raspigaous — 26-09-2008 06:30

ma première hospitalisation était en 1995 et j'ai été diagnostiqué bi-polaire, avec trouble schizo affectif et trouble psychotique, j'ai fait une vingtaine d'hospitalisations à ce jour. soit pour des phases maniaque ou des phases dépressives graves avec tentatives de sucides. je suis suivie, une fois toute les deux semaines. je touche une rente d'invalidité pour ma maladie psychique, j'ai beaucoup de temps à occuper c'est pourquoi, je pense, que je ne vois pas un but de vie. je vous demande de m'aider. merci

georgesN — 26-09-2008 08:17

"je vous demande de m'aider. merci"
on ne peut qu'être touché par un tel appel.
D'abord pourquoi ne pas faire une sorte d'appel sur l'Aparté du site, style "amis maniaco-dépressifs, partageons, échangeons nos solitudes face à la maladie"?
je l'écris mal exprès pour que vous puissiez formuler à votre façon; je suis persuadé qu'une telle ouverture déclencherait des réactions de personnes dans vote situation et que vous vous en trouveriez moins seul.
Parlez-nous (sans créer un nouveau fil, répondez juste en dessous de cette fenêtre!)
plus de vous. J'imagine que vous avez été déclaré inapte au travail? De quelle nature est votre suivi bi-mensuel? Avez-vous une occupation favorite? gardez-vous des liens familiaux? n'avez-vous pas le moindre petit projet? Pourriez-vous décrire sommairement vos crises maniaques?
Dites ce qui vous vient ( tout en pensant à la responsabilité que vous avez de parler de choses gravissimes, telle le suicide, à des personnes parfois au bord du passage à l'acte...)
Bonne journée.

raspigaous — 26-09-2008 09:42

j'ai été déclaré inapte au travail depuis ma première hospitalisation, j'ai été placé dans un foyer psy pendant 3 ans jusquu'à que je puisse reprendre pied. depuis 1998 je vis seul et autonome. le suivi avec mon psy est juste le maintien des médics on arrive pas à me stabiliser, voir si je suis stable, je ne fais plus de thérapie, je connais ma vie, je sais bien comme je fonctionne. je n'ai pas d'occupation favorite je touche à tout, je m'interresse à beaucoup de chose sans jamais approfondir. je n'ai aucun lien familiale. peut être que ça manque dans ma vie, il faut que je vous dise que j'ai une maladie auto imune je suis ménopausée depuis l'âge de 21 ans et des problèmes avec ma tiroïde. créer une famille m'a posé beaucoup de problème, je n'ai pas accepté de suite cette stérilité.
mes crises maniaque commence toujours par ne plus envie de dormir, puis je commence à avoir un discours peu cohérent, je sors beaucoup, j'utilise énormément d'argent, je pars en voyage, puis plus je vais en avant plus je me mets à délirer et ça fini avec la police chez moi et hospitalisation.
Ce matin, je me suis levée de bonne heure et j'ai ruminé encore une journée à tirer, j'avoue qui j'y ai pensé fortement à mettre fin à cet ennui. aujourd' hui je dois aller acheter de la nourriture pour mon chat du prod pour les vitres et de quoi me faire un repas, voilà le but de ma journée et je remets ça chaque jours des fois avec des variantes je vois quand même des amis mais je rentre et il faut trouver autre chose pour le lendemain et c'est comme ça depuis des années seulement j'ai 36 ans et c'est long jusqu'à ma veillesse!!!!
je pense que je préfère laisser ma place sur cette terre pour une personne qui a quelque chose à faire et qu'on aura pas mis de côté.

georgesN — 26-09-2008 10:51

il y a de la place pour tout le monde
même pour un handicap extrême
http://www.republique-des-lettres.fr/10 … awking.php
http://www.eyrolles.com/Entreprise/Livr … de-soi.php

raspigaous — 26-09-2008 11:55

vous trouvez qu'il y a de la place pour tout le monde alors pourquoi quand je cherche un petit boulot et que je dis ce que je suis les gens n'ont pas de place, pourquoi souvent les personnes qui ont une maladie psychique font fuir les amis ou famille ne me dites qu'ils ont peur. pourquoi quand on cherche un appart il faut présenter une fiche de salaire, et je pourrais aller plus loin. il y a de la place que dans les lieux ou on présente les même symptôme. j'ai été dans lieux ou on se retrouvait pour parler de ce que l'on vivait, ça m'a peu aidée, je retrouvais les personnes avec qui j'avais été hospitalisée et ce n'est pas mes meilleurs souvenirs. Puis au bout d'un moment j'avais besoin aussi de voir des personnes qui vivent sans problèmes psy.

georgesN — 26-09-2008 16:32

vous avez raison: c'est un combat quotidien de faire accepter sa différence, une lutte usante parce que toujours à reprendre. Mais vous voyez: nous nous parlons naturellement ! sans a priori !