peaubleue — 15-01-2009 19:12

Bonsoir, je pose cette question suite à la demande de témoignages de léonie. Les effets pernicieux de parents indifférents, étouffants, trop rigides, trop laxistes, sur leurs enfants sont eux aussi indéniablement en lien étroit avec les souffrances d'intensités variables qui peuvent faire résurgence parfois bien plus tard. S'il ne s'agit pas là de maltraitance ouverte et directe, ressentie sur le champs, mais plutôt de maltraitance passive, détournée, inconsciente, comme vous voudrez, il semble qd même, sans que cela demande peut-être une reconnaissance judiciaire, qu'elle aspire à une certaine forme de reconnaissance non? Surtout que selon les cas, les conséquences peuvent être par exemple de devenir, à la différence de ses propres parents, des parents directement violent par exemple.... Comment établir alors une prévention si ce n'est en intégrant d'une manière ou d'une autre une aire d'introspection dans le système éducatif?

penau xavier — 15-01-2009 21:57

a écrit:

qu'elle aspire à une certaine forme de reconnaissance non?

Qui est "elle" ?

peaubleue — 15-01-2009 23:37

Cette souffrance qu'on arrive pas souvent à s'expliquer, parce que l'on ne peut véritablement lui trouver de causes ni dans l'actuel, ni en se penchant sur le passé où celles-ci se sont faites petit à petit, incidieusement, sans sévices spectaculaires, sans coupables conscients ... au sein d'un milieu où tout paraissait aller à peu près bien... En somme cette souffrance créee par une violence qui consiste à peu à peu priver l'enfant de grandir avec ses propres désirs au lieu de l'y aider. Mais même en voulant agir dans ce sens, est-ce possible pour un parent qui ne s'est lui-même pas trouvé? C'est pour ça que je posais aussi la question (certainement déjà largement réfléchie) de l'école.
Bon il est vrai que pour ma part, elle a un nom, ou plutôt une phrase que je pourrais écrire :
Mon besoin de pouvoir aimer librement mon père sans me sentir coupable de trahir la complicité maternelle. Ce qui a déclenché ma honte à jouer ailleurs qu'en huit clos, honte que je n'ai jamais comprise et qui m'a poursuivi au delà, dans ma vie d'adulte, jusqu'à ce qu'en thérapie j'en ressente le pourquoi:  Mon je(u) enfantin, était la sou-pape où je pouvais être ce moi-même qu'il me fallait cacher, et surtout, sans m'en rendre compte.

Vous voyez, c'est une longue phrase, lol, mais elle se poursuit en analyse et je ressens, je commence à ressentir de petits changements... aussi inexplicable que pouvaient me paraitre mes tourments, l'est aussi ce terrain de bien être que je sens maintenant s'étendre en moi.

peaubleue — 17-01-2009 01:18

Ben dites donc, en appuyant sur cette seule pierre c'est tout un édifice que vous avez mis sous un jour nouveau , mais peut-être me faudra-t'il le laisser s'éroder sous le plus grand nombre de jours possible pour ressentir que cet édifice n'est que l'artifice par lequel je(u) a pu me déposséder de moi-même (ce devait être pressenti comme vital?)?

penau xavier — 17-01-2009 10:56

a écrit:

je(u) a pu me déposséder de moi-même

Je(u) à aussi pu protéger moi-même tant et temps que c'était nécessaire (vital)

peaubleue — 17-01-2009 13:48

Vous me donnez à penser que:
Je est le développement d'un système, d'une certaine utilité à une certaine époque de ma vie parce qu'il m'offrait alors une certaine harmonie mais qui, n'ayant plus lieu d'être dans l'actuel, serait maintenant le moteur de mon décalage plus ou moins mal vécu? L'analyse pourrait donc me guider là où, en moi, ma pensée est encore absente?

penau xavier — 17-01-2009 17:54

a écrit:

L'analyse pourrait donc me guider là où, en moi, ma pensée est encore absente?

:)

peaubleue — 10-03-2009 20:26

En vous demandant "à quoi vous souriez" j'obtiens des hypothèses.... Certes! Mais est-ce qu'en fait ce ne sont pas carrément des réponses voilées de moi à moi, des descriptions plus vraissemblables que jamais de ce qui se joue en moi pdt que je pense vous proposer un questionnaire à choix multiples!!?? Car, multiples ok mais constitué de qlqs uns seulement et qui ne sont forcément pas anodins:

Ce sourire,

-On dirait que vous souriez à l'élève, qui viendrait de dire maladroitement qlq chose d'intéressant
-Ou alors que vous vous contentez d'un sourire pour pour signifier que je fais fausse route
-Ou que par empathie c'est la manière douce pour vous de souligner mon besoin enfoui de me croire intelligent

Donc cela pourrait dire que je ne peux me sentir bien qu'en élève original, mais que je ne veux pas voir qd je fais fausse route, et que je redoute de paraitre prétentieux.
Je veux briller à mes yeux sans que personne ne le sache... sauf que devant le présupposé savoir que je vous attribue le doute est tjrs là. ça m'empèche de vous entendre vraiment, mais ce désir est un peu prématuré, je me rend bien compte que ce qu'il faudrait c'est que je m'entende moi, c'est à ce niveau que ma résistance est grande, et voilà où j'en suis après un peu plus d'un an de thérapie.... Au même endroit! Lol en voilà un beau caprice! Moi qui les ai si souvent refoulés!!
Puis là tout de suite, je me déteste je me perds je me noie et si je devais laisser la libre association à ce moment là....  c'est le grd silence jusqu'à ce que mon moi reprenne les rennes. J'ai très peur en fait je me sens dans la torpeur, impossible de ne pas valider ce message, même si ç'eut été une bonne expérience pour voir si je peux réèlement briller à mes yeux sans que je puisse supposer que l'autre soit épaté. Je ressens de la torpeur et là je file à ma séance... BBBBRRRrrrrr je me dégoute je sens bien que je ne suis qu'un S.O.S sur pattes!!

peaubleue — 10-03-2009 20:31

Juste avant de partir j'aperçois le titre que j'ai donné à mon post, et me dis: Et si c'était ça la maltraitance? Celle que je m'inflige sans pouvoir être autrement?

penau xavier — 11-03-2009 14:25

a écrit:

En vous demandant "à quoi vous souriez" j'obtiens des hypothèses....

