Bonjour à tous,
Voilà, je poste ici un peu en desespoir de cause, en effet, j'ai 18 ans dans quelques jours à peine, et je ne me réjouis pas tellement de l'arrivée des fêtes...
En effet, je suis très isolée au sein de ce qui constitue ma "famille".. Mon père a toujours été absent affectivement pour moi, et ma mère au contraire très (trop) présente mais elle même atteinte de certains troubles (depression qu'elle n'admet pas, etc) l'amour qu'elle a pu me donner m'a toujours fais grandement souffrir et générateur d'angoisses (quant à sa mort notamment lorsque j'étais enfant, etc).
Cet amour qu'elle me donne me fait plus souffrir qu'autre chose du fait de sa façon d'être négative et pesante, c'est pour cela que je pense meilleurs pour moi de m'éloigner un peu d'elle sentimentalement parlant. Le seul problème, c'est qu'elle est la seule personne qui m'aime sur cette terre...
Je me sens donc très seule, et même si cela se passait bien avec ma mère, je me sentirais toujours seule, car pas d'amour au sein de ma "famille". Les fêtes de Noêl arrivent, mon anniversaire avec, et cette période me déprime, car elle me rappelle désespérement que je suis seule.
Je souffre donc de solitude, et d'un manque d'amour qui me fait beaucoup souffrir.
Corrélativement à cela, je manque assez de confiance en moi, même si cela ne semble pas se voir au premier abord car je semble plutôt extravertie etc. Mais ce manque de confiance en moi est du au fait que je ne me sens pas aimée, que je n'ai pas de repère familiaux ni rien, et que je suis donc désespérement livrée à moi même.
Etre livrée à soi même sans cesse, pour tout, c'est plus que pesant, et je le vis de plus en plus mal. Je crois bien que cette situation est liée au fait que j'ai de plus en plus de difficulté à aller en cours, alors que j'ai toujours pu suivre une relativement brillante scolarité par le passé. Ainsi, je sèche, reste chez moi, me renferme, etc. Simplement parce que j'en ai marre de gerer tout toute seule sans cesse, et que j'ai vraiment besoin d'un soutien, d'amour, etc.
Bref, cela me pourrit la vie, et c'est une lutte quotidienne pour essayer de contrecarrer cet affreux vide affectif, mais rien n'y fait... Je ne peux pas inventer de l'amour s'il n'y personne pour m'en donner, ni inventer un soutien s'il n'y a personne pour m'en donner.
Je suis d'autant plus déprimée à ce sujet que j'ai tenté de demander de l'aide à mes amis, mais rien n'y fait, ils ne comprennent pas ce dont j'ai besoin car un peu trop tournés vers eux-même (pas très altruistes..) et certains ont même eu tendance à me rejetter et m'enfoncer (en tout cas, je l'ai perçu comme cela, même si je n'ai rien dis).
De fait, cela fait maintenant environ 4 ans que je me drogue.. Au début c'était simplement des joints pour me sentir mieux et m'oublier un peu. Puis je suis passée avec le temps, depuis 2 ans, à l'héroïne et surtout en fait au Subutex que je prends en shoot. Je consomme simplement comme solution (mauvaise certes) à ce problème exposé précédemment. N'ayant rien pour m'aider, j'ai fais du Subutex et de la drogue en général ma petite béquille (je crois que c'est bien le mot, ma béquille) pour m'aider à avancer tout de même et à combler artificiellement ce vide affectif que personne ne veut combler pour le moment...
Mon problème est donc surtout lié à ce manque d'amour et donc de confiance en moi, car je ne suis ni soutenue, ni rien à vrai dire. La drogue n'est pas tant un problème en soi que si je résoud mon problème de manque affectif, j'arrêterais forcément cette connerie.
Voilà, je poste ici un peu blazée je le reconnais, car une fois de plus je me demande si je trouverais ici de l'aide, et si quelqu'un pourra un jour me comprendre et m'en donner. Comment vivre avec une solitude affective, quand personne ne vous aime vraiment ?
Merci d'avoir pris le temps de me lire, c'est au moins ça de fait.
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Dire c'est bien, mais obtenir une réponse c'est mieux. Je suis désolée GeorgesN, mais en quoi pensez-vous que écrire ainsi ce que je ressens va résoudre mon problème ? N'auriez-vous pas un commentaire à faire sur ce que j'expose plus haut ?
