Lueur — 28-10-2008 21:30

Bonjour, je viens de m'inscrire, et je dois avouer que je me sens bien mal dans mes baskets en ce moment...

Cela fait deux ans que j'ai totalement perdu pieds au niveau de mes études, à tel point que par honte je fuyais les gens que j'avais rencontré à la fac ou au boulot, ne gardant près de moi que peu d'ami(e)s, et sans vraiment m'appuyer sur eux ou leur demander de l'aide.
Après 4 ans de vie dans une grande ville, j'ai du revenir chez mes parents pour des raisons financières.
Cet été, j'ai rencontré un homme formidable, qui m'a redonné confiance en moi, m'a encouragé même sur mes rêves les plus farfelus, et forcément (oui je suis pessimiste et défaitiste), il m'a quitté la semaine dernière en me disant qu'il ne pouvait pas vivre en couple, et que l'idée même d'être lié à quelqu'un l'étouffait.
J'avais trouvé un travail près de chez lui (à sa demande) dans la ville que j'avais quitté pour mes études, je devais commencer la semaine prochaine, mais faute d'hébergement, j'ai du laisser tomber (ce n'était qu'un mi-temps, et ça ne me permettait pas de vivre vu la conjoncture actuelle).
En gros, là je suis un bilan jeune pour trouver une orientation, je fais beaucoup d'efforts pour m'en sortir mais je désespère de trouver le bout...
J'accuse difficilement ma rupture (car tout se passait bien), et j'ai beau appeller mes amis à l'aide, personne ne réagit ne serait-ce pour m'écouter ou me consoler.
Je me sens vraiment seule au monde, au point d'avoir à nouveau des idées de suicide, ou d'endormissement (avec l'idée de me réveiller dans un monde parfait).

Je ne sais plus quoi faire, déjà la situation professionnelle me minait et me créait des crises d'angoisses régulières, mais avec cette rupture (avec un homme dont je suis amoureuse, cette impression de "grand amour" et tout), sans compter la distance (physique et morale) de mes "amis", je ne sais plus vraiment comment réagir...

georgesN — 28-10-2008 21:40

"seule au monde"..."revenir chez mes parents pour des raisons financières"
doit-on penser que vos liens filiaux sont si ténus? Ils vous nourrissent juste?

Lueur — 28-10-2008 21:43

Non, j'ai de très bon rapports avec mes parents, un peu moins avec ma soeur plus jeune de 3 ans, mais dans l'ensemble ça se passe très bien, mais j'avoue que leur présence ne me suffit pas, ce qui, je pense, est normal...

georgesN — 28-10-2008 21:47

avez-vous des phobies?

Lueur — 28-10-2008 21:49

J'ai peur de ne pas réussir, je ne sais pas si l'on peut parler de phobie.
J'ai longtemps eu peur de tout ce qui grouille (les serpents, asticots etc), aujourd'hui, j'arrive à les regarder (en film ou dessin), ce que je ne parvenais pas à faire sinon...
Je crois que c'est tout...

georgesN — 28-10-2008 21:56

"par honte je fuyais les gens"...
cela vous fait-il penser à d'anciennes situations où vous avez éprouvé ce sentiment ?

Lueur — 28-10-2008 22:01

J'ai eu une enfance compliquée, disons qu'en primaire, ou au collège, j'étais souvent la risée des gens, j'en ai perdu toute confiance en moi. En discutant avec ma mère, elle m'a rappellé que j'ai eu de nombreuses histoires dans lesquelles ont me "martyrisait". J'étais une enfant joyeuse et réservée, calme et studieuse, et en ce2, une instit m'a dit (un autre enfant m'avait volontairement cassé un stylo) "puisque c'est toi, j'm'en occupe pas", une autre, la même année m'avait giflé parce que je révassais, j'ai commencé à grossir à ce moment là. Au collège je rasais les murs, on me disait souvent "athégrosse", "athéconne" (jeu de mot avec mon prénom), et en français, en seconde, alors que j'avais toujours eu des notes excellentes dans cette matière, la prof m'a dit "si je note c'est zéro" à une dizaine de mes copies.
J'ai raté 3 fois ma première année de droit, 5 fois mon permis, donc oui, j'ai honte, et plusieurs évènements m'y rapportent.
J'aimerais me sortir de cette succession d'échecs, et j'aimerais avoir une "vraie" vie sociale....

georgesN — 28-10-2008 22:03

"un peu moins avec ma sœur plus jeune"
elle réussissait tout, elle?

