Fabienne — 08-12-2008 17:42 |
Bonjour,
Je souhaiterais avoir des conseils car mes peurs m'empêchent de profiter de la vie au quotidien. Elles ne sont pas toujours présentes, cela dépend de mon état de nervosité. En gros, mes peurs se rapprochent un peu de celles de mirka, même ce qu'elle dit de ses parents (mère surprotectrice et inquiète et père qui la considère encore comme une petite fille).
-J'ai souvent peur qu'il arrive quelque chose aux gens que j'aime ( avant c'était beaucoup plus que maintenant concernant mes parents, ma peur les concernant à tout de même bien diminuée, je n'y pense presque plus). -J'ai souvent peur d'avoir une maladie. -Je vérifie plusieurs fois que je n'ai rien laissé branché dans mon appart avant de partir de peur d'un incendie. -Et parfois, ce qui est étrange c'est que lorsque j'en veux à quelqu'un, j'ai peur de lui souhaiter du mal. -Et il m'ait déjà arrivé de m'obliger à répéter des gestes en me disant que si je ne le faisais ps, il allait arriver malheur à quelqu'un. ( j'arrive assez bien à me contrôler en me raisonnant, mais ce qui m'embête le plus est d'avoir cette pensée qui traverse mon esprit).
J'ai lu la réponse qui a été donné au précédent post, il est dit que cela peut avoir un lien avec les générations précédentes. Le problème est que ma mère ne parle jamais de son passé, de son enfance, et je n'ai presque aucun lien avec ma grand mère ( sa mère).
Pouvez vous m'aider? J'aimerais bien ne plus avoir ces préoccupations dans la tête.
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georgesN — 08-12-2008 19:13 |
"Le problème est que ma mère ne parle jamais de son passé, de son enfance, et je n'ai presque aucun lien avec ma grand mère ( sa mère)." En une phrase, vous venez de définir le problème! C'est un bon début!
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Fabienne — 08-12-2008 19:18 |
Merci de m'avoir répondu c'est très gentil à vous. Je suis heureuse d'être sur la bonne voie. Je me demande cependant ce que je peux y faire pour y remédier car lorsque je pose des questions à ma mère concernant son passé, elle me dit toujours "je ne me souviens pas". Alors que faire? Par contre, ce que je sais c'est que souvent, lorsque quelque chose lui rappelle sa mère dans des petites broutilles quotidiennes, elle dit souvent ne pas aimer telle chose car cela lui fait penser à sa mère, bien qu'elles s'entendent apparemment bien toutes les deux.
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georgesN — 08-12-2008 19:29 |
en fait, c'est le seul "conseil" qui puisse se donner: "parlez à votre mère". Vous pensez bien qu'elle vous ment quand elle vous dit ne pas se souvenir( et si elle ment c'est qu'il est vital pour elle de garder des choses bien enfouies), alors soyez patiente, très patiente, dites-lui qu'il y va de votre équilibre et tachez d'avoir des éléments sur votre grand-mère. C'est la piste presque unique que je suivrais si j'étais votre thérapeute! Ce n'est pas par des conseils, des trucs, des recettes que vous arriverez à avancer.
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Fabienne — 08-12-2008 19:38 |
Oui concernant ce que me dit ma mère, je lui ai déjà dit que ce n'était pas possible de ne pas se souvenir, ou que si elle ne se souvenait pas, ce n'était pas anodin et il y a surement une raison pour avoir oublier beaucoup de choses.
En fait je sais tout de même certaine chose sur ma mère et ma grand mère, mais le souci est que je ne sais pas ce qu'il faudrait que je sache pour aller mieux. Pouvez vous juste me donner quelques pistes?
En gros, ce que je sais de ma mère est que son père ne s'est jamais occupé d'elle lorsqu'elle était petite, et même aujourd' hui ils ne discutent presque jamais lorsqu'ils se voient, et ma grand mère a connu la guerre, sa mère à elle est morte lorsqu'elle était petite, et son père buvait et ne s'occupait pas d'elle. Elle a donc décidé de faire des enfants pour se créer sa famille à elle lorsqu'elle était très jeune. Je ne sais que cela, ce qui est déjà mieux que rien je pense, mais ensuite je ne sais pas quelles questions poser à ma mère!
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georgesN — 08-12-2008 20:42 |
sans vouloir vous décourager, ce que vous demandez ne peut s'obtenir qu'au prix de longues heures, de longs mois d'analyse laissant à l'associativité la possibilité de laisser remonter des émotions transgénérationnelles. Ce que nous faisons n'est qu'une vague, très fugitif aperçu de ce travail de longue haleine.
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Fabienne — 08-12-2008 21:01 |
Oui, je me doutais de votre réponse. Je sais que cela n'est pas simple. Cependant, est ce que, selon vous, si j'arrive à savoir plusieurs choses de ma mère et grand mère, je pourrais arriver à "guérir"? (sans avoir recours à une thérapie) Vous ayant décrit un peu le passé de ma grand mère, est ce qu'il y a dans ce que j'ai dit des choses qui vous semblent expliquer mes peurs actuelles? Même si je sais que le peu que je vous ai décrit ne suffit pas... Et dernière question: je n'ai pas les moyens de payer un psychothérapeute, mais sais que les psychiatres sont remboursés. Pourrais je aller en voir un qui est psychothérapeute analytique? Ce genre de thérapie me conviendrait?
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georgesN — 08-12-2008 22:13 |
"si j'arrive à savoir plusieurs choses de ma mère et grand mère, je pourrais arriver à "guérir"? (sans avoir recours à une thérapie)" : chance infime "Pourrais je aller en voir un qui est psychothérapeute analytique?" ils sont plutôt psychanalystes; et la Sécu leur fait la chasse pour les thérapies passées avec feuille de soins. Mais rien ne vous empêche d'essayer. Peut-être pourriez-vous poser le problème à l'envers: "combien puis-je consacrer de ma poche à une thérapie?"
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Fabienne — 08-12-2008 22:30 |
D'accord, merci beaucoup de m'avoir éclairer. Oui, je me suis déjà posée la question à l'envers ;-) Il se trouve que pour le moment c'est totalement impossible car je n'arrive pas à trouver de travail, ceci dit, j'espère vraiment très bientôt en trouver un, je fais tout ce qu'il faut pour cela, donc lorsque ce sera le cas, je serai tout à fait prête à consacrer une part de mon budget pour une thérapie car je souhaite vraiment avancer en faisant un travail sur moi même. Vous pensez alors qu'il faut que je m'oriente plutôt vers quelle genre de thérapie?
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georgesN — 09-12-2008 09:52 |
en essayant d'être le moins de parti pris possible, la thérapie à éviter absolument serait la TCC (thérapie cognitivo-comportementale) qui équivaudrait à du conditionnement. Une analyse (=psychanalyse) agira en profondeur; mais au bout d'un long chemin. Une thérapie analytique me semblerait adéquate -mais 'est celle que je pratique, alors!...-. Il en existe bcp d'autres. L'important sera d'être sur un vrai terrain de confiance avec le thérapeute, et d'en changer si besoin, sans hésiter. La question des honoraires est importante mais bcp de psy les adaptent à leur patients.
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Fabienne — 09-12-2008 10:52 |
Très bien, merci beaucoup pour vos réponses. Je pense que je vais davantage chercher un psychothérapeute analytique, et surtout que je pourrai le faire très bientôt. Merci encore d'avoir pris le temps de me répondre c'est très gentil à vous. A bientôt Fabienne
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