snookyfolk — 01-09-2008 16:10

parfois je pense que c'est le seul moyen que j'ai de zapper le monde en quelques sortes, une forme d'evasion...parfois je me dis que cette evasion est un besoin..donc une forme de dépendance.
c'est quelque chose qui m'effraie car c'est deja arrivé et je sais ou ca m'a conduit!
   comment se poser des limites et s'y tenir quand on a l'impression de n'avoir que ca pour se maintenir...et quand on sait que ne pas avoir de limite nous met en danger?

un enchainement, un cycle...un coté qui me fait me sentir vivante, un coté qui de la vie me marginalise, une marginalité qui m'insupporte..mais qui me fait l'etre un peu plus..une envie de ne pas y penser, et donc retour a mon evasion! un cercle infernal.

georgesN — 06-09-2008 23:43

"un coté qui me fait me sentir vivante"le sexe est le plus fort contre-poison aux angoisses de mort ou existentielles.
"une marginalité"
du mal à vous comprendre: vous pensez avoir un penchant pour une sexualité déviante?

snookyfolk — 06-09-2008 23:54

a écrit:

du mal à vous comprendre: vous pensez avoir un penchant pour une sexualité déviante?

je l'ai eu tres deviante oui...et je l'ai eu parce que je me chairchais des limites dans quelque chose qui etait illusoire en definitif...ce que j'y ai trouvé m'a fait plus de mal que ce pourquoi je m'y etais plongée.
cependant, malgré tout ca, quand je me sens "au bord"..j'ai tendance a y retourner.
un contre poison..mais un contre poison qui ne me sort qu'ephemerement de ce pourquoi je le fais..je n'arrive pas a briser ce cycle..parfois je n'en ai pas envie, meme si j'en connais les consequences . ca a un coté absurde!

snookyfolk — 06-09-2008 23:59

rooo..cherchais..pardon!

georgesN — 07-09-2008 00:06

non non, pas pardon, c'était parfait "chair" !!!...
c'est donc chair payé, vos dérives?...

snookyfolk — 07-09-2008 04:35

a écrit:

non non, pas pardon, c'était parfait "chair" !!!...
c'est donc chair payé, vos dérives?...

chair..sacré labsus..m'enfin bref..!(sourire)
..cher payé..oui! ...c'est un peu comme si..(j'ai du mal à trouver les bons mots..) c'est que quand je me sens pas a la hauteur, plutot que de réagir de suite, je dérive!
j'ai comme un besoin de me sentir toucher le fond pour rebondir...et mon "toucher le fond" à moi, il passe par ces deviances là.
c'est comme une facon de voir si je suis toujours sans limite..j'ai l'impression de le faire en esperant que quelque chose en moi me stoppe...mais le constat est que rien ne me stoppe!
et ce qui est le plus cher payé, c'est cette impression de "retour aux sources" a chaque fois...cette sensation de se faire du mal par là où tout a débuter.
s'ajoutant à ca, tout l'aspect perte de l'estime de soi...parce qu'au fond, je fais ce qui me dégoute et me révolte quand j'ai l'esprit clair!
c'est comme si j'oubliais tout, mes valeurs, mes douleurs, qui je suis...pour etre ephemerement "celle à qui on peut faire du mal"..ou plutot, "celle qui ne ressent rien"...je ne sais pas exactement..quelque chose autour de ca...une sorte de provocation de moi- meme...
le probleme, c'est que je sais où ca me mène chaque fois, alors pourquoi faut il que j'y retourne quand ca ne va pas? rien n'est clair...un besoin? non je ne crois pas puisque je ne l'ai pas quand tout va à peu près.
ces derives ne me ressemblent pourtant pas...

snookyfolk — 07-09-2008 04:49

ah..et inutile que je précise que je n'assume absoluement pas mes actes!!!quitte à faire quelque chose de stupide, autant ne pas l'accepter!

georgesN — 07-09-2008 06:44

"pourquoi faut il que j'y retourne"
votre analyse est très subtile et pertinente.
J'y ajouterais que ce qui vous y pousse à chaque fois est une compulsion de répétition et que c'est ce qui a obligé Freud à revoir toute sa théorie (qu'appelle "le tournant de 1920") en un "au-delà du principe de plaisir". Pourquoi vouloir toujours revivre ce qui fait le plus mal?
Votre "moteur" à vous dans VOTRE compulsion de répétition étant sans doute le profond sentiment de honte ET de culpabilité issue d'une expérience infantile où vous vous êtes crue une "mauvaise fille". Ça reste collé à la peau cette intime conviction d'être "mauvaise, sale, salope, vicieuse...". N'est-ce pas ?

snookyfolk — 07-09-2008 16:17

a écrit:

Ça reste collé à la peau cette intime conviction d'être "mauvaise, sale, salope, vicieuse...". N'est-ce pas

oui...mais j'ai l'impression que ca me colle à la peau que lorsque ca ne va pas! ce n'est pas quelque chose d'etablie , en tout cas si ca l'est, je n'en ai conscience qu'a certains moments.

a écrit:

Votre "moteur" à vous dans VOTRE compulsion de répétition étant sans doute le profond sentiment de honte ET de culpabilité

pourquoi c'est quand on est le plus vulnerable, que tout ca s'exprime? et pourquoi je n'arrive pas à casser ce... mécanisme?
pourquoi cette sensation "d'etre souillée" perdure autant..quasi 20ans plus tard...zut alors il est pourtant temps que je passe outre!!!!

a écrit:

Pourquoi vouloir toujours revivre ce qui fait le plus mal?

..et il y a une reponse a ca?
je tente de comprendre, d'y voir un but...mais je ne trouve pas..juste ce dégoût pour cette partie de moi ...et une honte et colere de ne pas en avoir réellement le controle.
et paradoxalement, je crois que je le fais pour me prouver a chaque fois que peut etre j'ai repris le controle et vais me stopper..mais ca s'enchaine!
il y va bien y avoir un moment où je vais enfin etre plus forte que tout ca!
c'est si absurde d'aller consciemment là où ca fait mal!!!!

georgesN — 07-09-2008 21:34

"il est pourtant temps que je passe outre!"
impossible: les traumatismes restent toujours actifs, surtout si on ne les a pas perlaborés (en psychanalyse par ex), toute la vie.
"..et il y a une reponse a ca?"
une explication, faute de remède: la Pulsion de mort.

snookyfolk — 07-09-2008 22:16

a écrit:

impossible: les traumatismes restent toujours actifs, surtout si on ne les a pas perlaborés (en psychanalyse par ex), toute la vie.

ben..c'est tres..encourageant..n'est ce pas?
a defaut de passer outre, je voudrais juste ne pas faire les choses qui me rattachent a ca, qui m'y ramènent. "marre" de ce boulet qui me ramène au fond parfois.

a écrit:

explication, faute de remède: la Pulsion de mort.

faute de remede? l'expliquer, l'analyser, le comprendre ...je voudrais prendre ma revanche sur la vie, et je voudrais juste dépasser ca, ne pas avoir a me dire que je m'inflige des petites morts parce que j'ai vécu quelque chose de difficile enfant.
sortir de ce cycle...cette prison, cette impression d'en prendre pour perpette..en moi j'ai toujours espoir de passer outre je crois!..a tort alors?

georgesN — 08-09-2008 01:21

ne pas dramatiser: ma référence à la "pulsion de mort" est un éclaircissement sur la théorie psychanalytique pour avancer dans sa connaissance (je ne sais rien de votre connaissance sur le sujet!)
l'idée que je veux vous faire passer est qu'un complexe comme vous le décrivez ne peut pas passer tout seul, sans un travail accompagné sur vous même.
donc "passer outre", traiter le pb "par le mépris" ne vous permettra pas d'avancer.
Pour parler simple : "juste ne pas faire les choses qui me rattachent a ça, qui m'y ramènent." ne se fera que par un (long) travail thérapeutique.

snookyfolk — 08-09-2008 01:42

non je ne dramatise pas..j'ai bien compris.
en fait, ya quelques années de ca, je voulais entreprendre une thérapie..puis je me suis défilée, a defaut, j'ai fait une licence de psycho!!!(rire)
une envie d'y arriver seule..utopisme pur!

georgesN — 08-09-2008 01:49

c'était trop tôt pour une thérapie. Faut que ça murisse!
"y arriver seule..utopisme" : OUI

snookyfolk — 08-09-2008 02:01

oui...l'utopisme, j'en ai conscience!! c'est deja ca!
quant à la thérapie...je la fuis toujours..l'idée a du mal à se faire une place..peut etre avec le temps! entre poser une question, ou un probleme que je rencontre, et me déballer...il y a un gouffre. je ne peux pas encore me mettre a nu ainsi (oui vision reduite de la thérapie là!sourire), je n'en ai ni le courage , ni la force encore.
quand je vous dis que je m'obstine a faire des choses stupides en tout état de cause..je dérive connaissant les conséquences..je m'entête a croire que je peux regler les choses, meme si je sais que c'est utopique...bref, tout fonctionne beaucoup comme ca chez moi helas!
mais pour casser des cycles, pourquoi la volonté et le sens moral ne suffisent pas!? grr...

georgesN — 08-09-2008 02:15

"pas encore me mettre a nu"
ben oui: ça vous a trop couté de faire confiance !

snookyfolk — 08-09-2008 03:07

ça vous a trop couté de faire confiance !...voila un truc que j'avais totalement occulté! la confiance...je ne pensais meme pas a ca, je me cherchais tout plein de raisons, en omettant de penser à la plus évidente!!!
la confiance est quelque chose de quasi, voire completement inexistante depuis si longtemps..j'ai appris à vivre sans en fin de compte...alors oui en effet faire confiance à une personne étrangère, me rendre vulnérable, cette forme de partage en quelques sortes, j'imagine que ca me bloque énormément...
je ne doute pas que le jour viendra où je me déciderai...en attendant je ne règle rien.
ce week end, ce sont des bons jours, il y avait les enfants..donc tout est carré (sourire)..pas de dérive autorisée!
voilà pourquoi ca me met en rogne de ne pas pouvoir faire mieux, j'y arrive quand je me dois d'etre quelqu'un de responsable et réfléchie pour les enfants par exemple..alors pourquoi seule ca ne marche pas pareil!!?
oui ok l'image qu'ils ont de moi est tres importante pour moi...mais est ce que ca justifie que je fasse n'importe quoi quand ils ne sont pas la?..je n'ai pas toujours conscience d'avoir une si mauvaise estime de moi..pourtant..fff...c'est nul! tout ca est lassant, ereintant...une impression réelle, d'ailleurs, de se battre pour pas grand chose en définitif!..encore un paradoxe d'ailleurs puisque je continue à me battre contre "plus fort que moi", meme peine perdue!(humour).

georgesN — 08-09-2008 08:19

eh! comme un jeune chiot vous vous jetez sur l'os "confiance", sans entendre le caché de la phrase. Qui ? Quand? Pourquoi?
Barbe-Bleue exerce et exercera toujours sur les femmes (y-compris les femmes de 7 ans!) une fascination mortelle!

georgesN — 08-09-2008 08:31

exemple de votre manque de confiance congénital (en 1 et en 2 mots): il y a un bug qui m'empêchait de suivre votre flux "énurésie", j'ai donc voulu vous envoyer un mail privé: des clous! madame craignait sans doute les intrus: pas de mail perso !!!
Bon réveil, après votre nuit bleue!

snookyfolk — 08-09-2008 16:44

ah? ..pour le mail , pas une questio de confiance, je n'ai meme pas remarqué que l'on pouvait laisser une adresse mail perso!
et merci, pour le réveil, mais il n'a meme pas été rude puisque pas de reveil du tout..les insomnies font parties du pack "barbe bleue" sans toute, j'ai dû le prendre avec toutes les options!!(humour)

snookyfolk — 08-09-2008 17:04

comme un jeune chiot vous vous jetez sur l'os "confiance", sans entendre le caché de la phrase. Qui ? Quand? Pourquoi? ....oui...une forme d'occultation de ces questions..parce que n'en ai pas les réponses!..ca fait partie des choses floues, des choses auxquelles j'ai du mal à avoir acces encore...
ps enurésie...il n'a pas fait ce week end chez moi..il a fait toute la semaine chez famille d'accueil.

snookyfolk — 09-09-2008 03:26

Qui ? Quand? Pourquoi?
un vide autour de ca..j'y pense et repense sans le moindre éclairci.
c'est idiot, ce flou m'agace...si bien que je cherche d'eventuelles réponses avec mes vieux souvenirs de fac!! je me dis que lorsqu'on a des comportements répétitifs, quand on a conscience de l'opposition de ses "entités"internes, quand on sait que cette sorte de "sous identité" nous renvoie à un problème identifié...quand on a une vision plutot lucide, enfin j'espere, qui prédomine..pourquoi est ce que je n'apprivoise, je ne module pas mieux cette sous identité??
je m'en veux de laisser une forme de crédibilité a cette sous identité, je n'ai pas l'espoir de m'en débarasser a 100%, juste celui de ne pas la laisser dépasser son statut se "sous" quelque chose, c'est a dire ne pas s'exprimer au dela de 49%, qu'importe le moment, qu'importe mon humeur...bon sang, pourquoi je n'y parviens pas!!! a quel moment je bloque? qu'est ce qui m'empeche encore d'y parvenir??

snookyfolk — 09-09-2008 03:53

ps:..du coup j'ai relu, enfin survolé pour etre honnete, Freud (pulsion de mort, plaisir, compulsion de répétition)..et Jung aussi...parce qu'il est vrai qu'a vous lire l'autre jour, j'avais des difficultés a m'y retrouver, j'avais déconnecté de toutes ces théories depuis un moment...je pensais pas oublier tout ca aussi vite..au point de confondre besoin et compulsion!!! (sourire)

georgesN — 09-09-2008 08:26

ça brasse alors, hein, en ce moment?!...

snookyfolk — 09-09-2008 08:29

ca ne brasse pas qu'en ce moment helas!!!...et ca ne brasse pas, ca coule!(sourire)

georgesN — 09-09-2008 08:59

souvenir d'une petite souris qui, tombée dans une jatte de crème et qui ne voulait pas mourir noyée; alors elle brassait, nageait, tant et si bien que la crème a durci en beurre...

snookyfolk — 09-09-2008 09:11

...alors..elle est morte embeurrée??? ...

georgesN — 09-09-2008 09:55

m'enfin!... elle a pu grimper sur la motte de beurre et ne pas se noyer!

snookyfolk — 09-09-2008 13:40

(rire)..j'avais compris..j'avais juste besoin de l'entendre je crois. merci.

snookyfolk — 10-09-2008 05:12

et bien ya des soirs ou la version de la petite souris la plus adaptée est celle de "l'embeurrement"...a trop vouloir comprendre, a trop vouloir reflechir sur tout ca, ma pulsion est de fuir tout ca, de m'evader juste un moment.. devient plus forte...le manque de sommeil aidant evidemment! quand les galeres sont trop nombreuses et cumulees depuis trop longtemps, les choses m'echappent. je n'ai qu'une image en tete, celle de ma prison..prisonniere revoltée, mais quand meme. c'est pénible.

snookyfolk — 12-09-2008 19:01

je n'arrive vraiment pas à identifier "quoi, quand", a quel moment je bloque, a quel moment j'oublie que ma sous identité, n'est pas mon identité principale si je puis dire! y a rien a faire, quand est ce et pourquoi je me laisse pièger, ca reste flou! pourquoi je la laisse encore dominer parfois?!!!!!

penau xavier — 12-09-2008 23:50

a écrit:

pourquoi je la laisse encore dominer parfois?!!!!!

Sans doute parce que vous y trouvez un ou plusieurs "bénéfices secondaires" mais importants même s'ils sont secondaires.
Essayez de déterminer lesquels, vous pourrez réfléchir ensuite à leur utilité et à comment les conserver (si nécessaire) mais d'une autre manière....

snookyfolk — 13-09-2008 02:26

oui les benefices, je les tire sur l'instant meme...oui ok merci, vous m'ouvrez une piste, je vais essayer d'y voir plus clair. merci

penau xavier — 13-09-2008 12:43

a écrit:

je vais essayer d'y voir plus clair. merci

:)

snookyfolk — 13-09-2008 17:48

est ce que vous pensez que je fuis (un peu) une eventuelle thérapie, par manque de confiance, ou parce que je suis bornée?lol! les mauvais jours je me dis que c'est pure utopisme de penser que je peux finir par m'en sortir "seule"..les bons jours je me dis que peut etre , je peux au moins regler certaines choses..au moins pour vivre suffisamment bien, sans avoir reellement besoin de TOUT regler...je peux bien vivre avec quelques "tarres" non?lol....je dois bien pouvoir reflechir par moi meme sur moi meme..non?

penau xavier — 14-09-2008 16:39

a écrit:

je peux bien vivre avec quelques "tarres" non?lol...

Bien sur que oui! Vous êtes pleinement libre de ça... et heureusement!!!

a écrit:

je dois bien pouvoir reflechir par moi meme sur moi meme..non?

Jusqu'à un certain point, (et qui peut être suffisant pour vous) bien sur que oui!

snookyfolk — 14-09-2008 19:28

est-ce qu'on peut trouver une forme d'equilibre malgré un "moi" qui n'est pas forcément unifié?..est ce qu'on est condamné à subir ses propres compulsions sans analyse, ou est ce qu'on peut parvenir à prendre le dessus par soi meme?...je suis tellement brouillonne! je voudrais savoir si je suis capable, si c'est une bonne chose que je m'acharne..ou est ce que je dois tenter de me faire a l'idée qu'il faut faire appel a quelqu'un? je me sais brouillonne et paradoxale, mais en fait je n'ai pas peur de "ne pas y arriver" ou "de ne pas m'en sortir"..j'ai juste peur du temps que ca peut me prendre, etant donné que les soucis sont la depuis tellement longtemps. je suis juste un peu paumée depuis quelques mois. il y a des périodes ou les choses sont plus présentes et plus négatives..et ca désoriente un peu.

penau xavier — 15-09-2008 00:10

a écrit:

est-ce qu'on peut trouver une forme d'equilibre malgré un "moi" qui n'est pas forcément unifié?..

Quel est votre idéal du moi ?

a écrit:

je me sais brouillonne et paradoxale,

Il n'est pas d'être humain sans paradoxes ... lol

a écrit:

je suis juste un peu paumée depuis quelques mois.

Est ce qu'il y a une raison particulière à ce "depuis quelques mois" ?

a écrit:

je voudrais savoir si je suis capable

Capable de quoi exactement ?

a écrit:

est ce que je dois tenter de me faire a l'idée qu'il faut faire appel a quelqu'un?

C'est une autre manière d'être capable, non?

snookyfolk — 15-09-2008 01:39

Quel est votre idéal du moi ?
mon idéal du moi...ce serait simplement pourvoir faire en sorte que mon "identité " principale le soit toujours! ne plus laisser une espece de "sous identité" de petite fille sale s'exprimer dés qu'une difficulté surgit. ne plus ressentir cette colere m'envahir chaque fois que je sens que c'est cette partie de moi qui prend le dessus!

Est ce qu'il y a une raison particulière à ce "depuis quelques mois" ?
oui...une rupture particulierement difficile parce que vécue comme un gros echec. il y aura deux ans dans dix jours  que j'ai fait une fausse couche à 22semaines de grossesse..mon couple n'a pas tenu, trop d'incompréhension entre nous, mais on a essayé durant un an et demi de continuer..je me suis sentie tellement nulle et coupable que je suis retombée dans des deviances sexuelles dans lesquelles je retourne toujours quand je me degoute...ce qui a fini de detruire ce qui restait de mon couple. au fond c'est ce que je cherchais en le faisant, ce sentiment de ne pas le valoir, de ne rien pouvoir lui apporter d'autre que du mauvais, et de finalement faire en sorte que lui s'en persuade aussi pour mettre fin aux reves de vie qu'il avait mais qu'il n'aurait jamais pu avoir a mes cotés. mais depuis, j'ai plus de mal avec mon image, plus de mal a gèrer ma culpabilité et mes actes.

Capable de quoi exactement ?
capable de comprendre , de me comprendre..et d'arreter de me faire plus de mal chaque fois que le destin s'acharne, casser ce cycle dans lequel les echecs me renvoient à cette gamine désarmée, souillée, seule, faible,etc...je suis tellement a bout parfois, tellement raz le bol des galères...et je m'en rajoute encore parce que pour sentir que je suis encore en vie, il me faut aller encore plus loin , plus bas..toucher le fond! je finis toujours par remonter, mais c'est de plus en plus difficile. alors je voudrais trouver autre chose pour sortir la tete de l'eau, etre capable de ne pas me laisser dominer par le passé.

a écrit:
est ce que je dois tenter de me faire a l'idée qu'il faut faire appel a quelqu'un?
C'est une autre manière d'être capable, non?

non..etrangement je le prendrais encore comme un echec si je me decidais..c'est comme si c'etait un dernier recours...demander de l'aide, c'est quelque chose que j'envisage tres tres difficilement! c'est ne pas etre capable de regler mes problemes, c'est etre incapable de surmonter mon vécu...c'est aussi laisser voir mes failles et c'est laisser quelqu'un s'y engouffrer(c'est le deuxieme aspect)...c'est pour l'instant impossible. la dessus je ne cherche pas a etre capable..car je ne le suis certes pas du tout!

penau xavier — 15-09-2008 14:54

a écrit:

capable de comprendre , de me comprendre..

Vous avez à faire la paix avec "ceci" :

a écrit:

sous identité" de petite fille sale ....... cette gamine désarmée, souillée, seule, faible,etc...

Et cette paix là est difficile à faire toute seule.

a écrit:

je le prendrais encore comme un echec

à défaut d'avoir été infoutue de me protéger quand j'étais gamine, je n'ai plus qu'à m'en dépatouiller toute seule, seul moyen de restaurer ma dignité .... pourrait bien vous inspirer quelque chose

a écrit:

c'est aussi laisser voir mes failles et c'est laisser quelqu'un s'y engouffrer(c'est le deuxieme aspect)...

Peut-être qu'une thérapie par l'écrit (et respectant ,pourquoi pas, votre anonymat) pourait être une bonne première démarche. Qu'en pensez-vous ?

snookyfolk — 15-09-2008 16:47

Et cette paix là est difficile à faire toute seule.
mais faire la paix avec ca, ca signifie quoi? accepter ce qui s'est passé? parce que le savoir, ne plus ressentir de honte vis a vis de ca, ne plus en vouloir a la petite fille que j'etais est une chose..l'accepter en est une autre! je peux accepter d'avoir été souillée peut etre mais je ne peux pas acepter ce qui s'est passé..c'est comme accepter une injustice, je ne peux pas, je suis trop revoltée pour ca.

à défaut d'avoir été infoutue de me protéger quand j'étais gamine, je n'ai plus qu'à m'en dépatouiller toute seule, seul moyen de restaurer ma dignité .... pourrait bien vous inspirer quelque chose
oui evidemment ca me parle. sauf que moi je ne le ressens pas tout a fait comme ca, c'est pas faute d'avoir su me protèger ..je dois me debrouiller..c'est plutot une question d'assumer mes choix. j'ai vraiment fait le choix de taire les choses, en tout cas j'ai l'impression de l'avoir fait...encore aujourd'hui, ma fausse couche il y a deux ans, mon ami avait dit a son pere que j'etais enceinte, moi je n'en avais rien dit a ma famille encore, alors a l'hopital il a fallu faire face a mon beau pere peiné pour nous, ca m'a fait mal, il fallait gerer ma douleur, celle de mon ami, et celle de son pere..alors quand mon ami a voulu prevenir ma famille , j'ai dit non. une amie de mes parents travaillait a l'hopital , je lui ai fait promettre de ne pas leur dire, elle a tenue parole. tout ca pour dire qu'aujourd'hui encore je fais le choix de ne pas parler de mes soucis a mes proches. je ne veux pas de leur peine et je ne veux pas de leur soutien. ils sont la, je sais pourtant que je pourrais compter dessus mais le savoir me suffit. ils ne changeront pas les faits alors autant qu'ils n'en sachent rien.
mais donc, puisque je fais ce choix, alors je me dois de l'assumer. quel echec de dire "j'assume seule" et puis de venir "crier a l'aide!"...non ca n'est pas possible. c'est pas ainsi que je fonctionne.
mais cette question de dignité, oui elle est presente, ca c'est certain. une forme de revanche, celle de tenir bon malgré tout, j'en ai besoin, si je ne sens pas cette rage en moi, c'est que je reperds ma dignité et que je laisse "le destin?"(je n'y crois pas mais faute d'autre terme)prendre le dessus sur ma vie. et cette idée m'insupporte.j'ai reellement besoin de me provoquer en quelques sortes, de me dire "si tu te plains et te morfonds sur ta vie , tu es fichue, tu n'es plus rien"...alors "encaisse et digère"...c'est un peu ca..et c'est ce qui me fait tenir.je gagne la dignité que j'ai perdu en ne m'ecroulant pas ...c'est peut etre absurde mais c'est ainsi.et puis si parfois je derive, fait des trucs stupides etc, eh bien personne n'est la pour voir et ca me permet de "m'electrochoquer" , meme si c'est compliqué de vivre avec ses erreurs.je prefere mes erreurs aux regards, mes erreurs a la deception des gens que j'aime, et mes erreurs face a leur eventuel peine ou inquietude.

Peut-être qu'une thérapie par l'écrit (et respectant ,pourquoi pas, votre anonymat) pourait être une bonne première démarche. Qu'en pensez-vous ?
je ne sais pas. ce que je sais c'est que ca ne serait pas anonymement, j'aurais l'impression de me cacher..hors si je me decidais pour ca, j'aimerais autant l'assumer completement, sinon ca serait faire qu'un demi pas en avant. je n'eprouve pas de difficulté a parler ou a ecrire, parfois je cherche mes mots, parfois des choses sont plus difficiles a dire que d'autres mais je n'ai pas de blocages vis a vis de ca. le seul fait est que je ne m'autorise pas (encore) a faire des demarches d'aide. deja je suis ici..je ne sais pas comment je suis venue..je me posais des questions, j'avais envie d'avoir des reponses sur ma facon d'encaisser les choses, parce que j'ai peur au final de tomber dans quelque chose de pathologique et de ne pas en avoir conscience, je crois que c'est ce qui m'a fait venir. je me souviens ado, periode ou je me sentais dans de telles impasses, avec les choses occultées si longtemps qui revenaient en surface, je ne trouvais rien d'autre a faire que me saouler et me camer...la période la plus sombre..je suis veritablement loin, tres loin de tout ca, je cogite oui, je trebuche parfois oui, mais je n'ai plus d'impasse. donc je me dis que mon cheminement n'est pas si mauvais..a tort peut etre!!mais c'est ce que je pense...bon si la vie pouvais m'epargner un tout petit peu quelques temps , ca m'arrangerait un peu aussi..m'enfin mes moments de lassitude sont presents certes, mais ca n'a rien a voir avec les sentiments eprouvés il y a quelques années...
therapie par l'ecrit...c'est une thérapie...c'est une demande d'aide, quelquesoit sa forme!(sourire)..peut etre serait elle plus facile pour le coté relationnel etant donner que j'ai une peur bleue de l'emprise que pourrait avoir quelqu'un connaissant mes faiblesses certes, mais la demarche me semble la meme , donc difficile.a reflechir...

penau xavier — 15-09-2008 17:33

a écrit:

j'ai vraiment fait le choix de taire les choses, en tout cas j'ai l'impression de l'avoir fait...

Faire le choix de se taire quand on se trouve dans une (quasi) impossibilité de parole, est-ce vraiment faire un choix ?

snookyfolk — 15-09-2008 17:42

Faire le choix de se taire quand on se trouve dans une (quasi) impossibilité de parole, est-ce vraiment faire un choix ?
eh bien ..oui, j'etais dans une (quasi) impossibilité ...donc il y avait choix. j'ai des parents ouverts, qui etaient certes plus tres presents a cette epoque mais j'aurais été sans nul doute écoutée ...j'ai hésité mais n'ai pas voulu.et ca , ca date!
aujourd'hui rien ne m'empeche aujourd'hui de parler si je le souhaitais.donc meme en admettant que mon choix enfant n'en était pas veritablement un, ma situation aujourd'hui n'est plus la meme, ma volonté de me taire elle, est devenu un vrai choix je pense.

snookyfolk — 15-09-2008 17:44

(aujourd'hui..aujourd'hui..lol..desolée, un seul suffisait!!!!)

snookyfolk — 16-09-2008 02:13

qu'est ce que vous entendez par faire la paix "avec ce que j'ai été enfant? parce qu'en refléchissant je suis persuadée de ne plus ressentir de honte.
la culpabilité, parfois peut ressurgir, sous une autre forme que celle eprouvée enfant, mais je ne la pense plus intriquée de honte.
ma seule constance c'est cette rage, meme si elle a pu prendre des aspects tres négatifs un temps, elle me parait positive aujourd'hui, elle me maintient...alors si faire la paix, c'est faire en sorte que cette rage ne soit plus, alors je serais demunie. ma colere , elle est aussi ma source d'energie. elle a bien sur quelques répercussions negatives parfois, mais qui tendent a se raréfier et que je tente de gèrer au mieux...mais cette rage elle m'anime réellement, j'en ai besoin.
alors je dois faire la paix avec quoi exactement?

georgesN — 16-09-2008 10:33

on ne "fait" pas la paix: elle vient d'elle même, par surcroit.
Votre "sous-identité", comme vous la nommez, votre comportement addictif, votre versant "fillette vicieuse" viennent de ce qu'un regard, une parole vous ont assigné cette identité. Bien des mères (ou belles-mères, c'est pareil: voir celle de Blanche-Neige avec la parole du miroir) sont exaspérées par la sexualité œdipienne de leur fillette et la "traite" -comme on dit!- de petite garce, de vicieuse. Ce regard, cette qualification colle à la peau à vie! Cet étiquetage, et c'est là le pire, l'enfant le fait sien !

snookyfolk — 16-09-2008 12:42

ah, ca y est alors, règlée cette affaire de bug!

a écrit:

Vous avez à faire la paix avec "ceci" :
a écrit:
sous identité" de petite fille sale ....... cette gamine désarmée, souillée, seule, faible,etc...

a écrit:

on ne "fait" pas la paix: elle vient d'elle même, par surcroit.

...de toute facon, faire la paix, ca n'arrive pas a me parler(sourire)

a écrit:

Ce regard, cette qualification colle à la peau à vie! Cet étiquetage, et c'est là le pire, l'enfant le fait sien !

..ca j'en ai conscience...mais ce qui m'énerve c'est qu'au lieu d'eviter au maximum le genre d'hommes qui est susceptible de me renvoyer a cette image la, eh bien j'y retourne!alors oui ok j'ai bien compris compulsion de repetitions! mais je me sens desarmée face a moi meme, c'est tout de meme un comble! avoir conscience des choses et ne pas en avoir la controle! j'ai l'impression parfois d'etre completement stupide, parce que cette gamine vicieuse, ca n'est pas moi! alors je m'en veux de faire en sorte de l'etre, ca n'a pas de sens! ca s'explique oui, mais c'est concretement ridicule! et je ne veux pas couvrir mes actes ou les minimiser pour m'arranger, pour mieux les vivre sous pretexte qu'il me reste des séquelles de fillette abusée!
je n'ai pas envie d'avoir a lutter toute ma vie avec moi meme, en me justifiant par  des evenements du passé...je ne suis plus une petite fille! aussi mal que cette gamine ait pu etre, et meme si cette fillette fait partie de moi(puisqu'il n'est pas question d'oublié mon enfance evidemment), ce n'est plus a elle de gerer ma vie d'adulte!..c'est tout ce que je veux, etre l'adulte qui dirige sa vie d'adulte.

georgesN — 16-09-2008 13:07

c'est peut-être (hypothèse prudente) pour cela que ce n'est pas la paix, mais bien la guerre qu'il vous faudrait déclarer!
A qui?
Devine!

snookyfolk — 16-09-2008 13:38

oui (soupir)
et grrr.. la maïeutique!!!!lol
si je ne refléchis pas(ou vite), je dirais la guerre contre les précurseurs de tout ca, ceux qui ont putréfié mon enfance...en y réfléchissant davantage, chose que je vais faire, je dirais que c'est moins simple que ca n'y parrait, car j'ai des craintes de perdre plus que ce que je pourrais y gagner, et aussi parce que ma haine pour eux est parfois mon moteur dans ma vie, et aussi parce que quelque part j'en veux sans doute a d'autres..mes sentiments sont meles. je dois y refléchir plus longuement, je vous reponds sans avoir assez refléchi!(sourire).
a qui? ..cette question contient plus de monde que je ne m'autorise a penser je crois.

georgesN — 16-09-2008 15:07

"quelque part j'en veux sans doute a d'autres..mes sentiments sont meles. je dois y refléchir plus longuement"
Oui.
C'est pas "réfléchir" que je dirais; c'est sentir, rêver, perdre-trouver. Pas trouver par l'intellect mais laisser venir cet affect si archaïque...
"je ne suis plus une petite fille"
si, précisément. Avec toute la polysémie du mot.

snookyfolk — 16-09-2008 15:30

c'est sentir, rêver, perdre-trouver. Pas trouver par l'intellect mais laisser venir cet affect si archaïque...
oui...mais ca me fait peur...et encore le dire est euphémique.

georgesN — 16-09-2008 16:08

la fonction d'un psychothérapeute est précisément d'aider à surmonter cette peur. Tant il est vrai que ça ne se fait pas seul. Et même là, sur ce site: danger.

snookyfolk — 16-09-2008 17:48

mais mes peurs sont ce que j'ai de plus intime...les partager avec un psy, (attention je vais dire quelque chose d'idiot, mais pour le coup ressenti..),c'est accepter de se montrer vulnérable, et c'est prendre le risque, dans ma vulnérabilité, de me faire "manipuler" par quelqu'un qui en a les capacités...(sourire). oui ok ce n'est pas du tout la vocation d'un psy..oui je le sais mais...on se protège comme on peut, meme minablement parfois.

georgesN — 16-09-2008 22:02

relisez mot par mot mes posts 46 et 50; vous pourriez y trouver quelques clés ...décisives !

snookyfolk — 16-09-2008 22:11

...que je suis en train d'agir comme l'enfant que je ne dis plus etre??que mes craintes sont celles de "l'enfant"??

snookyfolk — 16-09-2008 22:13

l'enfant que je ne dis plus etre....que je dis ne plus etre..pardon!

georgesN — 16-09-2008 23:16

"petite fille"... la polysémie du mot."
= fille comme différent de garçon mais aussi: = fille comme enfant d'un père et d'une mère
Non, le fil rouge pourrait être:
possible que votre mère non seulement n'a pas joué son rôle de protectrice, mais peut-être vous a-t-elle vue comme l'actrice d'un mauvais rôle: l'étiquetage, le regard dont je parlais pourrait venir d'elle
Ceci pourrait expliquer la compulsion: elle vous aurait assigné ce rôle pervers par un renversement pervers: de victime vous devenez celle qui provoque, cherche, allume...
C'est le mécanisme de la malé-diction. : "tu n'es qu'une petite vicieuse (et tu le seras toujours!)"

snookyfolk — 16-09-2008 23:38

ah..non, oui j'avais bien lu ca dans votre post mais non, sincerement ca n'est pas le cas,  donc je n'ai pas relevé.
certes ma mere n'a pas compris ce qui c'etait passé, mais elle a senti qu'il se passait quelque chose. j'ai vu des medecins , passé des radios, exams en tout genre, pour des maux de ventre inexpliqués..etc..elle a joué son role de maman, elle a beaucoup tenté de dialoguer avec moi apres qu'un medecin lui ait dit que je somatisais de quelque chose, mais c'etait l'epoque ou mes ainés partaient de la maison pour etudes ou travail et elle a surtout penser que c'etait ce qui declenchait mes angoisses. elle a toujours eté protectrice. seulement les choses se sont passées quand il y avait plein de boulversements a la maison...alors elle a chercher mais pas forcement sur la bonne piste. et l'aspect "provoque" non sincerement pas du tout, jamais de comportement ou de propos pouvant me laisser le penser un instant.non j'ai vraiment eu des parents protecteurs, juste ils sont passés a coté. ils etaient au bord du divorce, mon frere malade, et ma soeur ado deprimée qui prenait conscience de son homosexualité..beaucoup de choses a gèrer..trop sans doute!ils ont fait ce qu'ils ont pu.non sincerement, pas du tout de ressenti de "petite fille vicieuse" de ce coté la.

georgesN — 16-09-2008 23:58

c'était "à vérifier"!
Me reste toutefois un tout petit doute: elle pourrait être passé à côté par un mécanisme de déni.  Étrange quand même que de forts signaux(somatisations)  n'aient pas pu être décelés ni par elle ni par les médecins. Ceux qui vous ont pervertis devaient être des proches. Le "déni" aurait pu alors avoir comme but (inconscient!) de les protéger?..
L'autre hypothèse étant que vos "violenteurs pervers" avaient autorité légale ou morale sur vous.

snookyfolk — 17-09-2008 00:38

non je pense que les compulsions sont venues de ces deux hommes, deux circonstances differentes, deux issues similaires..je me suis mis en tete  que c'etait ce que je génèrais moi qui faisaient que les choses se produisaient...
il ya eu un troisieme incident, je devais avoir 9ans..un voisin, la quarantaine et père, avait une "cibi" chez lui, mon frere ne vivant plus a la maison mais comme les jeunes de son age il avait une "cibi" dans son auto..je n'avais pas l'autorisation de mes parents d'aller chez cet homme mais j'y allais pour communiquer plus souvent avec mon frere.
cet homme me mettait sur ses genoux et reglait la machine, je ne remarquais pas ses mains balladeuses, trop impatiente d'entendre mon frere...et puis un jour, etant sur ses genoux en jupe, j'ai senti son excitation et je suis partie en courant...ce crétin a dû paniquer, du coup il a ordonné a son chien de m'attaquer..je suis rentrée chez moi l'epaule en sang, ma mere m'a demandé ce qui s'etait passé, j'ai inventé une histoire a propos du chien, elle a été trouver le type pour lui dire le fond de sa pensée et puis l'affaire en est restée la.
c'etait le troisieme...bon il ne m'a pas violée lui..mais je pense que ca m'a confortée encore plus dans le fait que je devais provoquer, donc que ce qui m'arrivait n'etait que le resultat de mon comportement.
et puis les choses se sont enchainées, je ne frequentais que des jeunes plus agés que moi, résultat, je faisais le pont a 12ans pour retrouver mon copain, puis rapidement, boites, alcool, drogues , et hommes bien sur avec qui là j'ai beaucoup été dans la provocation. mes parents dans leur monde, moi dans ma bulle destructrice..tout ca a leur insue. alors tout ce bla bla pour en venir au simple fait que mes compulsions viennent de là..des paroles et des actes des sous hommes qui ont pourri mon ame d'enfant. d'ou ma colere aujourd'hui d'avoir des actes qui leurs donnent raison !!
c'est ce qui est frustrant et revoltant.

penau xavier — 17-09-2008 00:45

a écrit:

je me suis mis en tete  que c'etait ce que je génèrais moi qui faisaient que les choses se produisaient...

