est douloureux, ça me pertube bcp au quotidien. lorsque j'ai cette douleur, je ne pense qu'à me supprimer, en même temps j'aime la vie...j'ai juste envie de voir mourir cette souffrance. je me fais peur : depuis peu nous avons fait un décor pour une soirée pirate, mon mari a hissé une corde de pendu. elle me met terriblement mal à l'aise, me donne la nausée, et en même temps j'y pense sans arrêt. je lui ai dis que je n'en voulais pas chez nous car en attendant la soirée dans un mois, elle est suspendue dans le garage. mais lui trouve ça cohérent avec son décor de bateau de pirate !
et c'est là que je ne me comprends pas, pourquoi quelqu'un comme moi qui a tout pour être heureuse, ne supporte pas l'idée qu'il y est près de moi une solution à mon mal être, ai je peur d'une impulsion...? dois je l'affronter comme une epreuve ? resistera - resistera pas ?
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