miaou — 28-12-2008 17:00

Je connais depuis peu un homme qui a vu sa vie complètement détruite (chômage, divorce, emploi alimentaire aujourd'hui) après le décès de sa fille (il y a plus de 10 ans), alors qu'il était déjà en souffrance après le décès de sa soeur (depuis plus de 20 ans), et en ayant grandi en faisant le dos rond dans une famille violente. Aujourd'hui il vit seul, et ne laisse personne entrer chez lui "à cause de sa fille". Mais il a proposé à de jeunes parents de sa connaissance de leur garder leur petite fille, qui ressemble à la sienne. Que puis-je faire au-delà de l'écouter, et de l'inciter à consulter ?

georgesN — 29-12-2008 09:57

que faire? peut-être déconseiller cette situation à ces jeunes parents "il a proposé à de jeunes parents de sa connaissance de leur garder leur petite fille, qui ressemble à la sienne" ...Non?

miaou — 29-12-2008 10:57

J'aimerais bien, mais je ne les connais pas! Si vous m'avez bien lue, vous avez compris que j'ignore même où il habite... La confiance qu'il m'accorde est toute récente et très fragile, et le fait même d'avoir déjà tellement parlé, et pleuré, l'a poussé à faire marche arrière et ne plus me contacter pendant un temps indéterminé. Si il renoue le contact, je ne sais pas quelle attitude adopter : directe, au risque de le voir se refermer définitivement, ou bien pas à pas pour l'accompagner dans la prise de conscience de sa situation?

georgesN — 29-12-2008 11:58

"pas à pas pour l'accompagner dans la prise de conscience de sa situation?"
il y a du bon et du moins bon:
"l'accompagner" : excellent
"prise de conscience de SA situation" n'est-ce-pas un peu trop immodeste ?
Simplement être là est déjà énorme.

miaou — 29-12-2008 12:04

L'immodestie véritable, de ma part, consisterait à ne pas faire appel à vos compétences... Etre là est ce que je me suis efforcée de faire jusque là. Avez-vous de vrais conseils pour l'éventuelle reprise de contact?

georgesN — 29-12-2008 12:11

je ne vous critique pas méchamment ni gratuitement; j'attire votre attention sur le fait qu'on ne peut "soigner" que dans un cadre; en-dehors c'est dangereux; d'où l'importance d'être PRÉSENTE, sans plus et peut-être de l'approcher en lui faisant sentir que LUI vous est précieux. Les gens très fragiles (exemple certains vieillards) glissent vers la mort quand ils ne se sentent plus utiles à qui que ce soit.

miaou — 29-12-2008 12:32

Merci de cette réponse. Mes réactions sont parfois vives... Je ne veux pas me placer en thérapeute (que je ne suis pas) vis-à-vis de lui. Dois-je pour autant veiller à m'abstenir de toute réaction quand j'entends certaines choses? J'ai moi aussi mes deuils et mes blessures, je l'ai délibérément laissé s'en approcher (exceptionnel avec moi!), mais il me voit malgré tout comme un monument de force qui n'a finalement besoin de personne (ce que je ne suis pas non plus). Comment lui faire sentir qu'il a le droit de goûter de nouveau à la vie, s'il s'effraie dès qu'une tentative de lien, de sa part, semble porter ses fruits?

miaou — 29-12-2008 12:55

Il m'est précieux, je le lui ai dit mais peut-être pas assez directement. Ce que je lui ai dit clairement, c'est que je suis curieuse de le connaître mieux, et que j'apprécie énormément sa douceur, sa sensibilité extrême. J'ai du mal à lui en dire plus à ce stade. Qu'il se "laisse glisser" est en effet ce que je crains.

georgesN — 29-12-2008 13:19

bon ben vous avez tout bien compris ! continuez à lui faire sentir que votre relation est réciproquement enrichissante !

miaou — 29-12-2008 13:30

Merci. Vraiment. A suivre...