Vous aviez quel âge à l'époque ? (je pencherais pour environ sept ans...)

snookyfolk — 17-09-2008 00:59

a écrit:

Me reste toutefois un tout petit doute: elle pourrait être passé à côté par un mécanisme de déni.  Étrange quand même que de forts signaux(somatisations)  n'aient pas pu être décelés ni par elle ni par les médecins.

alors..en fait, les medecins pensaient au depart que je somatisais du depart de mon frere et de ma soeur du domicile, ne voyaient rien de grave puisque mes resultats scolaires etaient excellents(c'etait le signe pour eux que tout allait bien ), puis ca a été plus recherché..comme ma maitresse de l'epoque appelait mes parents pour venir me chercher chaque fois que nous devions aller a la piscine parce que je pleurais et me pliais en deux de douleurs, ils ont pensé que c'etait la piscine(hors en dehors de l'ecole je passais mes week end a la piscine, mais bref!), j'ai finalement fini par dire a ma mere que le maitre nageur de l'ecole me terrifiais, qu'il etait trop autoritaire...elle m'a cru, n'avait pas de raison de ne pas me croire! en fait, le maitre nageur etait un vieux barbu(la barbe est un detail important), et surtout le pere du jeune homme qui m'a violée la deuxieme fois!

a écrit:

Ceux qui vous ont pervertis devaient être des proches. Le "déni" aurait pu alors avoir comme but (inconscient!) de les protéger?..
L'autre hypothèse étant que vos "violenteurs pervers" avaient autorité légale ou morale sur vous.

le premier , c'etait le frere de la petite amie de mon frere a cette epoque. donc oui un proche. mais lors des faits, son pere s'est appercu qu'il s'etait enfermé avec moi, il a frappé tres fort a la porte lui ordonnant de lui ouvrir..il a fini par ouvrir, mais c'etait trop tard, il m'a juste regardée en me glassant le sang, en me disant "sors de la"...cet homme etait un grand barbu autoritaire, qui, je l'ai appris par la suite, etait incestueux. ma mere a juste entendu le pere frapper a la porte, des qu'on est parti de chez eux, elle m'a demandé ce qui s'tait passé pour une telle réaction, je lui ai dit que le jeune essayait de m'embrasser et quil avait fermé sa porte a clé, alors que son pere l'avait remarqué et que c'etait pour ca qu'il frappait a la porte. ma mere m'a demandé ensuite a plusieurs reprises de le lui re-raconter, je pense qu'elle avait un doute, mais je lui donnais toujours la meme version. elle m'a dit," ils sont bizarres, si jamais on devait y retourner, reste a mes cotés, il y a quelque chose de malsain dans cette famille"...puis mon frere a changé de copine et puis on n'en a plus reparlé.
alors déni, non je ne crois pas. juste ma mere a toujours fait confiance a ses enfants, elle ne doutait pas de ma parole.

snookyfolk — 17-09-2008 01:01

a écrit:

Vous aviez quel âge à l'époque ? (je pencherais pour environ sept ans...)

la premiere fois j'avais 6ans. la deuxieme, 7ans 1/2.

snookyfolk — 17-09-2008 01:17

ah oui, je reviens au detail de la barbe, j'ai developpé apres ca, une phobie des barbus!lol! dans ma tete d'enfant , ils faisaient du mal a leurs enfants et c'est pour ca que leurs fils me faisaient du mal a moi!..si bien que j'etais devenu phobique de l'un de mes oncles car barbu. (je le volais, refusais de l'embrasser, dechirais ses tapisseries, bouchais ses wc...et j'en passe, je me vengeais chez lui)..bon ca c'est passé tout seul avec le temps, je n'aime pas les barbus certes, mais je fais des exceptions!lol. ..juste ce detail, j'assimilais barbe et vice enfant.mes parents pensaient que je n'aimais pas car "ca piquait", que mon pere etait toujours bien rasé et que donc je n'etais pas habituée.juste pour dire que mes parents ne voyaient pas le vice eux, pas par déni, juste par naïveté je crois.

snookyfolk — 17-09-2008 02:00

ô combien il est difficile d'aller chercher le sommeil apres de tels sujets remis au gout du jour!
juste je refléchis a L'autre hypothèse étant que vos "violenteurs pervers" avaient autorité légale ou morale sur vous...juste..le premier, jeune homme d'une vingtaine d'années..une autorité morale..peut etre mais il etait juste le frere de ma potentielle belle soeur de l'epoque, quelqu'un que je n'ai vu qu'une seule fois.autorité morale sans doute, equivalente a celle de mon frere peut etre?
mais le deuxieme...aucun rapport avec ma famille..juste le fils de mon maitre nageur. mes parents ne l'ont jamais connu. alors autorité sur moi..si ce n'est par transfert de l'autorité morale de son pere peut etre?je ne sais pas!

snookyfolk — 17-09-2008 02:33

sourire..desolée du roman ce soir! j'ai un peu honte de me raconter ainsi..mais bon tant pis, maintenant je suis plus a quelques lignes pres!
je pense a quelque chose..en remettant tout ca dans le contexte familial de l'époque, mes parents travaillaient dans le commerce(horaires 6h-20H30lol)donc je les croisais simplement, ma soeur en internat, mon frere en menage, problemes de couple entre mes parents, depression de ma soeur, decouverte de l'epilepsie de mon frere suite a divers traumas craniens(donc gestion des crises avant de trouver un traitement et dosage adapté), deces du pere de ma mere(qu'elle vénérait!),puis cancer thyroïdien de ma mere...je crois que c'est totalement comprehensible que mes parents soient passés a cotés de mes soucis malgré les signes..voila pourquoi je ne pense pas a du deni mais a un depassement de tout ce qu'il se passait.
par contre, je me suis retrouvée tres tres seule, tres autonome mais avec un grand manque affectif. je trainais dehors apres l'ecole et j'etais tres sociable et allais beaucoup vers les adultes..peut etre en recherche de ce qui me manquait! le probleme est que je suis tombée sur des personnes mal intentionnées. j'etais ravie de susciter l'interet d'un adulte, et c'est comme ca que j'ai suivi le premier dans sa chambre, il etait mécano (ou truc du genre), semblait passionné, ravi de me montrer des choses,et moi ravie qu'il prenne du temps pour moi.....peut etre que cette idée de fillette vicieuse vient de là aussi, du fait que je pense avoir été en demande d'attention...non?? et que donc je n'ai récolté que ce que je venais chercher???

georgesN — 17-09-2008 08:27

"susciter l'interet d'un adulte"
oui et votre récit, plein d'émotion (contenue?), démonte bien ce mécanisme. Un neuropsychiatre que je connais bien disait :"les deux professions les pires pour un enfant sont commerçant et...psy !"
Ce qui ressort c'est qu'en effet, un œdipe ne se constitue bien qu'avec un père et une mère bien présents. En leur absence vous avez donc du chercher ailleurs des imago parentales. Hors le tabou de l'inceste; hors protection si l'on peut dire.
Je ne sais si je dois être ou non satisfait d'avoir déclenché chez vous ce récit... Et vous?
La limite de ce qui peut se dire et se faire dans notre cadre (qui n'en est pas un, justement !) est atteinte, à mon sens; je parlais de danger, tout à l'heure. J'incline à penser qu'un travail analytique serait l'étape suivante. Autrement, comment accéder aux choses enfouies AVANT la période de latence, d'où vous pouvez extraire des souvenirs? Que recouvre votre amnésie infantile? un matériau ou rien?
Freud dans son dernier ouvrage en 1939 comparait le travail de l'analyste à celui d'un archéologue.
Merci et compliments en tous cas de vous être "exposée"* ainsi.
*exposé est le mot utilisé pour décrire ce que font Laïos et Jocaste pour se débarrasser du bébé Œdipe sur le mont Cythéron où il sera recuielli par le berger...

georgesN — 17-09-2008 08:35

"donc je n'ai récolté que ce que je venais chercher???"
C'est tout à fait ça SAUF que VOUS NE SAVIEZ PAS CE QUE VOUS VENIEZ CHERCHER: TOUS LES ENFANTS SONT EN QUÊTE DE CE SAVOIR QUI LEUR ÉCHAPPE : D'OÙ JE VIENS? QUE FONT PAPA ET MAMAN DANS LEUR CHAMBRE? COMMENT FAIT ON VRAIMENT LES BÉBÉS?
Et cette quête est poussée au paroxysme parce qu'ils ont un accès -partiel- aux sensations érotiques!
N'oubliez jamais que S.Freud à choqué la communauté scientifique toue entière en écrivant: "l'enfant est un pervers polymorphe"
Plus personne aujourd'hui ne songerait à discuter cette affirmation!

snookyfolk — 17-09-2008 11:45

plein d'émotion (contenue?)
oui contenue..toujours. elle aurait beaucoup plus de mal a l'etre dans un face à face.(sourire)
Je ne sais si je dois être ou non satisfait d'avoir déclenché chez vous ce récit... Et vous?
ce sont des choses qui font mon quotidien, les retranscrire est nouveau, mais me les poser ainsi a moi meme ne l'est pas vraiment. j'ai toujours ressentis cette culpabilité d'avoir été la génératrice de ce qui m'est arrivée...d'avoir été en demande...bon aujourd'hui j'en comprends le mécanisme, il vient en quelques sortes justifier mes ressentis et expliquer mes comportements actuels parfois idiots. le fait de l'avoir dit ici, je n'en suis ni satisfaite ni instisfaite...je crois que ce sont mes bases pour avancer. je venais chercher des pistes...quelles pistes si je ne me racontais pas?.. vous les avez suscitées.merci.
le danger...oui le danger du non cadre...lol...bah mon cadre a moi est tellement une forteresse depuis le temps qu'il faudrait vraiment y aller a la pelleteuse pour que j'en sois destabilisée! non je plaisante mais je suis quelqu'un d'applombs je pense.
Autrement, comment accéder aux choses enfouies AVANT la période de latence, d'où vous pouvez extraire des souvenirs? Que recouvre votre amnésie infantile? un matériau ou rien?
alors...quand je suis sortie de ma ptite adolescence tumultueuse, mes souvenirs occultés me sont revenus par flashs, donc en gros ca fait dix ans maintenant que je cherche a comprendre et mettre des mots sur tout ca vraiment. avant l'age de 6ans..j'ai des souvenirs aussi, a partir de 3ans environ "quand mes parents ont commencé a travailler dans le commerce" (etonnant non?lol)...avant ca, je pense qu'il n'y a pas de souci.voila.
bon je sais que que le mieux serait une analyse, bon je ne suis pas prete encore. si j'y allais maintenant, j'aurais l'impression de ne pas savoir ce que j'en attends.
en tout cas merci.

ps post "enuresie": pitite victoire..une semaine sans pipi et sans avoir a le lever..il est fier de lui, ca fait plaisir.

snookyfolk — 17-09-2008 12:14

ah...oui..(rire)...

a écrit:

C'est tout à fait ça SAUF que VOUS NE SAVIEZ PAS CE QUE VOUS VENIEZ CHERCHER: TOUS LES ENFANTS SONT EN QUÊTE DE CE SAVOIR QUI LEUR ÉCHAPPE : D'OÙ JE VIENS? QUE FONT PAPA ET MAMAN DANS LEUR CHAMBRE? COMMENT FAIT ON VRAIMENT LES BÉBÉS?

j'ai saisi le message je vous assure...je sais que je ne suis pas la COUPABLE...reste a l'assimiler , a laisser ce boulet se detacher..mais je le sais ne vous en faites pas!
je vous le dis car votre message en majuscules ne pouvait pas etre plus parlant!!!lol

georgesN — 17-09-2008 22:18

"si j'y allais maintenant, j'aurais l'impression de ne pas savoir ce que j'en attends."
Vous êtes touchante de naïveté: croire qu'on sais ce qu'on va trouver!...mais c'est précisément l'objectif du travail de la cure: découvrir ce qu'on n'a jamais su (voulu) trouver; par définition c'est inconnu de vous !
On est mal, on ne sait plus qui on est, où on habite, ce que l'on désire vraiment: on va trouver quelqu'un, qui n'en sait pas plus mais qui sait, lui, comment vous aider à découvrir se savoir insu de vous!

snookyfolk — 17-09-2008 22:23

lol...oui ...enfin c'est pas vraiment ce que je voulais dire..enfin c'etait un peu (a peine) plus nuancé..lol...bon ok..
ce que je voulais dire par la, c'est que je suis pas convaincue que j'irais avec le sentiment de vouloir aller mieux, ou le sentiment de vouloir que l'on m'aide a creuser plus en profondeur les choses...c'est la ou je voulais en venir.

georgesN — 17-09-2008 22:48

"aller mieux"
c'est loin d'être toujours le cas: on va souvent plus mal !
C'est plutôt à considérer comme un voyage. Un voyage dans le Moi. D'où la mauvaise indication d'une analyse pour une personne au plus fort d'une dépression.
On est devenu étranger à soi-même. On va tenter de se retrouver.

georgesN — 17-09-2008 22:53

...et votre plus gros "défaut" pour une analyse, c'est que vous voulez tout rationaliser, tout contrôler, tout comprendre. Les pires patients sont les enseignants: il nous expliquent! eux savent!
Vous n'êtes clairement pas mure pour une analyse. Un jour viendra.
Le jour de la réconciliation.
Vous n'êtes fâchée avec personne, dites-vous?
si: avec vous!

snookyfolk — 17-09-2008 22:56

(rire)..stop!!..arretez..!!lol!..j'en ai deja une trouille bleue.. s'il faut que je me fasse a l'idée d'aller dans mon inconnu et en plus de peut etre me sentir mal....au secours!!!..alors j'ai interet a aller bien pour me decider!! je plaisante, mais je vais y reflechir, doucement, que l'idée me paraisse de plus en plus acceptable...m'y préparer quoi!

georgesN — 17-09-2008 23:02

la condition sera que vous entriez dans le désir d'être au clair avec votre désir. Petite phrase anodine mais où tout est dit!
Pour le moment vous nous faites "la petite fille qui ne veut pas jouer du piano"!

snookyfolk — 17-09-2008 23:04

et votre plus gros "défaut" pour une analyse, c'est que vous voulez tout rationaliser, tout contrôler, tout comprendre.
roooo...oui je sais...mais je ne pretends pas tout savoir hein, loin de là..seulement ca me rassure evidemment d'avoir au moins l'impression de controler! vous etes marrant vous...(pardon)..mais vous aimeriez avancer les yeux bandés? ..meme accompagné?lol...moi j'ai du mal!

Vous n'êtes clairement pas mure pour une analyse. Un jour viendra.
Le jour de la réconciliation.

oui..sans doute....le jour de la reconciliation..faire la paix..la guerre avec moi meme pour l'instant oui..tout a fait! pas prete quoi...ca me rassure, ca repousse l'echeance un peu...le temps que je m'y prepare suffisamment.

georgesN — 17-09-2008 23:09

"avancer les yeux bandés" l'image est inadéquate: le jeu (car c'est un jeu: il n'y a rien de plus important que le jeu; les enfants,et Winnicott, le savent d'instinct) consiste précisément à retirer une à une les peaux que vous avez sur les yeux.
Guérir peur survenir de surcroit. Par dessus le marché.

georgesN — 17-09-2008 23:11

"peut"survenir

snookyfolk — 17-09-2008 23:32

oui...mais faut se lancer..un jeu..je n'arrive pas a le voir comme un jeu...pour y voir plus clair ensuite, oui je l'imagine bien comme ca..mais ..ca sert a rien que je cherche a me justifier, je n'en suis pas capable encore..dans l'immédiat, je ressens le besoin de me poser un peu parce que je pense a trop de choses a la fois. comme vous le dites je ne suis sans doute pas assez mure pour une analyse alors je vais d'abord continuer de tenter de comprendre ou j'en suis et puis on verra...et peut etre mes defauts le sont pour une analyse..mais ils m'ont aidés jusque maintenant..alors difficile de baisser sa garde ,quand on est tout de meme en danger face a soi meme.

georgesN — 17-09-2008 23:40

"mes defauts le sont pour une analyse..mais ils m'ont aidés jusque maintenant..alors difficile de baisser sa garde
tout à fait d'accord: ce serait un bien mauvais praticien celui qui vous amènerait à abaisser vos défenses !
"un jeu"c'est vital!
un enfant qui ne joue pas meurt, psychiquement. Souvenez-vous du "fort-da", le jeu de la bobine du petit-fils de Freud: c'était sa façon de symboliser l'absence-présence de sa mère !

snookyfolk — 17-09-2008 23:48

ce soir, je vous le dis franchement, je me sens vulnérable et confuse...je lis vos messages et je ne saisis pas tout.
je lis "le jeu est vital"..et je n'arrive pas a m'empecher de penser a mes compulsions de repetitions..ce jeu dangereux auquel je m'adonne pour me sentit vivante quand j'ai du mal a me trouver...enfin je suis confuse quoi.désolée

georgesN — 17-09-2008 23:56

oui! c'est ça: vous jouez ,de façon morbide certes, mais, comme le petit fils de Freud lançait sa bobine car ça lui permettait de supporter les départs de sa mère, vous tentez de vous approprier vos expériences catastrophiques en les rejouant.

georgesN — 17-09-2008 23:59

je vais plus loin (vous comprendrez demain): vous étiez ABSENTE pour survivre aux agressions sexuelles: ce n'était pas vous; aujourd'hui vos addictions sont des tentatives vaines de vous réapproprier cette expérience.

snookyfolk — 18-09-2008 00:01

oui ..parce que j'en etais deconnectée...oui..dur ce soir..

georgesN — 18-09-2008 00:12

dur mais riche

snookyfolk — 18-09-2008 01:17

je suis vraiment tres confuse la, se melent mes impressions et mon envie de comprendre ou vous voulez en venir , le tout mèlé avec les tentatives de controle pour percevoir vos methodes, la pour le coup lacaniennes, bref un beau bazard dans mon esprit... j'y repense a cette deconnection lors des faits..sans doute apres aussi..mais a tenter de me plonger dedans je ne me souviens pas de ma douleur a ces moments la..je pleurais je me souviens que je pleurais.... est ce que mes addictions sont un moyen de revivre cette douleur que j'ai du eprouver et dont je n'ai pas le reel souvenir...mais dans ce cas...c'est illusoire de le faire dans ce but...

snookyfolk — 18-09-2008 04:23

un jeu"c'est vital!
un enfant qui ne joue pas meurt, psychiquement.
vous tentez de vous approprier vos expériences catastrophiques en les rejouant.
vous étiez ABSENTE pour survivre aux agressions sexuelles:

je tourne en rond...deconnexion, sideration, oui mais tout ca m'a rendu spectatrice de moi meme en quelques sortes...pourquoi je cherche alors a revivre mes moments "d'absence", je cherche quoi au travers de ca..la douleur? retrouver celle que j'etais avant? ressentir ce qu'on m'a pris? le revivre pour faire le deuil de celle qui est morte a ce moment la?..quoi que ce soit..je ne peux pas revivre ces instants la, quoi que je m'inflige, une partie de moi est morte enfant, je ne la ramenerai pas, ni mon innocence, ni mon insouciance, ni rien de ce que j'ai perdu..pourquoi tenter de faire revivre une partie de moi qui n'est plus..ce n'est pas m'acharner a le revivre en me faisant la guerre..c'est son deuil que je dois faire...pardon d'etre si brouillonne, j'ai cherché le sommeil mais en vain...comme ce que je cherchais a faire par mes comportements repetés..chercher en vain quelque chose qui n'est plus..je dois lacher prise...faire mon deuil..cette paix autrement dit..je comprends enfin je crois..

georgesN — 18-09-2008 08:51

"revivre cette douleur que j'ai du éprouver"
pas REvivre: VIVRE. Pour survivre psychiquement, vous vous êtes mise en absence de vous-même. Ce qui est arrivé, vous ne l'avez pas vécu.
Aujourd'hui vous tentez, par des expériences similaires, de les VIVRE pour ENFIN LES ÉPROUVER.
Parce qu'à l'époque vous n'avez pas pu intégrer ces expériences traumatiques; le traumatisme était tel qu'il n'était pas symbolisable.
Peut-être irez-vous mieux lorsque vous aurez fait le deuil de cette petite fille.
Lorsque vous aurez aussi admis que l'absence de protection et de clairvoyance de vos parents sont en partie la raison de ce sentiment d'être livrée à vous même.
Une preuve? votre défiance radicale à l'idée de vous "abandonner" à quelqu'un qui vous "tiendrait la main dans le noir".
Comment faire confiance -nous y revoilà!- aux hommes (des violeurs d'enfants) et aux parents (=psy) aveugles, ne voyant pas voir le mal et bien trop occupés ailleurs...

snookyfolk — 18-09-2008 10:28

il n'était pas symbolisable
Pour survivre psychiquement, vous vous êtes mise en absence de vous-même
et pour survivre psychiquement aujourd'hui j'essaie de vivre ce qu'on m'a fait pour l'integrer, me l'approprier, combler cette absence qui m'a en quelque sorte depossedée de moi meme...sauf que ce n'est pas rellement l'absence qui m'a depossèdée..ce sont ces types....et sauf que ce trou beant de ma douleur je ne peux pas le vivre au travers de mes actes aujourd'hui et que je m'acharne a le tenter de la faire plutot que de l'accepter...?

Lorsque vous aurez aussi admis que l'absence de protection et de clairvoyance de vos parents sont en partie la raison de ce sentiment d'être livrée à vous même.
Une preuve? votre défiance radicale à l'idée de vous "abandonner" à quelqu'un qui vous "tiendrait la main dans le noir".

oui..en effet...il y a eu defaut de protection..de clairvoyance aussi..on attend de ses parents la securité, securité qui m'a enormément manquée..mais qui est explicable aujourd'hui, parce que contexte difficile...alors des parents, enfant on les excuse, on les protege...adulte , cette incapacité a faire confiance est restée..vis a vis de toute autorité, vis a vis de mes parents..et vis a vis des hommes bien sur. la seule personne en qui j'ai confiance c'est moi, sauf  que quand je perds confiance en moi, je retourne a cette quete de "l'absente" pour me convaincre que je peux "compter sur moi meme" puisque je pensais avoir survécu a ca par un mecanisme psychique (de "lutte" je pensais je crois)qui m'etait propre...et non par un mecanisme d'absence , un mecanisme traumatique,donc independant d'une quelconque volonté...donc je peux chercher longtemps le mecanisme psychique que je faisais mien, puisqu'il n'est en est rien.
quant a la confiance..il me faudra accepter qu'elle ait fait defaut...mais ca me parait vraiment pas chose facile.

snookyfolk — 18-09-2008 10:31

et que je m'acharne a le tenter de la...fff...et que je m'acharne à tenter de l[b]e[/b]

snookyfolk — 18-09-2008 12:00

vous savez quoi..je ne suis pas du tout à ce que je fais ce matin..je suis toujours aussi confuse et je me pose des questions du genre...si avant tout ca, j'avais un equilibre, si j'avais le cocon de securité que je pense avoir eu..pourquoi ne pas avoir essayé de me replonger la dedans pour me rassurer plutot que quelque chose qui m'echappait? est ce que ce cocon etait si securisant que ca au final? est ce que deja il n'y avait pas quelque chose? ou est ce simplement je suis trop paumée aujourd'hui et que je cherche les failles partout..?

snookyfolk — 18-09-2008 12:03

ou est ce quesimplement je n'ai pas cherché a m'y replonger puisque qu'a ce moment la il faisait defaut et que donc il n'etait plus, des lors, un cocon securisant?

snookyfolk — 18-09-2008 12:04

ma question en fait, c'est est ce qu'il y a eu rupture , ou est ce que ce cocon n'a jamais été lui non plus?..

georgesN — 18-09-2008 12:06

"confuse"oui: j'ai du mal à suivre sans sous-titre;
pour aujourd'hui, allez bêcher votre jardin ou faire 20 longueurs de piscines.

snookyfolk — 18-09-2008 12:07

finalement je devrais continuer de reflechir avant de dire n'importe quoi! si je n'avais pas eu ce ccon de depart, je n'aurais pas autant perdu cet aspet confiance non...? bon je me tais..je les mes pensées divaguées et je parle apres hein!lol!

snookyfolk — 18-09-2008 12:11

..je laisse mes pensées...(manquait un mot
bref bon de toutes facons j'ai du travail, je n'arrive juste pas a etre tres concentrée! mais j'ai à faire de toutes facons!

georgesN — 18-09-2008 12:11

vous pourriez courir aussi: la circulation du sang profite au cerveau et on se sent mieux et plus intelligent, après!

snookyfolk — 18-09-2008 12:13

oui ben je n'ai ni le temps d'aller courir, ni d'aller a la pscine, ni le jardin(en cité c'est pas courant le jardin)..bref..meci des conseils..m'aerer quoi..ben je vais essayer d'etre a ce que je fais simplement car il le faut!

snookyfolk — 24-09-2008 20:11

bonsoir.
je reviens legerement hesitante en fait...parce que j'ai la sensation d'avoir un peu divaguer ici..ces quelquesjours depuis les derniers messages, me paraissent beaucoup plus lointains que ca ne l'est rellement! (sourire).
j'ai enormement fait de liens et d'asssociations dans ma tete, entrepris de ranger tout ca de facon beaucoup plus ordonnée. enfin je me sens plus au clair avec moi meme.
j'ai conscience de plein de choses je crois, que je ne voulais pas voir, ou que je ne  m'autorisais pas a faire , a dire, ou a interpreter.

j'avais ecrit ce post pour pouvoir comprendre et expliquer mes compulsions de repetions (que je n'identifiais pas encore d'ailleurs), leur donner un sens parce que ca me pesait d'avoir l'impression de me faire du mal sans but precis...et aujourd'hui je comprends que le post sur la colere que j'avais ecrit avant, se lie evidemment non seulement a tout ca, mais aussi elle s'explique plus "theoriquement" si je puis dire, comme une consequence indirecte des traumatismes qui ont été les miens...je n'avais jamais imaginé rentrer dans un "mecanisme" si defini et si universel en fait..je me sentais seule face a tous mes ressentis, cherchais qu'elle partie de moi convenait a telle chose, qu'ellle phobie justifiait cela, quel flash stoppait une activité, quel comportement generait autre chose...20années de pele mele dans mon esprit et 20 années que je ne savais l'exprimer!une lutte epuisante...mais ca y est j'entreprends de voir..
je suis fragile, je suis vulnérable, je ne suis pas toujours stupide, etc...je ne suis plus ni toute blanche ni toute noire... je suis plus homogene que ca.
alors certes, les chose ne vont pas se regler aussi vite que ca, je crois que je le sais, et je ne ressens plus de crainte concernant le temps qui passe et moi qui stagne, parce que je crois que j'ai arreté de stagner.

aujourd'hui, ca fait deux ans que j'ai perdu mon bébé...l'année derniere etait un tres mauvais moment, la de la peine oui..mais pas de colere, une petite forme de culpabilité..quelques projections evidemment mais je crois que ca va. mon ex compagnon y pense bien sur lui aussi..sauf qu'il s'est planté de date!! il m'a temoigné sa peine en quelques sortes mais il y a deux jours..j'etais tres blessée sur le coup, comment pouvait il oublié ce jour si particulier...depuis le jour ou j'ai fait ma fausse couche, je me sentais si coupable de n'avoir su donner la vie que je protegeais mon compagnon et ne lui parlais pas de ma peine, je le soutenais simplement et evitais de lui causer davantage de peine....sauf que , avant hier, suite a son message, je me suis donnée l'autorisation d'aller lui dire ce que je pensais, en le menageant mais en etant franche..je lui ai fait le repproche de ne pas avoir été assez "present" a l'hopital...et de pas avoir cherché a mieux me comprendre...j'etais un peu blessée donc c'est sorti.
finalement il ma dit qu'il s'etait senti pas a la hauteur mais qu'il avait fait son possible a ce moment la. je voulais qu'il entende ce que je n'avais pu lui dire, je suis repartie en comprenant que lui aussi avait subi le meme choc que moi, et qu'il y a fait face a sa maniere comme il a pu, et moi d'une autre facon..chacun s'en etant voulu de ne pas comprendre l'autre....un gachis sur lequel on ne reviendra plus evidemment.

juste ce soir, je pense qu'en fait, on attend parfois un comportement ou des reactions des gens qu'on aime, et que c'est illusoire de les attendre de la facon dont on le fait, ils repondent a nos attentes mais d'une facon differente, et on passe a coté, tellement englué sur soi!...

je ne pretends plus rien , je me suis tellement trompée sur tout jusque la(sourire),mais j'aimerais avancer maintenant. en esperant que je commence a savoir qui je suis enfin, j'espere reussir a assimiler mon vecu, et a digerer mes erreurs , celles des autres et  me pardonner...faire la paix..celle que je n'arrivais pas a visualiser quand vous m'en parliez ici!(sourire)

  je n'arrivais pas a laisser ce post sur les derniers messages confus que j'y avais laissés.
  merci a tous les psys qui m'ont aidée ici a me connaitre. je n'hesiterai plus a venir  susciter vos eclairages au besoin.

georgesN — 24-09-2008 22:22

la seule question étant: guérit-on en devenant plus intelligent sur soi?
Je n'ai pas vraiment de réponse.
Juste l'espoir.

snookyfolk — 24-09-2008 22:41

la seule question étant: guérit-on en devenant plus intelligent sur soi?
je suis incapable d'emettre un avis la dessus. je ne sais pas si peut guerir, mais on peut au moins tenter de panser...etre tolerant avec soi...
...guérir...on peut etre malade et s'autoriser a aimer la vie..et tenter d'en profiter ..?

penau xavier — 24-09-2008 23:54

a écrit:

mais on peut au moins tenter de panser...etre tolerant avec soi...
...guérir...on peut etre malade et s'autoriser a aimer la vie..et tenter d'en profiter ..?

OH QUE OUI !!! :)

snookyfolk — 25-09-2008 05:55

:)...
la seule question étant: guérit-on en devenant plus intelligent sur soi?

...votre phrase me trotte un peu dans la tete ...devenir plus intelligent sur soi, ca veut dire quoi? on ne devient pas "intelligent sur soi" ..si?? ben je n'ai pas l'impression que ce soit ce que je cherche a faire...je cherche juste a etre moi..et ca passe forcement par "se connaitre soi"...mais je ne pense pas que se connaitre, ce soit s'analyser sans cesse, je crois que devenir soi, c'est avoir connaissance de se qu'on occultait, avoir cette forme de recul pour voir l'ensemble de ses plaies, et commencer a les panser, une par une, en acceptant que certaines fassent encore mal et seront plus longues a cicatriser...
..et c'est aussi se souvenir qu'il n'y a pas que des mauvaises choses dans sa vie, qu'il y a des moments plus sympas et ne plus chercher a s'en priver, et puis c'est aussi ne plus avoir peur des sentiments bons et parfois melés de mauvais que l'on a pour ses proches (je dis ca pour mon vécu d'enfant, parce que je crois que j'ai toujours cherché a excuser mes parents de ne pas avoir vu ou de ne pas avoir voulu voir les choses, et je leur en veux quelque part aussi d'avoir brillés par leur absence et d'avoir donc , inconsciemment bien sur, contribué a ce que j'aille recherché de l'affection aupres d'autres adultes ...donc je le reconnais aujourd'hui, je le ressens..et tot ou tard je pardonnerai je pense), et puis etre indulgente vis a vis des autres, et vis à vis de soi...et laisser un homme tenter au moins de gagner ma confiance, m'autoriser a prendre ce risque...enfin voila ce que j'entends par devenir moi!

et guérir...quand se considere-t-on malade, quand se considere-t-on en convalescence, et quand se considere-t-on guéri??? franchement , j'en sais rien...et je crois que je m'en fiche un peu...je n'ai jamais trop aimé les etiquettes!! :)
et puis est ce que la guérison doit forcement passer par une thérapie? est ce que c'est la thérapie qui differencie un malade d'un guéri? je n'en ai aucune idée, on est tous si differents et paradoxalement si communs..ce qui m'importe c'est juste d'etre moi...sans aucune autre pretention.

ah oui et une chose encore, je suis venue sur le site avec un gros probleme avec le mot "victime" , je ne me sentais pas victime, puisqu'en fait j'etais convaincue de n'avoir recolté que ce que j'etais venue chercher, j'avais provoqué, genèré , declenché...une petite vicelarde qui vient se plaindre, ca me mettait tres en colere  contre moi meme...ben maintenant voila, oui j'ai été une victime et je me suis sentie  victime..victime des vicelards qui m'ont souillée, et victime "d'abandon" (je ne trouve pas d'autre terme)de la part de mes parents (meme si j'arrive a justifier leur absence)..apres, le statut de victime m'importe peu, il n'etait pas un but en lui meme, l'accepter et le ressentir profondement en etait un...c'est fait...je peux m'axer sur autre chose maintenant...
je ne sais pas ce qui m'attends ni les difficultes que je rencontrerai, alors je garde ma mefiance,  vulnérabilité..mais pas trop quand meme, car meme si j'ai espoir que la vie va peut etre m'epargner un petit moment enfin, je ne peux que l'esperer..donc je me dois de rester solide quand meme.

georgesN — 26-09-2008 19:39

"c'est fait...je peux m'axer sur autre chose maintenant..."
Vous rendez-vous compte du pas immense que vous avez fait ?

snookyfolk — 26-09-2008 21:08

a écrit:

"c'est fait...je peux m'axer sur autre chose maintenant..."
Vous rendez-vous compte du pas immense que vous avez fait ?

je n'arrive pas encore a me l'avouer en ces termes encore je crois..je peux juste ne pas nier que quelque chose est parti. c'est la sensation que j'ai.

un exemple bete: cet apres midi, je me demandais comment j'allais reagir si mes pulsions revenaient, si juste en me disant que ce que je vais y chercher n'existe pas, ca suffirait a m'en dissuader...j'allais venir vous poser la question...et puis ca m'a fait sourire parce qu'en fait, je sais que mes pulsions ne reviendront pas, elles n'ont plus de raison d'etre tout simplement donc je n'ai pas a tenter de savoir comment je vais y faire face! idem avec mes montées de colere..c'est parti ca aussi.
ce sont des petites choses comme ca, qui me signifient que quelque chose s'est passé.

tout n'est pas tout beau tout rose...mais ce qui m'ecrasait est de moins en moins pesant.voila comment je le ressens.

georgesN — 26-09-2008 21:48

ne vendons pas la peau de l'ours(e)! mais on a envie de vous dire: "accroche-toi, tu tiens le bon bout!"
On en fera un bouquin, quand tout cela sera du passé?

snookyfolk — 26-09-2008 22:09

ne vendons pas la peau de l'ours(e)!
non...j'ai bien trop de reserves concernant l'avenir et me concernant pour ca...mais j'ai a nouveau espoir en tout cas. mes affirmations sont timides et toujours pleine de mefiance, mais j'ycrois..et oui je vais m'accrocher!
merci!
le livre...heu..."mon passé, ce poison?" :)   je plaisante!!d'abord, je vais tenter de garder les pieds sur terre et puis continuer mon petit bonhomme de chemin comme on dit. (le livre ce serait une super preuve que tout est bien derriere moi...un lointain projet pourquoi pas!!..sauf qu'helas l'ecriture n'est pas l'un de mes talents!!!)

snookyfolk — 02-10-2008 05:13

me revoila (deja!) avec quelques questions, auxquelles je n'arrive pas a trouver de reponse satisfaisante.

la premiere, je suis en train de prendre conscience que dans un dialogue, peu importe la personne d'ailleurs, j'ai toujours une sorte de reflexe a contrarier en premier lieu, avant meme de refléchir, je contre, ou je "vanne" d'abord, et apres seulement je donne une vraie reponse...je n'en avais pas conscience avant...mais est ce que c'est quelque chose que je dois approfondir, ou est ce que c'est simplement des reflexes de defense qui vont s'estomper au fil du temps, quand j'aurai réappris à faire confiance et que je n'aurai plus a me proteger autant?

deuxieme question..plus intime..je ne vais pas rentrer dans les details, juste que les deviances sexuelles qui etaient les miennes avaient deux aspects, d'une part une quete de douleur (bon ca ok j'en ai l'explication), et d'autre part, un besoin d'etre "marquée" indélébilement...bref les marques, etant donné que je vais devoir vivre avec le restant de ma vie, je voudrais me les expliquer.
j'y refléchis depuis quelques jours..est ce que c'etait simplement pour accentuer, pour garder une trace plus "visible" , plus definie que celles laissées par mes abuseurs ?  est ce que c'etait une facon de symboliser ma souffrance qui semblait invisible quand j'etais enfant?
   en fait ca n'est pas tout a fait clair dans mon esrit a cause d'une chose. alors j'ai sans doute tort de l'associer a tout ca, mais comme je me pose la question, je m'explique. ma mere a accouché de moi prématurément et par cesarienne en urgence. ceux qui ont pratiqués la cesarienne m'ont donnée un coup de scalpel en la pratiquant...le fait est que je suis née avec cette "marque", et que ma mere et moi allions mal si bien, qu'elle n'a pas pu me voir avant 3 ou 4jours apres ma naissance..bon bref coincidence de la vie...mais dans les moments ou j'ai commencé a m'adonner a certains jeux morbides, je me disais toujours que de toutes facons j'etais née avec deja une cicatrice , qu'elle etait la marque de cette premiere souffrance, et c'est a partir de ce moment que j'ai voulu "etre marquée" pour toutes les mauvaises experiences...dans mes delires de camée, j'étais une toile exprimant ce pour quoi j'etait faite "avoir mal"(bon c'etaient des pensées delirantes quand j'etais sous effets d'une drogue)...mais du coup voila, je cherche simplement la bonne explication, est ce que j'ai associé souffrance et marque juste en rapport avec le coté "invisible" des abus sexuels vecus enfant?..ou est ce que ca avait reellement un rapport avec cet incident a ma naissance?

comme je ne parviens pas a le savoir reellement et que je ne voudrais pas m'attarder  sur juste des details, je vous pose la question...je n'arrive pas à trancher seule la dessus . merci.

georgesN — 02-10-2008 08:50

1/la négation est la façon dont le sujet accède à la conscience de soi (lire le texte essentiel "Verneinung" de Freud, 1925, mais également René Spitz qui considère le "non" comme 3è organisateur psychique). En un mot: dire "NON" équivaut à affirmer son moi. Et si on éprouve le besoin d'affirmer son Moi c'est peut-être qu'on le sent labile?
2/"marque" je revisionne ces jours Shoah de Lanzmann. On peut souvent voir l'avant bras des témoins, le N° tatoué est bien visible. Ils pourraient le supprimer par une petite opération chez un dermato. Pourquoi ne le font-ils pas?

snookyfolk — 02-10-2008 14:59

Et si on éprouve le besoin d'affirmer son Moi c'est peut-être qu'on le sent labile?
"labile" je ne connaissais pas ce mot, la definition que j'en ai trouvée est /instable, changeant/...j'ai été lire Freud et Spitz...pour l'instant ca reste confus..je me dis simplement que si maintenant j'en ai conscience, c'est que oui mon "moi" est instable, mais qu'il est justement en train d'evoluer...cet aspect "provoque", arrogance, defiance etait tres present en moi mais je ne le voyais pas..et maintenant je le vois, mais du coup je dois reflechir avant de parler, non pas pour me censurer, mais parce que mes premiers mots seront hors propos en fait, et je n'arrive meme pas a voir ca comme une compulsion, je trouve que c'est presque devenu mecanique! comme une revendication que j'avais avant tout dialogue de dire "attention, ne dites pas n'importe quoi avec moi, ca ne passera pas"...ou comme pour me mettre en garde moi meme et m'ordonner de me braquer..et maintenant je n'ai plus envie de me braquer sans raison.

