Christelle Moreau — 11-10-2007 22:52

...L’Alcibiade par Foucault :

son point de départ est la question des rapports qui s’établissent dans ce texte entre deux impératifs hétérogènes mais fortement liés dans le platonisme : celui de l’epimeleia heautou (souci de soi) et celui du gnothi seauton (connais-toi toi-même).

L’interprétation traditionnelle de ce texte de Platon a été selon Foucault caractérisée par l’écrasement du premier précepte sous le second. On ne s’est pas préoccupés du souci de soi, parce qu’on l’a strictement subordonné à l’injonction de se connaître – de se connaître en se reconnaissant dans l’élément du divin, comme l’œil dans la pupille d’un autre œil.

Or selon Foucault, le gnothi seauton n’intervient en fait que comme l’une des formes de l’impératif de se soucier de soi, ou du moins : l’epimeleia heautou a une large autonomie dans la culture et la pensée grecque, hellénistique et romaine par rapport à la connaissance de soi, il désigne une couche de pratiques à l’intérieur desquelles la connaissance en général et la connaissance de soi ont une fonction régionale.

Chez les stoïciens où il est devenu le principe de toute conduite rationnelle, dans toute forme de vie active qui voudrait en effet obéir au principe de la rationalité morale.

Alcibiade devant Socrate et ce dernier de lui répondre :

""Tu ne le sais pas et c’est pour cela que tu dois te soucier de toi, t’examiner un peu, te préoccuper de ton ignorance et y remédier ; et c’est pour cela que moi Socrate j’ai souci de ton souci, je me préoccupe de ta capacité à te préoccuper de toi-même, toi qui veux te préoccuper des autres. Voilà comment apparaît dans l’histoire de la pensée le thème et l’exigence du souci de soi.""

Marie-Thé — 13-10-2007 23:22

Christelle Moreau a écrit:

...L’Alcibiade par Foucault :

Or selon Foucault, le gnothi seauton n’intervient en fait que comme l’une des formes de l’impératif de se soucier de soi, ou du moins : l’epimeleia heautou a une large autonomie dans la culture et la pensée grecque, hellénistique et romaine par rapport à la connaissance de soi, il désigne une couche de pratiques à l’intérieur desquelles la connaissance en général et la connaissance de soi ont une fonction régionale.


Alcibiade devant Socrate et ce dernier de lui répondre :

""Tu ne le sais pas et c’est pour cela que tu dois te soucier de toi, t’examiner un peu, te préoccuper de ton ignorance et y remédier ; et c’est pour cela que moi Socrate j’ai souci de ton souci, je me préoccupe de ta capacité à te préoccuper de toi-même, toi qui veux te préoccuper des autres. Voilà comment apparaît dans l’histoire de la pensée le thème et l’exigence du souci de soi.""

Merci pour cette précision !
Pour se soucier de soi, il coule de source qu'il faille (sans failles !) bien se cennaître ? Ai-je bien compris ?
Je ne suis pas une intello ! ! !
Et ma terminale est bien loin !

Christelle Moreau — 14-10-2007 23:05

Marie-Thé a écrit:

bien se cennaître ?

Voici un magnifique lapsus calami Marie-Thé...et qui prouve aussi que vous avez bien tout compris...

Marie-Thé a écrit:

Je ne suis pas une intello ! ! !

Vous êtes intéressante et je vous remercie d'être vous.

Qu'est ce qu'être "une intello" à vos yeux Marie-Thé ?
Vous détenez deux qualités cruciales et fondamentales pour se cultiver, vous êtes curieuse et ouverte.

J'aurais encore envie de vous dire (au risque de me répéter), de vous occuper de vous.

Dernière petite chose... Qu'avez fait de votre oeuf cassé , Marie-Thé ?
Excellente soirée

Marie-Thé — 14-10-2007 23:39

Christelle Moreau a écrit:

Marie-Thé a écrit:

bien se cennaître ?

Voici un magnifique lapsus calami Marie-Thé...et qui prouve aussi que vous avez bien tout compris...

[Qu'est ce qu'être "une intello" à vos yeux Marie-Thé ?


Dernière petite chose... Qu'avez fait de votre oeuf cassé , Marie-Thé ?
Excellente soirée

Bonsoir Christelle,

J'observe mon clavier, et ce e ne résulte pas d'une faute de frappe !
Mon oeuf cassé est peut-être passé (!) à le "se naître" !
Auto dérision !
Ce sera tout pour ce soir !
Bonne nuit à tous et merci Christelle !
Marie-Thé.