zimzalabim — 08-04-2009 06:49

Je viens poster ici juste pour déposer quelques pensées, plus à titre de témoignage que de question, pour clarifier peut être ce qui vient de tourner dans ma tête...

Je réfléchissais au transfert, et aux sentiments amoureux que l'on peut ressentir pour son psy. Cela m'est venu suite à deux épisodes d'une série américaine dont je me gave ces temps-ci "In treatment", sur un psy et ses patients. Chaque épisode est une séance, celle du vendredi est celle du psy avec son superviseur.

Une des patiente de ce psy, donc, lui avoue qu'elle l'aime et qu'elle voudrait qu'il couche avec elle. Elle dit qu'il est devenu le centre de son existence.

A ce moment, au moment où ce personnage féminin a prononcé ces mots, j'ai immédiatement eu en tête ce que j'avais pensé lors de ma rupture amoureuse : "que de toute façon, cette histoire d'amour était finie depuis longtemps, car depuis (je ne sais plus quoi, un mot, une phrase peut être, ou le début de la cure ?) j'étais toute à lui". (mon psy)

Alors je me suis demandée si j'aimais trop mon psy, si jétais comme cette patiente, amoureuse, si je le désirais charnellement.

Or voyez vous, je n'ai jamais pensé à mon psy en terme de sexualité, ou plutôt... je l'aime, j'ai de l'affection pour lui. Il y a certes eu de ma part de la séduction au moins à un moment. Des fantasmes de rencontres fortuites hors de la cure, où je vérifierais notre complicité et son affection pour moi. Il y a un "jeu". Mais....en fait... c'est un amour marqué d'interdit.

Et quelque part, c'est cet interdit qui me permet de l'aimer, d'être moi, et de lui faire confiance. Le fait d'être une femme et de désirer son regard, est possible avec lui, PARCE QUE c'est un amour impossible.

Et je me suis dit... il y a longtemps, mais cet épisode a remué quelque chose et ravivé cette émotion... que je découvrais là ce qu'était un père. L'amour filial. Ce que c'était qu'exister dans les yeux d'un père...

Et ce soir, cette nuit, enfin plutôt ce matin, je me dis que j'ai peut être toujours recherché cela dans les couples que j'ai formé. Cet espèce d'amour là... et que peut être que le sexe n'était alors que le prix à payer pour l'obtenir. Je dis bien peut être... il faudrait que je me repasse chaque relation à ce nouveau crible et franchement, je n'en ai pas envie.

Et voilà que je me retrouve bien bête à 30 ans passés, sur ce que c'est qu'aimer un homme, sur ce que c'est que désirer former un couple, trouver un compagnon pour... un bout de chemin, un enfant, choisir des rideaux, qu'importe. Désirer un homme.

Bon ET chacun de mes paragraphes commence par ET... ET cela me rend dingue donc j'abrège. :P

Tout commentaire bienvenu évidemment, et toute abstention aussi :)

Bonne journée à tous.