[i]On peut souvent voir l'avant bras des témoins, le N° tatoué est bien visible. Ils pourraient le supprimer par une petite opération chez un dermato. Pourquoi ne le font-ils pas?[/iparce qu'ils le voient comme un symbole, un devoir de memoire de le garder non? ce sont des survivants d'une atrocité qui a marqué notre histoire..on n'efface pas les memoires en effacant les marques physiques de toutes facons...et ils ne veulent surtout pas effacer cette histoire dont ils ont été les temoins, je pense que ce n'est pas pour eux qu'ils le font, mais par devoir pour tous ceux qui y sont restés, pour eveiller les consciences, que de telles choses ne se reproduisent pas.

mais je n'arrive pas a voir le lien avec moi...et la reference me derange.
je ne cherche pas a effacer quoi que ce soit, j'aimerais juste me l'expliquer. et savoir s'il y a un lien entre cette cicatrice sur mon visage et les "marques" que j'ai en quelque sorte desirées par la suite.

georgesN — 02-10-2008 15:41

"ils ne veulent surtout pas effacer cette histoire"
c'est une explication "psychologisante". Un sens "symbolique" m'irait mieux. Mais je n'ai pas d'idée toute faite: à vous de trouver. Un stigmate peut-être ? Un retournement de la honte ?

snookyfolk — 02-10-2008 16:23

Un sens "symbolique" m'irait mieux
symboliquement...ce tatouage ...individuellement parlant, ca me parait etre une trace, un temoin de leur drame..symbolisant quoi?..leur deshumanisation? la survie? franchement je ne sais pas. mais le garder,  en dehors de cet aspect de "devoir", je le vois aussi comme quelque chose qui parle pour eux..si un jour ils n'ont plus les moyens de l'exprimer par des mots, ou par des gestes, si la memoire leur fait defaut..il y a cette trace corporelle qui elle, le rapellera...enfin je ne sais pas.

j'essaie de trouver le lien entre cette marque qu'on leur a imposée..et le pourquoi des miennes, mais ca me derange enormément, parce que ce n'est pas comparable...je cherche une comparaison symbolique mais la j'en ressens plutot de la honte...stigmate, mais stigmate au sens honteux du terme.

snookyfolk — 03-10-2008 02:32

à vous de trouver. Un stigmate peut-être ? Un retournement de la honte ?
un retournement de honte?comment ca?

mes "marques"...ce n'est pas quelque chose qui m'obsède. j'y ai pensé récemment en me projetant un peu dans l'avenir et en me demandant comment je pourrai justifier ca...
...et puis je me suis appercue que je ne me les expliquais pas completement à moi meme! je ne me souviens pas d'un jour particulier, ni d'un evenement, ni meme de quand ca a commencé. je ne sais meme pas si c'est quelque chose d'occulté, ou si c'est quelque chose qui est arrivé suite a la prise de drogues...je ne sais pas du tout. ce que je sais,  c'est que par la suite je les ai demandées.

le seul petit paradoxe, c'est qu'en mon sens les marques je les voulais pour qu'elles soient le reflet d'une souffrance psychique, qu'elles soient la partie "visible" de l'iceberg...mais je ne les voulais pas sur les parties exposées de mon corps..donc aujourd'hui je me dis que soit c'etait pour moi(un temoignage pour moi meme, comme un rappel), soit elles etaient un "message" laissé a ceux qui accederaient a mon intimité..donc aux hommes..un but inconscient de leur dire qu'ils ne pourraient plus me faire souffrir, que c'etait deja fait...???

voila je ne sais pas vraiment...quand vous dites "renversement de honte"..qu'entendez vous par la? je ne suis pas sure de l'interpreter dans le bon sens...je n'en ai pas honte, et je n'en suis pas fiere. est ce que je l'ai été? fiere non..defiante oui. est ce que j'en ai eu honte? non, j'ai eu honte des mensonges que j'ai du dire pour les camouffler aux hommes a qui j'ai tenus. je ne suis pas sure que c'etait la question que vous me posiez.

georgesN — 03-10-2008 08:03

un des affects les plus forts que nous pouvons éprouver est la honte, puisque par définition elle est cachée, refoulée, qu'elle agit donc souterrainement. Alors quels sont les destins de cet affect: ce peut être le déni :"moi, honteuse? jamais!"; mais c'est aussi souvent le retournement; un exemple ? la GayPride : la honte d'une sexualité déviante selon les codes sociaux et moraux est retournée en fierté. Avec alors toute l'outrance nécessaire: on en fait des tonnes dans les signes sexuels.
Voilà le sens du mot "symbolisation" qui vous intriguait. Voilà pourquoi les survivants de Treblinka ou d'Auschwitz se ferait tuer plutôt que d'effacer la "marque d'infamie" car elle est devenue leur fierté. Souvenez-vous de la peine de "flétrissure" et de Jean Valjean. Bien sur vous êtes loin de tout ça mais le sens est là.

snookyfolk — 03-10-2008 14:44

les marques auraient été une sorte de reflet de ma honte dans le fond..?..j'imagine que oui..avant j'arrivais a plus identifier mes ressentis, en ce moment c'est bien moins clair...

mais une chose m'intrigue encore, on parle des tatouages de rescapés, et de personnes qui ont à faire à une discrimination particuliere...leur retournement de honte, leur fierté...elle est une forme de revendication qu'ils tiendront toute leur vie...
les homosexuels parce qu'ils n'echapperont pas a leur sexualité et a cette discrimination perpétuelle...les rescapés des camps, par devoir envers tout un peuple massacré, envers une idéologie abominable donc ils ont été plus que temoins.....

mais moi...je me sens loin loin de ca...comme si ma revendication n'avait été que quelque chose d'ephemere, et que je vais me retrouver avec quelque chose qui ne m'identifie plus...mais avec ce sentiment qu'il faudra un jour surement que je le justifie...et que pour l'instant en tout cas, ca n'est pas clair clair encore.

snookyfolk — 04-10-2008 03:09

evidemment, comme d'habitude, je reponds impulsivement a vos messages sans prendre la peine de me poser avant (certes parfois ca me sert la repartie , mais parfois ca me dessert aussi! :) )

bref je relis votre message et la honte d'une sexualité déviante selon les codes sociaux et moraux est retournée en fierté. Avec alors toute l'outrance nécessaire, certes le contexte de depart de cette phrase etait l'homosexualité...mais finalement elle s'applique ou peut s'appliquer a toute deviance sexuelle non? , toute pratique condamnable socialement et moralement?
...est ce que songer que mon "outrance" a moi, ma fierté aurait pu etre celle de me faire "marquer" pour  revendiquer cette sexualité particuliere est une piste?

je ne sais pas si c'est la dessus ou non que je dois chercher...il y a toujours quelque chose qui me gène, qui m'empeche de trouver une reponse qui me satisfasse profondement...
...je n'ai jamais assumé mes actes en rapport avec ca, alors oui la honte devait etre grande, et oui peut etre qu'elle s'est retournée en une forme de "fierté" mais je bloque la dessus...parce que je me suis toujours cachée, et jamais avant ce forum je n'en aurais parlé, j'aurais nier meme...alors une forme de revendication tournée vers qui?

georgesN — 04-10-2008 08:53

elle s'applique à toute situation de honte, d'humiliation: ce peut être celle infligée à un enfant par un pédagogue borné et sadique, devant ses camarades, celle d'un enfant dont on humilie la mère, celle du vilain petit canard, d'être différent: pied-bot, bec-de-lièvre ou simplement pas de la "bonne" couleur. Pourquoi les jeunes brulent les voitures de la banlieue? là c'est souvent la honte des pères ou grands pères immigrés et traités comme esclaves, plus d'autres facteurs psycho-sociaux évidemment.
Bref, les destins de la honte sont multiples.
Alors vous?"revendiquer cette sexualité particulière est une piste?"
Possible...
Mais dites-donc, votre vie oscille entre insomnies et insight! c'est bien!

snookyfolk — 04-10-2008 15:23

a écrit:

elle s'applique à toute situation de honte, d'humiliation
Alors vous?"revendiquer cette sexualité particulière est une piste?"
Possible...

non....enfin quelque chose en moi me dit que non ca n'est pas ca,pas cette piste là, ce quelque chose je n'arrive pas encore a l'entendre...ou bien je n'approffondis pas assez...parce que je ne le ressens pas, ca coince....  ...et votre "possible" vient alimenter mon insatisfaction.(sourire)

Mais dites-donc, votre vie oscille entre insomnies et insight! c'est bien!
...insight..ben pas assez a mon gout! :)

snookyfolk — 04-10-2008 21:56

..etant donné que je crois que cet aspect fierté me derange, meme si je ne parviens pas encore a dire pourquoi, cet apres midi en prenant l'air, je me suis dit que plutot que chercher pourquoi je bloque, je ferais mieux de m'interroger sur le sentiment d'origine de cet aspect fierté..donc la honte...

sauf que nouveau blocus!

...d'une part, j'avais dans l'idée que la prise de drogues etc n'avait été pour moi qu'un moyen d'evasion face a un quotidien qui me semblait lourd a l'epoque... et bien là, je pense , a raison ou a tort je ne sais pas, que ma prise de substances n'etait pas un moyen d'evasion mais le seul moyen qui me rendait capable d'exprimer la honte qui m'etouffait...dans un retournement de ce sentiment oui surement..j'ai la sensation d'avoir eprouvé de la haine pour ce corps qui etait le mien, et que c'est ca que je cherchais a revendiquer d'une certaine facon...

je dis ca...mais je me suis retrouvée avec ces idées la et de nouveau quelque chose  m'a bloquée...quand je me replonge dans tout ca, j'ai le sentiment de ne pas avoir été honteuse de moi meme, mais d'avoir été etiquetée honteuse, enfin je n'arrive pas a nuancer mon sentiment par des mots ..juste un sentiment difficilement descriptible, j'ai ressentis une immense honte ca s'est indeniable, mais il ya quelque chose de contrasté la dedans que j'ai du mal a eclaircir!

je devrai lacher prise? je suis plutot du genre têtu, mais je ne voudrais pas l'etre sur de fausses pistes et perdre mon temps. j'en ai assez perdu jusque là. (sourire)

georgesN — 05-10-2008 08:34

il n'y a JAMAIS de fausses pistes.
L'enfant abusé éprouve-t-il autre chose comme sentiment premier que de la HONTE ?
Combien de femmes vivent, de ce fait, toute leur vie avec une perception honteuse, sale, de leur corps, surtout de leur corps sexué, bien sur.

snookyfolk — 05-10-2008 08:42

il n'y a JAMAIS de fausses pistes
oui sans doute...je dis fausse piste parce que quelque chose me derange, et comme je ne sais ps ce que c'est, je tente par d'autre chemins, mais j'ai besoin de savoir ce qui me bloque et pourquoi.
L'enfant abusé éprouve-t-il autre chose comme sentiment premier que de la HONTE ?
...non bien sur...que de la honte et cette souilllure...

georgesN — 05-10-2008 10:57

"ce qui me bloque"
autrement dénommé par Freud lui-même: résistance, et considéré par lui comme indice caractéristique d'un refoulé particulièrement intéressant!
Quand ÇA résiste c'est que c'est important.

snookyfolk — 05-10-2008 16:26

Quand ÇA résiste c'est que c'est important.
oui..enfin quelque part je le ressens aussi comme ca parce que ca m'enerve et qu' une pensée qui etait au depart "anodine" devient quelque chose qui revient tout le temps, j'ai besoin de savoir...mais je n'y accede pas. et ca a le don de m'agacer, l'impression de tirer de toutes mes forces sur une porte qui ne s'ouvre pas..alors je cherhe les clés, mais je ne sais pas ou les chercher en fait, et chaque fois que j'en ai une, ben ca n'est pas tout a fait la bonne! et tres sincerement ca m'enerve.

penau xavier — 05-10-2008 16:49

Les chemins qui mènent à Rome sont multiples donc :
1° Changez de porte pour voir
et
2° Il se pourrait qu'une "marque" cherche à traduire plusieurs sens en même temps

snookyfolk — 05-10-2008 18:19

il y a une chose qui me derange particulierement je crois..c'est qu'aujourd'hui je n'ai pas honte des mes marques..et ca, ca me perturbe.
je ne parviens pas a dire pourquoi.un petit conflit en moi, une impression que je devrais ressentir de la honte, et le constat qui est que je n'en eprouve pas.
alors renversement de honte...sauf que je n'ai pas non plus un sentiment de fierté! j'ai plus une sensation d'identification personnelle, quelque chose qui m'appartient, et que je ne souhaite pas "cacher" mais juste garder pour moi, et que comme ce sont des traces visibles, eh bien ca declenche une legere peur en moi, un aspect intrusif un peu, que je ne peux empecher puisque visible!

snookyfolk — 06-10-2008 04:22

..c'est qu'aujourd'hui je n'ai pas honte des mes marques..et ca, ca me perturbe
je viens rebondir moi meme sur ce que j'ai dit, parce que c'est pas tout a fait le sentiment que j'eprouve en fait..je crois simplement que mes marques aujourd'hui n'ont plus du tout la meme signification pour moi que lorsqu'elles ont été faites, et que c'est pour ca que je n'ai pas de reelle honte maintenant, elles appartiennent a mon passé, passé que j'aimerais ne pas avoir a afficher ou expliquer, et que c'est cet aspect que j'ai envie de garder pour moi, sauf qu'elles sont visibles dans l'intimité evidemment, et que donc cette gene que j'eprouve c'est celle d'avoir a l'evoquer...?

et quant a "avant", les marques n'etaient faites qu'a certains moments, dans mes moments compulsionnels uniquement... donc je crois que c'etait "simplement" lié a ce que je cherchais a vivre, a m'approprier (de mon vécu traumatique de fillette)...
..mais que j'avais donc un sentiment de me faire pervertir "intentionnellement" dans mes compulsions et que je voulais qu'il en reste une trace..vivre les moments que je n'avais pu m'approprier gamine et les inscrire sur ce corps qui etait "putréfié" de l'interieur, mais dont on ne voyait rien. enfin c'est brouillon ce que je dis la, je trouve rarement les bons termes.
mais "inscrire ces moments" sur moi, je crois que c'etait ca que je voulais, qu'il y ait une trace de ma quete en quelques sortes, une forme de revendication finalement, revendication d'une quête, d'une quete honteuse...est ce que c'est c'est quelque chose de possible?

penau xavier — 06-10-2008 14:47

Marquer pour faire trace de mémoire afin d'éviter le risque d'oublier (dénier) ce qu'il en a été de cet invisible pourtant "bel et bien" vécu.
Marquer (ou faire marquer) afin qu'"Autre" ne se trompe pas de réalité, ne tienne pas pour vraie une apparence, celle d'un corps (donc d'un vécu) "lisse et sans tâche" quand ce corps là (ce vécu là) est de fait à l'opposé de l'apparence.

a écrit:

enfin c'est brouillon ce que je dis la

non point :)

snookyfolk — 06-10-2008 15:52

a écrit:

Marquer (ou faire marquer) afin qu'"Autre" ne se trompe pas de réalité, ne tienne pas pour vraie une apparence, celle d'un corps (donc d'un vécu) "lisse et sans tâche" quand ce corps là (ce vécu là) est de fait à l'opposé de l'apparence.

oui...et je crois que je cherchais aussi a signifier que j'etais là dans quelque chose qui avait un but  autre que le plaisir,  parce que tres longtemps je me suis camée avant d'y aller, pour que les conflits dans ma tete cessent, pour que la honte ne m'empeche pas d'assouvir mes pulsions, pour me deconnecter de la réalité et entrer dans la mienne...

et me "faire marquer" etait tres important, jamais je ne l'aurais fait moi meme..les insiter a le faire, les provoquer, voire les defier pour que ce soit fait...pour revivre au mieux les ressentis que j'avais enfant, cette culpabilité d'avoir "généré" et d'avoir recolté ensuite...donc me "faire marquer"..génèrer et ne pas savoir exactement ce que j'allais recolter derriere ,c'etait un but...
...et aussi une revendication vis a vis d'eux, qu'ils sachent que ce corps n'etait pas encore le reflet de ce que j'etais interieurement, mais qu'ils ne se leurrent pas pour autant...
si..je me trouve toujours autant  brouillonne, quand les choses remontent je le suis, et je le reste un moment..parce que flashs, emotions, mots..je n'ai pas les trois en meme temps.

snookyfolk — 06-10-2008 19:54

faire trace de mémoire afin d'éviter le risque d'oublier (dénier) ce qu'il en a été de cet invisible pourtant "bel et bien" vécu.

  je crois que ca, c'est ce que ca represente aujourd'hui pour moi, et que c'est pour ca qu'elles ne me derangent pas ces traces.


ne tienne pas pour vraie une apparence, celle d'un corps (donc d'un vécu) "lisse et sans tâche" quand ce corps là (ce vécu là) est de fait à l'opposé de l'apparence.

..et ca, c'etait vrai mais uniquement dans les moments de "deviance", je compartimentais (et compartimente toujours) tout,et je separais totalement ma vie sentimentale normale de ma deviance,  et au final je me sentais mal dans les deux puisque je "mensongeais" la realité dans ma vie sentimentale normale, ce qui impliquait un malaise de ma part , un manque d'honneteté qui a souvent eté percu comme un manque de sentiments sinceres par mes partenaires...d'ou une culpabilité plus forte , d'ou des comportements compulsifs plus nombreux, d'ou des mensonges plus nombreux ensuite ..etc..un cercle vicieux infernal!

et a coté de ca, je pense aujourd'hui, que j'en voulais aux hommes qui ont partagés ma vie de n'avoir rien vu... ou d'avoir nier les evidences...(ils partagent votre vie et ne veulent pas voir les choses) ...ca m'empechait de tisser un lien de confiance avec je pense....chose qui se retournait contre moi et qui venait un peu plus alimenter cette impression d'etre vraiment quelqu'un de nul qui etait incapable d'aimer ou d'apporter quelque chose a qui que ce soit..meme au plus intentionné et dévoué des "aveugles"!

du coup j'en reviens a ca:
Alors vous?"revendiquer cette sexualité particulière est une piste?"
Possible...

...peut etre que quelque part, les marques avaient reellement plusieurs buts, et que j'avais espoir quand meme que certains les remarquent et m'interrogent...et que pour ca, il fallait que ca se voit...mes parents n'ayant rien vu de mon desespoir enfant, je crois que j'esperais qu'adulte , en couple, l'autre verrait ce que les autres n'avaient pas vu..enfin bref, je crois qu'il ya une part de ca aussi.

penau xavier — 06-10-2008 21:13

a écrit:

les insiter a le faire, les provoquer, voire les defier pour que ce soit fait..

Est une manière de "reprendre la main", de les obliger à s'y plier, à reconnaitre et donc marquer leur vilénie, celle qui, en d'autres temps, vous avait obligé à vous (y) plier vous même et bien malgré vous ......

snookyfolk — 06-10-2008 21:32

a écrit:

Est une manière de "reprendre la main", de les obliger à s'y plier, à reconnaitre et donc marquer leur vilénie, celle qui, en d'autres temps, vous avait obligé à vous (y) plier vous même et bien malgré vous ......

oui oui tout a fait..parce que les personnes que je frequentais dans ce cadre de deviance, etaient des personnes que je meprisais au fond de moi, pour qui j'avais du degout comme celui que j'ai pu avoir pour mes agresseurs petite...donc oui je voulais qu'ils laissent leur trace, a defaut de pouvoir me souiller plus que je ne l'etais deja interieurement, je voulais que ce soit physique...et donc j'etais prete a provoquer avec outrance meme pour l'avoir! une facon de les obliger a "assumer" quelque part quelque chose a quoi je les associais...et oui c'etait une forme de revanche, de reconnaissance meme je crois.

penau xavier — 07-10-2008 01:10

a écrit:

donc oui je voulais qu'ils laissent leur trace,

Vous vouliez les obliger à laisser trace (visible) ... est peut-être plus juste.

snookyfolk — 07-10-2008 01:46

Vous vouliez les obliger à laisser trace (visible) ... est peut-être plus juste.

oui et non..ca n'est pas encore tout a fait juste...je voulais les y obliger, mais je n'ai jamais eu a le faire..si ce n'est a considerer qu'au pire, les defier de le faire pourrait etre percu comme une obligation..? je n'ai tres sincerement pas ressenti un quelconque pouvoir de ce genre, pas celui de pouvoir exiger ca de leur part, je le demandais ils le faisaient, ils hesitaient je defiais et c'est tout. ceux qui hesitaient etaient ceux qui prenaient ma demande comme "punitive" je pense..chose qui en gene certains, alors je defiais pour faire comprendre que ce n'etait pas ca (meme si c'etait un peu le cas au fond)..alors les obliger..oui en quelques sortes, mais bon je n'ai jamais eu a insister ..donc oui je voulais les y obliger..tres certainement oui.mais mon exigence en etait une a mes yeux, mais je ne crois pas vis a vis d'eux.
mais oui c'est plus juste de dire que je voulais les y obliger...oui c'est vrai.

snookyfolk — 07-10-2008 01:57

vous aviez raison pour ca aussi, je voulais les obliger:
à reconnaitre et donc marquer leur vilénie
oui les faire me marquer , pour moi, c'etait les faire reconnaitre leur perversion...

...et finalement ce soir je me pose une question..est ce que finalement c'est pas "grace" ou "a cause" de ca, que je n'ai jamais reellement ressenti ce besoin de denoncer mes agresseurs??..je ne sais pas, mais cette pensée vient de m'effleurer...

penau xavier — 07-10-2008 12:37

C'est fort possible puisque, ce faisant, vous les avez, indirectement, singulièrement et symboliquement obligés à reconnaitre leur perversion, "règlement de comptes" de vous à eux sans "l'intermédiaire" de la justice et/ou "de la place publique"

snookyfolk — 07-10-2008 15:10

a écrit:

vous les avez, indirectement, singulièrement et symboliquement obligés à reconnaitre leur perversion, "règlement de comptes" de vous à eux sans "l'intermédiaire" de la justice et/ou "de la place publique"

...ca fait bizarre...!...mais etrange plutot positivement, alors que je ne suis pas certaine que ce fut une "reelle bonne chose" , mais ca a été ma facon de "regler mes comptes", oui ca je le ressens tout a fait depuis hier. mais ca vient tout a fait appuyer mon sentiment .., enfin j'etais venue ici avec une premier post sur le sentiment de "justice" parce que je trouvais ca etrange de ne pas en ressentir le besoin... et la je comprends pourquoi, je me suis faite justice a ma facon en quelques sortes. d'accord...la porte que je voulais ouvrir..elle s'est ouverte non? :)

penau xavier — 07-10-2008 15:36

A votre avis ? :)

snookyfolk — 07-10-2008 17:30

..à mon avis?...etant donné que mes pensées ne vagabondent plus sur le sujet aujourd'hui, je dirais que oui...mais un oui prudent, j'ai toujours un peu la crainte d'affirmer les choses un peu trop vite. mais oui, je crois que oui.

penau xavier — 07-10-2008 17:42

Laissez mûrir quelques jours ....... :)

snookyfolk — 07-10-2008 18:22

oui.. tout a fait.. :)

snookyfolk — 10-10-2008 05:26

..ben en fait, j'ai beaucoup moins pensé a ca ces derniers jours...j'ai juste l'impression que "les marques" etaient chargées de symboles, pas d'un seul uniquement.
je suis certaine aussi de les avoir tant voulues pour avoir une reconnaissance de leur vice, et que je les associais a mes abuseurs ...donc de m'etre fait justice moi meme.

je me suis posée la question de ce que je ressentais aujourd'hui pour les deux violeurs dont j'ai été victime. ..je n'arrivais pas trop a identifier mes sentiments, alors je me suis demandée ce que je ferais si je les voyais aujourd'hui, et ma reponse a été immédiate, "leur cracher au visage"...je n'ai pensé qu'a ca! je n'ai pas envie de les frapper, pas envie de leur parler, ni les tuer(sourire)(avant je craignais de les revoir et de ne pas me maitriser,donc je m'etonne moi meme en ecrivant que ce n'est plus le cas),..juste leur cracher dessus..leur montrer a quel point ils me degoutent et a quel point je les méprise...ma haine pour eux n'est plus la, juste le degout reste.
alors je me dis que si meme ma colere vis a vis d'eux s'estompe, c'est bien que quelque part j'estime m'etre "vengée"??...par contre c'est etrange de le ressentir, alors qu'en réalité je n'ai rien fait contre eux directement.
..du coup je ne sais pas ce que me reserve l'avenir avec ca, est ce que je vais m'en tenir la, ou est ce qu'a un moment, avec les choses qui s'eclaircissent pour moi, j'aurai cette envie de "denonciation" ?? ca , je pense que c'est le temps qui me le dira, non?

penau xavier — 10-10-2008 11:00

a écrit:

par contre c'est etrange de le ressentir, alors qu'en réalité je n'ai rien fait contre eux directement.

Les actes symboliques ont une puissance parfois insoupçonnée :)

a écrit:

ou est ce qu'a un moment, avec les choses qui s'eclaircissent pour moi, j'aurai cette envie de "denonciation" ?? ca , je pense que c'est le temps qui me le dira, non?

Oui ....

snookyfolk — 10-10-2008 15:23

ok...soupir...on verra dans l'avenir alors...j'espere que ce ne sera pas le cas.

penau xavier — 10-10-2008 17:22

Ca ne le serait que parce que c'est cela qui vous irait alors....

snookyfolk — 10-10-2008 19:55

a écrit:

Ca ne le serait que parce que c'est cela qui vous irait alors

...ben a vrai dire je ne suis pas certaine de ça...parce qu'il y a une part de "denoncer" , enfin un aspect de devoir moral (parce qu'ils ont pu ou peuvent en avoir touchées d'autres) que j'occulte. et donc je ne suis pas sure que si un jour je le fasse ce soit parce que je le veux, mais peut etre par devoir. enfin bon pour l'instant je n'en ai pas envie. mais je comprends ce que vous  voulez dire...si un jour ca se fait c'est que j'en serai en tous les cas capable, ou prete....

snookyfolk — 12-10-2008 15:07

je voudrais seulement savoir s'il est normal que je me sente si vide est paumée en ce moment? j'ai la sensation que tout devient trop ordonné dans ma tete...toutes les choses qui etaient devenues un combat, des paradoxes permanents, disparaissent au fur et a mesure que tout s'eclaircit.
comprendre des choses sur soi est exhaltant puis apaisant...d'un autre coté j'ai l'impression de perdre tout ce qui me definissait et de me sentir de plus en plus vide..
je me surprends a ne penser a rien, ca ne m'angoisse pas, mais ca me met mal a l'aise, le silence me destabilise, comme un gout d'inconnu avec l'aprehension qui lui est dûe.
avant il y avait mes questionnements perpetuels, puis a coté de ca, enfants, travail, concubin, mes comportements compulsifs, etc...  ... aujourd'hui, depuis la rentrée je n'ai les enfants que mercredi et week end, professionnellement je stagne, concubin y a plus, et compulsions non plus...ca me fait peur.
je suis face a moi meme sans savoir reellement ni qui je suis ni ce que je veux. mes emotions  sont exacerbées, je n'arrive pas encore a savoir a quoi je peux me raccrocher, ou si j'ai besoin de me raccrocher a quelque chose d'ailleurs?
definir ce dont j'ai envie est problematique...je me dis que pour le savoir ca suppose que je me sonde ou m'ecoute..mais je me heurte a ce silence...dénué d'interprétation pour moi!
est ce que c'est normal d'en passer par là?

penau xavier — 12-10-2008 23:17

a écrit:

est ce que c'est normal d'en passer par là?

Oui! C'est le vide de l'après accouchement. Accouchement symbolique certes, mais accouchement important quand même.

a écrit:

je suis face a moi meme

Plutot que de rester face à vous même, prenez le temps, au moins pour les trois semaines qui viennent, de vous sentir tout simplement  "assise à l'intérieur de vous même"

snookyfolk — 13-10-2008 00:03

a écrit:

Plutot que de rester face à vous même, prenez le temps, au moins pour les trois semaines qui viennent, de vous sentir tout simplement  "assise à l'intérieur de vous même"

d'accord....(sourire)...ne plus chercher à me sentir exérieure a moi meme si je comprends bien?..c'est ce que vous voulez dire par là?

penau xavier — 13-10-2008 00:10

oui, tout a fait :)

snookyfolk — 13-10-2008 00:17

ok...  merci... bon ben je vais m'y employer alors. :)

snookyfolk — 25-10-2008 00:56

demain..un ami fete son anniversaire , il a donc loué une salle a quelques kilometres de chez lui, il se trouve qu'il a choisi une petite ville, celle ou habitent (ou habitaient) mes abuseurs , ville que j'habitais ya 20ans. je pensais que ca ne me ferait rien..mais plus l'echeance approche et plus je suis nerveuse et tremble...c'est stupide! ffff...!

penau xavier — 25-10-2008 01:17

a écrit:

c'est stupide! ffff...!

Pas tant que ça...
Vos abuseurs sauraient-ils, pourraient-ils vous reconnaitre aujourd'hui ?

snookyfolk — 25-10-2008 01:32

Vos abuseurs sauraient-ils, pourraient-ils vous reconnaitre aujourd'hui ?

je ne sais pas..raisonnablement je dirais non...si je reflechis plus peut etre..j'ai revu il y a quelques années par hasard une personne que je n'avais pas revue depuis cette epoque (institutrice) et elle m'a reconnue..donc pourquoi pas eux?
mais surtout moi je les reconnaitrais!! et ca entre mille!...si c'est stupide car a part le fait que ce soit une toute petite ville, ce sera en soirée donc je ne risque pas de rencontrer grand monde. et puis je serai avec mes deux loustics..donc je sais que sur place ms peurs seront maitrisées..mais je suis nerveuse!
j'ai meme fait mon itinéraire dans mon esprit, pour ne pas passer devant ertains lieux..bref, je trouve ca totalement stupide, mais je n'arrive pas à ne pas y penser, et surtout la nervosité me fait trembler..et je n'ai jamais tremblé de ma vie!!

snookyfolk — 25-10-2008 04:18

je n'arrive pas a croire ce que je vais ecrire la..pourtant il vient de se passer quelque chose que je ne réalise pas encore. une demie heure apres avoir posté le precedent message, j'ai recu un mail de "copaind'avant" me stipulant que quelqu'un cherchait a me contacter..e il s'agit d'une jeune femme que j'ai connue toute petite dans la ville ou je dois me rendre demain. elle a quelques années de moins que moi, et c'etait ma petite voisine, elle avait des parents commercants aussi donc nous etions livrées a nous meme toutes les deux et je la considèrais comme une petite soeur a l'epoque.

bref nous evoquions nos vieux souvenirs et les gens qui nous entouraient a l'epoque, et les gens chez qui on allait (adultes) sans la permission de nos parents respectifs. elle en vient a me parler de notre voisin, l'homme qui a tenté d'abuser de moi dont j'ai parlé dans ce poste(le troisieme pervers de mon enfance),et elle me donne son nom complet dans la discussion (alors que moi meme je ne le connaissais pas, je me souvenais juste du prenom).bref.la conversation sur lui s'arrete la.

puis ensuite elle en vient a me demander si c'etait avec moi qu'elle passait autant de temps a la piscine municipale..je lui dis que oui (enfait nos parents travaillant, pendant les vacances ils nous deposaient la bas la matin et nous reprenaient le soir en sortant du travail), et la elle me dit que ce voisin (pervers) travaillait la bas!!!

et la choc total pour moi!!!!je n'avais pas le moindre souvenir qu'il y travaillait! j'avais des flashs d'un homme "sans visage" qui nous donnait de l'argent pour des glaces, nous donnait des bonbons, et nous faisait nous assoir sur les comptoirs de la buvette..jamais je n'ai fait de lien avec lui...je me souviens qu'il venait dans nos vestiaires, faisait le code des consignes, que je detestais ca, que ca me donnait des maux de ventre qu'il soit la...
je croyais que mes maux de ventre a la pscine venait du maitre nageur(qui etait le pere de l'homme qui m'a violée la deuxieme fois), et finalement je me rends compte que j'avais double raison d'etre angoissée puisque ce troisieme homme travaillait aussi a la piscine!!!! comment j'ai pu oublier ca a ce point?pourquoi ca n'est pas revenu en meme temps que le reste? pourquoi la seule chose dont je me souvienne est la foi ou j'ai fuit ses carresses malsaines??...il y a un trou noir entre la periode ou j'ai commencé a aller a la pisine vers 7ans, et le jour ou j'ai pris la fuite de chez lui a l'age de 9ans 1/2...j'ai peur car j'ai le profond sentiment qu'il n'a pas fait que tenter...mais c'est pas possible, je n'aurais pas pu occulter autant alors que je me souviens des autres...et pourtant j'en suis malade depuis une heure et demie, je me sens chamboulée et plein de flashs arrivent...c'est pas possible..c'est la confusion , c'est pas possible autrement, c'est pas possible, je n'aurais pas oublié!!!!

et ce soir je venais simplement parce que j'avais des tremblements a l'idée de passer dans cette ville demain, d'ailleurs mon itinéraire (que je me faisais pour limiter mes peurs stupides) prevoyait le contournement de chez lui et de la piscine...c'est pas possible. et pourquoi cette coincidence ce soir, alors que je vais la bas demain!?
je suis totalement confuse!
et desolée de raconter ca, mais je ne pouvais pas ne pas le dire, c'est trop!

snookyfolk — 25-10-2008 04:47

je me souviens que son frere a cette petite fille venait la rechercher dans l'apres midi, mais moi je restais jusqu'a la fermeture de la piscine et une fois qu'elle partait je restais le plus possible dans l'eau, je faisais des longueurs sous l'eau, je detestais que ma tete ait a sortir de l'eau, je fixais les lumieres sous l'eau pour tenir en apnée le plus longtemps...chaque soirs j'esperais que mes parents ou ma soeur arriveraient avant la fermeture, quand ca arrivait j'etais soulagée, parce que c'etait l'un de mes parents ou frere/soeur qui venaient dans les vestiaires. je croyais que... c'etait juste le fait qu'ils viennent plus tot, que je n'avais pas a attendre dehors, etc...mais non je n'etais pas simplement contente quand ils venaient, j'etais veritablement soulagée...et je n'ose interperter pourquoi!...s'il s'etait passé quelque chose avec cet homme pourquoi je ne me souviendrais que du jour ou j'ai pris la fuite?? comment j'ai pu oublier qu'il travaillait a la piscine?..non je dois me tromper, c'est imposible.

penau xavier — 25-10-2008 13:02

Certains regards, certains touchés apparement soft, contiennent assez perversité pour qu'un enfant puisse en trembler....

snookyfolk — 25-10-2008 14:09

...mais je crois qu'il n'a pas fait que me toucher.
je pensais qu'il y avait eu que cet evenement , cette tentative chez lui.
j'avais eu de temps en temps des flashs de scenes a la piscine, je pensais que simplement mon esprit mélangeait un peu, confondait le viol dont j'ai été victime avant, avec la présence du maitre nageur (pere de mon agresseur)..et que les flashs que j'avais etaient une sorte d'amalgame de tout ca, et que c'etait pour ca que dans mes flashs cet homme n'avait pas de visage distinct. alors aujourd'hui, je ne sais plus..est ce que mes flashs etaient réels? est ce qu'ils n'avaient aucun lien avec les agresseurs précedents? est ce que je perd la boule!? quand cette jeune femme m'a dit "tu te souviens pas il travaillait a la piscine poutant"..ca a été un choc! elle, elle avait entre 4 et 7ans quand on y allait et elle s'en souvient!..moi j'avais entre 7et 10ans..et je ne m'en souvenais pas du tout! mais ca m'a percutée de plein fouet quand elle m'a dit ca!

penau xavier — 25-10-2008 14:48

a écrit:

est ce que je perd la boule!?

Certainement pas...

a écrit:

cette tentative chez lui.

peu probable qu'elle soit arrivée sans "préalables", qu'en pensez vous ?

snookyfolk — 25-10-2008 15:50

peu probable qu'elle soit arrivée sans "préalables", qu'en pensez vous ?
chez lui oui bien sur il a eu longtemps des gestes a mon encontre, toujours les mains balladeuses, toujours me mettre sur ses genoux, je detestais l'entendre respirer dansmon dos...mais j'allais chez lui, me servir de sa "cibi" pour communiquer avec mon frere qui ne vivait plus a la maison..et ses gestes je m'en fichais tant que j'arrivais a entendre mon frere, mais un jour, j'ai réagi ,je me suis enfuit en courant.  je ne suis jamais retournée chez lui apres ca.
mais la piscine....j'avais occulté...completement oublié! et les flashs que j'en ai ne sont pas que des regards et des attouchements ...trop de choses arrivent en meme temps aujourd'hui, je suis perdue, je revois les casiers, je revois les douches et les cabines, je me souviens devoir le suivre dans les vestiaires des hommes avant la fermeture de la piscine, qu'il venait me dire de sortir de l'eau..., mais que j'attendais que les lumieres du bassin s'eteignent pour sortir, attendre le maximum de temps toujours...plein de choses de ce genre, je me rappelle avoir vomi dans le bac a rincer les pieds une fois...que des flashs ! je me souviens d'angoisses comme celle de toujours laisser ma serviette de bain au bord de la piscine, et que parfois elle disparaissait et lui toujours la, pour la "chercher" avec moi...

je suis embrouillée, alors que je ne l'etais plus du tout , tout recommence! pourquoi ces souvenirs la ne sont pas revenus en meme temps que les autres?est ce que mes deux viols precedents auraient pu me deconnecter aussi longtemps au point de n'avoir gardé en memoire que cette reaction d'opposition (ma fuite) que j'ai eu chez lui?je n'arrive pas a reflechir, je n'ai que de nouvelles images qui en amenent d'autres etc...anéantie, je crois que c'est le mot qui me definit le mieux a l'instant present. je ne comprends plus rien. une boule au ventre, une boule dans la gorge et des noeuds en tete..rien d'autre!

penau xavier — 25-10-2008 16:16

Occulter est, pour l'enfant, un réel processus d'auto défense .. et de survie

a écrit:

tout recommence!

Pas tout, mais ce morceau là, oui.

a écrit:

pourquoi ces souvenirs la ne sont pas revenus en meme temps que les autres?

Peut-être parce que votre inconscient, par désir de sauvegarde, de protection de vous, à voulu limiter la charge, le poids, de la remémoration...

snookyfolk — 25-10-2008 16:34

j'ai deja eu tant de mal a accepter..non c'est pas le mot, mais tant de difficultés a comprendre , a m'avouer ce qui s'etait passé avec les deux premiers...et en quelques heures je crois qu'il y a en a un troisieme et que ca a duré des années...et c'est celui la que j'ai oublié!..ca n'est pas possible, je ne veux pas de ces flashs là, je ne veux pas penser ca!!
Peut-être parce que votre inconscient, par désir de sauvegarde, de protection de vous, à voulu limiter la charge, le poids, de la remémoration...
et peut etre mon inconscient me joue des tours..et que je delire!

snookyfolk — 25-10-2008 16:45

...soupir!..et je ne peux pas penser a ca maintenant..nous partons dans une demie heure pour aller dans cette ville ..ou nous sommes censés faire la fete avec nos amis proches..je refuse que tout ca vienne maintenant..je voudrais stopper ces images. ne pas craquer, je n'ai pas le droit de me laisser envahir maintenant, et encore moins en presence des enfants.impossible. c'etait idiot de venir en parler maintenant, j'avais peur de ne pas tenir sinon.merci de vos reponses, sincerement. bon week end a vous.

penau xavier — 26-10-2008 12:11

a écrit:

c'etait idiot de venir en parler maintenant, j'avais peur de ne pas tenir sinon

Alors ce n'était pas si idiot que ça :)
J'espère que vous avez pu profiter de la fête et de vos amis proches ...

snookyfolk — 30-10-2008 22:18

la fête...vive les enfants je crois!  et puis il y a eu quelques imprevus et donc j'ai été sollicitée, donc entre les enfants, l'envie de profiter des gens presents et les imprevus a gerer, la soirée s'est passée ...faire bonne figure..., ma foi ca a été.
pour le reste, seuls m'importent les enfants ces jours ci, ce sont les vacances je veux etre la pour eux.
mais impossible de fermer l'oeil les nuits, pas dix minutes de repit...usant.

penau xavier — 30-10-2008 23:02

a écrit:

la fête...vive les enfants je crois! ...... ce sont les vacances je veux etre la pour eux.

Ils en ont bien de la chance de vous avoir!

a écrit:

mais impossible de fermer l'oeil les nuits

Peut être serait-il mieux de fermer les deux...  :)

snookyfolk — 30-10-2008 23:28

non...j'ai de la chance de les avoir eux!!!
le petit, pas un seul tic nerveux depuis samedi; le grand, plus de pipi au lit...c'est genial! je ne peux pas passer a coté de ca.  et jamais je ne me serais engagée aupres d'eux si c'etait pour leur montrer comme la vie peut etre compliquée..donc pour l'instant c'est eux!
et les deux yeux...oui oui..pas faute d'essayer.  :)

penau xavier — 30-10-2008 23:34

a écrit:

non...j'ai de la chance de les avoir eux!!!

pourrait-on dire que c'est une belle réciprocité ?
Et pour le reste, laissez les pensées passer, sans les arrêter, les réfléchir, les "décortiquer". Il est un temps pour chaque chose et le temps de vous en occuper, ce n'est pas là maintenant, n'est-ce pas?

snookyfolk — 30-10-2008 23:45

a écrit:

Il est un temps pour chaque chose et le temps de vous en occuper, ce n'est pas là maintenant, n'est-ce pas?

entierement d'accord...mais sincerement je ne decortique rien la, mais les images et certains ressentis debarquent la nuit simplement, je suis fatiguée alors je n'essaies pas de comprendre, mais c'est la c'est tout.
je n'ai pas envie d'y reflechir maintenant, ca c'est sur.

snookyfolk — 02-11-2008 00:38

est ce que ne plus forcement avoir envie de se battre est un caractere pathologique?ou du moins dû a une sorte "d'etat de choc"?...est ce que ca peut etre quelque chose d'intimement reflechi?

penau xavier — 02-11-2008 12:23

a écrit:

est ce que ne plus forcement avoir envie de se battre

Pour Soi, ou contre "autrui(s) ?

snookyfolk — 02-11-2008 12:36

a écrit:

Pour Soi, ou contre "autrui(s) ?

les deux. je les sens de toute maniere indissociables dans mon cas.

penau xavier — 02-11-2008 12:55

a écrit:

est ce que ne plus forcement avoir envie de se battre est un caractere pathologique?