Difficile en effet d'obtenir réponse(s) puisque, en fait, vous ne me l'avez pas demandé ...

a écrit:

je ne veux pas voir qd je fais fausse route, et que je redoute de paraitre prétentieux

Est-ce exact ?

a écrit:

ce qu'il faudrait c'est que je m'entende moi

ce qui n'empêche en rien d'entre aussi les autres, si ?

a écrit:

si je peux réèlement briller à mes yeux sans que je puisse supposer que l'autre soit épaté.

Supposer? ou .... désirer au fond que ?

a écrit:

je me dégoute

Est-ce bien "nécessaire" ? :)

a écrit:

Et si c'était ça la maltraitance? Celle que je m'inflige sans pouvoir être autrement?

Elle pourrait être une maltraitance "secondaire", issue d'une maltraitance "première" à (re) découvrir ....
A propos de votre pseudo: savez-vous ce qui donne la peau bleue ?

a écrit:

je file à ma séance

En avez-vous fait quelque chose "d'éclairant"?

penau xavier — 11-03-2009 14:27

oups .....

a écrit:

ce qui n'empêche en rien d'entre aussi les autres, si ?

ce qui n'empêche en rien d'entendre aussi les autres ....

peaubleue — 12-03-2009 13:30

En fait je n'ai pas osé vous le demander, par peur d'obtenir ces réponses pré-établies en moi... j'ai préféré exposer ces réponses redoutées, ainsi elles me paraissent moins douloureuses... Anticiper, c'est ma façon de me défendre contre qlq chose certes qui n'a plus lieu d'être, mais comment être autrement alors que ça me constitue? Mais, en vous disant cela, tout compte fait je me dis que j'aime aussi réfléchir, que c'est pour moi un plaisir.... Me sentir coupable de prendre du plaisir, ça me caractérise encore mieux... C'est peut-être par le sentiment d'être prétentieux qu'au niveau du plaisir à la réflexion se fait entendre la culpabilité.... Oui, je suis certains que je ne suis pas prétentieux, ce n'est que ce que je ressens... mais je ressens aussi que cela cache une autre explication plus profonde, plus lointaine: Le plaisir coupable... Mais alors, c'est le plaisir qui est quelque part en moi jugé coupable? ou dangereux? J'aimerais vraiment savoir ce qui en moi a si peur d'une certaine liberté du plaisir.... Si je suis libre, hhmmm en effet alors je dis à ma mère que je n'ai pas envie de porter son malheur..
j'ai l'impression de ne pouvoir m'exprimer que sous la contrainte de compromis que je n'arrive pas à saisir pleinement. Merci pour votre "écoute".

peaubleue — 13-03-2009 20:43

De quelle façon je pourrais en faire qlq chose d'éclairant? ça se fait de soi même du moment qu'on y est non? je sens que ça avance lentement c'est vrai, des fois même je me trouve exactement comme il y a un an, mais avec un an de plus, voire avec tout juste un an. J'ai confiance dans le fait qu'il me faut m'enfoncer plus encore, que l'impatience elle même est un filon à remonter... que mes maux je les ai mis en mots de maintes manières... que qlqes fois certaines choses se sont détachées de moi par qlqs liens.. Mon ressenti est que l'analyse maintenant je me l'inflige au même titre que cette maltraitance.... C'est vrai, il n'y a pas grd chose de plus à faire qu'à y aller et laisser sortir de sa bouche le peu qui vient... Des fois j'ai l'impression que ma résistance à ne pas y aller est une résistance tout court.. Est ce possible?

penau xavier — 14-03-2009 21:24

a écrit:

par peur d'obtenir ces réponses pré-établies en moi...

Pourquoi avoir peur de ces réponses là ? A moins que :

a écrit:

C'est peut-être par le sentiment d'être prétentieux qu'au niveau du plaisir à la réflexion se fait entendre la culpabilité....

a écrit:

Si je suis libre, hhmmm en effet alors je dis à ma mère que je n'ai pas envie de porter son malheur..

Et à ce moment là vous dites quoi "aux autres femmes" ?

a écrit:

ma résistance à ne pas y aller

Votre résistance à ne pas y aller .... ou votre résistance à y aller ? Vous pourriez peut-être le mettre en lien avec ceci :

a écrit:

ne pouvoir m'exprimer que sous la contrainte de compromis

peaubleue — 16-03-2009 07:57

a écrit:

a écrit:

a écrit:

Si je suis libre, hhmmm en effet alors je dis à ma mère que je n'ai pas envie de porter son malheur..

Et à ce moment là vous dites quoi "aux autres femmes" ?

Que je ne "profiterai" plus de leur demande pour rejouer mon propre schéma d'enfant...
Sauf que ça ne se dit pas comme ça d'une phrase, on en prend conscience avec le tps ou/et on le laisse
La peau bleue, c'est ce qui arrive qd on étouffe, ça peut être aussi du à une intoxication par une grande absorption de sels d'argent..

Or sur un autre versan j'ai étouffé de ne pouvoir dire mon manque affectif en étant trop gaté...

Jocker, vous avez une adresse e-mail?

penau xavier — 16-03-2009 10:16

a écrit:

vous avez une adresse e-mail?

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