Lueur — 28-10-2008 22:07

A la base, enfant, lorsque ma mère me faisait un bisou, ma soeur débarquait en me tapant dessus (avec des couches aux fesses). Au collège, au lieu de me soutenir, elle faisait partie de ceux qui répandaient des quolibets sur moi. Elle a tout réussi oui, mais j'en ai toujours été heureuse, en revanche, ce que je ne tolère pas, c'est que pour avoir le dernier mot sur une discussion qui ne lui convient pas, elle a tendance à me traiter de ratée.
Elle en fait de même avec ma mère, qui, heureusement, a suffisamment d'autorité et de répartie pour la faire taire.
Je m'égare en répondant aux questions, j'en suis désolée :$

georgesN — 29-10-2008 08:06

"mais j'en ai toujours été heureuse"
hum... ça m'a tout l'air d'être un sacré refoulement, ça. Et le refoulement c'est par nature INCONSCIENT.Donc ça vous échappe et vous a toujours échappé
"Je m'égare en répondant aux questions, j'en suis désolée" Pourquoi ce ressenti étonnant ? (pas si étonnant que ça, à mes yeux!)

Lueur — 29-10-2008 10:42

Pourquoi je m'égare? Je n'en sais rien.
Pour ma soeur, je ne pense pas refouler quoique se soit, surtout dans la mesure où elle m'a caché ses rares échecs : j'en déduis qu'elle est aussi complexée que moi, mais je ne pense pas que mes relations avec ma soeur ait un quelconque rapport avec mes divers soucis... Ce n'est pas elle qui a fait rompre mon petit ami avec moi, ce n'est pas elle qui se prétend mon amie et qui m'abandonne dès que j'ai un souci...

georgesN — 29-10-2008 11:00

je ne parle pas de votre sœur AUJOURD'HUI mais du rôle qu'elle A PU jouer petite, bien malgré elle, sur votre construction psychique; on sait, surtout depuis Freud à quel point l'arrivée d'une soeur ou d'un frère cadet PEUT être dévastateur. Mais ce n'est qu'un piste de réflexion. On peut adorer une sœur et lui vouer une haine inconsciente.
Encore une fois, on ne JUGE pas le sens moral des uns ou des autres, en psychanalyse: on essaie d'évaluer les effets d'évènements vécus.

Lueur — 29-10-2008 11:22

Oui, elle a joué un rôle dévastateur, c'est indéniable, d'ailleurs, aux dires de ma mère, elle a toujours été jalouse de moi. Exemple récent : mes parents m'ont aidé lors de problèmes financiers, et elle en a piqué de véritables colères en me traitant de tous les noms possibles, et à rajouté à ma détresse. Ma mère aussi a joué un rôle dévastateur en entretenant entre nous trois, les "femmes de la maison", des rivalités profondes, à celle qui aura le dernier mot, à celle qui sera la plus méritante, en nous comparant sans cesse... Cette piste avait été explorée lors d'une thérapie avec un psychiatre que j'ai été obligée d'abroger au bout de 6 séances (c'était dans un centre étudiant, et au bout de 6 séances nous devions chercher un autre psy pour des raisons de prise en charge). J'avais été explorer la bio-énergétique pour m'aider, mais la praticienne ayant noué des liens amicaux avec ma tante avait perdu son objectivité à mon égard.

Honnetement, je ne sais plus quoi faire pour mettre un terme à mes soucis dans les relations sociales et professionnelles...

georgesN — 29-10-2008 11:25

"quoi faire pour mettre un terme à mes soucis"
vous savez bien la réponse !...

Lueur — 29-10-2008 11:32

Hélas pas vraiment, sinon je ne serais pas là je pense...

georgesN — 29-10-2008 11:38

reprendre une psychothérapie analytique ou une psychanalyse!
Ici, nous ne faisons que vous aider à poser votre problème!

Lueur — 31-10-2008 22:24

Oui, forcément.
Que me conseillez vous? Psychiatre? Psychologue? Psychanalyste?

georgesN — 31-10-2008 22:42

un psychiatre, s'il est psychanalyste, vous permettrait d'avoir des séances remboursées, sinon, s'il est pur médecin, aucun intérêt dans votre cas: pas besoin de pilules!
un psychologue est une personne ayant un dess de psycho: pas adapté à votre cas!
un psychanalyste: oui
un psychothérapeute d'inspiration analytique: oui, aussi bien.

Lueur — 31-10-2008 22:53

Merci beaucoup de vos éclaircissements! Je vous tiendrai au courant des avancées!


Merci encore!

georgesN — 31-10-2008 22:56

c'est bien, merci.