Non, pas à proprement parler, même si le fait de ne plus avoir envie de se battre pour soi pose naturellement question. Il y va parfois d'une question de "plus la force de .." plutôt que d'une question de "pas envie de"

a écrit:

ou du moins dû a une sorte "d'etat de choc"?...

Oui, absolument !!!

a écrit:

est ce que ca peut etre quelque chose d'intimement reflechi?

Oui, si la réflexion est murement menée après la sortie de l'état de choc.

snookyfolk — 02-11-2008 14:02

a écrit:

a écrit:
ou du moins dû a une sorte "d'etat de choc"?...

Oui, absolument !!!

oui "etat de choc" ou peu importe son nom, j'en suis consciente je pense...puisque je ne me pense pas en condition de choisir mon futur, je ne veux pas le faire quand c'est un espece de raz le bol, de fatigue ou de lassitude qui s'exprime(rait).

a écrit:

Oui, si la réflexion est murement menée après la sortie de l'état de choc.

oui...je vois bien ca comme ca. etre capable de mesurer toutes les consequences, etre capable d'expliquer mon choix (si choix il y avait), mais aussi etre capable de decider pour moi meme.

a écrit:

même si le fait de ne plus avoir envie de se battre pour soi pose naturellement question. Il y va parfois d'une question de "plus la force de .." plutôt que d'une question de "pas envie de"

"plus la force de", ca ressemble a une passade, du moins a un aspect qui peut changer...meme si en ce moment ca me parait etre une impasse.

"plus envie de"...quand on n'a plus la force, souvent, les deux notions sont intriquées l'une de l'autre non?...en tous cas, il faut  retrouver un but pour soi..et en soi...et c'est devenu delicat justement.je pense que si l'envie revient, alors la question de force ne se posera plus. mais que l'envie revienne, c'est la mon plus grand doute.
toujours laisser le temps passer..soupir.. ca aussi ca devient lassant!(sourire)
merci de vos reponses.

penau xavier — 02-11-2008 15:37

a écrit:

je ne me pense pas en condition de choisir mon futur, je ne veux pas le faire quand c'est un espece de raz le bol, de fatigue ou de lassitude

C'est une sage décision.

a écrit:

etre capable de decider pour moi meme.

C'est bien là l'essentiel, et cet esentiel là peut prendre un peu de temps....

a écrit:

quand on n'a plus la force, souvent, les deux notions sont intriquées l'une de l'autre non?...

Oui, c'est assez juste .. même si nous pouvons parfois percevoir une envie vraie et un manque de force (éventuellement momentanné) pour pour pouvoir mener à bien la réalisation de l'envie.

a écrit:

je pense que si l'envie revient, alors la question de force ne se posera plus.

ou inversement :)

a écrit:

il faut  retrouver un but pour soi..et en soi.

ou garder (envers et malgré tout) celui que l'on avait déjà !!!

snookyfolk — 02-11-2008 16:37

a écrit:

C'est bien là l'essentiel, et cet esentiel là peut prendre un peu de temps....

je le sais oui..sauf que le temps ne semble plus etre un allier si je puis dire, meme si je sais que c'est la seule chose a faire au jour d'aujourd'hui. attendre que les choses sortent, se tassent et se clarifient...rester debout, encaisser..ou bien foncer dans tout ca encore, peu importe... ce passage il m'est imposé, et meme si ca me fait mal, c'est pas reellement ca qui genere le manque d'envie.
c'est la repetition, le fait de se battre avec l'espoir d'un mieux apres, pour du mieux, pour voir que la vie peut etre autre chose..mais cet espoir là est retombé tant de fois que cette fois il ne m'habite plus, je le refuse meme carrément. et c'est en cela que je dis ne plus avoir envie de me battre.


a écrit:

ou garder (envers et malgré tout) celui que l'on avait déjà !!!

justement...j'avais une sorte de curiosité pour l'avenir comme une idée de "apres la pluie le beau temps"..et aujourd'hui je sais que ce n'est qu'illusion. je n'ai jamais , je crois, été quelqu'un de pessimiste , ni quelqu'un d'engluer sur soi ou sur son passé...j'ai fait ma route...il y a de bonnes choses evidemment, mais elles prennent bien moins de place que les mauvaises. je pense que c'est pareil pour une grande partie des gens...mais on a bien le choix de l'accepter ou pas, et je me sens face a cette decision a prendre. il me semble que j'en suis la, a moitié dans un etat "de choc", a moitié dans un bilan.

penau xavier — 03-11-2008 00:18

a écrit:

une idée de "apres la pluie le beau temps"..et aujourd'hui je sais que ce n'est qu'illusion

Etes-vous bien certaine de croire définitivement que cette idée n'est vraiment qu'une illusion ?

snookyfolk — 03-11-2008 01:38

a écrit:

bien certaine de croire définitivement

non...definitivement..je n'en sais rien! au jour d'aujourd'hui oui j'en suis certaine, cette idée n'etait qu'illusion. m'avancer a dire "definitivement", je ne peux pas.
mais je n'ai pas envie de faire le bilan de ma vie tous les dix ans pour venir verifier ou appuyer cette idée, aujourd'hui je ne peux que me fier a mon experience personnelle, qui elle , m'amene a cette certitude, qui est que j'avais de faux espoirs.

ecoutez, sincerement je m'en veux d'echanger avec vous sur le sujet, car je ne sais pas dans quel etat d'esprit je m'exprime veritablement, je n'ai jamais eu a penser a ca auparavant...ce que je sais c'est que l'idée est presente mais que je tiens a ce qu'elle soit vraiment reflechie si elle s'avere etre MON choix un jour.

quand on vit des echecs, qu'ils soient professionnels, sentimentaux, sociaux, etc..c'est compliqué mais on peut se poser des questions, se remettre en cause, trouver des solutions pour ne pas que les choses se repetent...je ne crois pas en la fatalité..mais quand les choses qui nous brisent sont independantes de nos actes, independantes de notre volonté, il arrive un moment ou c'est trop tout simplement! le "trop" de chacun est different, mais je crois que le mien est atteint.

si j'essaie de voir les choses le plus objectivement que je peux, sans songer aux epreuves deja traversees, en ne pensant qu'a ce qui remonte depuis une semaine, je me dis qu'il me faudra encore des années pour tout eclaircir , le digerer, et me defaire de cet espece de conditionnement qui a des repercussions toujours sur ma vie d'aujourd'hui...qu'il me faudra continuer avec cette aprehension de l'avenir , cette crainte meme, celle qui m'empeche de prendre confiance, celle qui m'empeche de me projeter, celle qui me rend passive face a la vie par souci de protection...et tout ca sans aucune certitude de quelque chose de positif au bout!..alors est ce que ca en vaut la peine..evidemment je n'en sais rien, il y a qu'en continuant que je pourrai le savoir...mais ma pensée actuelle est que je n'ai pas envie d'aller voir.

snookyfolk — 03-11-2008 22:45

une question encore...comment j'ai pu me persuader que ce pervers là ne m'avait pas touchée? occulté d'accord, mais je me suis convaincue de l'inverse! pourquoi?

penau xavier — 03-11-2008 23:24

a écrit:

je me suis convaincue de l'inverse!

En êtes-vous bien certaine ?
ceci :

a écrit:

j'avais des flashs d'un homme "sans visage"

ressemble plus à "occulté" qu'a "convaincue"

snookyfolk — 03-11-2008 23:48

je ne sais pas, je voyais un homme sans visage mais je croyais vraiment que c'etait un amalgame entre ma peur, le maitre nageur, etc..et je ne faisais pas du tout de lien avec ce type!..ce type je pensais juste lui avoir echappé, j'en tirais je crois une forme de fierté, je crois que je marquais le jour ou je me suis enfuie de chez lui comme la fin de quelque chose, et oui occulté ..ce qui c'etait passé avant. meme ici sur ce post, je l'ai cité et sans penser une seule seconde qu'il s'etait passé autre chose.

penau xavier — 04-11-2008 00:12

a écrit:

je crois que je marquais le jour ou je me suis enfuie de chez lui comme la fin de quelque chose,

Et elle l'a bien été me semble t'il.... !!

snookyfolk — 04-11-2008 00:21

a écrit:

Et elle l'a bien été me semble t'il.... !!

oui enfin, une fin plus symbolique que réelle.
oui la fin des hommes qui ont pris sans demander en quelques sortes.
oui une fin, c'est pas faux, mais c'est pas aussi defini dans la realité que ca ne l'etait dans mon esprit. cette fin elle a eu lieu bien plus psychologiquement que concretement.
mais j'avais cette idée qu'avec lui je ne m'etais pas laisser faire, du coup j'ai la sensation que ma fuite n'a plus le meme gout de victoire qu'elle avait pour moi au depart.

snookyfolk — 04-11-2008 00:31

et puis j'ai du mal avec les images que j'ai, a croire que personne n'a rien vu! c'etait un lieu public! il parvenait à me faire sortir de la bas le midi et m'y reposait ensuite, comment personne n'a jamais rien dit! qu'est ce qu'il pouvait bien raconter pour que personne ne se pose de question ou le signale a ma famille, enfin a quelqu'un! c'est dingue ca, a croire qu'il agissait en toute impunité!!

snookyfolk — 04-11-2008 17:51

je ressens a nouveau beaucoup de colere! j'avais admis l'idée d'avoir été "intrusée", la j'ai l'impression d'avoir été modelée, que cet individu a joué de mon identité, d'avoir été un objet de pulsion, comme si finalement mon corps n'avait pas été le mien, mais son jouet...! ca me met tres en colere! je crois que le choc passe, j'ai besoin de comprendre!  sa facon d'agir, ses paroles je ne les ai pas encore en memoire, mais je sens que j'en ai besoin pour comprendre. et je n'arrive pas a savoir quand ca a commencé non plus. et pourquoi personne n'a rien vu ca me laisse perplexe!

penau xavier — 04-11-2008 21:46

a écrit:

cette fin elle a eu lieu bien plus psychologiquement que concretement.

Que faudrait-il pour qu'elle devienne pleinement concrète ?

a écrit:

je ressens a nouveau beaucoup de colere!

Ca, c'est plutot sain et salutaire.

a écrit:

que cet individu a joué de mon identité,

ou de votre solitude

a écrit:

pourquoi personne n'a rien vu ca me laisse perplexe!

Il se pourrait que les autres aient simplement pensé qu'il soccupait de vous (correctement) avec l'accord de vos parents qui vous déposaient le matin et vous recherchaient le soir (si ma mémoire est bonne).
C'était peut être même rassurant pour les autres de pouvoir penser que vous n'étiez pas "larguée" là sans personne pour veiller sur vous.

snookyfolk — 04-11-2008 22:21

a écrit:

Que faudrait-il pour qu'elle devienne pleinement concrète ?

je ne sais pas. en fait ca a marqué un changement mais pas une fin..si ce n'est que  ce qui s'est passé apres ca etait plus ou moins consenti, et que je ne me considerais plus comme une enfant.donc changement, mais pas finalité. enfin je sais pas trop. concretement je ne vois que ca.

a écrit:

ou de votre solitude

non , enfin si mais il etait plus vicieux que ca en fait! j'ai vraiment l'impression d'avoir été son objet, son jeu! j'avais des amis a la piscine, et j'etais fiere qu'il nous offre sucreries, glaces,etc, qu'il me fasse passer derriere comptoir...il jouait les grands freres, mais il exercait une pression, ses regards, sa presence, et il profitait de moi des que j'etais seule, trouvait toujours  à m'accompagner..l'impression que je lui appartenais.

a écrit:

C'était peut être même rassurant pour les autres

sans doute! mais ca n'etonnait personne qu'il me fasse entrer dans les vestiaires hommes par exemple?  et je me demande qu'elle place il tenait reellement dans cette piscine pour avoir la liberté d'etre toujours la! je ne sais pas! je sais qu'il a du passer pour quelqu'un qui s'occupait de moi, parce que je ne vois pas comment il aurait pu faire autrement, mais c'est écoeurant!je me fais pas vraiment a l'idée encore!

snookyfolk — 05-11-2008 01:29

a écrit:

Que faudrait-il pour qu'elle devienne pleinement concrète ?

je reviens sur votre question car elle me reste , je la tourne et la retourne , cherchant une ouverture que je ne vois pas!
pour que cette notion de fin soit plus concrete...ben justement il est la le probleme, je ne crois plus a une fin concrete. plus pour l'instant du moins!

ma colere , elle est salutaire oui, je la trouve moi meme tres légitime! par contre j'ai de la colere pour cet individu,  pour ce qu'il m'a fait,  pour son impunité, etc..mais aussi de la colere contre moi meme, parce que j'ai occulté, parce que je me suis mentie en ne gardant que cette "fuite " en memoire..alors oui raisonnablement ok je n'y suis pour rien et reaction de protection, de survie...oui je comprends mais j'ai du mal a l'accepter.

j'ai fait face  seule jusqu'a ce forum, et  l'idée principale qui m'a permise d'avancer c'etait celle de ne compter que sur moi, de n'avoir confiance qu'en moi...et du coup je ne me defais pas de cette idée ...que je me suis mentie a moi meme! alors ca a un coté naïf, d'autant que j'ai bien conscience que c'etait un mecanisme des plus courants que d'occulter un vecu traumatique...mais la pilule a tout de meme du mal a passer!
je m'en veux d'avoir oublié!..d'autant, bien entendu, que c'est le plus recent et le pire des traumatismes de mon enfance,... evidemment c'est paradoxal..c'etait le plus insupportable alors c'est celui que j'ai occulté, mais justement le mensonge a moi meme me semble d'autant plus grand!

et j'ai une colere un peu autre, en tous les cas pas assez comprise pour savoir vers qui ou quoi elle est tournée en realité, mais une rage de ne jamais m'etre appropriée ce corps qui est le mien. l'impression que tout le monde en a joué, qu'il a appartenu a bien des personnes mais pas a moi! j'en viens a me dire, (hors sujet là!) que c'est pour ca que je ne suis pas sensible a la douleur, parce qu'il ne m'appartient pas. bref, mes pensés derivent un peu, mais la rage , elle, elle est bien presente.

mais est ce de la colere parce que je me sens fuir ce corps?, ou est ce de ne pas vouloir l'accepter les faits ? , ou est ce que je ne parviens pas a faire le lien entre les "intrusions" subies enfant et mon "psychisme"(je ne trouve pas de terme) d'adulte? , ou est ce parce que je ne peux m'approprier tous les elements traumatiques dus a ma "deconnexion" lors des faits? ... je ne sais pas.

penau xavier — 05-11-2008 16:25

a écrit:

l'impression que je lui appartenais.

Pas tpoujours facile, possible, de se défaire de la glue....

a écrit:

ca n'etonnait personne qu'il me fasse entrer dans les vestiaires hommes par exemple?

On pouvait imaginer que vous l'aidiez au rangement, tout simplement.

a écrit:

c'est le plus recent et le pire des traumatismes de mon enfance,

c'est bien pour ça qu'il était nécessaire de l'occulter. Et occulter n'est pas se mentir à soi-même, c'est construire sa sauvegarde, autrement dit, à défaut du meilleur, chercher le moins pire pour soi..... par respect de soi!!!
Dans la colère il y a aussi, souvent, un "être en rage contre la terre entière, contre le bon Dieu, contre tout ce qui n'a pas fait ce qu'il fallait pour que ça n'arrive jamais.

snookyfolk — 05-11-2008 18:21

a écrit:

Pas toujours facile, possible, de se défaire de la glue....

...encore moins quand elle semble etre a l'interieur de soi..

a écrit:

On pouvait imaginer que vous l'aidiez au rangement, tout simplement.

oui j'imagine qu'il avait des excuses et que les gens presents n'avaient pas a s'en mefier.. mais je vois moi le comportement qu'il avait , et ma colere est plus un cri de haine envers lui plutot que de la colere vers les autres! ce sont les evenements, le contexte et la durée qui en fin de compte me terrifient , et un peu d'incomprehension aussi, et ca ressort par de la colere.   et cette envie aussi que j'avais que quelqu'un me sorte de là a l'epoque, elle est  colere aujourd'hui.

finalement c'est bien que le reste ait été abordé avant ici, que mes problemes de compulsions etc soient reglés... car si  ces choses occultées etaient revenues avant j'aurais sans nul doute replongé! j'aurais retourné cette colere contre moi, et je sais a quoi ca m'aurait conduite. donc j'ai conscience des avancées. meme si je ne sais pas encore comment canaliser tout ca, ni si j'en ai l'envie... je ne me detruis pas davantage...je ne recule pas disons.

a écrit:

c'est bien pour ça qu'il était nécessaire de l'occulter. Et occulter n'est pas se mentir à soi-même, c'est construire sa sauvegarde, autrement dit, à défaut du meilleur, chercher le moins pire pour soi..... par respect de soi!!!

...oui..mais est ce que , meme si je n'en avais pas le controle, si je n'avais pas occulté, ca aurait été pire? peut etre j'aurais donner plus de signes alertants?  enfin oui c'est stupide ce genre de questions! et je sais au fond que c'etait necesaire pour me preserver, mais j'ai quand meme la sensation de mettre leurrée moi meme!

a écrit:

Dans la colère il y a aussi, souvent, un "être en rage contre la terre entière, contre le bon Dieu, contre tout ce qui n'a pas fait ce qu'il fallait pour que ça n'arrive jamais.

oui une colere un peu generale, le sentiment d'injustice, "pourquoi moi?"..c'est ce qui la genere cette colere non?
.. apres en me plongeant dedans, bon oui mes parents..ils ont une part de responsabilité, mais pas a l'echelle des faits eux memes, je les comprends  donc bon...! ma famille en general, en colere de ne rien avoir perçu simplement.. apres elle s'etend a tous ceux qui peut etre ont eu des soupcons et se sont arretés là..
...mais elle n'est pas plus generale que ca ma colere, elle n'est pas dirigée contre le monde entier, un destin, ou un dieu...pas contre  une idée que quelque chose aurait pu faire que ca n'arrive pas, ..elle est contre l'idée que quelqu'un ou quelque chose n'est pas venu stopper ca, mettre un terme a mon calvere.

penau xavier — 05-11-2008 19:17

a écrit:

mais est ce que , meme si je n'en avais pas le controle, si je n'avais pas occulté, ca aurait été pire? peut etre j'aurais donner plus de signes alertants?  enfin oui c'est stupide ce genre de questions! et je sais au fond que c'etait necesaire pour me preserver, mais j'ai quand meme la sensation de mettre leurrée moi meme!

Vous vous êtes très justement répondue à vous même dans ceci :

a écrit:

finalement c'est bien que le reste ait été abordé avant ici, que mes problemes de compulsions etc soient reglés... car si  ces choses occultées etaient revenues avant j'aurais sans nul doute replongé! j'aurais retourné cette colere contre moi, et je sais a quoi ca m'aurait conduite.

a écrit:

"pourquoi moi?"..c'est ce qui la genere cette colere non?

Pour une bonne part, oui! tout à fait et elle se génère naturellement aussi et beaucoup dans ceci :

a écrit:

elle est contre l'idée que quelqu'un ou quelque chose n'est pas venu stopper ca, mettre un terme a mon calvere.

snookyfolk — 05-11-2008 20:16

oui..
mais maintenant j'en fais quoi de cette colere..?!

snookyfolk — 05-11-2008 21:18

oui j'arrive mieux a identifier ma colere je crois. seulement avant je m'en servais dans des choses constuctives et aussi destructives..et aujourd'hui.. je ne sais plus. mais je pense q'il faut deja que je connaisse le flou qui m'entoure, je crois en avoir besoin..quand ca a commencé, quel genre d'emprise il avait sur moi, est ce qu'il me menaçait, est ce qu'il jouait sur l'affectif, etc..
besoin d'une certaine clarté pour digèrer, et ensuite decider que faire de ma colere.

penau xavier — 05-11-2008 22:06

a écrit:

quel genre d'emprise il avait sur moi, est ce qu'il me menaçait, est ce qu'il jouait sur l'affectif,

Une part de la réponse est probablement ici :

a écrit:

j'avais des amis a la piscine, et j'etais fiere qu'il nous offre sucreries, glaces,etc, qu'il me fasse passer derriere comptoir...il jouait les grands freres,

Une autre part de la réponse se trouve sans doute dans une histoire de CB, si ma mémoire est juste.

snookyfolk — 05-11-2008 22:38

a écrit:

...il jouait les grands freres,...
Une autre part de la réponse se trouve sans doute dans une histoire de CB, si ma mémoire est juste.

oui...votre memoire est bonne(sourire)..oui la CB , c'est ce qui m'a amenée a aller chez lui. mais en fait il se servait d'autres choses, je sortais son chien, je surveillais son bébé dehors..enfin plein de choses diverses, de "services"..mais comment ca s'est passé au depart je ne sais plus, est ce que je suis allée vers lui spontannément, est ce que c'est lui, dehors , ou bien est ce les premiers echanges etaient a la piscine...ces questions la je n'ai pas encore les reponses, et je me les pose. je ne suis pas certaine que ca m'avance a grand chose d'avoir les reponses mais je veux savoir.

son emprise, ca correspond a quel genre d'emprise? pour moi ca n'est pas clair. et c'est comme si j'avais besoin de le qualifier! les autres ca ne m'a pas fait ca, c'etait plus defini, c'etait une fois, mes agresseurs. lui...le terme ne me va pas.

penau xavier — 05-11-2008 23:09

a écrit:

je ne suis pas certaine que ca m'avance a grand chose d'avoir les reponses

Ca vous avance à reconstituer votre histoire de telle manière qu'elle cesse d'être "un puzzle avec des trous...."

a écrit:

son emprise, ca correspond a quel genre d'emprise?

Probablement à "l'emprise du leurre" (qui était fort bien décrite dans une vieille pub pour le canada dry :) )

snookyfolk — 06-11-2008 00:14

a écrit:

Probablement à "l'emprise du leurre" (qui était fort bien décrite dans une vieille pub pour le canada dry  )

vous pensez a celle "il a la couleur, le gout de l'alcool, mais ce n'est pas de l'alcool"(enfin je ne me rappelle pas exactement, mais la pub jouait sur le leurre oui!
c'est celle là?)
l'emprise du "leurre"..oui ..mais moi je l'ai pris pour qui cette ordure?

et oui les questions que je me pose je sais que je cherche a combler les trous, c'est mon histoire, je veux la connaitre, je ne pourrai pas l'assimiler sinon, et je sais que j'ai besoin de ca, pour sortir de cette confusion et pour savoir ou j'en suis et ce que je vais faire de mon baluchon.

snookyfolk — 06-11-2008 03:06

les flashs s'estompant un peu, je parviens (enfin facon de parler) a reflechir davantage, et je repensais a l'une de vos phrases, ecrite en rapport avec mes "marques":

a écrit:

Marquer pour faire trace de mémoire afin d'éviter le risque d'oublier (dénier) ce qu'il en a été de cet invisible pourtant "bel et bien" vécu.

les marques on en a parlé et je sais qu'elles avaient plusieurs sens pour moi, et que le principal (je le ressens ainsi) etait de me faire justice.
mais en ce moment que j'ai du mal a accepter le fait d'avoir occulter les choses...je me pose juste cette question:  est ce qu'inconsciemment, j'aurais pu desirer ces marques par crainte de ne pouvoir (vouloir) me rememorer ce que j'avais occulté? bon je ne formule pas ma question tres clairement, parce que brouillonne comme d'ordinaire, mais est ce qu'il est probable qu'il y ait eu un lien entre le fait d'occulter d'une part et  le "traçage" d'autre part?
je ne sais pas pourquoi je pense a ca maintenant mais bon...du coup je vous pose la question.

penau xavier — 06-11-2008 11:48

a écrit:

les flashs s'estompant un peu,

Ils devraient continuer à s'estomper au fur et à mesure de la reconstruction du puzzle.

a écrit:

vous pensez a celle "il a la couleur, le gout de l'alcool, mais ce n'est pas de l'alcool"(enfin je ne me rappelle pas exactement, mais la pub jouait sur le leurre oui!
c'est celle là?)

Oui, tout à fait.

a écrit:

l'emprise du "leurre"..oui ..mais moi je l'ai pris pour qui cette ordure?

Je ne sais si vous connaissez l'image du diamant caché dans un gros cailloux peu attirant mais l'image inverse existe aussi : une sâle inclusion dissimulée dans une pierre précieuse ou semi-précieuse. Dans les deux cas il faut parfois bien du temps pour découvrir, comprendre ce qu'il y avait au centre.
Le lien de l'adulte abuseur à l'enfant victime peut aussi se regarder parfois comme une corde à plusieurs brins ou un écheveau aux fils imbriqués les uns dans les autres.
Il y a de la tendresse mais...
il y a de la fierté mais....
il y à de l'attention mais...
il y a de l'affect(ion) mais...
il y a du jeu mais...
il y à de l'intérêt mais...
Il y a ce qui ressemble à de l'amour ... mais ce n'est pas de l'amour.  parce qu'il y à aussi chez l'abuseur l'intrusivité, le non respect, la confusion des places et des rôles, une rupture dans la conscience des âges respectifs, une forme d'indifférenciation, e.t.c.
(comme le canada dry qui ressemble à l'alcool mais qui n'est pas de l'acool, parce qu'il comporte des ingrédients en moins et des ingrédients en trop.)

Aussi étrange que cela puisse parraitre, il y à chez certains abuseurs une part d'authenticité dans tout ou partie des affects éprouvés. Ceci à pour conséquence d'embrouiller d'autant plus la victime dans l'incompréhensible.... et il est terriblement difficile d'agir (réagir) face à (dans) l'incompréhensible.

a écrit:

est ce qu'il est probable qu'il y ait eu un lien entre le fait d'occulter d'une part et  le "traçage" d'autre part?

Il est possible qu'un lien existe là, en plus des liens, des sens, déjà évoqués précédemment.

snookyfolk — 06-11-2008 16:45

a écrit:

une sâle inclusion dissimulée dans une pierre semi-précieuse

oui je le vois bien comme ca, ..d'ailleurs je le percois comme ca dans mon interpretation(son emprise, cette relation "bi-face" avec moi), et aussi dans son comportement social a lui, puisque je pense qu'il avait une image "d'homme bon" ,"digne de confiance" socialemen parlant etc...et c'est aussi en ca que reside mon ecoeurement et ma colere.


apres, dans:

a écrit:

Aussi étrange que cela puisse parraitre, il y à chez certains abuseurs une part d'authenticité dans tout ou partie des affects éprouvés. Ceci à pour conséquence d'embrouiller d'autant plus la victime dans l'incompréhensible.... et il est terriblement difficile d'agir (réagir) face à (dans) l'incompréhensible.

..oui l'incompréhensible, completement! mais aujourd'hui encore!
parce que concretement, cette "relation" elle aurait pu n'avoir lieu qu'a la piscine, lieu ou je n'avais pas d'autres possibilités que de subir..mais en dehors, chez moi, je pense que rien ne "m'obligeait" a aller chez lui... alors avant j'aurais pensé que j'y allais parce que j'etais la "petite perverse", mais apres tout ce qui a été eclairci pour moi, je crois que j'y allais parce que quelquepart il avait malgré tout un" affect" et une forme de "complicité"(ca m'ecorche de dire ca!) en dehors de ses abus...etait-ce reel, etait ce un jeu, je ne sais pas, mais j'y allais, et pas toujours avec la peur au ventre.
c'est aussi pour ca que cette sensation d'emprise me derange et m'interroge, parce j'ai comme ce besoin de "pouvoir l'etiqueter", mais je ne peux pas!..pervers oui, manipulateur(oui comme tout pervers, non?), mais cette ambivalence chez lui, dans mon vecu avec lui, elle me degoute, elle me trouble, me rend confuse, parce que ce n'est pas clair, pas defini! ca me perturbe.

en meme temps que je tente de retrouver toutes les pieces de mon vécu, j'ai l'impression de chercher a savoir qui il etait vraiment...comme si pour digerer les faits j'avais besoin de le comprendre..et juste cette idée de chercher a " le" comprendre m'enrage profondement! parce que j'ai surtout tres envie de l'oublier, le rayer de ma memoire, le rayer de mon esprit.. un conflit en moi!...generateur de colere, generateur de degout, et generateur de brouillard aussi!
devoir tenter de "l'analyser" lui, pour me trouver, me comprendre, enfin, pour m'en sortir moi, je deteste cette idée...pourtant elle est bien là!

a écrit:

Il est possible qu'un lien existe là, en plus des liens, des sens, déjà évoqués précédemment.

oui oui les sens evoqués avant, ils sont bien presents en moi, bien acquis et clairs!je ne reviens pas dessus du tout car ils sont ressentis vraiment. mais j'ai eu la sensation d'un lien avec le fait d'avoir occulter. cette phrase de vous me restait sans que je sache expliquer pourquoi.. et je me suis interrogée dessus...avec un sentiment de complement. mais bon ce n'est pas ce qui me préoccuppe le plus en ce moment.

snookyfolk — 06-11-2008 17:03

a écrit:

Je ne sais si vous connaissez l'image du diamant caché dans un gros cailloux peu attirant mais l'image inverse existe aussi : une sâle inclusion dissimulée dans une pierre précieuse ou semi-précieuse.

je crois qu'il a pu etre les deux en effet!
- un exterieur irreprochable , mais des actes pervers...(sale inclusion dans pierre precieuse)
- et dans son emprise sur moi...derriere tous ses actes de perversions, si il y avait un affect reel (peu importe qu'il ne soit pas defini)qui m'attirait ou me faisait ne pas toujours avoir peur, qui repondait a l'un de mes manques sans doute.. (diamant dans vulgaire cailloux)....!??

penau xavier — 06-11-2008 17:33

a écrit:

je pense que rien ne "m'obligeait" a aller chez lui

Sauf, peut-être et entre autres, pouvoir converser par CB avec votre frère.
Il me semble aussi que vous étiez (bien) trop seule chez vous....

snookyfolk — 06-11-2008 17:52

a écrit:

Sauf, peut-être et entre autres, pouvoir converser par CB avec votre frère.
Il me semble aussi que vous étiez (bien) trop seule chez vous....

oui bien sur..ce que j'entends par là, en disant que je n'etais pas obligée d'y aller, c'etait juste que je n'avais pas d'obligation morale de le faire, et que si j'y allais, c'est que j'y trouvais quelque chose , que ce soit parler a mon frere (d'ailleurs je n'en ai jamais reparlé avec mon frere..est ce qu'il savait d'ou je lui parlais?), que ce soit pour fuir ma solitude (bien que j'avais beaucoup de petits camarades, mais bon certes pas aussi souvent dehors que moi!), que ce soit pour lui rendre service a ce type aussi (chien)..bref..j'y allais...est ce que ca faisait partie de son emprise que d'avoir le sentiment d'aller chez lui de mon plein gré en repondant a un de mes besoins (envies?) (comme juste parler a mon frere), ou est ce que cet aspect la vient juste de moi? et que j'allais chez lui juste parce que je le voulais??

penau xavier — 06-11-2008 22:34

a écrit:

est ce qu'il savait d'ou je lui parlais?

Ca pourrait être intéressant à savoir

a écrit:

que ce soit pour lui rendre service a ce type aussi (chien)

Même si ce type était chien, il se pourrait que s'occuper de son chien ait réprésenté pour vous plus que seulement lui rendre service.(attachement enfant/animal et inversement d'ailleurs)

a écrit:

est ce que ca faisait partie de son emprise que d'avoir le sentiment d'aller chez lui de mon plein gré en repondant a un de mes besoins (envies?)

Vous pouve aussi considérer que l'emprise était double : celle de l'homme en question et celle du contexte (chien, CB, ...)

a écrit:

et que j'allais chez lui juste parce que je le voulais??

Non point, le "aller chez lui" résulte d'un ensemble de facteurs dépassant largement votre seul "vouloir"

snookyfolk — 07-11-2008 04:51

a écrit:

Ca pourrait être intéressant à savoir

oui..a l'occasion je tenterai de poser la question a mon frere..mais pas sure du tout qu'il se rappelle de quoi que ce soit..il est epileptique depuis cette epoque et sa memoire laisse a desirer, il a perdu avec les années une grande partie de ses souvenirs, enfin ca s'est degradé au fil des années, aujourd'hui il ne se souvient meme pas de sa premiere crise.seuls ses souvenirs d'avant la maladie sont intacts.bref, je verrai quand meme...peut etre que, apres tout!

a écrit:

Même si ce type était chien, il se pourrait que s'occuper de son chien ait réprésenté pour vous plus que seulement lui rendre service.(attachement enfant/animal et inversement d'ailleurs)

alors , j'adorais son chien a l'epoque, j'aimais les animaux et ce gros chien etait un bon compagnon...mais il n'empeche que je jour ou j'ai fuit, il a ordonné a son chien de m'attaquer, ce que le chien a fait! (sourire)! mais en effet j'etais attachée a ce chien...comme je l'etais aussi a son bébé a l'epoque. cet homme etait separé et avait un bebé dont j'adorais m'occuper..donc le chien, la CB, son bébé, oui il avait de quoi m'avoir!! oui emprise double..c'est vrai, en effet..lui et le contexte.

j'avais en tete depuis plusieurs jours un etang, un marais..bref un plan d'eau ou il m'emmenait, quand il me demandait de quitter la piscine, souvent le midi, c'etait pour aller la bas. ca fait des jours que je repense au trajet dans sa voiture, qui me semblait court, et je le revoyais prendre une petite route (pas la route principale menant a la piscine), et je me souvenais qu'on passait devant un snack...bref j'ai passé des heures ce soir sur internet a rechercher un plan d'eau a quelques kms de la piscine..le tourisme, les loisirs, cartes de randonnées, de peche, cartes geographiques, plans..tout y est passé! et je ne trouvais rien du tout.
j'avais besoin de visualier ca, parce que quand les images restent longtemps comme ca, j'ai l'impression d'etre dingue, de ne plus savoir si c'est réel...et en fin de compte, a force de fouiller je suis tombée sur une pub pour un camping de la ville avec comme slogan " à 50m de la piscine intercommunale, à 20m d'un lac de pêche, au pied des stations de ski...", donc en fait c'etait ca,  a moins de 1OOm de la piscine il y avait un lac! c'est bien la bas qu'il m'emmenait, dans ma memoire je revoyais un etang... bordé par une foret, et lui qui me parlait des tetards! (j'ai toujours eu une repugnance pour les tetards, maintenant je sais pourquoi)! et le trajet pouvait me sembler court, il l'etait bien en effet! et le snack, c'était celui qui bordait le camping, il etait bien sur notre route!
j'ai un peu craqué en trouvant les photos de ce lieu ce soir, mais en meme temps ca m'enleve veritablement un poids que d'avoir pu visualiser ce que j'avais en memoire.
en plus d'avoir besoin de comprendre, j'ai besoin de visualiser ce qui est possible evidemment, comme un besoin de me prouver que je ne delire pas! un comble quand meme de devoir me prouver les choses a moi meme!(sourire)! mais necessaire a mes yeux..reconstitution  toujours!?

penau xavier — 07-11-2008 09:14

a écrit:

reconstitution  toujours!?

Oui, bien sur.

snookyfolk — 07-11-2008 16:40

chaque fois que je recois le mail "reponse a la discussion le sexe...evasion ou dependance"..je me dis que d'une part ce probleme est reglé, d'autre part que ca n'est plus du tout de circonstance! enfin bon je sais que si ca me derangeait vraiment j'ai la possibilité de changer de post! :)

j'ai quitté mes parents tot, et j'ai pris soin a l'epoque de prendre avec moi tout ce qui m'appartenait, depuis mes cahiers de primaires! de ce fait j'ai des cartons qui n'ont pas été ouverts depuis plus de dix ans... tout le monde a toujours trouvé ca ridicule que je garde ce bazar, moi y compris d'ailleurs!
je ne me l'expliquais pas davantage que par l'idée que ca m'appartenait c'est tout.

en fait, au vu de ce que je commence a trouver en fouillant, c'est bien plus que ca, c'est un vrai support a mes souvenirs, car en fait je laissais "des traces " partout!
je crois que ca va m'etre d'une grande aide pour reconstituer les "trous", ou pour justifier certains de mes flashs.

je suis tombée sur un vieux journal intime..j'y fais reference une fois a cet homme, tres brievement, lui manifeste ma haine..mais ce qui est troublant c'est que je ne le fais pas a l'epoque des faits, mais a l'age de 13 ans! c'est a cette epoque que je realisais vraiment ce qu'il s'etait passé avec les deux premiers agresseurs..j'en parle d'ailleurs, mais j'y fais aussi cette reference a lui..est ce que ca remontait aussi mais que j'ai a nouveau occulter? ca faisait trop sans doute?

j'ai regardé deux ou trois cahiers de cp, sans penser y voir quelque chose, juste par curiosité...donc ils datent de quelques mois apres mon premier viol, et bien la encore il y a des choses! des dessins de portes, des poemes sur les portes que j'ajoutais sur les parties cartonnées de chaque cahier!(mon premier abuseur avait fermé sa porte de chambre a clé, c'est a ce moment que j'avais compris ce qu'il s'apprêtait a faire, et puis son pere ensuite, lui ordannant de rouvrir la porte)..bref..et ce n'est qu'un detail parmis d'autres...et je ne crois pas que ce soit moi qui interprete mal les choses ou qui veux y voir des signes..!??

j'en ai bel et bien laisser des signes!? sauf que personne ne les a percu en fait! mais je n'ai pas fait que somatiser par divers maux, je laissais des indices patout en fait je crois!..d'ou cette immense colere que personne ne soit venu arreter tout ca!? je n'ai pas souvenir veritable d'un sentiment d'incomprehension etc, mais en regardant ces cahiers/ journal..ca devait etre vraiment le cas...?
enfin bref...il y a mes souvenirs, mes flashs, et un support concret. je vois pourquoi je n'avais rien jeté, meme si la raison etait sans doute inconsciente a l'epoque.

snookyfolk — 07-11-2008 17:02

ah oui..et bien que je vois dans tout ca quelque chose qui puisse m'aider a y voir plus clair, j'ai tout interet a integrer ou analyser les choses précautionneusement non? je voudrais que ca me serve, mais j'ai toujours cette crainte d'y voir plus de choses que c'est censé m'en apporter. comment savoir?

snookyfolk — 08-11-2008 17:38

a écrit:

j'ai toujours cette crainte d'y voir plus de choses que c'est censé m'en apporter

non en fait je me reponds a moi meme...parce que quand je feuillette ces supports (a defaut de leurs trouver un nom), je me pense exterieure, pas la premiere fois certes, mais maintenant oui. pour moi certains signes etaient evidents..apres au final je sais que d'autres ne l'etaient pas (seulement pour moi parce que connaissance du contexte)...
par contre je crois juste que psychologiquement, y voir des traces de ce vécu, de mon vécu, me rassure. enfin voila.
cette idée que peut etre j'etais discrete, mais que je n'etais pas completement muette!
ca attise ma colere, mais amenuise ma culpabilité je crois.

penau xavier — 08-11-2008 19:14

a écrit:

ces supports (a defaut de leurs trouver un nom),

Traces d'histoire(s) et traces de mémoire :)

snookyfolk — 08-11-2008 22:41

une question idiote sans doute, mais objectivement parlant, est ce que je me suis structurée avec tous ces aspects malsains, enfin avec toutes les composantes issues de ces trois perversions...? je ne sais pas comment definir ma question, mais si telle est ma structure aujourd'hui, a part en en prenant conscience, qu'est ce qui peut changer? juste enrailler les pulsions, avoir un meilleur controle de mes comportements?.. c'est idiot mais je pense a mon issue..est ce que j'ai une issue? non en fait? juste l'espoir de tout gerer mieux, de facon a ce que ca m'empoisonne le moins possible? c'est ca? je suis deolée de cette espece de confusion, mais ..vraiment je me pose cette question.

penau xavier — 08-11-2008 23:26

a écrit:

une question idiote sans doute

idiote non, mais un peu confuse là tout de suite, oui :)

a écrit:

est ce que je me suis structurée avec tous ces aspects malsains

Certainement pas avec seulement ceux là de toutes façons.

a écrit:

qu'est ce qui peut changer?

