sophia — 04-09-2008 15:43

J'ai eu ce chat en 1990, j'avais 14 ans. Cela fait 18 ans maintenant.
Depuis un an, je le vois dépérir physiquement peu à peu : ses poils ne poussent plus, il a de plus en plus de problèmes (plus graves que les poils : les poils, c'est pour donner une idée de l'état physiologique de son organisme). Il y a de moins en moins de solutions. Hormis une solution.

Mais cette solution, ce que je ne peux pas dire au vétérinaire, parce que il va se dire "oula", c'est comme un écho à une "solution" à laquelle j'avais trop pensé pour moi, il y a quelques années, en 2004.

Mon chat, il a toujours été avec moi, durant ces 18 ans, et le faire euthanasier parce qu'il souffre (c'est con, c'est pas ça la réalité, je sais, mais c'est juste MA réalité), c'est comme donner raison à la voix qui me disait de "m'euthanasier" moi parce que je souffrais. Ca fait revenir cela. J'ai peur de péter un cable.

Et c'est pas possible que mon chat meure. C'est pas possible qu'il continue à dépérir comme ça, qu'à un moment il n'y ait plus rien à faire. Que je sois forcée de l'emmener se faire tuer.
En plus je suis toute seule pour ça.

Thérapeute — 04-09-2008 20:18

bonsoir,
je comprends votre peine mais que pouvons nous faire pour vous?
bon courage

sophia — 05-09-2008 09:53

Oh rien sans doute. J'ai qu'à lui filer de l'arsenic en homéopathie comme me le serine ma mère depuis 18 ans.
Elle déteste ce chat comme elle n'ose me détester moi.
Excusez-moi d'occuper de la place ici alors que ça ne sert à rien.
En plus pour un chat, un animal ... ridicule n'est-ce pas ?

georgesN — 05-09-2008 10:01

...et vous l'aimez parce que son attachement est plus fidèle que celui de votre mère.

Thérapeute — 05-09-2008 13:43

a écrit:

Excusez-moi d'occuper de la place ici alors que ça ne sert à rien.

... si cela vous sert à Vous..

a écrit:

ridicule n'est-ce pas ?

exprimer sa peine ne l'est jamais..
peut être auriez vous plus à nous dire sur la relation à votre mère..

sophia — 08-09-2008 12:11

Ma mère ... en ce moment, mon tél au bureau est débranché, car elle s'est procuré mon nouveau n° de poste (changé précisément pour ne plus recevoir ses appels) en passant par un standard de mon lieu de travail ("je suis la mère de ...", c'est sûr, on file le n° de poste direct).  Elle me harcèle d'appels pour me parler de l'histoire familiale. Comme du fait que j'ai débranché le tél, elle ne peut plus le faire ainsi, j'ai donc reçu un (énième) courrier, pour me dire pour la énième fois la même chose :

les dénigrements d'usage (genre "tu es une vraie bécasse, quand grandiras-tu ?"). Puis la proposition, faite avec trop d'insistance pour être une vraie proposition, de faire une "thérapie familiale tous ensemble pour enfin mettre sur la table les problèmes et pouvoir ensuite refaire une vraie famille".
Tous ensemble : moi, ma soeur, elle, notre père.
Notre père devrait être en taule pour des années après ce qu'il nous a fait à moi et à ma soeur (attouchements et exhibitionnisme incestueux).
Quand je réponds à ces courriers, c'est invariablement, et pour la énième fois : "peut-être, si "papa" passe d'abord par un commissariat pour y faire des aveux écrits et signés".

Ma mère ? Quelle mère ?

Je ne peux même pas compter sur elle pour m'accompagner quand il faudra euthanasier mon chat.

Elle m'écrit qu'en plus, "mon père" est d'accord maintenant pour cette thérapie familiale. Et ajoute que c'est vraiment moi et ma soeur qui faisons donc obstacle, par notre refus, à ce que ça puisse "enfin changer" dans cette famille.
Foutage de gueule. Ses courriers, ses mots, qu'elle se les bouffe et étouffe avec.

Voilà ce que je peux dire de ma mère.

georgesN — 08-09-2008 13:31

...et comme ça se comprend !