Je n'ai jamais été chez un psychologue ou chez un psychiatre, mais cela me fait penser à ces séances que les gens racontent comme un peu dénuées d'intérêt car sans aucun dialogue... Le psy dit "bonjour, asseyez vous" puis regarde dans le blanc des yeux la/le patient(e) en attendant qu'il ou elle parle, sans rien dire...
Comprendre et écouter quelqu'un passe aussi et surtout par le dialogue, non?
Il y a une personne qui a répondu à mon message, mais qui n'est pas thérapeute, et donc a ouvert un nouveau sujet car il est impossible de répondre autrement, et je tenais à la/le remercier pour avoir pris la peine de me répondre, cela me touche, et s'il y a possibilité de discuter avec il/elle par Messagerie Privée ou email ou quoi que ce soit, ce serait avec plaisir que je le ferais. Savez-vous si il y a une messagerie privée sur ce forum ?
Dommage que l'on ne puisse pas parler avec les non thérapeute, cela fait du bien aussi de recevoir un petit message comme ça :)
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Ah merci je ne savais pas, je trouve intéressant de pouvoir discuter et avec des professionnels dont l'argumentation peut être très intéressante et éclairante, et avec des non professionnels, simples personnes qui comprennent ou entendent.
De fait, maintenant que j'ai mieux saisi le fonctionnement du site, pensez-vous que les réponses ci-dessus sont les seules que je puisse obtenir de professionnels ?
J'ai, peut-être voire sûrement à tord d'ailleurs, le sentiment de ne pas tant être entendue que ça. Il me faut peut-être laisser un peu plus de temps aux personnes qui seraient disposées à me répondre.
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la planète entière vit sur une gigantesque illusion: les magiciens que sont google et autres vous laissent penser qu'on peut tout faire par internet. C'EST FAUX et c'est criminel de le laisser croire. C'est certes une immense médiathèque dont l'accès donne le vertige tellement l'outil est puissant.Mais c'est aussi un outil de CONSOMMATION. De toute sorte de biens. Or les phénomènes transfero-contre-transférentiels (= ce qui se passe dans un cabinet entre psy et patient) NE PEUVENT PAS ÊTRE REMPLACÉS par quelques échanges écrits de mails ! Il y manque le contact voix à voix, œil à œil, le rituel de la rencontre et de sa répétition et SURTOUT LA TEMPORALITÉ. Une thérapie n'est pas un cachet d'aspirine ou de Lysanxia. C'est même tout le contraire. Donc votre demande, chère Mosskate, ne peut être prise en compte autrement que comme une sorte d'aiguillage, une aide pour savoir que faire pour aller mieux MAIS SURTOUT PAS COMME UN SOIN. Et sachez qu'un psychothérapeute ne donne pas de conseils. Un coach, oui. Pas un psychothérapeute. Il est là, lui, pour vous aider à trouver votre vérité. Pour certains patients ça prend des mois, pour d'autres des années!
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Bonjour,
Le mot famille est entre parenthèse dans mon propos pour mettre en lumière l'absence de celle-ci dans ma vie: père absent sentimentalement, et mère seule présente de ce point de vue strictement sentimental. Sinon je me considère comme fille unique bien qu'ayant un frère et une soeur, ceci du au fait que notre famille s'est vue scindée en deux pour des raisons qui m'échappent totalement (la folie manifeste de certains?), et bien que vivant avec mes frères et soeur, je ne les cotoie pas. C'est donc pour cela que je me considère comme fille unique, aussi anormal que cela soit et puisse paraître.
Autrement, j'ai bien saisi depuis quelques temps déjà que je ne pourrais évoluer qu'en apprenant à m'aimer, je me suis en effet longtemps peu appréciée. C'est d'ailleurs le travail que j'effectue petit à petit depuis quelques temps, et j'ai réussi à en arriver à un point où mon estime de moi est présente: je m'apprécie c'est un fait. Peut-être pas encore suffisamment mais je m'apprécie.
J'ai simplement conscience d'un manque, et je ne saurais m'apprécier suffisamment tant que ce manque ne sera pas comblé. Les deux sont intrinsèquement liés me semble t-il, dans un sens comme dans l'autre.
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