Qu'est-ce que vous aimeriez changer ?

a écrit:

est ce que j'ai une issue?

Oh que oui, bien sur !!!!

a écrit:

je suis deolée de cette espece de confusion,

Et pourquoi en être désolée? la confusion, c'est un peu comme le brouillard, soit il se dilue, soit on en sort :)

snookyfolk — 09-11-2008 03:39

a écrit:

Certainement pas avec seulement ceux là de toutes façons.

certes, mais, avec la "non-presence" de mes parents, qu'est ce que j'ai pris comme structurant de la part de ces hommes? je sais qu'il est impossible d'y repondre comme ca... c'est davantage une reflexion (brouillonne oui) qu'une vraie question..quoi que!? je ne sais meme pas ce que j'en attends!


a écrit:

Qu'est-ce que vous aimeriez changer ?

je ne sais pas vraiment, le sentiment d'emprise passe mal, je deteste l'idée d'avoir eté trompée, leurrée, et encore plus l'idée d'avoir des comportements aujourd'hui "dictés" (conscients ou inconscients) par cet aspect la! c'est une peur en fait, peur des consequences, peur de ce que je pourrais en exprimer..avec les enfants par exemple, etc.. crainte d'amener quelque chose de nefaste, de transmettre a mon tour images, valeurs, etc, erronées...enfin  ca me questionne!

et une chose aussi que j'aimerais changer, enfin non , ca  ne changera pas...cette impression de double jeu dans ma relation avec ma famille.
je sais que je vais continuer comme ca a toujours été, mais c'est decevant , ma famille ne sait pas qui je suis, ca a un caractere destabilisant, c'est une barriere qui ne pourra pas tomber. je suis celle qui ne pose pas de probleme, la confidente, la "tete sur les epaules" de la famille...
il y a une pression de la part de mes parents sur moi: j'ai beaucoup d'ecart (en age) avec mon frere et ma soeur, et ils n'ont pas "nourri" les espoirs que mes parents mettaient en eux, du coup j'ai recolté cette pression que je me suis efforcée de  tenir pour ne pas decevoir, et que j'ai tenue enfant par culpabilité d'avoir "transgressé" les regles en quelques sortes...mais je ne me sens pas a la hauteur de leurs esperances, et mal a l'aise avec l'image qu'ils ont de moi.
et il y a un fossé entre mon frere, ma soeur..et moi. ma mere etait maman au foyer pour eux jusqu'a peu de temps apres ma naissance, donc ils ont grandi avec elle, et avec un pere qui travaillait mais avec des horaires classiques..alors pour eux, nous avons eu les meilleurs parents du monde, et je suis la petite derniere, la "chouchoute" qui a fait ce qu'elle voulait... du coup nous n'avons pas du tout la meme perception des choses evidemment..je ne leur en veux pas de ca, mais j'aimerais pouvoir voir les choses comme eux, et ne pas me sentir a part.

bon ma foi, c'est la vie, je suis une adulte maintenant et je ne vais pas boulverser un equilibre qui convient a tous. donc c'est a moi d'integrer que c'est comme ca, et que je n'ai ni a accuser ni a m' "auto-accuser" de ne pas vivre les choses comme eux.

et ce que j'aimerais changer et ca, j'espere y parvenir, ce sont tous mes comportements qui vouaient a l'echec toute relation affective! mon image des hommes laisse a desirer, et ca j'espere que ca changera, et ensuite etre capable d'assurer , de m'investir, et de construire une vraie relation. ..d'etre plus consciente, plus vigilante face aux evenements susceptibles de "reactiver" les mecanismes de defenses qui sont les miens mais qui sont aussi générateurs de problemes quand ils ne sont pas maitrisés...et surtout affectivement bien sur.

a écrit:

est ce que j'ai une issue?
Oh que oui, bien sur !!!!

mais quel genre d'issue? la colere...les "vieux demons"... la lutte contre ses vieux reflexes..la culpabilité..(peut etre ai-je tendance a voir les cotés difficiles, alors que peut etre dans ses moments la, j'aurai de quoi puiser de l'energie ailleurs), mais  je ne veux pas me voiler la face, dans le sens ou je sais que je suis solide et fragile a la fois et que je ne sais pas ce que l'avenir me reserve...donc l'issue ,je l'apprehende davantage que je ne la visualise.

a écrit:

Et pourquoi en être désolée? la confusion, c'est un peu comme le brouillard, soit il se dilue, soit on en sort

:) oui vous avez raison...seulement j'aimerais pouvoir vous poser mes questions quand je suis moins dans le brouillard justement! je n'aime pas paraitre confuse (=vulnerable)! mais en ce moment, je risque de rester longtemps avec mes questions si j'attends d'etre claire pour les poser! (sourire)..et puis je suis sans cesse a vous solliciter deja..alors si je pouvais eviter d'etre brouillonne..!

penau xavier — 09-11-2008 18:09

a écrit:

qu'est ce que j'ai pris comme structurant de la part de ces hommes?

Vous avez aussi pu prendre du structurant chez plein d'autres gens.... Et en amont il y a de toutes façon votre "structure personnelle", un nouveau né est tout sauf une pâte vierge à modeler....

a écrit:

l'idée d'avoir des comportements aujourd'hui "dictés" (conscients ou inconscients) par cet aspect la!

Et si les comportements "dictés" étaient à valence positive ? à voir ce que vous semblez apporter aux enfants dont vous vous occupez, on peut le penser.

a écrit:

je ne me sens pas a la hauteur de leurs esperances,

L'essentiel n'est-il pas d'être à la hauteur des votres ?

a écrit:

j'aimerais pouvoir voir les choses comme eux,

Comme vous n'avez pas le même "vécu parental", ça semble un peu compromis. D'une certaine manière on pourrait presque dire que les enfants d'une même fratrie n'ont pas (n'ont pas eu) les mêmes parents...

a écrit:

mais quel genre d'issue?

vous êtes en train de la construire :)

a écrit:

et puis je suis sans cesse a vous solliciter deja

ça n'est pas un soucis et notre rôle à nous c'est aussi d'aider à sortir du brouillard :)

snookyfolk — 09-11-2008 20:19

a écrit:

Vous avez aussi pu prendre du structurant chez plein d'autres gens.... Et en amont il y a de toutes façon votre "structure personnelle", un nouveau né est tout sauf une pâte vierge à modeler....

oui , je n'en doute pas..seulement l'idée ne sort pas de mon esprit. peut etre aussi parce que je n'arrive pas encore a savoir avec exactitude combien de temps cet homme m'a eue sous son emprise..au minimun deux ans...mais ensuite je n'arrive pas a savoir si apres ma fuite de chez lui, la situation a la piscine s'est continuée ou stoppée..
et ma structure personnelle de base, oui certes..sauf que j'ai juste envie de dire "oui mais!" :) ..tout simplement parce que (meme si j'ai conscience que ce n'est pas forcement vrai) j'ai peur d'avoir recue des composantes negatives (susceptibles d'etre dominantes dans mes comportements?) parce que venant d'un pervers!

a écrit:

Et si les comportements "dictés" étaient à valence positive ? à voir ce que vous semblez apporter aux enfants dont vous vous occupez, on peut le penser.

s'ils sont a valence positive..alors tant mieux. mais le doute est là! est ce qu'il se peut qu'il y ait une sorte de contradiction entre ce que je leur dis, ce que je veux leur transmettre, et ce qu'ils recoivent eux?
ce sont des doutes, des craintes qui viennent je crois vraiment, avec cette notion d'emprise qui m'insupporte! je n'arrive pas a voir cette "pseudo relation" avec ce pervers autrement, du coup ca souleve des craintes vis a vis de mes comportements...comment je pourrais me rendre compte des choses si j'avais un "impact" negatif sur eux.?
bon mes doutes viennent sans doute du contexte du moment et vont retomber j'espere,  parce que la seule chose que je ne remettais pas en cause avant tout ca c'etait bien ma relation avec les enfants!

a écrit:

L'essentiel n'est-il pas d'être à la hauteur des votres ?

mais la question est là aussi! quelles sont mes esperances? meme s'il y avait une certaine pression, il y avait au bout de ca, des esperances qui n'etaient pas les miennes oui, mais que j'entretenais ! et c'etait au final plus simple que d'avoir a connaitre les miennes! :)   
donc il me faut reussir a trouver les miennes maintenant..(et ce, peu importe ce que pourrait en penser mon entourage).

a écrit:

Comme vous n'avez pas le même "vécu parental", ça semble un peu compromis. D'une certaine manière on pourrait presque dire que les enfants d'une même fratrie n'ont pas (n'ont pas eu) les mêmes parents...

oui..je pense en relativisant, que meme si nos experiences avaient été semblables,  les ressentis de chacun auraient été differents..nos sensibilités, caracteres etc sont evidemment differents....
... c'est juste qu' au sein de ma famille, le fossé des peceptions est vraiment grand, et qu'ils sont tous du meme coté sauf moi...pourtant j'y ai veritablement ma place..elle n'est juste pas conforme a ce que je suis.
le compromis, s'il en est un, est que j'accepte cette situation,parce que je sais qu'elle ne changera pas.

a écrit:

vous êtes en train de la construire

je crois que j'essaie...  sans grande conviction, sinon celle de voir ce qu'il y a derriere  ce brouillard! :)

a écrit:

ça n'est pas un soucis et notre rôle à nous c'est aussi d'aider à sortir du brouillard

d'accord, puisque vous le dites. :)  bon vous etes benevole sur ce site, donc c'est que vous le faites de bon gré... ca a un coté disons..moins "derangeant"..! mais le fait est que je sollicite vos eclaircissements frequement.. ils me font avancer.

snookyfolk — 10-11-2008 04:31

je pense a ma famille ce week end, parce que je vis loin d'eux (on est tous eparpillés, coincidence, je suis la plus loin geographiquement), et que ce week end je les savais tous ensemble..sauf moi. (mais ils m'ont appelée chacun leur tour! sourire! je ne suis pas mise a part!)

mais du coup, je repense a une conversation que j'ai eu il y a quelques mois avec mon frere.. il parlait de quelqu'un que je n'etais pas censée connaitre, et puis bon ne reflechissant pas toujours a ce que je dis, j'ai donné des details sur cette personne pour m'assurer qu'il parlait bien de celle ci..et il s'est offusqué que je sache de qui il parlait (un dealer dans une boite de nuit)...
..mon frere a une bonne memoire des dates, et il a de suite fait le rapprochement avec mon age a l'epoque où on habitait la bas ,et m'a demandé des explications.

j'ai opté cette fois la pour la sincerité et lui ai dit avoir frequenté cette boite. sa reaction a été directe "ce n'est pas possible, vous avez demenagé (mes parents et moi) tu n'avais pas treize ans"..avec ma manie de tout garder de mon passé, je lui ai sorti les tickets de consommations, les invites a certaines soirées,les bracelets, etc...pour lui prouver que c'etait bien le cas.
d'abord choqué, il m'a ensuite demandé si je me droguais et si j'y avais des relations avec des hommes.(car il se trouve que cette boite a fermé peu apres qu'on soit partis de la region a cause de pb de protistutions et trafic de stupefiants)..il sait ce qu'il en etait de moi la bas, je lui ai juste demandé de le garder pour lui..ce qu'il a fait.

par contre il n'a absoluement pas cherché a savoir comment j'y allais, avec qui, etc...mon frere travaillait la bas a l'epoque..je crois que j'y allais dans le but qu'il m'y voit..je choisisais meme mes "partenaires d'un soir" dans son cercle d'amis! il n'a jamais rien vu!

tout ca pour dire que je n'ai jamais avant ce soir , percu a quel point mon frere etait un element present dans tout mon vécu!..mon premier violeur etait son beau frere de l'epoque...le troisieme, j'allais chez lui pour pouvoir "communiquer" avec mon frere, et par la suite, mes premiers exces et la decouverte du monde de la nuit se sont passés sur son lieu de travail!..ca fait beaucoup pour etre de simples coincidences non??
mais si ce ne sont pas des coincidences, pourquoi ? pourquoi mon frere? ma soeur non plus ne vivait plus a la maison, j'etais plus proche d'elle certes...alors est ce que la relation avec ce frere me manquait davantage? ou j'etais en reherche de "la protection du grand frere"??..ai-je tort d'y voir un lien?


a écrit:

Dans la colère il y a aussi, souvent, un "être en rage contre la terre entière, contre le bon Dieu, contre tout ce qui n'a pas fait ce qu'il fallait pour que ça n'arrive jamais.

je repensais a votre phrase hier...je vous ai dit que j'avais sans doute un sentiment d'injustice quelque part, mais que j'avais surtout de la colere que personne ne soit intervenu, mis un terme a ma situation..et c'est vrai je pense vraiment que 80% de ma colere vient de là.

par contre a y reflechir je n'ai jamais ressenti de colere contre quelque chose "d'exterieur" a moi, a mon entourage ou contexte...pas de colere contre une entité ou un dieu...(bon certes je ne suis pas croyante, peut etre que ca joue)..mais je crois que je n'ai jamais eu cette idée qu'il y avait un "responsable" en dehors de moi, en dehors de personnes distinctes et concretes...c'est normal?

est ce qu'on peut considerer que je puisse avoir de la colere envers quelque chose de moins general , de plus "informel" peut etre..comme juste le hasard?..parce que je ne crois pas au destin non plus! (sourire)! en fait je dis ca, parce que je cherche a identifier ma colere, et que cette colere de l'injustice, j'ai besoin de la concretiser je crois, au sens où "l'injustice" en elle meme, ne me parait pas reelle, ou pas assez definie. oui encore une idée un peu confuse!  :)

penau xavier — 10-11-2008 18:25

a écrit:

la seule chose que je ne remettais pas en cause avant tout ca c'etait bien ma relation avec les enfants!

Continuez donc comme ça...

a écrit:

donc il me faut reussir a trouver les miennes maintenant..(et ce, peu importe ce que pourrait en penser mon entourage).

yes!!

a écrit:

ou j'etais en reherche de "la protection du grand frere"??..ai-je tort d'y voir un lien?

le lien est fort probable.

a écrit:

au sens où "l'injustice" en elle meme, ne me parait pas reelle,

Et pourtant elle l'est, bien réelle. Il suffit de regarder la planète pour s'en appercevoir.
Difficile néanmoins de définir "à qui on la doit"  ( hasard, destin, dieu, e.t.c.) d'ou une certaine difficulté pour cibler la colère...

snookyfolk — 10-11-2008 19:59

a écrit:

a écrit:
donc il me faut reussir a trouver les miennes maintenant..(et ce, peu importe ce que pourrait en penser mon entourage).

yes!!

le dire est une chose..agir en est une autre. deja les trouver mes esperances, ca me parait etre une quete bien compliquée...et si je les trouve, comment trouver le courage  de depasser mes craintes?
..parce que la chose absurde, c'est que j'ai conscience que les esperances des autres a mon egart ne sont pas celles qui me conviennent, meme qu'elles entretiennent une forme de culpabilité, celle de ne pas etre a la hauteur, la peur de decevoir etc..mais d'un autre coté , repondre a mes esperances devra passer par quelque chose qui me fait peur aussi.. le changement!

c'est ridicule pourtant, mais le changement c'est une forme d'inconnu ..source d'angoisse, pas angoisse mais mefiance plutot?..ou insécurité? ..je ne sais pas trop...
j'en serai forcement destabilisée et vulnerable, et dans l'incapacité de justifier mes choix fermement, pourtant je risque d'en avoir des retours negatifs (ou ptetre positifs aussi) de la part de mon entourage!
alors comment fait on pour affirmer ses choix quand on n'en connait pas l'issue, quand on se lance dans le doute, tout en s'exposant aux reflexions, attitudes etc de son entourage?
comment se convaincre que l'on fait les bons choix pour soi, quand on ne sait pas ou on va, et que forcement on suscitera des reactions..juste parce que "changer" ne passera peut etre pas aisement aupres des proches?
comment fait on face a l'eventuelle culpabilité de s'affirmer en ne repondant pas a l'image que ceux qui nous entourent avaient de nous?
j'ai l'impression qu'il faut un courage que je n'ai pas pour y parvenir

a écrit:

Et pourtant elle l'est, bien réelle. Il suffit de regarder la planète pour s'en appercevoir.
Difficile néanmoins de définir "à qui on la doit"  ( hasard, destin, dieu, e.t.c.) d'ou une certaine difficulté pour cibler la colère...

l'njustice est réelle..oui c'est vrai..mais justement peut etre est-elle en fait trop reelle, trop presente, trop generale pour que je m'autorise a donner ce sens la a ma colere? peut etre "mon" injustice ne me semble pas aussi "vraie" que l'injustice presente dans le monde. bref, oui difficile a cibler..je vais arreter de chercher  a la definir vraiment (enfin cette partie là), une colere pas tres concrete..hasard, injustice..je vais m'en contenter alors. :)

snookyfolk — 11-11-2008 16:18

encore une question (sourire), situation banale, hier lors d'une discussion avec une amie proche sur nos gouts musicaux respectifs, elle me demande pourquoi je n'aime pas tel style, etc...donc je lui explique simplement qu'il y a pour moi quelque chose de derangeant dans cette musique...
..evidemment elle n'est pas du genre a se contenter de ce genre de reponse, donc a cherché a avoir plus de precisions. j'ai mis un temps fou a trouver la raison, qui etait que a l'ecoute, je recevais musicalement parlant, une sorte de violence insinuée, quasie insidieuse qui me derangeait vraiment, une violence pas franche, plutot intriquée de detresse je crois, bref...cette musique me renvoyais directement a des images de mes mauvaises experiences, mais pas celles de mon enfance , celles qui en ont decoulées.
du coup la question , c'est qu'au final, pour l'instant je suis engluée dans mon enfance, pour commencer par quelque chose, et parce que c'est la base de tous mes problemes..mais est ce qu'en acceptant son vecu d'enfant, on excuse nos comportements "d'apres"? on ne peut pas effacer tout ce que j'ai fait et vu ensuite, mais je n'arrive pas a me positionner la dessus..je peux les justifier certes, mais on n'en fait quoi des images, des souvenirs de nos mauvaises experiences?... on se pardonne? mais est ce que ca suffit a ce que les images ne nous reviennent pas? ou bien est ce qu'elles deviennent moins douloureuses? ou pus symboliques d'un etat qui n'etait que le notre a un instant defini et revolu?

penau xavier — 11-11-2008 19:44

a écrit:

repondre a mes esperances devra passer par quelque chose qui me fait peur aussi.. le changement!

Il y a quelque chose d'enthousiasmant dans le fait de se surprendre positivement :)

a écrit:

j'en serai forcement destabilisée et vulnerable

pourquoi plus que dans le fait de vous évertuer à répondre à des attentes qui ne sont pas les vôtres?

a écrit:

alors comment fait on pour affirmer ses choix quand on n'en connait pas l'issue, quand on se lance dans le doute, tout en s'exposant aux reflexions, attitudes etc de son entourage?

on peut aussi se garder d'informer l'entourage de ce qu'on est en train de mettre en place.

a écrit:

comment se convaincre que l'on fait les bons choix pour soi, quand on ne sait pas ou on va,

Il serait plus judicieux de mettre les choses à l'inverse : déterminer ou "je" veux aller et ensuite poser les choix pour y arriver :)

a écrit:

comment fait on face a l'eventuelle culpabilité de s'affirmer en ne repondant pas a l'image que ceux qui nous entourent avaient de nous?

Ils y tiennent tnt que ça à cette image là ?

a écrit:

cette musique me renvoyais directement a des images de mes mauvaises experiences, mais pas celles de mon enfance , celles qui en ont decoulées.

Hypothèse : cette musique vous renvoyait entre autres à des images ...
Dit autrement:  qui dit qu'avec une enfance différente vous auriez aimé cette musique là ?

a écrit:

est ce qu'en acceptant son vecu d'enfant, on excuse nos comportements "d'apres"?

Dans la mesure ou ils lui sont directement relié, plutot oui !

a écrit:

on se pardonne?

Et pourquoi pas ? Se pardonner aide réellement à ceci :

a écrit:

elles deviennent moins douloureuses? ou pus symboliques d'un etat qui n'etait que le notre a un instant defini et revolu?

snookyfolk — 11-11-2008 22:42

a écrit:

pourquoi plus que dans le fait de vous évertuer à répondre à des attentes qui ne sont pas les vôtres?

oui ben ca c'est bien ce que je trouve idiot! :)
je sais que ca ne me convient pas, pourtant le changement me fait peur..c'est absurde!
peut etre que ..le fait d'avoir deménagé plus de vingts fois en 17ans de vie chez mes parents joue dans mon aprehension? m'enfin c'est plutot mon changement a moi qui me fait peur je crois. mon "affirmation" dans quelque chose qui m'est propre..enfin je ne sais pas en fait!

a écrit:

on peut aussi se garder d'informer l'entourage de ce qu'on est en train de mettre en place.

ah mais oui, pour ca je suis tout a fait d'accord!
mais les changements, comment dire..personnels, qui pourraient avoir lieu en moi pourraient susciter de mauvaises reactions de la part de ma famille, comme par exemple ne plus avoir la meme disponibilité pour eux... non?

a écrit:

Ils y tiennent tnt que ça à cette image là ?

oh que oui!! des ambitions qu'ils ont a mon egart, depuis toujours.
enfant, scolairement parlant, le "18" etait mauvais..car c'est que sans etourderie ou maladresse je pouvais avoir "20".. mais je ne crois pas que ca me genait a l'epoque.
ca m'a derangée a partir du moment ou je les ai quittés, il "fallait" que je fasses des etudes (pour eux), j'ai fait medecine...jai reussi ma premiere annee, mais j'ai "joué" sur l'aspect concours difficile pour leur dire que j'avais echoué..ca n'a pas eté suffisant pour eux, ils ont voulu que je persevere encore au moins une fois( donc j'ai fait ma 2eme année,alors qu'eux me pensaient en 1ere)..au bout de ce premier cycle, je leur ai a nouveau dit que 'javais echoué au concours..et donc ils m'ont dit, "recycle toi" sur une autre voie!
je suis donc partie en 1ere année de psycho, donc j'ai perdu ma bourse en recommencant un premier cycle alors que j'avais officiellement debuté un second! bref j'ai fait ce bazar la jusqu'a licence.
entre temps je me suis heurtée a eux parce que j'avais pris les garcons avec moi, et donc je m'encombrais "la vie, mais j'avais "interet a leur montrer" que ca ne me genait pas dans mes etudes..bref ainsi de suite..
et la pression aujourd'hui elle est toujours la, alors je leur mens, quand ca m'arrange! et maintenant, ils insistent a chaque appel, en me demandant quand est ce que je leur fais un petit-enfant! (mon frere a pb de sterelité, ma soeur est homosexuelle)..bref.. sans compter qu'a coté de ca, meme si je me suis toujours assumée seule depuis que je les ai quitté, si je les contrarie, de suite les paroles qui tombent sont "faites des enfants et voyez ce que ca rapporte, quelle ingratitude!"...
mais c'est aussi moi qu'on vient chercher des que ca ne va pas, des qu'il y a souci, ou des qu'ils ont besoin d'ecoute(que ce soit mes parents ou frere/soeur).
c'est en ca que je dis que oui, je suis sure que mes eventuels changements vont amener des reactions negatives!

a écrit:

Hypothèse : cette musique vous renvoyait entre autres à des images ...
Dit autrement:  qui dit qu'avec une enfance différente vous auriez aimé cette musique là ?

aimer...sans doute pas, en effet! mais elle ne me mettrait sans dout pas si mal a l'aise a son ecoute...non?

a écrit:

Dans la mesure ou ils lui sont directement relié, plutot oui !

d'accord. c'est ce que je voulais savoir en fait. pour l'instant ce qui a decoulé directement de mon vécu d'enfant ne me perturbe pas plus que ca, enfin je n'y pense pas, sauf quand quelque chose m'y renvoie, mais pas d'autres problemes. juste que certaines images tirées de ces experiences (deces de connaissances par overdose, souffrance et meme suicides de certains) sont en moi depuis cette epoque, et que parfois je ne sais qu'en penser vraiment, j'aimerais ne plus les voir, peut etre que j'aurais moins peur de m'endormir aussi. bref!

a écrit:

Et pourquoi pas ? Se pardonner aide réellement à ceci :

oui se pardonner, je pense que c'est une necessité si je veux m'en sortir, mais je crois que c'est encore plus difficile que de pardonner aux autres..quoi que peut etre pas..je ne sais pas. mais oui je crois qu'il le faudra pour avancer.

snookyfolk — 12-11-2008 05:04

a écrit:

pour l'instant ce qui a decoulé directement de mon vécu d'enfant ne me perturbe pas plus que ca, enfin je n'y pense pas, sauf quand quelque chose m'y renvoie,

juste, petite précison la dessus...tout ce qui me concerne personnellement de cette periode ne me pose pas de souci, comme des mauvais souvenirs sur soi qui semblent loin, mais que quelque chose peut reanimer sur un court terme, mais sans que ca me blesse vraiment, ou du moins ca ne dure pas! ... et cette partie je sais qu'elle decoule de mon vécu d'enfant, alors je crois que ca ira.

par contre ce que j'ai vu de cette periode, ce a quoi j'ai été confrontée,ce que j'ai fait (et pas fait surtout),etc... c'est ca qui pose probleme parfois. ces images là, elles sont gravées en moi. j'aimerais les effacer de ma mémoire mais je ne peux pas bien sur! la detresse des autres ... ca ne se gomme pas, ca ne passe pas, ca ne perd rien de son intensité de depart, ca reste!
c'est bien plus difficile de mettre des mots dessus, ca ne s'explique pas, ca ne se commente pas, c'est juste là..en soi.  ...et ca, on en fait quoi???

et quand je parlais de cette musique hier, c'est un detail, mais c'est a ca que ca m'a ramenée...comme plein d'autres choses peuvent le faire evidemment...mais c'est pour ca que je l'ai ressentie comme derangeante.
voila, je voulais juste venir preciser ce que j'ai dit...j'hesitais a le faire...je ne sais pas pourquoi je suis venue parler de cet episode a propos de la musique hier, parce que je pense sincerement que je n'ai pas envie de parler de ca...y a rien a en dire en fait... voila.

-bonne journée!-

penau xavier — 12-11-2008 12:17

a écrit:

la detresse des autres ... ca ne se gomme pas, ca ne passe pas, ca ne perd rien de son intensité de depart, ca reste!
c'est bien plus difficile de mettre des mots dessus, ca ne s'explique pas, ca ne se commente pas, c'est juste là..en soi.  ...et ca, on en fait quoi???

Ca peut aussi se "travailler" pour en diminuer l'intensité ...

snookyfolk — 12-11-2008 16:39

a écrit:

Ca peut aussi se "travailler" pour en diminuer l'intensité ...

je crois que le temps fait que c'est moins present..mais c'est tout.
et puis on a tous en soi des images ou scenes qui nous ont marquées, et chacun vit avec c'est tout, je ne sais pas pourquoi j'en suis venue a evoquer ca, je n'ai pas de probleme avec cela. je crois que trop de confusion en moi ces temps ci. ca passera.

penau xavier — 12-11-2008 16:43

:)

snookyfolk — 12-11-2008 17:44

je crois que je perds le controle...cette confusion prend trop de place. il n'y a pas de place dans ma vie pour ca. les pensées, le puzzle, ce sont des freins. je les ai trop laissés s'installer. aujourd'hui pour la premiere fois, je n'ai pas été a l'entrainement de foot des enfants...et je m'en veux infiniement..mes soucis sont passés avant eux, et ca je ne veux pas!!! j'ai honte de m'etre etendue sur moi.. en plus a leur detriment, si je suis incapable de concilier un travail sur moi et mes engagements, au moins aupres des enfants, alors c'est pas la peine! je suis completement a coté de la plaque! c'est pas ce que je voulais!

snookyfolk — 13-11-2008 20:48

j'ai du mal a gerer ce qui remonte en ce moment, parfois je me sens exterieure et donc ca va, et parfois je suis au centre des remous, et a fleur de peau.

j'essaie peut etre a tort, de me rassurer en cherchant a identifier et ce que je ressens, et ces images a assembler, et a repondre a ce besoin de m'expliquer les choses objectivement( où j'en suis? est ce que c'est normal? etc)...

aujourd'hui je n'ai pas encore vraiment décolèré, en revanche, je me dis que j'avais deja vécu ca..la confusion, les flashs, la colere, la sensation que des details courants (musique, paroles, bref un peu tout) me renvoie a des images trop souvent, me sentir depassée et paumée....je suis deja passée par la!

c'est une phase..ce n'est qu'une phase?
ce n'est pas quelque chose qui revient sans raison?
c'est juste là ,suite au fait que ce que j'avais occulté soit sorti...non??
je me trouve si ridicule de chercher a me raccrocher a ..a quoi d'ailleurs?..a un aspect rationnel? je ne sais meme pas... a un aspect exterieur car plus objectif de moi meme? a la vie?
la confusion, comme vous l'avez dit, elle va partir, ou je vais en sortir..n'est ce pas?

penau xavier — 13-11-2008 22:02

a écrit:

c'est une phase..ce n'est qu'une phase?

Oui! Elle est inconfortable, déroutante, douloureuse parfois, mais nécessaire pour défaire la confusion et se retrouver SOI

a écrit:

c'est juste là ,suite au fait que ce que j'avais occulté soit sorti...non??

oui, absolument!

a écrit:

je me trouve si ridicule de chercher a me raccrocher a

Il n'y a rien de ridicule ici :)

snookyfolk — 13-11-2008 23:06

merci...

a écrit:

Elle est inconfortable, déroutante, douloureuse parfois

oui..completement. je deteste me sentir coincée entre emotions et confusion, je deteste ca! c'est deconcertant et submergeant...(soupir)

vous me rassurez un peu...merci!

ridicule...oui je dis souvent ridicule... quand vulnérabilité ou faiblesse, je dis ridicule je crois... (ou face aux echecs aussi j'evoque le ridicule)..je sais pas pourquoi ,j'ai deja remarqué que je le disais pas mal , m'enfin bref! ( ben dans ce cas, le ridicule , il est dans le fait de l'evoquer! je plaisante!)

snookyfolk — 15-11-2008 00:52

je viens juste pour un conseil... j'a beau batailler avec ma memoire pour savoir quand est ce que cet individu est passé a l'acte avec moi , je n'arrive pas à y repondre! je me souviens des attouchemens chez lui, et je pense que chez lui il n'a jamais été plus loin que les attouchements ,... par contre  a la piscine il a fait ce qu'il voulait (et du coup je comprends mieux pourquoi j'avais occulté la "piscine" et pas son domicile)..bref. 
cependant, je n'arrive pas a me souvenir "la premiere fois"..les faits me sont plutot bien revenus, meme malgré moi souvent, mais rien sur ce premier passage a l'acte.
pourtant je voudrais m'en souvenir..des circonstances, de ses paroles, le lieu exact, si j'avais compris ce qui arrivait, si je m'etais  deconnectée encore, qu'est ce qu'il s'est passé juste apres, etc..
alors c'est quoi le meilleur moyen de se rappeler?..contiuer de "fouiller" sa memoire? laisser les choses venir? (mais si ca ne vient pas!) ... comment fait on pour se souvenir, quand "ca resiste" encore?

penau xavier — 15-11-2008 14:20

a écrit:

comment fait on pour se souvenir, quand "ca resiste" encore?

Ce n'est pas nécessairement une résistence dans la mesure ou il n'y à pas forcément une "première fois" tout à fait repérable. Le lien d'abus commence parfois à la manière d'un lien "normal", la dérive étant  ensuite subtile et progressive. Cette dérive  mélange du "normal" et du "transgressé" dans une alternance de séquences non linéaire et non (chrono)logique. La frontière entre l'acceptable et l'inacceptable est alors terriblement floue. Plus le flou est important et plus grande est la confusion chez la victime. Repérer le point exact du premier passage de l'admis à l'inadmissible est d'autant plus compliqué (impossible) que certaines attitudes peuvent être reçues comme appartenant aussi bien à l'admis qu'à son contraire. L'exemple le plus évident est le petit bisou sur la bouche. Cette attitude est assez habituelle chez les jeunes enfants et les adultes qui l'entourent s'y prêtent volontiers. L'inverse est vrai également : les jeunes enfants se prêtent naturellement au petit bisou sur la bouche, déposé par un adulte qu'ils ne connaissent pas forcément plus que ça.  Dans quel(s) contexte(s), à quel moment exactement ce petit bisou devient-t'il intrusif? Difficile à dire!

a écrit:

si je m'etais  deconnectée encore

Oui, très certainement mais pas nécessairement en une seule fois. Le "connecté/déconnecté/reconnecté/redéconnecté ..." peut suivre pendant un certain temps l'alternance non linéaire de "l'admis/inadmissible/re admis/ re-inadmissible" surtout si l'inadmissible est lui-même très progressif dans sa progression de transgression (et/ou d'intrusivité).

snookyfolk — 15-11-2008 19:28

a écrit:

Cette dérive  mélange du "normal" et du "transgressé" dans une alternance de séquences non linéaire et non (chrono)logique.

jje crois que peut etre(?), quand j'imaginais que ma fuite de chez lui etait une fin, c'est parce que je l'inscrivais moi (ou tentais de l'inscrire) dans une logique (chronologique)qui etait que puisque chez lui il n'allait pas plus loin que des attouchements, alors en partant comme et quand je l'ai fait, c'etait impossible qu'il se soit passé autre chose..impossible de faire le lien avec la piscine, car ca sortait de cette logique??
je ne pouvais pas ne pas l'avoir laissé faire a un endroit et le laisser faire a un autre. je crois qu'il m'a totalement deroutée.. j'ai fini par dissocier les choses, j'ai toujours su ce qu'il s'etait passé chez lui, mais separé les evenements "piscine"(dans mes jadis flashs, homme sans visage) puisque ne repondant pas a cette logique, ou une logique  definie...non?

a écrit:

La frontière entre l'acceptable et l'inacceptable est alors terriblement floue. Plus le flou est important et plus grande est la confusion chez la victime.

a écrit:

Repérer le point exact du premier passage de l'admis à l'inadmissible est d'autant plus compliqué (impossible) que certaines attitudes peuvent être reçues comme appartenant aussi bien à l'admis qu'à son contraire.

je crois que je comprends cette histoire de frontiere floue...cependant, je me refere parfois aux deux sales experiences avant lui..et je me souviens tres bien du premier, par exemple , a ce moment la, le simple bisou de ce type(le tout premier sur la joue) etait deja vécu comme intrusif en mon sens..le fait meme qu'il ferme la porte a clé etait deja ressenti comme une intrusion..je sais a quel moment je me suis deconnectée, je sais a quoi je pensais en l'etant..bref c'est vraiment "clair" sur cet aspect la...
...pour le deuxieme, c'etait different, j'etais dans une forme de resignation, il me suivait..,il y a eu une progression, et j'avais compris qu'il finirait par aller jusqu'au bout, j'attendais juste l'echeance je crois..d'accord il y avait donc une chronologie, mais il y avait bien dans mon esprit les quelques mois "d'attouchements" et le passage a l'acte bien distinct.

or, là, avec ce troisieme, meme s'il n'y avait pas de logique...enfin est ce que juste parce que sans logique, je n'ai pas identifié cette "premiere "fois?
j'ai bien conscience que la relation devait avoir un lien "normal" au depart (apres etait ce premedité ou non de sa part , au tout debut je ne sais pas, bref autre sujet!), ca:

a écrit:

la dérive étant  ensuite subtile et progressive. Cette dérive  mélange du "normal" et du "transgressé"

je comprends tout a fait je pense, le flou que ca a apporté, c'etait la toute son emprise en fait...mais c'est suffisant pour en avoir perdu les limites de l'inadmissible"?
oui enfin j'entends ce que vous me dites, mais ca me perturbe.

le flou est quelque chose de deroutant, j'aimerais me rappeler ce point précis..pouvoir donner un point de depart et une fin a tout ca, il y a toujours une premiere piece, et une derniere a un puzzle...et je n'ai que le flou, c'est rageant! c'est ma vie quand meme et les choses m'echappent...c'est difficile.

je ne veux pas de la confusion comme reponse...il y a forcement un jour ou il a franchit ce pas avec moi et c'est impossible que je ne m'en souvienne pas!? meme dans la confusion de l'admissible et inadmissible, au dela de ca, il y a toutes les consequences concretes..je veux dire par la qu'apres chaque abus, il y a les instants d'apres , les instants juste avant aussi, qui nous marquent, ce melange de ressentis physiques et moraux avant et apres la deconnexion, je n'ai pas pu avoir oublié tout ca de cette premiere fois avec lui! si??

ne pas me souvenir du moment ou ses gestes sont passés de la simple affection, a des gestes malsains ou intrusifs, je comprends completement, ca s'est installé sur la durée, et subtilement ..que je ne sache pas repèrer un "depart" a ce niveau, franchement je ne cherche meme pas car je sais que c'est impossible! mais le passage a l'acte, il est forcement dans ma memoire!?

a écrit:

Oui, très certainement mais pas nécessairement en une seule fois. Le "connecté/déconnecté/reconnecté/redéconnecté ..." peut suivre pendant un certain temps l'alternance non linéaire de "l'admis/inadmissible/re admis/ re-inadmissible"

je pense que ma deconnection etait plutot des déconnexions oui en effet. parce que si nous parlons de la meme chose, alors je pense que je n'etais deconnectée chaque fois qu'a certains moments, et toujours les memes d'ailleursil me semble , et ca, que ce soit lors de la toute premiere fois avec le premier ou que ce soit avec le dernier. je pense que c'etaient toujours les memes elements qui me faisaient decrocher, peu importe l'individu. et avec lui, les phases de deconnection se sont repetées en concordance avec la repetition de ses actes..enfin je crois. je ne le vois pas autrement en tous cas.

penau xavier — 16-11-2008 16:30

a écrit:

mais c'est suffisant pour en avoir perdu les limites de l'inadmissible

Vous n'avez pas perdu les limites de l'inadmissible, vous avez perdu le moment exact ou la limité à été transgressée et ce n'est pas pareil.

snookyfolk — 16-11-2008 16:48

a écrit:

Vous n'avez pas perdu les limites de l'inadmissible, vous avez perdu le moment exact ou la limité à été transgressée et ce n'est pas pareil.

oui, je me suis mal exprimée mais je l'avais bien compris comme ca.
je n'arrive pas a assmiler que je ne me souvienne pas de ce moment particulier.
ma phrase elle etait dans le sens "comment il a pu flouter meme ce moment la"?la situation a fait en sorte que meme ce pas là, ce basculement dans "l'inadmissible" ne m'a pas marquée! je trouve ca dingue, dans le sens ou j'entends ce que vous me dites mais que je n'arrive pas a l'assimiler...je ne peux pas!

snookyfolk — 16-11-2008 16:58

a écrit:

ne pas me souvenir du moment ou ses gestes sont passés de la simple affection, a des gestes malsains ou intrusifs, je comprends completement, ca s'est installé sur la durée, et subtilement ..que je ne sache pas repèrer un "depart" a ce niveau, franchement je ne cherche meme pas car je sais que c'est impossible! mais le passage a l'acte, il est forcement dans ma memoire!?

voila, c'est ca en fait que je n'arrive pas a avaler...ca veut dire que si je ne m'en souviens pas, c'est que j'ai vecu le passage a l'acte de la meme facon que ses gestes sont passés de "normaux, affectueux" a "malsain , intrusifs"..c'est bien ca non? que tout s'est fait dans une confusion telle que ca s'est inscrit dans quelque chose qui ne m'a pas marquée sur l'instant! c'est bien ca?
si c'est bien ce que je dois comprendre, et ben c'est bien ca que je n'accepte pas en fait.

penau xavier — 16-11-2008 17:35

a écrit:

que ca s'est inscrit dans quelque chose qui ne m'a pas marquée sur l'instant! c'est bien ca?

Non point!!! La difficulté à retrouver n'est pas liée à un "non marquage" sur l'instant, (un peu comme si le vécu était passé inaperçu ou avait été vécu comme sans importance).
Elle est en fait liée aux processus même de la mise en mémoire (encodage) et de la mémoire (restitution d'un souvenir). Pour faire simple: un évènement est un ensemble de stimuli simultanés. Si la mise en mémoire (encodage) range ensemble (et comme en un même lieu) tous ces stiimuli, la mémoire (restitution du souvenir) est alors assez claire et aisée. Si la mise en mémoire sépare les stimuli les uns des autres et les range (comme) en des endroits différents, la restitution (remémoration de l'évènement) est beaucoup plus compliquée. il semble que la confusion et la déconnection aient tendance à dispatcher les stimuli et que la restitution mnésique éprouve une réelle difficulté à re-relier les différents stimuli et donc à reconstruire tout à fait clairement l'évènement.

snookyfolk — 16-11-2008 18:29

a écrit:

Non point!!! La difficulté à retrouver n'est pas liée à un "non marquage" sur l'instant, (un peu comme si le vécu était passé inaperçu ou avait été vécu comme sans importance).

d'accord. dans ce cas , en effet je n'avais pas compris ce que vous disiez, car c'est comme ca que je l'interpretais...au final comme un passage qui m'avait semblé sans grande importance. d'accord.

a écrit:

Elle est en fait liée aux processus même de la mise en mémoire (encodage) et de la mémoire (restitution d'un souvenir).

c'est ce que j'aurais du comprendre dans:

a écrit:

Plus le flou est important et plus grande est la confusion chez la victime. Repérer le point exact du premier passage de l'admis à l'inadmissible est d'autant plus compliqué (impossible)..

d'accord. dans ce cas,  c'est donc tres probable que je ne parvienne pas a  me remémorer ce passage en fait? je veux dire meme avec la meilleure des volontés!?

est ce que c'est aussi pour les memes raisons que toutes les scenes que j'ai en tete , qui pourtant sont claires, il m'est impossible de les mettre en ordre ?(chronologiquement parlant je veux dire)..car je suis incapable de dire si une scene s'est passée avant ou apres une autre en fait.

penau xavier — 16-11-2008 18:38

a écrit:

d'accord. dans ce cas,  c'est donc tres probable que je ne parvienne pas a  me remémorer ce passage en fait? je veux dire meme avec la meilleure des volontés!?
est ce que c'est aussi pour les memes raisons que toutes les scenes que j'ai en tete , qui pourtant sont claires, il m'est impossible de les mettre en ordre ?(chronologiquement parlant je veux dire)..car je suis incapable de dire si une scene s'est passée avant ou apres une autre en fait.

Yes, absolument.

snookyfolk — 16-11-2008 19:08

ben ca risque d'etre compliqué de "tolerer" ce flou dans mon histoire...soupir.
c'est deja difficile de simplement "voir" les choses telles qu'elles sont..alors quand en plus il y a des morceaux qui ne sont pas clairs, c'est encore plus delicat.
j'aurais voulu tout identifier et pouvoir inscrire un depart et une fin a ce vécu la, pouvoir le faire plus tard comme on classe un dossier bouclé en quelque sorte.

et du coup je ne sais pas comment faire, c'est pas evident, je ne sais pas quoi faire de tout ca en fait, comme si je ne pouvais pas m'en defaire ou zapper parce que bien sur c'est là, et je ne peux pas juste meme penser a tourner la page plus tard puisque trop de flou. donc l'issue c'est quoi? accepter le flou comme partie integrante de ce vécu là? il y a d'autres possibilités?

penau xavier — 16-11-2008 21:39

a écrit:

accepter le flou comme partie integrante de ce vécu là?

Il en fait effectivement partie, c'est un des éléments du trauma résultant de ce type d'abus.

penau xavier — 16-11-2008 21:56

a écrit:

pouvoir inscrire un depart et une fin a ce vécu la,

Le départ se trouve au tout début du lien et la fin à la toute fin du lien.

a écrit:

j'aurais voulu tout identifier

Tout identifier consiste à identifier le type d'homme et tout ce qui en découle (presque naturellement, incontournablement) plutôt que l'enchainement, la chonologie, et le tri (acceptable/inacceptable) de ses faits et gestes.

snookyfolk — 16-11-2008 21:59

ben super!...ffff...! il n'y a deja pas assez de consequences comme ca, il faut aussi , que meme dans un espece de chemin "d'assimililation" ou on a besoin de clarté pour avancer, se resoudre a avoir que du flou pour certaines reponses! ca m'enerve, elle est là aussi l'injustice quelque part..en etant "privée" de la capacité a reprendre ce qui m'appartient...ce dont je pense avoir besoin, il faut que je m'en passe.
franchement je comprends mais ca me met vraiment en rogne.
je sais que je vais m'y resoudre avec le temps mais voila, sur le coup, c'est pas evident , meme juste de l'entendre . bref!

penau xavier — 16-11-2008 22:05

a écrit:

c'est pas evident , meme juste de l'entendre . bref!

Désolé :)

snookyfolk — 16-11-2008 22:20

a écrit:

Le départ se trouve au tout début du lien et la fin à la toute fin du lien.

sauf que le debut n'etait qu'une relation "normale"..oui enfin c'est vrai que c'est le debut en fait..enfin ca serait un reel debut si j'avais la certitude que sa manipulation a commencé là, que je puisse me dire que meme ce debut qui semblait normal, s'inscrit bien dans une perversion...enfin je crois.
quant a la fin..ben là ca n'est pas encore possible. je croyais que ma fuite de chez lui marquait la fin, sauf que je ne sais pas du tout si c'etait le cas ou non! je ne sais pas si ca a continué a la piscine ou si tout s'est terminé ce jour la! et comme je n'arrive pas a ordonner les scenes chronologiquement, et bien je n'arrive pas a distinguer une fin!

a écrit:

Tout identifier consiste à identifier le type d'homme et tout ce qui en découle (presque naturellement, incontournablement) plutôt que l'enchainement

oui..je crois que j'en prends conscience petit a petit, mais ca me donne l'impression de lui donner de l'interet que de chercher "a identifier le type d'homme", et ca me revolte, mais je sais que malgré ca j'en ai besoin.
et tout ce qui en decoule...j'ai peur de trouver trop de choses, de mettre trop sur le compte de ce traumatisme...de donner la encore, trop "d'interets" , "trop d'ampleur", trop d'importance a ce type! j'ai peur d'accepter l'emprise qu'il a pu avoir et tout ce qui en a decoulé, je ne sais pas pourquoi ..une forme de déni? encore un mecanisme de defense? pourtant il n'y a plus aucun "risque" pour moi donc c'est stupide!

snookyfolk — 16-11-2008 22:28

a écrit:

Désolé :)

oui :)  ..de toute facon il me faut l'entendre n'est ce pas!? et c'est mieux que je l'entende de votre part, ca je pense que c'est evident! 
"tout va bien"!!  :)

penau xavier — 16-11-2008 22:35

:)

snookyfolk — 17-11-2008 04:02

a écrit:

Tout identifier consiste à identifier le type d'homme et tout ce qui en découle (presque naturellement, incontournablement)

en fait votre phrase m'a faite rebondir sur une chose.. ce type, en fait j'avais oublié son nom (je me souvenais que du prenom) et la jeune femme qui m'en a reparlé me l'a donné dans la conversation. je n'avais pas réagi sur le coup, et ce soir ca s'impose a moi!
mes parents etaient locataires d'un appart, et l'appart du dessus etaient habité par les proprietaires, avec qui mes parents n'entretenaient pas de bonnes relations a l'epoque donc je devais "ne pas faire de bruit" en leur absence, ne pas jouer dans les couloirs ou cour commune etc.. pour ne pas créer davantage de soucis avec eux...bref!
ce qui vient de me frapper c'est que ce type, qui habitait la maison a coté, portait le meme nom que les proprietaires, et c'est vrai, lui me l'avait dit a l'epoque, il etait de leur famille (le lien je ne sais plus)...mais je crois que c'est un detail qui a joué...

au vu de la situation de mes parents a cette periode, je crois que leur poser probleme etait la derniere des choses que je souhaitais..et que par consequent, j'en ai été plus docile, ou bien il en a peut etre joué, ou je me suis sentie davantage prise au piege..enfin je pense qu' au meme titre que la solitude, le chien, son enfant, la cibi, etc..son nom, ou plutot la position que ca lui attribuait, ca lui donnait davantage de prise sur moi, un filon supplementaire dans son emprise...peut etre que cette information, n'avait qu'une importance pour moi a l'epoque dans ma facon de le percevoir ...peut etre qu'il s'en servait aussi..je ne sais pas! cependant il me l'avait dit!

..identifier le type "d'homme" et ce qui en decoule...bon je comprends..c'est sa facon d'agir , le type de "relation" qui peut apparaitre comme piece manquante a mon puzzle en quelques sortes...y a que ca qui peut m'apporter encore des reponses, c'est bien ca?
..mon degout pour lui est si profond que j'ai du mal ... je sais que c'est pour moi, mais c'est un peu comme  accepter qu'il etait question d'une relation (pas accepter le fait, juste l'idée de definition de ce "lien" entre lui et moi) me revolte!

bref j'essaie au mieux de trouver une certaine logique a son fonctionnement.
j'ai juste l'impression qu'il s'est infiltré dans mes failles, et qu'une fois infiltré il avait tout controle sur moi.
j'entends par faille, l'absence de protection parentale, l'absence de repere paternel aussi (je pense que c'est pour ca que je "courrais" tant apres mon frere, manquait chez moi une image masculine), le manque affectif...et qu'une fois qu'il a eu connaissance de ca (d'autant que je n'avais pas ma langue dans ma poche etant gamine, donc facile de me faire parler), il a eu ensuite tout le loisir de s'en servir et d'en jouer...
...me faire venir chez lui, avec l'attrait qui etait "entendre mon frere", il n'y avait pas mieux! puis me faire tisser un super lien avec son animal, que j'adorais, et que donc j'avais envie de voir souvent et ca me rendait utile en plus, donc raison de plus pour aller encore plus souvent chez lui...puis son bébé (mais c'etait pas de suite ca, en plus il ne l'avait qu'un week end sur deux)..donc il jouait sur une forme d'attachement , je me fichais de ses caresses, de ses baisers etc..c'etait juste le prix a payer pour acceder a des choses qui me remplissaient positivement et qui m'etaient necessaires!
donc il savait bien que rien que pour ca je ne pouvais pas me revolter, ni fuir, ni le denoncer, je tenais trop a ce qu'il pouvait m'apporter...et a coté de ca, si jamais ca ne suffisait plus, il avait une marche de manoeuvre en jouant sur ma culpabilité (ne pas causer de souci supplementaire a mes parents)...c'est comme ca que je vois les choses..je ne suis pas sure de faire les bonnes interpretations.
c'est comme ca que je vois les chose pour "chez lui"..parce qu'il dissociait je crois "chez lui "et "piscine"..je pensais que c'etait moi, mais non, je ne sais pas pourquoi il separait les deux??? je ne comprends pas, mais c'etait le cas.

a la piscine, ben en fait en y reflechissant là, de suite, revelation, je crois qu'il separait les deux lieux a cause de moi en fait!!!! c'est moi qui etait differente a la piscine!!!! j'etais bien plus vulnerable la bas, tout simplement parce qu'il y avait ce maitre nageur (le pere de mon deuxieme abuseur!) et qu'il me terrifiait!! donc j'etais dans une delicate position, plus faible, donc c'est pour ca qu'il pouvait passer a l'acte la bas, et pas chez lui!
ma peur, je ne sais pas ce qu'il en savait, mais en tout cas cette vulnerabilité il l'a captée et il l'a saisie a son profit!
il y avait cette faiblesse là, et aussi il jouait sur ma relation avec mes camarades a la piscine, me mettait en valeur, me donnait de l'importance par certains privileges (les diverses sucreries etc.)..assurait aussi une espece de protection a mes yeux(me protegeais du maitre nageur) et une surveillance, car etait la en cas de probleme...donc la encore j'avais un prix a payer pour beneficier de tout ca (le "tout ca" m'etant indispensable la bas, quasi vital a mes yeux a l'epoque), le prix etait plus elevé que chez lui, mais c'etait "justifié"...donc la encore je ne risquais pas de fuir ou le denoncer! non? je fais un roman ce soir, mais c'est ca non?

reste l'etang...je ne sais quoi en penser..certains midi..une facon d'abuser de moi sans la pression du monde autour, sans la crainte d'etre vu sans doute?

snookyfolk — 17-11-2008 04:10

il avait une marche de manoeuvre ..euh non l'heure sans doute!! je voulais dire marge de manoeuvre evidemment!

penau xavier — 17-11-2008 18:04

a écrit:

je fais un roman ce soir, mais c'est ca non?

Tout ça se tient, effectivement.

snookyfolk — 17-11-2008 18:30

a écrit:

Tout ça se tient, effectivement.

le doute, mon doute, c'est est-ce que c'est moi qui interprete comme ca, et qui fais se tenir les choses, ou est ce que ca peut etre un minimum objectif? (je doute toujours!)... ce n'est pas evident de prendre un certain recul.

et j'ai repensé au jour ou j'ai fuit..le fait qu'il ait ordonné a son chien de m'attaquer..je pensais que c'etait pour me faire peur, un instant de panique de sa part, pour me mettre un coup de pression dans le but que je ne dise rien. alors peut etre c'etait ca, je ne sais pas. mais j'y vois aujourd'hui quelque chose de beaucoup plus vicieux..ce chien, c'etait un peu "le mien" avec tout l'attachement que ca sous entend..mais ce chien, malgré tout, n'a pas hesité a m'attaquer...est-ce que ce n'etait pas intentionnel de la part de ce type de venir me demontrer que malgré les affects etc, c'etait lui qui avait les commandes, et que malgré ma fuite, il gardait les choses en mains..?? enfin je ne sais pas comment voir les choses ... mais ce que je prenais pour un geste de panique de sa part m'apparait comme un geste a contrario tres reflechi. mais je ne voudrais pas non plus l'imaginer pire que ce qu'il etait reellement, car je ne sais pas!

penau xavier — 17-11-2008 23:46

a écrit:

est ce que ca peut etre un minimum objectif?

Juste un peu plus que seulement un minimum...

a écrit:

je ne sais pas comment voir les choses

plutôt comme ça : un geste (a contrario) tres reflechi. que comme ça : un geste de panique de sa part

snookyfolk — 18-11-2008 01:23

a écrit:

plutôt comme ça : un geste (a contrario) tres reflechi.

d'accord... donc il etait vraiment si manipulateur? son geste etait sans doute refléchi alors? et c'etait une facon de me signifier quoi alors?

parce que quand meme, son chien m'a chopée..je suis rentrée avec l'epaule bien ecorchée, et il a fallu justifier ca aupres de ma mere, je lui ai menti..elle a tout de meme été le trouver et elle n'a pas mâché ses mots. ..alors certes..je ne l'ai effectivement pas dénoncé..mais a t'il pris un risque ce jour là? ou etait-il si sûr de son emprise?

ca me glace le sang juste de penser qu'il ait pu etre si calculateur..si tout ce qu'il faisait ne me laissait aucune possibilité, autre que celles que lui avaient envisager...j'ai du mal à voir les choses comme ca, ca me parait "trop"...et a coté de ca, je me souviens quand ma mere est allée le trouver..il n'etait pas chez lui..il attendait dehors, avec son chien..elle n'a pas eu besoin d'aller sonner a sa porte, il l'attendait!
ma mere etait en colere contre lui mais une fois rentrée, elle m'avait fait la lecon (son discours exact, je ne sais plus, mais y avait de ca...si je l'avais ecoutée davantage ca ne serait pas arrivé..avec en plus de ca l'interdiction de m'occuper de ce chien par la suite)..privation pour moi.
je sais que je ne suis pas retournée chez lui apres ca..je l'evitais un maximum, par contre si le chien vagabondait, je sortais le voir.. (donc desobeissais a ma mere..encore un filon pour lui?).

et en fait de plus en plus, je pense que ma fuite ce jour la, que je voyais comme une finalité, n'en etait absoluement pas une!
je pense que c'est juste a ce moment la que j'ai pensé qu'il pouvait etre "mechant", et que je n'ai plus rien compris de ce qui se passait...mais de toute evidence, ca n'a pas stoppé ses agissements a la piscine, ca n'a pas non plus limité son emprise, peut etre meme ca l'a renforcée?
je crois maintenant, que ce qui a mis fin a tout ca, c'est juste le demenagement de ma famille..un an et demi apres ma "fuite". je n'ai pas eu moi la possibilité de lui echapper, par contre en occultant la piscine, et comme je ne suis pas retournée chez lui ensuite, ai-je pu prendre ce jour la comme reference finale, ou comme repere??

penau xavier — 18-11-2008 23:20

a écrit:

c'etait une facon de me signifier quoi alors?

probablement que c'est lui qui "gardait la main"...

a écrit:

etait-il si sûr de son emprise?

Ca pouvait peut-être lui permettre de "détourner l'attention" sur le lien entre vous et son chien plutôt que sur le lien entre lui et vous....

a écrit:

(donc desobeissais a ma mere..encore un filon pour lui?).

Pas forcément, non.

a écrit:

j'ai pensé qu'il pouvait etre "mechant", et que je n'ai plus rien compris de ce qui se passait...mais de toute evidence, ca n'a pas stoppé ses agissements a la piscine, ca n'a pas non plus limité son emprise, peut etre meme ca l'a renforcée?

Une victime qui à peur à d'autant moins de capacités de défenses...

a écrit:

ai-je pu prendre ce jour la comme reference finale, ou comme repere??

Oui, tout à fait.

snookyfolk — 19-11-2008 00:02

a écrit:

Ca pouvait peut-être lui permettre de "détourner l'attention" sur le lien entre vous et son chien plutôt que sur le lien entre lui et vous....

d'accord, en effet oui...je n'avais pas vu les choses sous cet angle...si ça a bien été le cas, alors ca a marché!

a écrit:

Une victime qui à peur à d'autant moins de capacités de défenses...

oui bien sur...c'est pour ca que je crois de plus en plus que ce jour là m'a marquée, parce que j'ai pris peur..et cette peur elle m'a fait l'eviter un maximum et m'a fait cesser d'aller chez lui..mais elle m'a rendue sans doute plus vulnérable a la piscine face a lui.
alors apres sans chronologie, je ne parviens pas a distinguer les choses, du coup j'ai tendance a me poser des questions sans pouvoir y repondre bien evidemment, juste des suppositions..je me dis que peut etre c'est a partir de ce moment la qu'il me faisait sortir de la piscine pour aller au lac, dans le sens ou peut etre etait-ce un enchainement des choses qu'il n'a pu se permettre de faire qu'avec cette reelle peur que j'ai eu pour lui..? enfin c'est le genre de suppositions que je me fais...je ne crois pas que ce soit important au fond.

ce qui est surprenant, c'est que quand tout ca est remonté, je vous ai dit qu je ne voyais plus ce jour (celui de ma fuite) comme une fin...je ne savais pas pourquoi je le disais, mais je le ressentais comme une profonde deception..et en fait , en effet ce n'etait pas une finalité ce jour, juste un changement de perception vis a vis de ce type...je crois.

bref..hier  je relisais nos echanges de ces trois dernieres semaines..ca permet je cois de prendre une forme de recul, un leger detachement, et surtout je me dis que ca avance, que la confusion etait telle par moment que j'avais l'impression d'etre dans une impasse..mais non ca a avancé... il y a encore beaucoup de zones d'ombres, mais vous aviez raison, le brouillard se dissipe petit a petit. (sourire)

penau xavier — 19-11-2008 11:00

a écrit:

je ne crois pas que ce soit important au fond.

Pas si important que ça effectivement dans la mesure ou quelqu'en soit la chronologie, les abus ont eu lieu de toutes façons et qu'ils ne dépendent que de lui et pas de vous !

a écrit:

juste un changement de perception vis a vis de ce type...je crois.

C'est bien ce qui a "marqué" ce jour là semblerait-il.

a écrit:

le brouillard se dissipe petit a petit.

:)

snookyfolk — 19-11-2008 16:16

aujourd'hui, je suis consciente que mon principal probleme, socialement parlant, c'est mon incapacité a faire confiance.
je pense que ca vient de ma crainte de me faire manipuler.
mais je n'ai pas envie de voir dans mes comportements actels trop de choses resultantes de mon passé. je ne veux pas les nier, mais juste ne pas voir des problemes partout.
bon la confiance, certes difficile de nier le lien ... je ne sais pas comment je vais faire avec ca...relativiser? je veux dire par là, que meme si je me l'explique, si je comprends completement cette incapacité (parce que c'en est une je pense), comment on change ca?

penau xavier — 19-11-2008 22:31

a écrit:

comment on change ca?

un petit minimum : faire confiance demande du temps. Donner sa confiance d'emblée est dangeureux pour tout un chacun. La confiance ne se donne que si 'je" à pris le temps de s'assurer que Autre en était digne!
En attendant de pouvoir faire confiance (donner sa confiance) et pour ne pas vivre perpétuellement dans la méfiance ou la distance, il est possible d'utiliser un "positionnement de prudence tranquille"...

snookyfolk — 19-11-2008 23:20

a écrit:

pour ne pas vivre perpétuellement dans la méfiance ou la distance

tres sincerement, c'est ca que je fais, je vis dans la distance. je ne me trouve pas particulierement mefiante, sauf peut etre vis a vis des personnes trop "clean", trop "sans tache" a mes yeux ... mais sinon c'est la distance qui est de mise.

des choses ridicules parfois, je peux couper les ponts avec quelqu'un que ce soit ami, famille, compagnon,etc..du jour au lendemain(et definitivement), juste parce que j'ai le sentiment que la personne commence a etre trop proche, ou a me connaitre trop bien, ou bien(pour compagnon)si je pense que mes sentiments pourraient m'aveugler...enfin c'est un exemple, mais c'est surtout un vrai constat.

un autre exemple, je deteste les surnoms affectifs, tout ce qui est tactile(meme une bise de bonjour), les compliments(meme s'ils viennent de proches), les cadeaux aussi..enfin bref je fais des efforts pour que ca passe inappercu en general, mais malgré moi je le prends comme un manque de sincerité, ou comme quelque chose dont je vais etre redevable...et ca me gene dans ma vie, car c'est idiot, j'essaie de me raisonner sur le coup mais au mieux je masque mes ressentis, mais ma pensée premiere est toujours la meme.

le fait de compartimenter tout mon entourage aussi..ma famille d'un coté, mes amis d'un autre, et les hommes encore d'un autre...jamais(ou exceptionnellement) ils ne sont "mixés"..je ne savais pas vraiment pourquoi je compartimentais, mais je crois que j'ai peur que l'on puisse m'influencer ou intervenir dans mes choix si mon entourage etait mixé...(toujours cette crainte d'etre influencée).

le plus nul, c'est qu'a part ma famille(puisque geographiquement tres eloignée), les autres savent que je compartimente, mais ne comprennent pourquoi, et donc parfois c'est mal vécu par certaines personnes, et je ne peux pas vraiment me justifier.

a écrit:

il est possible d'utiliser un "positionnement de prudence tranquille"...

alors c'est quoi ce positionnement de "prudence tranquille"? 
je sais que ce sont des choses qui prennent du temps mais pour se faire, il me faut passer par quoi?
si cette incapacité decoule bien de mon enfance(oui ca me semble evident, enfin a mes yeux), bon je commence a comprendre un peu mon passé, mais ca, ca ne suffit pas, il me faut l'assimiler..puis faire la paix, etc...bon ca se fera avec le temps, mais en parallele comment je trouve un positionnement moins "handicapant"? comment je peux faire evoluer les reactions stupides qui sont les miennes, en relativisant mes pensées? je ne sais pas comment controler un peu mon comportement ur ce point là.

penau xavier — 19-11-2008 23:53

Juste une remarque rapide : si votre univers d'enfant avait été naturellement moins compartimenté, bien des choses ne seraient probablement pas arrivées....

snookyfolk — 20-11-2008 00:35

a écrit:

Juste une remarque rapide : si votre univers d'enfant avait été naturellement moins compartimenté, bien des choses ne seraient probablement pas arrivées....

ben...a vrai dire je ne voyais pas mon univers d'enfant comme compartimenté!(mis a part le fait de taire ce qui s'est passé evidemment).
il l'etait?? ..vous voulez dire avant tout ca?...ou bien pendant?
bien des choses ne seraient probablement pas arrivées......donc vous parlez d'avant tous les evenements?..ou vous parlez de ce qui en a decoulé?
je ne sais pas comment interpreter votre remarque pour y reflechir! :)

penau xavier — 20-11-2008 13:42

Si vous considérez vos mondes d'enfance : le monde de vos parents, le monde des propriétaires de votre logement, le monde de votre frère, celui de votre soeur, le monde de l'école, le monde du voisin, le monde de la piscine, le monde de la rue, e.t.c. en quoi, comment, par qui (autre que vous) sont ils vraiment reliés entre eux ?

snookyfolk — 20-11-2008 14:06

autre que moi..je ne sais pas...ca s'est fait naturellement...

a écrit:

en quoi, comment, par qui (autre que vous) sont ils vraiment reliés entre eux ?

je ne sais pas, je ne vois rien d'autre que moi comme lien. j'essaie de voir au dela, mais je ne vois rien d'autre.
mais pourquoi avoir compartimenté alors?
votre remarque m'interroge...mais je reste sans reponse..pourtant si vous me la faites, c'est qu'il y a des reponses? ca m'echappe!

penau xavier — 20-11-2008 16:18

a écrit:

mais pourquoi avoir compartimenté alors?

Vous n'êtes pas à l'origine de ce compartimenté, vous êtes tombée dedans comme Obélix dans la marmite :)

snookyfolk — 20-11-2008 17:51

a écrit:

Vous n'êtes pas à l'origine de ce compartimenté, vous êtes tombée dedans comme Obélix dans la marmite

oui..
bon je n'en suis pas a l'origine, le contexte l'est.
enfin il a fallu que tous les elements soient reunis, y compris le "compartimenté" pour que les choses arrivent comme elles sont arrivées?
donc ce compartimenté, il ne decoule pas de ce vécu là, il etait present avant c'est ce que dois comprendre?

penau xavier — 20-11-2008 17:59

a écrit:

enfin il a fallu que tous les elements soient reunis, y compris le "compartimenté" pour que les choses arrivent comme elles sont arrivées?

ça y a fortement contribué (Aveuglement et défaut de protection parentale entre autre)

a écrit:

ce compartimenté, il ne decoule pas de ce vécu là, il etait present avant

Oui, tout à fait.

snookyfolk — 20-11-2008 18:49

a écrit:

a écrit:
ce compartimenté, il ne decoule pas de ce vécu là, il etait present avant

Oui, tout à fait.

et est ce que c'etait deja present avant meme le tout premier evenement trauma de mes six ans? c'etait deja installé...c'est pas ca qui a fait que j'ai pris le parti de me taire...le defaut de protection de mes parents etait la avant et c'est ce qui a contribué au compartimenté et a ma facon de reagir face aux evenements ensuite..? c'est ca?

je sais que mes parents n'ont plus été suffisamment présent un peu avant mes trois ans..ma mere ne reconnait pas les faits reellement , mais peut me dire dans une discussion "j'ai eu de la chance avec toi, tu n'as pas posé de probleme, meme quand j'ai travaillé dans le premier magasin, tu etais autonome, j'essayais de jeter un oeil sur toi, mais tu etais toujours sage"(or a l'epoque je n'avais pas trois ans! donc autonomie pourtant limitée!)donc en ca, enfin quand elle me parle de ca, je me dis que quelquepart elle sait qu'elle n'etait pas assez presente, c'est un peu comme si elle le reconnaissait...a demi mots. du moins ca m'arrange de le voir ainsi.

ou parfois, je lui ai fait remarqué que j'etais la seule en maternelle a avoir ma clé autour du cou, je lui dis que parfois mon institutrice ne me laissait pas sortir de l'ecole, qu'il fallait que je demande a une maman d'une petite copine de dire que c'etait elle qui me ramenait..etc...et elle me repond en general "oui j'etais un peu inconsciente, mais tu ne voulais pas de nounou et tu ne faisais pas de betise seule, je pouvais te faire confiance...et on avait des horaires de dingue, donc je ne pouvais pas faire autrement."

bon voila quoi pour elle j'etais la gamine qui ne posait pas de souci..comme sans doute toute maman a tendance a idealiser son enfant au depart...sauf qu'en general les mamans dechantent..mais dans mon cas, non car j'ai repondu a ca...donc ca la rassurait sans doute, et puis les choses se sont enchainées dans cet aspect la. les origines du compartimenté peut etre..??

je sais que mes parents, et leurs conditions de l'epoque sont a l'origine de beaucoup de choses... a coté de ca je ne leur en veux pas, je pense juste qu'ils auraient dû ne pas avoir de troisieme enfant , mais je le dis avec du recul juste parce qu'il leur etait impossible d'etre presents.

penau xavier — 20-11-2008 22:28

a écrit:

et est ce que c'etait deja present avant meme le tout premier evenement trauma de mes six ans?

Si j'ai bien tout compris, il me semble que oui.

a écrit:

les choses se sont enchainées dans cet aspect la. les origines du compartimenté peut etre..??

Les conséquences plus que les origines...

a écrit:

bon voila quoi pour elle j'etais la gamine qui ne posait pas de souci..comme sans doute toute maman a tendance a idealiser son enfant au depart...

Soit! C'était juste oublier que le monde, lui, peut poser soucis même à une enfant sage et/ou idéalisée.

snookyfolk — 20-11-2008 23:05

a écrit:

Les conséquences plus que les origines...

oui...peut etre...


a écrit:

Soit! C'était juste oublier que le monde, lui, peut poser soucis même à une enfant sage

certes, le probleme est que du coup j'ai tenu cette image a ses cotés, mais je me suis retrouvée seule face aux problemes..et que les consequences en sont plutot lourdes...mais c'est comme ca maintenant, pas d'autre choix que de faire avec.
mais comment on se sort de ce mecanisme de "compartiments"...c'est une vraie stucture pour moi je crois...mais je l'impose aux autres aussi!

snookyfolk — 21-11-2008 00:03

donc en fait...le fait de compartimenter et mon incapacité a faire confiance n'ont pas la meme origine?

penau xavier — 21-11-2008 00:11

Eh non ! :)

snookyfolk — 21-11-2008 00:18

bon..dans cecas j'ai deux rincipaux problemes a regler!! :)
je ds ca maismpartimenter, evidemment parfois ca me ene, mais c'est surtout les autres que ca gene..et je comprends bien! par exemple mon ex concubin, quatre années ensembles et jamais un mot a son sujet a ma famille, jamais de presentation etc...et tres tres rarement mixé avec mes amis aussi..donc bien sur incompréhension de la part du concubin, et des amis (a la limite la famille non puisque pas au courant!)..mais bon les situations de ce genre c'est n'importe quoi, mais je bloque! donc va bien falloir que je trouve a agir autrement!

et le probleme de confiance, je ne sais pas on plus comment faire..!

snookyfolk — 21-11-2008 00:21

bon..dans cecas j'ai deux rincipaux problemes a regler!!
je ds ca maismpartimenter, evidemment parfois ca me ene,

ouh la probleme de clavier, et envoi sans verif!!
  "bon dans ce cas, j'ai deux principaux problemes a regler!
je dis ca, mais compartimenter, evidemment parfois ca me gène,..."

snookyfolk — 21-11-2008 03:25

le compartimenté..je reviens dessus parce que ca m'interroge beaucoup.
bon d'accord je comprends que ce soit installé depuis bien longtemps, et oui j'en perçois mieux l'origine...mais...pourquoi aujourd'hui je n'ai meme pas l'envie de faire les "liens"? en fait, c'est pire qu'une habitude, c'est etabli comme ca pour moi!?

il n'y a que les enfants qui sont presents partout..ma famille depuis le temps, a fini par les accepter (mes parents jouent les papy/mamie, frere et soeur les tontons/tatas), mes amis les ont toujours acceptés comme mes enfants, etc... mais si les enfants ne font pas partie de ce "clivage", c'est parce que je voulais que socialement ils aient des reperes les plus "normaux" possible et pour ca je me devais de les faire etablir des liens avec mon entourage, qui par une forme de filiation devenait le leur!

mais sinon, j'ai le sentiment d'etre vraiment egoiste puisque je ne ressens pas le besoin de "meler" les proches...ca va plus loin que ca, puisque j'organise les choses pour que personne ne se croise!!

par exemple inviter/aller chez des amis quand mon compagnon etait de garde a son travail! ca c'est ce qui "passe" le mieux au debut.
par contre apres un certain temps ou bien quand des amis passent une semaine chez moi, ben ca devient source de conflit, parce que je demande carrément a mon compagnon de rester chez lui et de ne pas venir..donc bien sur c'est pris comme un rejet de sa part! comment peut il le percevoir autrement! et mes amis aussi peuvent se vexer parfois que je ne leurs presente pas, que je ne partage pas ca avec eux!
mais chaque fois c'est pareil, je ne cede pas.

...et les rares fois ou il est arrivé que ce petit monde se croise (parce que timing mal geré, ou parce qu'ils se sont parlés sur msn, ou bien dans un appel telephonique, etc..), je me sens trahie! je relativise et ne m'emporte jamais mais j'ai un ressenti de trahison!

et je ne comprends pas pourquoi!
je crains quoi? ou bien c'est une volonté de quoi?
je n'arrive pas a voir ce que ca m'apporte non plus...je trouve juste ca illogique et stupide!mais c'est quand meme ce que je fais!
qu'est ce que je tente de gerer au travers de ca?

j'ai conscience d'une chose, simplement que toutes ces personnes a qui je tiens ne me connaissent pas toutes de la meme facon.. (selon contexte par lequel ce sont faites les rencontres..amis d'enfance, amis de lycée, amis de "la nuit", amis de rue, famille, etc..)...bref est ce que c'est par crainte que certains aprennent des choses que je ne veux pas qu'ils sachent? les choses sont compartimentées depuis tellement longtemps...peur de m'assumer dans mon ensemble? je ne sais pas, je n'arrive pas a comprendre.. j'aimerais taire tout ce qui me gene, mais j'ai de vrais liens avec des personnes qui savent des choses genantes (parce que presentes dans le contexte)et donc je ne melange pas!?..si  c'est pour ca que je le fais (j'en suis pas certaine du tout!), il me faut faire quoi? quitter ma "planete taire"? je plaisante mais il faut que ce clivage prenne fin a un moment...(soupir!)

snookyfolk — 22-11-2008 04:04

a écrit:

C'était juste oublier que le monde, lui, peut poser soucis même à une enfant sage

je crois qu'aujourd'hui encore ma mere n'est pas consciente de ca...je pense qu'elle sait qu'elle n'a pas été des plus presente, mais que ca s'arrete là. (cependant elle a toujours revendiqué le fait que sa mere l'ait délaissée et que ca ne lui avait pas posé  de souci adulte...hum...! :) ) une forme de deni? elle sait pourtant bien dans le fond qu'il y a forcement des consequences ..non?!

ma mere, je me permets de la "recadrer" parfois, si elle se met a faire des analogies entre elle et moi, car c'est bien souvent que, pour un detail me concernant (ou concernant mes loustics aussi tres souvent!) elle ramene les choses a elle enfant..ca a le don de m'enerver! donc je la remets gentiment en place. mais de toute facon, le simple fait qu'elle revendique d'avoir été délaissée est deja en lui meme une preuve qu'elle n'a jamais digèrer ca, non?
...et pourtant sa mere a reconnu l'avoir delaissée et s'en est expliquée...mais elle ne lui a pas pardonné je pense.
quant a mon pere, il sort d'une famille des plus compliquées aussi, mais pour differentes raisons.

certes des enfances difficiles, mais pas de lien avec la mienne en fait...puisque mes ainés n'ont pas eu ce genre de problemes! au contraire, ils leur repprocheraient presque d'avoir eté trop protecteurs avec eux!

mais finalement je me pose une question quand meme, peut etre ma mere n'a pas pardonné a sa mere tout simplement...mais est ce qu'il se pourrait que (par transfert?) ce soit a elle-meme qu'elle ne pardonne pas d'avoir "reproduit " ca ?(eventuellement sur moi)?? bon ca me parait pas plus plausible que ca, mais autant demander! (en fait c'est en lisant l'apparté que j'en viens a me poser cette question)

je cherche juste a savoir pourquoi ils etaient "glues" avec mes ainés et qu'ils ont changé a ce point apres. meme si je sais que le travail les prenait beaucoup..ils auraien pu me confier a une nounou etc..mais non, ils m'ont laissée seule..et je ne comprends pas pourquoi en fait.

penau xavier — 22-11-2008 13:02

a écrit:

le simple fait qu'elle revendique d'avoir été délaissée est deja en lui meme une preuve qu'elle n'a jamais digèrer ca, non?

Non, pas forcément. Votre mère peut aussi éprouver une certaine fierté de la vie qu'elle a construite malgré ce délaissement...

a écrit:

bon ca me parait pas plus plausible que ca,

:)

a écrit:

je cherche juste a savoir pourquoi ils etaient "glues" avec mes ainés et qu'ils ont changé a ce point apres. meme si je sais que le travail les prenait beaucoup..ils auraien pu me confier a une nounou etc..mais non, ils m'ont laissée seule..et je ne comprends pas pourquoi en fait.

C'est peut-être à eux qu'il faudrait poser cette question, non?

snookyfolk — 22-11-2008 19:09

a écrit:

Non, pas forcément. Votre mère peut aussi éprouver une certaine fierté de la vie qu'elle a construite malgré ce délaissement...

je pense qu'il y a une certaine fierté de sa part oui..(mais bcp de pleurs, et en parle sans cesse donc bon..)

a écrit:

C'est peut-être à eux qu'il faudrait poser cette question, non?

oui bien sur..mais ca a deja été fait.. entre 3 et 5ans, en gros , elle arrivait a jeter un oeil sur moi, et comme j'etais "sage", alors elle trouvait inutile de me faire garder. les mercredi elle me confiait a ma soeur et nous envoyait manger dans un café (ca ravissait ma soeur ado a l'epoque puisque du coup elle passait la journée avec ses amis dans ce café)..et le week end, les parents nous deposaient a la piscine.

apres nous avons déménagé..elle ne travaillait plus du tout a coté du domicile, donc j'ai eu ma clé autour du coup. et a partir de ce moment la, elle dit que je ne voulais pas de nounou, que si des betises avaient eté faites pendant que j'etais seule elle m'aurait fait garder, mais comme je ne posais pas de probleme et que je ne le souhaitais pas, ca ne s'est donc pas fait.

et si je lui fais remarqué qu'elle me laissait pas mal de responsabilités par rapport aux ainés, elle me dit juste que oui, mais qu'elle ne travaillait pas pour eux, et que mon caractere lui permettait de le faire, que j'etais une gamine autonome et responsable, et qu'elle n'aurait jamais pu faire de meme avec mon frere ou ma soeur.

quelque soit le dialogue avec ma mere, c'est toujours le meme finish, je n'ai jamais posé de probleme, j'etais sage et responsable.
alors ce sont ses reponses, elles ne me conviennent pas...mais je n'ai que ca.
et mon but il n'est pas de qu'elle se remette en question elle... il est juste de me comprendre moi davantage tres egoïstement!

et je ne reconnais pas ma mere dans son comportement de l'epoque avec moi..c'est plutot une mere poule, soucieuse et possessive..elle l'etait avec les ainés, et elle l'est aujourd'hui (telephone tout le temps, est inquiete pour un rien a notre sujet, etc..)..mais y a toute une periode où elle n'etait pas comme ca..et il y a toujours malgré tout une pression d'exercée sur moi...une insatisfaction plutot, entre son idéal et la réalité...je me dis qu'a un moment ca retombera et que cette pression que je ressens moi, ben elle tombera avec.
mais pourquoi elle a changé , ca je ne me l'explique pas..et je ne peux pas avoir de reponse car elle n'en est pas consciente je pense.

mais meme si je n'ai pas les reponses, il faut que j'avance moi, ...et cette question du "compartimenté", je n'arrive pas a y repondre, ni pourquoi je le fais, ni comment casser ca...(c'est pour ca que je refléchissais au pourquoi, depuis quand, l'absence de mes parents? pourquoi cette absence? etc...bon ca devie un peu loin certes! :) )
mais finalement je ne sais toujours pas pourquoi je le fais!

snookyfolk — 23-11-2008 01:00

heu non pas de clé autour du coup....mais autour du cou oui! :)

snookyfolk — 23-11-2008 04:11

petite parenthese,
a écrit:

a écrit:

les choses se sont enchainées dans cet aspect la. les origines du compartimenté peut etre..??

Les conséquences plus que les origines...

...je viens seulement de comprendre!!! :)
j'ai mis le temps! consequences, oui bien sur..! (je ne sais pas pourquoi j'ai bloqué dessus, n'adherais pas..bref j'avais pas tilté..c'est fait!)

penau xavier — 23-11-2008 12:24

:)

snookyfolk — 23-11-2008 23:03

le compartimenté..je croyais que je le "faisais" disons dans le but de protèger les autres, enfin mes proches...mais au final est ce que c'est pour eux..ou bien est ce que c'est pour me proteger moi?

penau xavier — 23-11-2008 23:25

a écrit:

au final est ce que c'est pour eux..ou bien est ce que c'est pour me proteger moi?

Ca pourrait être aussi "ni l'un, ni l'autre", mais juste une manière de "reproduire" une "structure du monde" à l'identique de celle que votre univers d'enfance vous à apprise.

snookyfolk — 24-11-2008 03:31

a écrit:

Ca pourrait être aussi "ni l'un, ni l'autre", mais juste une manière de "reproduire" une "structure du monde" à l'identique de celle que votre univers d'enfance vous à apprise.

ah?... serait-ce pour ca que ce n'est pas si derangeant a titre personnel...mais que ca l'est davantage pour aspirer a une vie sociale disons ... plus "classique"?

si "mon univers d'enfance" m'a appris une certaine stucture "du monde"...mon univers d'adulte lui est en train de me dire et de me prouver que ce n'est pas une bonne structure!!:)
mais je ne sais pas trop comment m'y prendre pour changer ca...il y a des choses qui semblent naturelles à une majorité de personnes..et pour moi ca ne l'est pas du tout.

si j'avais l'idée qu'en faisant l'effort une fois ce serait ensuite plus simple, ca m'arrangerait mais ce n'est pas le cas. j'ai essayé quelques fois, mais je restais super stressée et tendue...peut est ce d'un eventuel conflit dont j'ai peur? je ne sais pas...pourquoi ca m'est si compliqué d'essayer de faire autrement?
c'est pourtant pas la mer a boire que de faire se rencontrer des gens que j'apprecie!!!

ou meme commencer par des choses simples..genre les coups de telephone! (oui parce que c'est le meme procèdé..quelqu'un appel, s'il y a quelqu'un avec moi et que l'appelant n'a aucun lien avec la personne presente je ne reponds pas, tout simplement. donc des choses comme ca, (j'ai pris cet exemple mais y en a d'autres!), ca peut etre un debut? ..ffff...je relis ce que je vous ecris et je touve ca completement absurde, comment ce genre de chose peut etre un probleme, je me sens franchement stupide d'en arriver la!
faut que ca change...ca n'est pas possible autrement!

penau xavier — 24-11-2008 21:18

a écrit:

ah?... serait-ce pour ca que ce n'est pas si derangeant a titre personnel...mais que ca l'est davantage pour aspirer a une vie sociale disons ... plus "classique"?

oui, probablement.

a écrit:

si j'avais l'idée qu'en faisant l'effort une fois ce serait ensuite plus simple, ca m'arrangerait mais ce n'est pas le cas.

peut-être que le une fois n'est pas tout à fait suffisant  :)

a écrit:

pourquoi ca m'est si compliqué d'essayer de faire autrement?

Sans doute par peur que ceux qui ne savent pas "votre histoire" la découvre (malgré vous) au travers de liens avec ceux qui savent... et que le sachant ils changent leurs regards "sur vous".

a écrit:

je relis ce que je vous ecris et je touve ca completement absurde,

Ca ne l'est pas :)

snookyfolk — 24-11-2008 21:45

a écrit:

peut-être que le une fois n'est pas tout à fait suffisant

:) ..bien sur!! je voulais juste dire par la que "le premier pas le plus dur", ca ne s'applique pas vraiment là dedans. c'est plus difficile que je ne l'aurais penser.

a écrit:

Sans doute par peur que ceux qui ne savent pas "votre histoire" la découvre (malgré vous) au travers de liens avec ceux qui savent... et que le sachant ils changent leurs regards "sur vous".

oui ca, clairement! je l'ai fait recemment..emmener chez des amis d'enfance une amie qui connaissait mes "deviances"..bon inutile de dire que j'etais toute la journée sur mes gardes, de peur qu'une reflexion, une gaffe ou autre aient lieu (meme si en relativisant il y avait pas grand risque que les conversations se portent sur le sujet!!)..sans oublier qu'avant ca, j'avais "brieffé" presque...chacun des cotés sur les sujets a ne pas aborder...franchement, si, je vous assure que c'est absurde concretement!!! tout ce bazar l'est vraiment! mais oui j'ai vraiment peur que les regards changent. pourtant sincerement, ce ne sont pas des connaissances, ce sont des amis, mes amis, ceux qui sont toujours la malgré les problemes...donc evidemment que leursregards sont tres importants, mai en meme temps je sais aussi qu'ils ne me jugeraient pas sur mon passé. mais ca reste plus fort que moi, j'ai du mal.

penau xavier — 24-11-2008 21:52

a écrit:

mai en meme temps je sais aussi qu'ils ne me jugeraient pas sur mon passé. mais ca reste plus fort que moi, j'ai du mal.

Certes, ils ne le feraient sans doute pas. Mais qu'une part de vous ait besoin, envie, que ce passé là reste à la porte du présent est aussi fort possible... et fort compréhensible, non?

snookyfolk — 24-11-2008 22:07

a écrit:

Mais qu'une part de vous ait besoin, envie, que ce passé là reste à la porte du présent est aussi fort possible... et fort compréhensible, non?

ah mais completement! d'ou un certains dilemme...moi je prefererais qu'il n'y ait que moi qui sache certaines choses et comme ca il n'y aurait pas de crainte que quelqu'un apprenne quoi que ce soit a mes depends!! or ce n'est pas le cas..j'ai des amis dans differents "milieux" et donc certains savent des choses ...alors je ne suis pas obligée de les mixer entre eux certes, mais bon un peu quand meme, car les anniversaires, les fetes, les reveillons de fin d'année, etc..j'aimerais ne pas avoir a "choisir"..et puis idem avec compagnon..la encore bonjour l'absurde, je l'exclue de tout!
donc dilemme, je n'arrive pas a voir une solution qui soit une sorte de compromis...c'est penible!

penau xavier — 24-11-2008 22:12

a écrit:

certains savent des choses

Quelle est la capacité de ces certains à garder secret définitivement ?

snookyfolk — 24-11-2008 22:20

a écrit:

Quelle est la capacité de ces certains à garder secret définitivement ?

la dessus c'est simple, tout ceux sur qui j'ai eu ne serait ce qu'un doute a ce sujet, j'ai tiré un trait!
je suis sure que ceux qui savent aujourd'hui ne diront rien. mais je n'aimerais pas les contraindre a se taire par ma faute. j'ai l'impression d'imposer les choses!

et puis malgré ca, je n'arrive pas a faire confiance a fond, donc je me dis que ca peut deraper, qu'une parole peut sortir vite, qu'un regard appuyé quant a un sujet abordé peut en dire long..etc...donc toujours sur mes gardes.

snookyfolk — 25-11-2008 02:26

en fait , en remettant les choses au clair, en compartimentant comme je l'ai toujours fait, c'est le contraire de ce que je veux  qui se passe...dans le sens ou au final tout le monde se rend compte que je le fais et donc cherche a comprendre pourquoi!!!

donc ils finissent tous par penser que je leur cache des choses! au lieu du fait que les choses soient simplement inconnues d'eux ou tues, ben ce comportement suscite l'interet ou la curiosité, du coup ils sont tous plus ou moins a l'affut du detail qui me fera dire quelque chose que l'un ou l'autre ne sait pas!
...plus on va dans le temps et plus ca prend cette tournure..et c'est de ma faute tout ca, mais je ne sais pas comment agir!

d'autant que moi, que ca aille ou que ca n'aille pas, que je sois en "mauvaise posture", ou blessée, ou dans la crainte, etc...mes emotions ne passent que par l'humour...donc parfois ca prends l'allure d'un jeu.
vraiment plus ca va, et plus ca m'apparait comme absurde, mais vraiment!
mais je suis dans ce fonctionnement la..et quoi que je fasse j'ai l'impression d'entretenir ca, cet espece de mystere pour eux...mais moi ca me gene profondement.

mais il est deja arrivé plus d'une fois que l'un de mes amis apprennent quelque chose par le biais de quelqu'un qui ne fait pas parti de mes amis du tout.(hasard de la vie quoi)..
...un exemple: une amie m'appelle un jour pour me dire "tu te souviens de ***? ben je l'ai revu et il m'a demandé avec qui j'avais gardé contact de l'epoque du college, donc entres autres je t'ai nommée et il m'a dit que tu te camais a l'epoque, c'est vrai?"...donc ma reaction, a été, sur le moment de lui dire oui mais de garder ca pour elle evidemment.
(je maudissais interieurement ce type qui a osé lui parler de ca!)..bon et puis c'est passé.
... quelques temps apres, j'etais avec cette meme amie chez d'autres amis que l'on a en commun. apres avoir couché les enfants, la télé en fond sonore..passe un reportage sur les stupéfiants..et quelqu'un releve le sujet et chacun commence a ressasser les vieilles experiences du lycée, qui a touché a quoi, sur le ton du bon vieux temps quoi!...arrive la question "et toi?" ...ayant passé une partie du lycée avec eux, je ressors un vieux souvenirs commun a tous, esperant m'en sortir comme ca...sauf que cette amie m'a lancée un regard genre "ok je dis rien" mais si discret que l'un des autres l'a relevé et que j'ai du bien sur mensonger "l'echange de regard" , l'axer sur autre chose pour me sortir de ca. bon ce n'est qu'une anecdote parmie tant d'autres mais c'est tout a fait representatif de ce qui se passe concretement... des scenes qui me mettent mal a l'aise et que je tente au mieux de detourner...mais c'est clair, franchement que c'est stupide..ca amene à des situations qui le sont, le fond ne serait pas si douloureux, j'en ferais des squetches presque!

mais a coté de ca, j'aimerais que tout le passé reste au passé, et pouvoir juste me contenter du present..seulement avec des amis qui sont les miens depuis 10 ou 20ans pour la grande majorité, il y a evidemment des conversations tournées vers les souvenirs parce qu'on en rit beaucoup, mais chaque fois c'est delicat pour moi..!
et mes amis sont tres important dans ma vie. ils sont ma deuxieme famille, celle des echanges et celle aupres de qui je n'ai qu'a etre comme je suis.

et avec les hommes je crois que c'est un peu different. je crois que si je ne parviens pas a les mixer avec ni ma famille ni mes amis..peut etre est ce a cause de ce que j'ai vécu ...pour moi, peut etre ai-je tort(?), mais ce n'est pas un compartimenté réellement, c'est une defense... si un homme avec qui j'ai une relation ne connait ni ma famille ni mes amis, il n'a pas de "prise" sur moi autre que mes sentiments (donc quelque chose sur lequel, meme si illusoirement, j'ai le controle)..donc ca m'evite de me sentir prise au piege...? non?? j'ai tort? comme ca quoi qu'il arrive il n'y a que lui et moi...et aucun lien avec rien d'autre, influence limitée??

penau xavier — 25-11-2008 12:14

a écrit:

chaque fois c'est delicat pour moi..!

et pourtant :

a écrit:

celle aupres de qui je n'ai qu'a etre comme je suis.

:)

a écrit:

si un homme avec qui j'ai une relation ne connait ni ma famille ni mes amis, il n'a pas de "prise" sur moi autre que mes sentiments (donc quelque chose sur lequel, meme si illusoirement, j'ai le controle)..donc ca m'evite de me sentir prise au piege...? non?? j'ai tort? comme ca quoi qu'il arrive il n'y a que lui et moi...et aucun lien avec rien d'autre, influence limitée??

Alors il ne peut pas se comporter comme un chien dans un jeu de quilles ou être comme le loup dans la bergerie.....

snookyfolk — 25-11-2008 16:35

a écrit:

a écrit:
chaque fois c'est delicat pour moi..!

et pourtant :


a écrit:
celle aupres de qui je n'ai qu'a etre comme je suis.

oui bon c'est un peu paradoxal certes, mais etre "comme je suis" , je le dis au sens present en fait, sans reference au passé...je ne veux pas que ce passé me definisse et meme, je n'ai pas envie du tout qu'il vienne justifier mes comportements au regard des autres!..et les seules choses qui me mettent en position delicate sont les references au passé!

et oui je suis "comme je suis" avec eux, je suis moi,... la preuve en est que malgré tout, ils sont toujours la, parfois ils se posent des questions ou me font des reflexions sur mon comportement, ce qui me semble legitime, mais ils sont toujours la.

et en quittant mes parents, je suis revenue dans ma region d'origine, et je me suis rapprochée de mes amis...et depuis ce temps là, j'ai eu beaucoup de problemes (deces successifs, accidents,etc..) et mes amis etaient la pour moi (bien sur c'est reciproque), mais je suis quand meme la "malchanceuse" du groupe, (et ce, sans mon passé!) et deja je deteste ca, donc je prefere en rire pour ne pas que ce soit quelque chose qui me reste "collé a la peau"...alors surtout, que le passé reste au passé, le present est bien assez chargé!

donc en fait tout ce que je fais, c'est tenter de leur faire comprendre que le passé, en tout cas le mien, doit rester au passé.
je crois que si ca, ca devenait clair pour tout le monde, alors je crois que je pourrais ne plus compartimenter.
(la famille evidemment c'est a part, car ils ne me connaissent pas telle que je suis, mais ca n'est pas grave ca)


a écrit:

Alors il ne peut pas se comporter comme un chien dans un jeu de quilles ou être comme le loup dans la bergerie.....

oui...c'est ca. le chien est tenu en laisse..ou bien le loup est tenu eloigné de la bergerie...bref oui je crois que c'est ca que je fais.
plus il est tenu a l'ecart, et moins il y a de risques.
donc la ce n'est plus une histoire de "compartimenté"..?..c'est une question de confiance..ou un probleme sur la vision que j'ai des hommes..mais ce n'est plus le meme probleme?

penau xavier — 25-11-2008 18:42

a écrit:

donc la ce n'est plus une histoire de "compartimenté"..?..c'est une question de confiance..ou un probleme sur la vision que j'ai des hommes..mais ce n'est plus le meme probleme?

Ca me semble juste ...

snookyfolk — 25-11-2008 20:15

a écrit:

a écrit:
chaque fois c'est delicat pour moi..!

et pourtant :


a écrit:
celle aupres de qui je n'ai qu'a etre comme je suis.

en fait c'est moi qui suis toujours en conflit avec moi meme non? je veux dire que tant que je narriverai pas a etre au clair moi, ou a savoir qui je suis vraiment, je vais continuer de me créer des difficultés ou entretenir ce joyeux bazar autour de moi..?le paradoxe que vous avez souligné, c'est pour que je me rende compte de ca non?

et les hommes...soupir... je m'en mefie tellement!..pourtant je suis convaincue qu'il y en a qui sont dignes de confiance (sourire)..mais il faut que les vieilles blessures soient pansées..et recemment, ce qui est remonté les a plutot reouvertes! donc bon ca prendra du temps je pense, mais je ne desespere pas!

et tout ce qui est tactile, ou compliments, etc...le fait que ca m'insupporte, c'est quoi..un trait de mon caractere? bon ca ne m'empeche pas de vivre mais ca peut passer parfois pour de l'impolitesse tout betement.

snookyfolk — 26-11-2008 19:53

tant que je n'arriverai pas a etre au clair moi, ou a savoir qui je suis vraiment, je vais continuer de me créer des difficultés ou entretenir ce joyeux bazar autour de moi?

ce que je voulais dire par la, c'est que c'est a moi de mettre les points sur les "i" avec ceux qui savent des choses, si je ne veux pas que ce soit dilvugué au detour d'une conversation, non? si j'etais plus clair, ca m'exposerait moins non? c'est que je ne fais pas ce qu'il faut pour que ca le soit?

penau xavier — 27-11-2008 23:11

a écrit:

c'est a moi de mettre les points sur les "i" avec ceux qui savent des choses, si je ne veux pas que ce soit dilvugué au detour d'une conversation,

Oui ! (tout simplement)

snookyfolk — 28-11-2008 01:23

a écrit:

Oui ! (tout simplement)

en fait, compartimenter se faisait tellement naturellement...

et je ne sais pas pourquoi en fait, je n'aime pas l'idée d'aller dire "ca, ok vous savez, mais je ne tiens pas a ce que d'autres sachent"...ca parait simple, je comprends que ca puisse paraitre stupide, ca l'est de toutes facons, mais c'est devoir demander un "service" (je ne sais meme pas comment appeler ca), je ne peux pas demander quelque chose si c'est juste pour que moi je prenne les choses d'une facon qui m'arrange!on ne demande pas aux gens de se taire parce que ce qu'ils vont dire peut deplaire a une personne!

et personne n'a dans l'idée (je crois) que certains sujets me font mal, et je ne sais pas le dire, je ne veux pas reconnaitre qu'une situation m'a faite souffrir...je ne veux pas etre le "boulet" de service, ou celle qu'il faut prendre avec des pincettes! et demander de ne rien dire, c'est soit avouer que ca me blesse, soit que j'en ai honte.

grr..je ne sais pas! je ne sais pas si je me cherche des excuses, ou si j'ai le chic de tout compliquer, ou si je ne sais vraiment pas ce que je veux..mais ca m'enerve, je ne sais pas quoi faire en fait! je relis ma reponse et je ne vois que des paradoxes, tout est confus alors que ce serait si simple concretement de juste mettre les points sur les "i"...mais je suis toujours aussi brouillonne avec moi meme, et ca complique tout. sans doute que ca ne me derange pas encore assez pour que je laisse les choses se passer comme elles se passent..peut etre que j'attends d'etre au pied du mur ou dans une sorte d'impasse pour reagir davantage...ou que j'attends que les gens se lassent et se detournent de moi...bon je laisse tomber , je vais commencer a dire n'importe quoi! un truc simple qu tourne au ridicule...!

penau xavier — 28-11-2008 09:19

a écrit:

je ne peux pas demander quelque chose si c'est juste pour que moi je prenne les choses d'une facon qui m'arrange!on ne demande pas aux gens de se taire parce que ce qu'ils vont dire peut deplaire a une personne!

Vous avez droit, comme tout un chacun, au respect de votre intimité et donc droit (voir même devoir) de la protéger. Qu'en pensez-vous ?

snookyfolk — 28-11-2008 13:41

a écrit:

Vous avez droit, comme tout un chacun, au respect de votre intimité et donc droit (voir même devoir) de la protéger. Qu'en pensez-vous ?

ce que j'en pense?...je crois qu'on ne peut pas pretendre vouloir proteger son intimité apres coup...(que je  ne l'ai pas fait quand il l'aurait fallu)...et que ce n'est pas une fois qu'on s'est "exposé", que l'on vient crier au respect de son intimité. ..quelle intimité?!

quant au devoir de la preserver..sincerement, je n'y vois aucune notion de devoir..devoir envers qui? ou envers quoi?

le droit..oui, ben il s'applique a mon enfance par exemple, les evenements que je n'ai pas choisi de subir, et qui ne sont pas su..ca je peux les proteger...et je le fais.
le reste...ou est mon droit a l'intimité..et ou commence celui des autres de parler de leurs experiences ?(meme si j'en fait partie et que ca ne me plait pas).

snookyfolk — 29-11-2008 02:36

a écrit:

au respect de votre intimité et donc droit (voir même devoir) de la protéger

je ne comprends pas. .. le droit, a la rigueur oui;
..mais le devoir..le devoir de proteger mon intimité..oui, quand intimité il y a! mais quand vous n'avez pas su le faire a un moment donné, quand vos actes ont été carrement contraires a une prétendue intimité (peu importe qu'ils soient justifiables ou non), comment pretendre aujourd'hui a un quelconque respect de cette "intimité" là? c'est ca qui ne passe pas.
... "il n'y a pas de fumée sans feu"..c'est un peu ca...comment demander aux temoins de ne pas parler du feu? je n'arrive pas a etre claire, mais ca me fait penser a ca!...je n'ai pas su me proteger..a moi d'en assumer les consequences...

penau xavier — 29-11-2008 12:36

a écrit:

qu'on ne peut pas pretendre vouloir proteger son intimité apres coup..

Sauf à considérer que l'intimité se vit (toujours) au présent.

a écrit:

je  ne l'ai pas fait quand il l'aurait fallu)...et que ce n'est pas une fois qu'on s'est "exposé", que l'on vient crier au respect de son intimité.

Ne serait-ce pas la culpabilité de ne pas avoir fait qui vous empêche de le faire aujourd'hui ?

a écrit:

quant au devoir de la preserver..sincerement, je n'y vois aucune notion de devoir..devoir envers qui?

Envers soi-même..... peut-être.

a écrit:

le droit..oui, ben il s'applique a mon enfance .....le reste...ou est mon droit a l'intimité

Ce reste n'est-il pas, pour une bonne part, la conséquence, la résultante de votre enfance ? Et quoiqu'il en soit, il y est bien question de votre vie privée, non?

a écrit:

ou commence celui des autres de parler de leurs experiences

parler d'une expérience n'oblige pas à citer avec qui (c'est le respect du droit à l'anonymat).

a écrit:

meme si j'en fait partie et que ca ne me plait pas

Il y a donc bien dans votre intimité "un quelque chose" dont vous ne souhaitez pas qu'il soit "mis sur la place publique". C'est bien l'une des frontières entre intime et non intime.

a écrit:

quand vous n'avez pas su le faire a un moment donné

Vous avez le droit d'avoir appris à le faire ensuite :)

a écrit:

quand vos actes ont été carrement contraires a une prétendue intimité

L'intimité d'une relation, comme l'intimité d'un groupe de personnes, ça existe aussi!

snookyfolk — 30-11-2008 13:03

a écrit:

Ne serait-ce pas la culpabilité de ne pas avoir fait qui vous empêche de le faire aujourd'hui ?

peut etre...

a écrit:

Ce reste n'est-il pas, pour une bonne part, la conséquence, la résultante de votre enfance ? Et quoiqu'il en soit, il y est bien question de votre vie privée, non?

oui..enfin je ne sais pas vraiment encore qu'est ce qui est resultante ou pas..mais vie privée oui..enfin je pense..ce n'est pas faut..

a écrit:

parler d'une expérience n'oblige pas à citer avec qui (c'est le respect du droit à l'anonymat).

je sais que vous avez raison...j'ai du mal a l'assimiler je crois.
tout ce passé plus ou moins partagé n'a pas les memes consequences sur chacun, mais quand l'un l'evoque, c'est sur un ton leger ou sarcastique...et donc c'est delicat de dire que meme comme ca, on prefererait ne pas l'evoquer du tout.

a écrit:

Il y a donc bien dans votre intimité "un quelque chose" dont vous ne souhaitez pas qu'il soit "mis sur la place publique". C'est bien l'une des frontières entre intime et non intime.

oui.

a écrit:

L'intimité d'une relation, comme l'intimité d'un groupe de personnes, ça existe aussi!

a condition que tous soient dans le meme aspect de la "relation" non?..

a écrit:

Vous avez le droit d'avoir appris à le faire ensuite
Sauf à considérer que l'intimité se vit (toujours) au présent.

c'est pas vraiment une evidence pour moi je crois...mais  bon..ca viendra.

snookyfolk — 30-11-2008 15:30

a écrit:

Envers soi-même..... peut-être.

oui...bon...sans doute...j'y reflechis...et je ne sais pas trop pourquoi ce n'est pas une evidence au fond, alors qu'a priori ca l'est. mais bref! (sourire)

a écrit:

Ne serait-ce pas la culpabilité de ne pas avoir fait qui vous empêche de le faire aujourd'hui ?

snookyfolk — 30-11-2008 16:11

zut..fausse manip!

a écrit:

Ne serait-ce pas la culpabilité de ne pas avoir fait qui vous empêche de le faire aujourd'hui ?

je voulais juste dire un mot la dessus, parce qu'effectivement il y a une part de ca je crois. meme si on a changé ou evolué, la "culpabilité" ou en tout cas une de ses formes, reste...enfin c'est un peu comme si cette "defaillance" de ma part (de n'avoir  pas su me protèger) ben peut etre que je n'ai que le juste retour des choses..ou en tout cas qu'il me faut penser a un retour de manivelle pour reussir a de nouveau, proteger ma vie privée ou a me respecter...enfin je ne sais pas trop.

une amie vue aujourd'hui dans un contexte tout a fait normal et sans sujet delicat ( :) ), m'a fait une reflexion toute bete qui n'etait pas a souligner, mais qui me reste..elle m'a demandée si un jour j'accepterais d'etre faillible, et que les autres le soient...et en fait elle a raison, je ne pardonne pas (c'est pour ca que je peux tirer un trait sur n'importe qui du jour au lendemain), et je ne me pardonne pas non plus mes erreurs..a moins de les "payer"...comme là, avec le fait de ne pas avoir su preserver ma vie privée..j'ai juste l'impression de devoir le payer, et donc je n'interviens pas pour arranger ca? non? enfin, je n'ai pu m'empecher de faire le lien.

depuis hier, je dois, pour des raisons professionnelles, passer un moment chez mes parents. jusqu'a maintenant, je ne me souviens pas avoir eprouvé de la reelle colere pour eux..et je n'ai pas envie d'en eprouver d'ailleurs..soupir..mais j'ai passé la soirée d'hier a etre critique, peu importe le sujet abordé, je soutenais le contraire d'eux..du coup ca me parait si idiot que j'ai preferé m'isoler aujourd'hui. je n'aime pas les sentiments qui m'animent en ce moment, mon but n'est pas de les juger ou d'etre amere avec eux! mais je dois avouer que face a eux c'est compliqué en ce moment... ce n'etait pas le meilleur moment pour les voir (mais bon je n'ai pas le choix). je ne veux pas aller au conflit, c'est si denué de sens!

penau xavier — 01-12-2008 22:18

a écrit:

c'est un peu comme si cette "defaillance" de ma part (de n'avoir  pas su me protèger)

Et en quoi c'est une défaillance (que vous avez d'ailleurs mise entre guillemets..)

a écrit:

si un jour j'accepterais d'etre faillible, et que les autres le soient...et en fait elle a raison, je ne pardonne pas

Même chez les enfants ?????

a écrit:

je ne veux pas aller au conflit,

Soit!

a écrit:

c'est si denué de sens!

Pas si sur...

snookyfolk — 01-12-2008 23:40

a écrit:

Et en quoi c'est une défaillance

et

a écrit:

Même chez les enfants ?????

non evidemment pas les enfants!
je pense voir ou vous voulez en venir...mais meme avec le recul d'aujourd'hui, j'ai du mal a me mettre en tete que j'etais une enfant, que tous d'ailleurs a ces periodes la l'etaient.
je me sens non pas coupable mais responsable de mes actes et des evenements de l'epoque...je sais qu'ils ne sont que consequents a mon enfance, mais ben voila.."consequents a mon enfance", je le dis et c'est bien comme je le ressens, mon enfance etait terminée, meme si l'age ne correspondait pas a ca.
et donc je prends le fait de ne pas m'etre suffisamment protegée comme une faute ou defaillance de ma part puisque je ne me sentais plus enfant..et ce sentiment perdure et donc je m'en veux au lieu d'en vouloir à ce qui m'y a amenée. je n'arrive pas a passer outre mon sentiment.soupir!

et le conflit..denué de sens parce que..oui il pourrait etre salvateur mais ..ce soir j'ai eu la confirmation que je me heurtais a un mur avec mes parents..peut etre ca va me faire relativiser, pour l'instant c'est plutot frustrant et desagreable..un conflit non prevu arrivé au hasard de la conversation, et des reponses d'une mauvaise foi a outrance..me fait dire que je n'ai pas besoin de ce genre de conflit, le gouffre est deja bien grand. je n'attends rien d'eux en fait je crois. donc a quoi bon?

snookyfolk — 03-12-2008 00:08

a écrit:

Et en quoi c'est une défaillance (que vous avez d'ailleurs mise entre guillemets..)

oui je l'ai mis entre guillemets..parce qu'au fond je voulais dire faute..et puis en remettant dans contexte, j'ai préferé defaillance  :)


en fait je n'ai pas abordé de moi meme un sujet delicat avec mes parents, ma soeur l'a fait sans penser a mal puisqu'elle ne sait rien...mais une simple reflexion de ma part (certes pas habituel de ma part), et ils sont devenus tres agressifs, alors que vraiment...enfin bref , c'etait disproportionné sincerement..et j'ai eu en retour que repproches. enfin bon je ne suis chez eux que la nuit pour deux semaines, et voila qoui, ca m'a juste mis face a une evidence, ils n'ont jamais rien voulu voir me concernant.

penau xavier — 03-12-2008 00:23

a écrit:

ils n'ont jamais rien voulu voir me concernant

.
Et/ou : jamais rien voulu voir les concernant ...?

snookyfolk — 03-12-2008 00:56

a écrit:

Et/ou : jamais rien voulu voir les concernant ...?

je ne sais pas..les deux..ne rien voir les concernant , ca avait comme consequence de ne rien voir de ce qui me concernait. ..mais ils en sont agressifs..chose qu'ils ne sont pas du tout d'ordinaire.

le heurt qu'on a eu, ils se sont soutenus les deux, ma soeur leur disait que je restais seule a la maison..ils ont soutenu que c'etait faux! je veux bien etre comprehensive mais la c'etait trop...je n'ai dit qu'une chose: "vous travailliez comme des dingues, frere/soeur ne vivaient plus a la maison, et vous ne me faisiez pas gardée..alors j'etais ou dans ce cas?"...et la, grosse agressivité..sans reponse bien sur...
et ce n'etait meme pas un repproche de ma part, juste que je n'ai pas reussi a me taire quand ils ont soutenu que c'etait faux!

vraiment, je dort chez eux car mon auto m'a lachée alors que j'ai des obligations professionnelles pres de chez eux, donc pas vraiment d'autres choix, mais je n'ai qu'une envie, m'en aller.

depuis le heurt, ma mere ne cesse d'etre agressive, ou de me lacher des choses comme ca, sans les amener et sans poursuivre, qui me laissent sans voix...il y a quelques heures c'etait "ma plus grande dechirure c'est quand ta soeur est partie faire ses etudes"... je n'ai pas su quoi repondre..(mes parents ont demenagé une ultime fois quand j'etais en premiere au lycée, j'ai d'abord beneficier de leur caravane pour finir l'année..puis j'ai du m'assumer et ca elle s'en fout, c'etait normal)..alors cette reflexion lachée comme ca, je ne sais comment la prendre!..hier soir j'ai eu droit a "on a aidé ton frere et ta soeur, toi c'est pas pareil tu es forte"..pourquoi elle me dit ca..je ne sais pas! ca me laisse juste la tete en vrac et me donne envie de fuir simplement.

snookyfolk — 04-12-2008 01:30

pourquoi dites vous "pas si sûr" pour "le conflit qui me semble denué de sens"?
pour  le fait qu'il permet parfois de se rendre compte des choses? ou bien d'autres raisons? il n'est tout de meme pas une necessité?

je pensais avoir coupé le cordon avec mes parents en partant et en m'eloignant vraiment geographiquement il y a dix ans...je crois que je me suis plutot voilée la face, en ne prenant que leurs bons cotés en compte..
c'est fluctuant ces jours ci, je ne sais que penser..je me dis qu'apres tout ils sont comme ils sont et que je peux faire en sorte de prendre sur moi pour ne pas aller au conflit et tenter de ne rien prendre de ce qui me contrarie...d'un autre coté, je suis paumée et je fulmine interieurement, cette impression qu'ils sont convaincus d'avoir tout fait bien m'insupporte...je reste anesthésiée,ne sachant plus quelle attitude adopter..
je me tiens a l'ecart, me noie dans le travail jusque tard...ca m'evite de cogiter sur eux..puis je me trouve lache a mon tour de faire "comme si", inlassablement, tout allait bien finalement! mensonge! mais que faire d'autre?
les evenements qui sont remontés recemment quant a mon enfance sont encore trop frais, j'ai peur d'etre trop a fleur de peau pour gerer et ca, et mes parents! et je me retrouve assomée en plein la dedans..tout arrive en meme temps, je ne parviens pas a prendre un peu de distance.

penau xavier — 04-12-2008 16:20

Vous y êtes  pour encore combien de temps chez vos parents?
Aucun autre endroit ou aller ?

snookyfolk — 04-12-2008 18:32

en gros jusqu'aux vacances scolaires de noel, ensuite je vais chercher mes loustics et je reviens passer noel en famille.
d'ici la..non je suis a 400kms de chez moi donc pas d'autres solutions que de rentrer chez eux le soir.
mais je traine un maximum au travail...soupir. je ne sais quoi faire d'autre, je me sens partagée ..je dors chez eux donc bon..je remballe ma "mauvaise humeur" et ne releve pas les propos qui me laissent un peu stupefaite..mais de toute maniere je ne me sens pas d'attaque pour aller contre...et puis ca irait trop loin je pense parce que tout est trop recent, j'ai besoin de recul, sauf qu'il est impossible a prendre dans ces conditions. soupir...

penau xavier — 04-12-2008 19:39

a écrit:

tout est trop recent, j'ai besoin de recul,

Ca me semble tout à fait juste.

a écrit:

il est impossible a prendre dans ces conditions.

Offrez-vous un bon roman policier :)

snookyfolk — 04-12-2008 20:59

ma foi...   :)

snookyfolk — 04-12-2008 22:04

c'est quand meme usant comme situation!
j'aimerais faire abstraction des paroles et me mettre en "stand by" un peu..mais ca m'atteint quand meme... nerveusement a bout..c'est penible. je ne saispas ce que j'ai fait de ma carapace ces temps ci, parce qu'avant ca ne m'aurait pas atteint comme ca! m'enfin bref, me detacher de ca, j'essaie. on verra.

penau xavier — 04-12-2008 22:34

a écrit:

j'aimerais faire abstraction des paroles

Aucun moyen de détourner les conversations sur des choses plus "soft"?

snookyfolk — 05-12-2008 21:03

a écrit:

Aucun moyen de détourner les conversations sur des choses plus "soft"?

ben ce ne sont pas des conversations en fait..elle n'amene pas les conversations...elle dit des choses comme ca..c'est pour ca que j'ai du mal a les interpreter, en ce moment je vois pas ce qu'elle veut me faire passer!
sinon bien sur que si , je change de sujet.

penau xavier — 05-12-2008 22:22

a écrit:

je vois pas ce qu'elle veut me faire passer!

Peut-être qu'elle à été une bonne mère,...  ou l'incertitude qu'elle à de cela....

snookyfolk — 05-12-2008 22:39

a écrit:

Peut-être qu'elle à été une bonne mère,...  ou l'incertitude qu'elle à de cela....

honnetement..je ne sais pas. toujours les memes choses..me comparer a mon frere ou ma soeur et me dire "toi ce n'est pas pareil, tu es forte"..les mots changent, le fond reste.
le detachement pour essayer de la comprendre, je ne l'ai pas en ce moment, je n'arrive pas a etre receptive. ce qu'elle dit me reste, mais je ne sais qu'en faire! vraiment je n'arrive pas a interpreter.

penau xavier — 05-12-2008 22:44

a écrit:

me comparer a mon frere ou ma soeur

Ils en sont ou dans leurs vies et dans le lien à votre mère votre frère et votre soeur ?

snookyfolk — 05-12-2008 23:01

mon frere est tres immature, vit en couple, travaille,a une maison, mais toujours en difficultés financieres..et il ne peut pas passer une semaine loin de mes parents.il les appelle tout le temps etc..il est tres demonstratif etc..

ma soeur, beaucoup plus responsable. une bonne place, une vie equilibrée..mais mes parents sont en guerre avec sa compagne...donc c'est ma soeur qui vient les voir , elle aussi une fois par semaine, mais elle habite pas trop loin. elle est plus autonome que mon frere vis a vis d'eux quand meme! et elle a repproché a notre mere il y a quelques années le fait qu'elle n'est pas percu d'elle meme son homosexualité..il y a eu beaucoup de disputes violentes entre elles quand ma soeur etait ado, car je pense que ma soeur faisait une depression et notre mere ne comprenait pas pourquoi..incomprehension a cette epoque. depuis notre mere n'accepte pas le reproche qu'elle lui a fait. mais ca se passe bien.

penau xavier — 06-12-2008 00:15

Excusez moi mais : auriez vous pour "mission" d'être l'enfant la plus réussie des trois ?

penau xavier — 06-12-2008 00:18

Celle pour laquelle "on n'a pas de soucis à se faire" ?

snookyfolk — 06-12-2008 18:55

a écrit:

auriez vous pour "mission" d'être l'enfant la plus réussie des trois ?

je crois sincerement qu'il y a de ca...pas aussi defini..mais oui je ressens une pression de ce genre sur moi, depuis un bail.
je ne crois pas a une notion de "reussie" mais plutot, il faut que je sois celle qui apporte satisfaction...il ne faut pas de souci, mais en plus il faudrait que financierement mes parents soient fiers, socialement parlant aussi, et que je "leur" fasse des petits enfants (meme sans pere)..ce sont des choses recurentes auxquelles je ne fais plus de cas depuis longtemps mais leurs propos sont toujours les memes.

a écrit:

Celle pour laquelle "on n'a pas de soucis à se faire" ?

exactement.
du fait de mon autonomie, et qu'ils ne savent pas grand chose de moi reellement, ca a entretenu cet aspect. ..je suis celle pour qui il n'y a pas a s'inquieter. mais en plus je dois satisfaire..meme si je me detache un peu de ca aujourd'hui. c'est quelque chose de present.

penau xavier — 06-12-2008 22:08

a écrit:

je dois satisfaire..meme si je me detache un peu de ca aujourd'hui

Et si vous continuyez à vous en détacher ?

snookyfolk — 06-12-2008 22:10

a écrit:

Excusez moi mais : auriez vous pour "mission" d'être l'enfant la plus réussie des trois ?

pourquoi "excusez moi"??.. ce que vous  dites est juste.
je les ai quitté tot, justement pour fuir ca. la distance m'apparaissait necessaire. elle l'etait pour moi, sauf que pour eux c'etait juste une preuve d'autonomie de plus.
depuis dix ans, le fossé s'est creusé davantage du coup, et leurs attentes n'ont fait que s'amplifier meme si je n'y ai pas repondu...c'est ma faute, j'aurais du couper court a ca bien avant.mais bon, je n'en etais pas capabl, et sans doute que leurs ambitions a mon sujet avait un aspect valorisant pour moi aussi, dont j'avais besoin.

snookyfolk — 06-12-2008 22:35

a écrit:

Et si vous continuyez à vous en détacher ?

je pense que c'est ce que j'essaie de faire au fond..

bon la, ces quelques temps chez eux, c'est juste une courte periode a passer.
mais jevoudrais que les propos "glissent" sur moi, mais impossible! ma mere n'arrete pas de ressortir des trucs difficiles a entendre pour moi!
et toujours comme ca, des reflexions! ce soir elle me disait tres tétue, bref futilité! donc je n'ai pas relevé. donc elle a renchérit! finalement, elle m'a sorti "tu n'as jamais aimé etre contrariée, si bien que tu avais des maux de ventre gamine durant des années au point ou on devait sans cesse quitter le travail pour t'emmener voir des medecins a repetition..tu n'avais rien..des caprices d'enfant gatée..chaque fois que tu devais aller a la piscine avec l'ecole, juste parce que tu n'y etais pas libre comme tu l'etais habituellement!"..voila, alors certes je n'ai ni relevé ni reagi..mais interieurement j'ai du mal vraiment! elle prenait mes maux de ventre pour des caprices, ca me revolte et me peine au fond. bref!

mais je crois que je commence a prendre une "vraie" distance vis a vis d'eux. je croyais que c'etait le cas avant mais non!
mais je n'ai toujours ni envie de parler, ni de les juger, ni d'aller au conflit, je n'y vois pas d'nteret pour personne. je veux juste me preserver en m'eloignant, et en faisant moi le deuil de mon enfance, que les choses ne m'atteignent plus...d'accepter qu'ils ne me percoivent pas telle que je suis vraiment, puisque c'est le choix que j'ai fait et que je pense qu'il peut me convenir.

penau xavier — 07-12-2008 12:31

a écrit:

pourquoi "excusez moi"??.. ce que vous  dites est juste.

Excusez moi, mais .... à ici le même sens que et si, ou il se pourrait que...C'eszt une de mes manière d'introduire  une piste de réflexion plutôt qu'un avis autorisé....

a écrit:

d'accepter qu'ils ne me percoivent pas telle que je suis vraiment, puisque c'est le choix que j'ai fait et que je pense qu'il peut me convenir

.
C'est aussi un choix possible et l'essentiel est bien qu'il vous convienne :)

snookyfolk — 07-12-2008 21:01

a écrit:

C'est aussi un choix possible et l'essentiel est bien qu'il vous convienne

il me convient a moi s'il permet de ne heurter personne. du moment que moi j'arrive a savoir ou j'en suis, et que je n'ai pas a prendre sur moi en permanence, et que je ne viens pas remettre en cause tout le monde pour des evenements qu'on ne changera plus, alors ce choix la m'ira.
pour l'instant je prends sur moi et c'est difficile, mais quand je serai plus au clair et un peu detachée du contexte familial je pense que ca ira..et ca devra aller de toute facon! :)

snookyfolk — 07-12-2008 23:21

ps:Excusez moi, mais .... ..sur le coup je l'avais pris comme une facon de suggerer quelque chose succeptible d'etre derangeant ...bref, desolée, je releve n'importe quoi..mon manque de recul du moment surement! (sourire)

penau xavier — 08-12-2008 14:26

a écrit:

bref, desolée, je releve n'importe quoi.

Non point. Mon expression peut effectivement prêter à confusion et ouvrir une nouvelle piste de réflexion est susceptible d'être dérangeant parfois.

snookyfolk — 08-12-2008 23:21

a écrit:

ouvrir une nouvelle piste de réflexion est susceptible d'être dérangeant parfois

certainement oui.
mais c'est aussi ce que je viens chercher ici..et ce, meme si ca devait m'apparaitre derangeant!
bon j'ai eu conscience a un moment que mes parents attendaient trop de moi, ca m'a fait partir tot de chez eux, par contre je me suis sans doute un peu leurrée en pensant que la distance geographique suffisait au detachement reel. je pense.

penau xavier — 09-12-2008 00:25

La distance géographique ne fait pas complètement "la distance dans sa tête", mais elle y contribue, certe.

snookyfolk — 09-12-2008 00:27

en fait je reflechis a la relation enfants/parents de mon frere et de ma soeur et vraiment quand je me rememore la facon dont parlaient mes parents d'eux quand j'etais enfant, c'etait toujours pour me dire a moi de ne pas faire les memes betises, de ne pas leur causer autant de soucis etc...j'ai été limite conditionnée pour ne pas creer de probleme en fait..etre discrete, autonome, bien travailler,obeir, ne pas contrarier, s'adapter...donc ca supposait pour moi, a coté de ca, de cacher tout ce qui sortait de cet aspect la...c'est ce "conditionnement" (faute d'autre terme) , cette education(?), qui m'a amené a ce "compartimenté" en definitif non? ca vient de leur desir a eux d'avoir un enfant repondant a leur "ideal"  ... non??

peut etre je fais fausse route completement...
mais si le raisonnement est correct, le choix que je pensais avoir fait enfant, celui de taire les evenements, n'en etait absoluement pas un..il s'inscrivait dans une logique simplement...? il n'avait rien d'un choix?

penau xavier — 09-12-2008 01:07

Assez probablement tout à fait exact. A relier avec la mission d'être "l'enfant réussi", celui qui permet au(x) parent(s) de se vivre(nt) comme "bon"(s) parent(s)

snookyfolk — 09-12-2008 15:35

a écrit:

celui qui permet au(x) parent(s) de se vivre(nt) comme "bon"(s) parent(s)

et c'est pour cette raison que toute reflexion ou remarque de ma part declenche une certaine agressivité de leur part...? le dialogue ne peut pas avoir lieu sans conflit.
sauf que je crois que je n'ai pas besoin de ce conflit pour "aller mieux", j'avais besoin de comprendre quelle etait ma relation a mes parents pour me comprendre mieux simplement et pour m'en detacher sans autre rupture que celle presente depuis presque toujours en fin de compte.
j'ai besoin de m'expliquer les choses, mais egoistement juste a titre personnel, pour savoir qui je suis tout betement, et pour ca pas besoin d'accuser ou de juger, ils sont comme ils sont , il me faut juste avoir le recul necessaire pour ne pas prendre pour moi veritablement cette pseudo mission ou leurs exigences, et en evitant de les heurter aussi.

penau xavier — 09-12-2008 22:53

a écrit:

et c'est pour cette raison que toute reflexion ou remarque de ma part declenche une certaine agressivité de leur part...?

Très probablement : oui.
Il semble que vous soyez "confrontée" à la puissance du déni.

snookyfolk — 09-12-2008 23:23

a écrit:

Il semble que vous soyez "confrontée" à la puissance du déni

peut etre oui, sans doute.
mais que faire dans cette situation ? je suppose qu'il n'y a pas UNE attitude a adopter ? ..si?

snookyfolk — 10-12-2008 00:19

a écrit:

Il semble que vous soyez "confrontée" à la puissance du déni.

j'ai du mal a me situer là dedans quand meme, si eux sont dans une forme de déni, est ce qu'en "l'entretenant" je ne reste pas dans le deni moi aussi??
est ce que ne pas vouloir relever la situation, c'est l'entretenir?
est ce que croire que les conflits ne reglent rien est un tort ou une fuite?
sincerement je ne pense pas..mais ce n'est pas une certitude non plus...

ma position elle est que j'ai vu qu'avec une simple remarque de ma part il pouvait y avoir directement agressivité et opposition, premices du conflit ou personne n'ecoute personne..or je pense qu'on ne tire rien de bon d'un conflit quand il n'est pas un minimum constructif, quand les arguments ne sont pas entendus un minimum, c'est l'inverse de ce qu'on souhaiterait qui se passe, chacun se referme ou se defend..c'est sans interet en mon sens. mais parfois je me demande si c'est la fuite que je prends en disant ca ou si c'est un reel argument..leger doute toujours.

je crois quand meme que je doute davantage que d'ordinaire en ce moment et qu'il y a trop de choses, trop d'aspects, trop de confusion, manque de recul, etc..et que c'est compliqué de voir clair et que je ne suis pas en position d'affirmer quoi que ce soit encore..un sentiment d'etre "detissée" completement..et j'en suis meme pas a me retisser, j'en suis juste a accorder les couleurs des fils! enfin c'est l'image que j'ai en tout cas...un peu idiot mais bon! :)

penau xavier — 11-12-2008 22:20

a écrit:

j'en suis juste a accorder les couleurs des fils!

c'est très utile si on veut se retisser joliment ...

snookyfolk — 11-12-2008 23:13

oh ben quite a se retisser, autant le faire le plus "joliment"possible, non!? :)

je plaisante mais bon voila...sincerement je pense que j'ai juste besoin de temps pour me retrouver, ou me trouver..peu importe, et la j'accuse seulement le coup sur les evenements de mon enfance et j'essaie d'ouvrir les yeux sur la relation à mes parents..et en etant legerement coincée chez eux juste en ce moment, c'est plus delicat.
j'ai des difficultés a cerner ma mere^particulierement. ca fait deux jours que j'ai droit a ses reves..enfin ca fait deux soirées qu'elle passe a me raconter ses reves parce qu'elle reve de moi gamine...hum..ben j'ecoute, je l'ecoute sans savoir pourquoi elle me les raconte, et sans envie de chercher a les interpreter ..mais difficile de ne pas le faire quand ca m'interpelle malgré tout. bref, le climat sera penible le temps des fetes et puis leur vie, et la mienne, reprendront leur cours respectifs. j'ai assez de mes difficultés et j'en ai marre de revenir sur le passé! (sourire)

penau xavier — 11-12-2008 23:16

a écrit:

je l'ecoute sans savoir pourquoi elle me les raconte,

Et si vous lui demandiez ?

snookyfolk — 11-12-2008 23:21

je l'ai fait hier...lui demander.. elle s'est vexée que je le lui demande, l'a percu comme un manque d'interet de ma part! donc ce soir je l'ai laisser me raconter sans poser de question et sans commentaire. du coup je n'en sais pas davantage!

snookyfolk — 12-12-2008 01:07

bon..j'ai repris le risque(sourire) de demander, en tournant les choses differemment..mais elle ne donne pas de reponse , reste sur son fichu reve..puis me dit qu'elle trouve bizarre de toujours me voir petite dedans... ses termes exacts "je te vois toujours en petite poupée"..ben juste ce terme m'enerve a un point .., j'essaie de le voir comme un terme affectif mais dans sa bouche il m'insupporte, tellement j'ai le sentiment que j'etais ca..sa poupée!!..quelque chose qui ne contrarie pas, que l'on prend quand on a envie et que l'on met de coté quand on n'en veut plus ou qu'on a plus le temps, qu'on est fier de montrer, mais seulement si elle est a notre gout..bref...je fais malgré moi des interpretations qui ne servent a rien sinon me mettre sous tension quand elle est pres de moi! c'est franchement idiot.

j'aime mes parents, ils sont plein de qualités a coté de ca (heureusement bien sur!), et le fait qu'ils soient passés a coté à mon sujet, que ce soit par deni, ou par debordement ou autre est une chose, mais bon sang ca fait dix jours qu'ils ne me parlent que de choses de l'epoque, non seulement c'est penible mais en plus ce ne sont pas des dialogues, rien n'est relié a rien, les phrases sortent, sans aucun lien entre elles, si ce n'est l'epoque, et sont lancées sans ouverture aucune! et si je tente un commentaire, une reflexion, une remarque, un ajout dans les recits eronnés..je declenche les hostilités...toute intervention venant de moi est vecue comme une agression.ca m'use!

et ecouter passivement je n'y arrive pas toujours, parce que certains propos me heurtent, et dans ces cas là, vive le travail qui devient mon echappatoire!
mais qu'est ce qu'ils ont a ne parler que du passé...?? c'est vraiment destabilisant.
et puis je n'ai meme pas l'impression qu'ils essaient de me convaincre qu'ils etaient de "bons " parents, j'ai l'impression qu'ils m'accusent, me remette a ma place(celle qu'eux m'ont donnée) juste par crainte que je vienne jeter un doute!..?  ca n'est pourtant pas mon but du tout. mais bon, ca passera tout ca.

snookyfolk — 15-12-2008 22:08

je ne comprends pas pourquoi j'ai l'impression d'en vouloir davantage a ceux qui n'ont rien vu (famille) de ce qui s'est passé durant mon enfance, plutot qu'a ceux qui m'ont fait du mal...enfin je veux dire que j'ai l'impression de contenir ma colere concernant ma famille, alors que je n'ai que du degout au fond pour ceux qui ont abusé de moi. alors oui , j'ai un peu regler mes comptes d'une certaine facon je sais, mais le dernier, celui que j'avais occulté, pourquoi je n'ai pas plus de haine que ca pour lui? je ne comprends pas!

penau xavier — 15-12-2008 22:40

a écrit:

j'ai un peu regler mes comptes d'une certaine facon je sais, mais le dernier, celui que j'avais occulté, pourquoi je n'ai pas plus de haine que ca pour lui? je ne comprends pas!

Peut-être parce que d'une certaine manière "il fait partie du même lot".

a écrit:

enfin je veux dire que j'ai l'impression de contenir ma colere concernant ma famille, alors que je n'ai que du degout au fond pour ceux qui ont abusé de moi.

M'est avis que vous éprouvez les deux, non?

snookyfolk — 15-12-2008 22:53

a écrit:

M'est avis que vous éprouvez les deux, non?

ben justement pas toujours. je voudrais les detester en permanence, mais ca n'est pas le cas...je dois ypenser vraiment, enfin..laisser monter les images etc, pour que la colere monte...alors qu'à contrario, je dois la contenir vis a vis de mes parents..bon ok ce n'etais sans doute pas le meilleur moment de cohabiter chez eux en ces circonstances..m'nfin je prefererais en vouloir aux acteurs principaux plutot qu'a eux...peut etre ce serait plus sain en mon sens..?

penau xavier — 17-12-2008 22:52

a écrit:

je voudrais les detester en permanence

alors vous n'auriez plus guère de temps pour sentir, éprouver, vivre, d'autres choses  :)

a écrit:

..m'nfin je prefererais en vouloir aux acteurs principaux plutot qu'a eux...peut etre ce serait plus sain en mon sens..?

Peut-être qu'il serait sain de considérer que l'un n'empêche pas l'autre ....

snookyfolk — 18-12-2008 18:15

a écrit:

alors vous n'auriez plus guère de temps pour sentir, éprouver, vivre, d'autres choses

oui bien sur...je voulais juste dire par là que je ne ressens pas vraiment toujours quelque chose de negatif en pensant a eux, quand j'y pense..alors que j'ai du mal vis a vis de mes parents en ce moment.

a écrit:

Peut-être qu'il serait sain de considérer que l'un n'empêche pas l'autre ....

ben c'est sans doute idiot mais je n'ai pas envie d'eprouver colere ou amertume ou autre pour mes parents...alors je prefererais avoir ces sentiments là pour les precurseurs de tout ca et non contre mes parents..tout simplement car je crois que ce genre de sentiments ne sert a rien au sein d'une famille, surtout concernant de vieux evenements. des freins de cet ordre là, je n'en veux pas, ils sont inutiles et remettent au gout du jour des choses qui devraient restées au passé .. a moi de passer outre, de digerer , de pardonner, peu importe..mais sortir de ca! et pour ca je ne veux pas que de mauvais sentiments restent, je ne veux pas la rancoeur comme lien entre eux et moi.

snookyfolk — 18-12-2008 23:48

a écrit:

Peut-être qu'il serait sain de considérer que l'un n'empêche pas l'autre

oui ..non l'un n'empeche pas l'autre mais j'ai tellement été en colere auparavant contre tout et contre rien..que je n'ai plus envie de ca..et la cibler sur des personnes pour lesquelles je trouve legitime d'en ressentir me parait plus sain que quelque chose venant polluer un peu plus encore les relations que j'ai a ma famille.

je sais , et je le sais de plus en plus d'ailleurs, que mes parents n'ont pas été ni presents, ni a l'ecoute, ni attentifs, ni protecteurs avec moi...circonstances, contexte, humeur,déni, idealisation, etc..peu importe, le fait est la...maintenant il y a cette relation parents/enfant que je ne sais comment gerer vraiment parce qu'elle me blesse encore. puis a coté de ca, il y a notre relation d'adultes a adulte..et celle là, je n'ai pas envie qu'elle soit polluée par le passé..seulement la rancoeur est là et vient parasiter le semblant de complicité que l'on peut avoir quand meme! et c'est en ca que je trouve la colere, la rancoeur, l'amertume, etc..completement inutiles!

legitime peut etre, mais inutile!
je me sens partagée toujours! et c'est penible!
les evenements, personne ne les changera plus...l'education ou leur facon de faire de moi leur "enfant modele"..ca non plus ca ne changera plus, je ne les ferai pas changer , ils veulent tellement s'en convaincre..je les laisse y croire ca me semble pas si important tant que je sais objectivement ce qu'il en a été...
mais parfois je me sens lèsée tout simplement.
tout va a peu pres bien quand on reste dans la relation adulte/adulte..mais quand quelque chose nous ramene au lien familial, ou quand ils font valoir leur statut de parents ca m'insupporte.

et puis ca me blesse quelquepart de voir qu'ils sont tout le temps a aider mon frere pour tout, ils l'ont fait pour ma soeur aussi..et pour moi non. et puis en relativisant c'est con que ca m'atteigne puisqu'en fait je ne leur ai jamais laisser l'occasion de m'aider puisque je ne leur ai jamais fait part de la moindre difficulté. mais tout ca donne un melange de ressentis negatifs...et je trouve ca stupide car denué de vrai sens! ca ne sert a rien!!

snookyfolk — 19-12-2008 00:54

...petite precision, peut etre je donne l'impression de fuir un peu mes sentiments ou les conflits eventuels..? ou peut etre n'ai-je pas coupé assez le cordon avec ma famille..? ca je ne sais pas. ce que je crois (peut etre a tort?), c'est que je suis en droit d'avoir les sentiments que j'ai, mais que je veux passer outre ca.

le conflit en general ou les repproches ne m'interessent pas. c'est peut etre un peu simpliste mais pour les choses qui m'ont fait le plus de mal, il y a des coupables. et dans l'absolu j'aimerais n'en vouloir qu'a eux...parce que pour le reste, ces evenements là se sont deja chargés de me mettre a part et de ne pas vivre les choses comme j'aurais dû...
...et j'ai des parents qui n'ont pas été là pour moi certes, qui sont toujours un peu "toxiques" par moment..mais..ils ont fait ce que je suis malgré tout, et le passé est le passé, ils ne sont pas eternels et n'ont pas eu une vie facile non plus...ils sont simplement responsables de m'avoir mise au monde dans un contexte qui les empechait d'assumer un autre enfant. il y a deja la distance comme consequence de ca, la distance geographique, la distance physique (je ne supporte pas les gestes affectifs de ma mere, ce qui la peine car elle est plutot demonstrative), et il y a ce fossé d'incomprehension ..je trouve que c'est bien assez deja, alors le conflit,la colere, les rancoeurs..ben j'insiste mais vraiment je veux trouver a m'en debarasser!
je ne sais pas comment, mais je n'en veux pas.on a tous eu notre lot, ca sufit.il faut que je digere les choses et que je pardonne.

penau xavier — 19-12-2008 23:56

a écrit:

la colere, les rancoeurs..ben j'insiste mais vraiment je veux trouver a m'en debarasser!

a écrit:

je n'ai pas envie d'eprouver colere ou amertume ou autre pour mes parents..

La première étape consiste peut-être à reconnaitre leur droit plein et entier à être, ce qui ne vous oblige en rien à les leurs (vos parents) exprimer...

a écrit:

ca me blesse quelquepart de voir qu'ils sont tout le temps a aider mon frere pour tout,

Est-ce une si bonne chose que ça pour votre frère ?

snookyfolk — 21-12-2008 00:42

a écrit:

La première étape consiste peut-être à reconnaitre leur droit plein et entier à être, ce qui ne vous oblige en rien à les leurs (vos parents) exprimer...

oui certainement...je les eprouve..mais je n'aime pa ca.
..leur droit plein et entier a etre...sans doute que s'ils me genent autant c'est que je n'en suis pas assez convaincue au fond, enfin je ne sais pas...
et pour ce qui est de les exprimer, oui oui je suis bien d'accord avec vous sur cet aspect des choses, je ne les exprime pas envers eux, enfin je ne pense pas! (sourire)
mais je deteste le fait de ressentir de la colere (ou de l'amartume je ne sais meme plus), juste en croisant l'un de mes parents du regard, je trouve ca tellement minable, je m'en veux en fait...j'essaie de me dire que j'en ai le droit au fond, mais ensuite je me trouve stupide de leur en vouloir de quelque chose de si lointain alors que je veux aller de l'avant(paradoxe!?), et ca m'ennuit de penser a tout ca juste de les voir. peut etre ca va finir par s'apaiser un peu non?

a écrit:

Est-ce une si bonne chose que ça pour votre frère ?

... il represente (par son comportement) ce qui m'insupporte dans la vie, et j'ai l'impression que nos parents entretiennent ca, et ca , ca m'enerve particulierement. non bien sur ca ne le sert pas mais il s'en satisfait tres bien, il choisit la facilité, meme pas, on la lui apporte sur un plateau plutot...mais non bien sur ca ne le sert pas, il ne sait rien faire seul et n'a jamais eu a faire d'effort dans ce sens..et je lui souhaite d'avoir toujours quelqu'un dans ses difficultés vraiment.
a coté de ca, quand j'entends nos parents le plaindre, ou quand lui appelle pour se faire aider(pour lui c'est tout a fait normal) alors qu'il a des moyens pour regler ses petits tracas quotidiens seul,et que les parents acourent, ca m'exaspere.
oui c'est juste ca en fait je crois..le fait que mes parents soient toujours là, disponibles et attentifs pour lui.. et qu'ils n'etaient pas là pour moi quand j'ai eu besoin d'eux jadis. donc de la jalousie stupide dont je pourrais me passer quand meme bon sang! c'est completement idiot ca! ca fait juste partie des ressentis que j'ai en ce moment, je pense que c'est la promiscuité avec eux, dans ce contexte qui est plutot defavorable, qui genere davantage de choses negatives..non?

snookyfolk — 23-12-2008 10:34

non bon apres reflexion, c'est juste l'image que mes parents renvoient dans leur comportement avec mes ainés(mon frere en particulier) qui me revolte au fond de moi, parce que trop opposée "ma" realité des choses. ce n'est pas important.

mon frere est tres immature, je ne sais pas s'ils se sentent obligés de l'aider toujours pour cette raison ou si c'est leur comportement a eux qui a fait qu'il est immature et s'en complait. mais bon mon sentiment ne venait pas de ca.

hier, petite anecdote, apres l'achat d'une auto d'occasion, mon frere m'appelle, se moquant des "sous" performances de ce modele..bref, j'en ai rit avec lui, il sait bien que je me fiche eperduement de la puissance d'une auto.mas il m'en fait juste la reflexion.
a coté de ca, cinq minutes apres je dis a mes loustics que j'ai acheté une auto. le petit me dit "t'as acheté une nouvelle voiture? ca coute cher une voiture! ben alors je ne veux rien a noel, j'espere que tu n'as pas deja acheté mon cadeau, car je ne veux rien, je n'ai besoin de rien ce n'est pas la peine..et j'espere que tu as pris une voiture qui consomme peu!"
trente ans separent mon garcon de mon frere..ca prete a sourire quand meme sur le moment. apres coup, j'espere que mon loustic n'est pas trop soucieux et raisonnable, sa reflexion m'a un peu surprise quand meme. disons que je ne m'y attendais pas..c'est un petit garcon lucide ca je le sais, mais a huit ans j'aimerais qu'il garde sa place et son insouciance d'enfant quand meme..voila pour l'anecdote.

merci a vous pour tout M. Pénau, et passez de bonnes fetes de Noel!

penau xavier — 24-12-2008 16:46

Bonnes fêtes de Noel à vous également ainsi qu'a vos loupiots :)

snookyfolk — 30-12-2008 16:12

merci! grand bol d'oxygene avec les enfants..changement radical de climat! ouf! :)

maintenant apres la phase de decompression..vient la phase..heu.. de reveil? car je me sens plutot anesthesiée..besoin de recul sans doute.
il etait grand temps que je rentre chez moi quand meme! :)
enfin voila, les choses vont rentrer dans l'ordre.

passez d'excellentes fetes de fin d'année M. Pénau.

penau xavier — 30-12-2008 19:22

a écrit:

je me sens plutot anesthesiée..besoin de recul sans doute.

ça me semble assez juste...

a écrit:

les choses vont rentrer dans l'ordre.

Manière de bien clore l'année 2008 et de commencer une belle année 2009 :)

a écrit:

passez d'excellentes fetes de fin d'année

Merci à vous. Je vous souhaite un 31 plein de joies et vous dis : à l'an prochain :)

snookyfolk — 18-01-2009 21:35

tous mes voeux pour la nouvelle année.

je reviens apres avoir pris un peu de recul.
j'avais l'etrange sensation d'avoir regressé, que mon enfance reprenait une place centrale dans ma vie, alors que ce n'est pas la place que je veux lui donner. le contexte etait ainsi je suppose...

j'ai dans l'idee d'aller sur les lieux de mon enfance, visualiser la piscine etc, je ne sais pas si j'y vois un reel but ou facon de "realiser" les evenements, ou si j'en attends une sorte de finish pour tourner la page.. j'ai juste dans l'idee d'aller sur place..plus ca va et plus j'ai l'impression d'avoir a le faire.
je crois que je suis trop contemplative des choses et de ma vie et que j'aimerais que les choses changent... et que ne sachant pas par quoi commencer, peut etre que tourner la page sur mon enfance est susceptible d'etre un debut a ca..?
et d'un autre coté peut etre que je me gourre totalement, et que c'est utopique de penser que je puisse cloturer des evenements qui n'ont refait surface que recemment..? je ne sais pas vraiment.

penau xavier — 19-01-2009 18:23

a écrit:

plus ca va et plus j'ai l'impression d'avoir a le faire.

Alors, suivez donc cette impression. Il est des pélerinages utiles dans la vie..

snookyfolk — 19-01-2009 19:45

oui...
il n'y a qu'en y allant que je saurais.
j'aprehende...mais il ne peut rien arriver .
oui je l'espere utile...juste utile d'ailleurs.
merci.

snookyfolk — 20-01-2009 15:15

une question encore... pourquoi inconsciemment les partenaires choisis ont toujours des traits communs avec mes abuseurs?.. enfin ce que je veux dire par la, c'est pourquoi inconsciemment ils restent une sorte de "reference" ? (on cherche toujours consciemment ou non des traits de caracteres de la figure masculine de reference non? mais logiquement ce sont les traits de notre pere?)
pourquoi eux? parce que ce sont encore des pseudos reperes pour moi?
je ne crois pas que ce soit conscient car je fuis des que je m'en rends compte..mais pourquoi est ce que j'y vais au depart? comment se defaire de ca ?

penau xavier — 20-01-2009 15:55

a écrit:

des traits communs avec mes abuseurs?..

Quels sont ces traits communs spécifiques ?

snookyfolk — 20-01-2009 16:59

Quels sont ces traits communs spécifiques ?

selon moi..la manipulation d'abord..pas des manipulateurs au sens propres, mais des hommes qui ont le chic d'entretenir une forme de culpabilité ou de redevance de ma part...
l'assurance..je choisis des hommes degageant beaucoup d'assurance, le souci est qu'au final, cette assurance m'etouffe et ne me laisse aucune place reelle.

je me plante souvent sur les hommes..ceux que je prends pour rassurants et posés s'averent souvent ne pas avoir bon fond et etre plutot changeants...je me sens alors leurrée, comme je l'ai été deja.

j'ai l'impression de me planter tout le temps en fait! c'est pourtant moi qui "vais les chercher" , j'ai l'impression de les choisir et d'etre mefiante pourtant!  se tromper ca arrive, se tromper neuf fois sur dix, c'est louche..je me pose des question!

snookyfolk — 21-01-2009 02:56

ah, et un autre element aussi..la discretion.
c'est automatique, toujours des hommes discrets, avec beaucoup de retenue en public.

en fin de compte toujours le meme type d'hommes...evidemment on a tous et toutes une attirance pour certaines qualités, certains aspects chez l'autre d'emblée qu'on privilegie..le probleme n'est pas là..enfin je ne crois pas..le probleme il est que je me plante systematiquement  sur leur compte.
du coup je ne sais pas si inconsciemment je vais juste vers quelque chose que "je connais", ou si c'est mon comportement a moi qui genere le meme type d'attitudes a mon egard de leur part, ou s'il y a autre chose?  j'ai du mal a me l'expliquer.

j'y reflechissais, et je me disais juste que quelque part nos choix de partenaires sont toujours consciemment ou non influencés par nos reperes parentaux du sexe opposé.non?...or, je ne parviens pas a voir de traits communs ou carrement contraires entre mes partenaires et mon pere! par contre en essayant d'y voir un lien avec mon pere, la seule chose qui me soit venue c'est le lien avec mes abuseurs. d'ou ma question.

penau xavier — 21-01-2009 11:19

a écrit:

je ne parviens pas a voir de traits communs ou carrement contraires entre mes partenaires et mon pere!

Vous m'étonnez un peu quand ça ne serait que parce qu'ils sont tous .... des hommes :)

snookyfolk — 21-01-2009 16:54

heu...oui certes! :)
au fond, je crois que j'ai du mal a voir mon pere en tant qu'homme...je ne sais pas comment m'expliquer, mais je n'arrive ni a le definir en tant que pere, ni en tant qu'homme..c'est le vide. mais je n'ai pas de probleme particulier avec lui.

mais je voudrais comprendre ce qui fait que je me trompe aussi souvent.

snookyfolk — 22-01-2009 01:11

non en fait je me voile la face, le vide quand je pense a mon pere, c'est moi qui me force a le faire... uniquement pour bloquer ma colere, pour ne pas m'entendre le salir.
je lui en veux . je crois que je suis toujours en quete de quelque chose avec lui..quoi je ne sais pas vraiment...d'honneteté peut etre, simplement.

penau xavier — 23-01-2009 14:41

a écrit:

d'entretenir une forme de culpabilité ou de redevance de ma part...

Quel type de redevance ?

a écrit:

je choisis des hommes degageant beaucoup d'assurance,

Et :

a écrit:

c'est automatique, toujours des hommes discrets, avec beaucoup de retenue en public.

?

a écrit:

je crois que je suis toujours en quete de quelque chose avec lui..quoi je ne sais pas vraiment...d'honneteté peut etre, simplement.

De connaissance et de reconnaissance aussi peu-être...

a écrit:

j'ai l'impression de me planter tout le temps en fait! c'est pourtant moi qui "vais les chercher" ,

Et si vous les laissiez venir ?  :)

snookyfolk — 26-01-2009 01:27

a écrit:

Quel type de redevance ?

en fait, je ne sais pas, je n'arrive plus a savoir si c'est moi qui ressens une forme de redevabilité toujours ou si c'est eux qui me font le ressentir, mais rien de reellement concret ou defini..un ressenti..peut etre erroné..je ne sais plus.

a écrit:

a écrit:
je choisis des hommes degageant beaucoup d'assurance,

Et :


a écrit:
c'est automatique, toujours des hommes discrets, avec beaucoup de retenue en public.

?

oui..c'est bien ce que je voulais dire..de l'assurance et discretion et retenue...toujours!ceux dont le charisme "impose" en general une forme de respect sans qu'ils aient besoin de parader , ceux qui parlent peu, ceux qui "semblent" exister et n'avoir besoin d'aucune exuberance pour avoir "leur" place..mais ca, c'est l'interpretation que j'en fais moi bien evidemment! :)

a écrit:

a écrit:
je crois que je suis toujours en quete de quelque chose avec lui..quoi je ne sais pas vraiment...d'honneteté peut etre, simplement.

De connaissance et de reconnaissance aussi peu-être...

jai de bonnes relations actuelles avec mon pere, meilleures qu'avec ma mere. je voudrais pouvoir en rester  a ca...a cette relation actuelle qui n'est pas vraiment un lien pere/fille, mais davantage un lien créé sur des affinités ou aspirations culturelles et professionnelles...mais a coté de ca, il represente aussi ce pere absent, ce pere que je ne connais que par ses mensonges et sa lacheté, qui fuyait ..  dont j'avais besoin pourtant et que j'idealisais malgre tout.
je rebondis sur ce que je viens d'ecrire.."affinités culturelles et professionnelles"..ben peut etre qu'elles sont devenues un peu les miennes par ce besoin de reconnaissance en effet?!
mais quelque part je crois que ce qui me reste , là ou je ne parviens pas a passer outre, ce sont les mensonges. l'absence, je peux l'excuser par son travail..ses fuites par de la maladresse ou son incapacité a faire face aux pb..mais ses mensonges..bref ca coince.mais bon ca n'est pas important vraiment aujourd'hui..

a écrit:

Et si vous les laissiez venir ?

non mais c'etait vraiment a prendre au second degré, juste je voulais dire en ces termes que je suis vraiment plus que mefiante,  et que donc pour que je m'investisse un minimum ca prend du temps, et que c'est d'autant plus rageant ou decevant de se faire avoir quand il me semble avoir fait particulierement attention.

je reviens de trois jours passés sur les lieux de mon enfance..les choses ont tellement changées...je m'etais preparée en quelques sortes a davantage d'emotions probables en fait, mais je n'ai rien ressentis de particulier, si ce n'est un mal de ventre constant et une forme de satisfaction a retrouver des lieux "conformes" aux images que j'avais en memoire.
c'est idiot..j'avais peur de pleurer en allant la bas..ou peut etre que j'avais espoir ou envie que ca me fasse pleurer..l'un dans l'autre, ca n'a pas été le cas.

j'ai été surprise de voir qu'en fait la piscine avait une vue directe sur l'une des rives du lac...ce petit lac dont j'ai tant cherché la trace, si present dans mes flashs, il etait si proche pourtant..bizarre que j'ai pu oublié qu'il etait  vraiment tout pres.
j'ai cherché veinement la maison de la famille de mon premier abuseur..tant de maisons se sont baties que je n'ai pas retrouvé.
et je n'ai pas non plus reussi a m'arreter devant chez mon ancien voisin, j'y suis passée a plusieurs reprises, mais sans m'y arreter, je craignais le fait qu'il puisse vivre la bas encore, peur de le voir, peur de le reconnaitre, peur de mes reactions aussi..donc je me suis un peu decue pour ca.
enfin, j'y suis allée quoi..c'est fait. pour l'instant je me dis simplement ca "c'est fait".

penau xavier — 26-01-2009 23:48

a écrit:

ceux dont le charisme "impose" en general une forme de respect

ou ceux dont le charisme (mot fourre tout s'il en est depuis quelques temps) traduit une certaine dissimulation ?
une dissimulation semblable à celle ci :

a écrit:

mais ses mensonges..bref ca coince.

a écrit:

je n'ai rien ressentis de particulier,

a écrit:

si ce n'est un mal de ventre constant

:)

a écrit:

ca "c'est fait".

Et ça pourrait être un bien fait aussi bien qu'un bienfait ...

snookyfolk — 27-01-2009 19:01

a écrit:

ou ceux dont le charisme (mot fourre tout s'il en est depuis quelques temps) traduit une certaine dissimulation ?

ben surement..mais c'est surtout le coté "assurance" que je voyais, et que j'esperais justement sans leurre...je crois.

a écrit:

une dissimulation semblable à celle ci :

a écrit:
mais ses mensonges..bref ca coince.

je ne suis pas sure. peut etre. je vois les mensonges de mon pere comme l'expression de sa lacheté...alors que cette forme de dissimulation chez mes partenaires ressemble davantage a une apparence qui masque les vrais traits de caractere...
oui enfin peut etre est ce semblable oui..puisque les mensonges cachaient sa nature a etre lache en fin de compte..?

les mensonges de mon pere...je crois que je les comprends mais ne les excuse pas. des histoires d'adulteres pour fuir un quotidien qui etait tres lourd chez nous, je crois que je peux comprendre. le probleme c'est que mon frere et moi etions au courant, que ma mere non, et que ses mensonges m'ecoeuraient, d'autant qu'il desertait la maison alors qu'il y avait enormement de soucis, et qu'il nous mettait dans une position mon frere et moi, delicate. se refugier derriere un "apres tout ca ne nous concerne pas", oui..mais mon frere n'y vivait plus a la maison lui! bref..non ses mensonges me restent, pas moyen de les digerer!

..et moi j'ai l'impression de chercher justement un partenaire honnete..et c'est l'inverse que je choisis chaque fois..ceux qui ont "l'air" droit a mes yeux, ne le sont pas. je dois avoir une vision erronnée des choses!:)

a écrit:

a écrit:
je n'ai rien ressentis de particulier,
a écrit:
si ce n'est un mal de ventre constant

oui..bon c'est vrai, je n'ai pas "rien" ressenti..mais une emotion me serait apparue plus definie qu'une douleur...plus notifiable. là, c'est flou.

a écrit:

Et ça pourrait être un bien fait aussi bien qu'un bienfait ...

:)

snookyfolk — 28-01-2009 01:02

..ceux qui ont "l'air" droit a mes yeux, ne le sont pas.
j'irais meme plus loin, s'il s'avere qu'ils le sont vraiment (droits), alors je m'en sens completement redevable, comme s'il devait y avoir un prix a payer pour beneficier de "l'honneteté"...et comme je n'ai rien a donner en echange, alors j'y mets fin. me sentir redevable m'insupporte.

a écrit:

Quel type de redevance ?

a cogiter la dessus..j'en viens au constat que ce sentiment n'a pas pour origine mes partenaires, qu'il est en moi et ressort quand une relation s'avere prendre une bonne tournure...ce n'est pas un homme qui fait naitre mon sentiment, c'est sa sincerité!

au final, je suis en train de me dire que peu importe la personne, quand ca ne va pas, alors tant mieux, et si ca va, et bien je fais en sorte que ca n'aille pas..c'est resumé, mais c'est un peu ca non? je suis toujours en train de regler mes comptes avec les hommes en fin de compte? mais..pourquoi??
je me trouve si stupide, je perds mon temps...tourne en rond a faire et refaire les memes erreurs sans trouver pourquoi je les fais! pourquoi se conforter dans une espece de spirale d'echecs avec les hommes? qu'est ce que je n'arrive pas a depasser?

penau xavier — 28-01-2009 17:55

Comme un Narcisse blessé, une petite phrase qui dirait : je ne (le) mérite pas, je n'ai pas droit à ça, moi...

snookyfolk — 28-01-2009 20:04

oui, mais pourquoi je ne depasse pas ca?

penau xavier — 28-01-2009 20:13

a écrit:

je suis toujours en train de regler mes comptes avec les hommes en fin de compte? mais..pourquoi??

Sans doute parce qu'il y a un compte que vus n'avez pas totalement réglé avec.... vous-même ...

snookyfolk — 28-01-2009 20:27

a écrit:

Sans doute parce qu'il y a un compte que vus n'avez pas totalement réglé avec.... vous-même ...

j'ai pourtant l'impression d'avoir fait et re fait le tour avec moi meme...qu'est ce que je n'ai pas "reglé"...qu'est ce qu'il me reste qui m'empeche d'avancer? ..est ce que la culpabilité peut en etre la raison? c'est la seule chose qui me soit venue a l'esprit en vous lisant.

penau xavier — 28-01-2009 21:09

a écrit:

..est ce que la culpabilité peut en etre la raison? c'est la seule chose qui me soit venue a l'esprit en vous lisant.

De la difficulté d'une victime à restaurer totalement et définitivement sa propre Dignité ...

snookyfolk — 28-01-2009 21:19

a écrit:

De la difficulté d'une victime à restaurer totalement et définitivement sa propre Dignité

...
soupir...
en fait meme si je le sais, et je le sais vraiment, j'ai du mal encore avec ce terme , ce "statut" de victime..il y a un fond la dedans, quelque chose, une notion(je ne sais pas exactement quoi) que je n'accepte pas.

penau xavier — 28-01-2009 21:39

a écrit:

une notion(je ne sais pas exactement quoi) que je n'accepte pas.

L'impuissance ???

snookyfolk — 28-01-2009 21:51

oui!!
je n'arrive pas a me dire que j'etais impuissante.

snookyfolk — 28-01-2009 23:39

non, je n'arrive pas a accepter de ne pas avoir reussi a mettre fin aux abus enfant, un sentiment profond d'avoir été faible..oui sentiment d'impuissance, mais plutot d'inaction.

penau xavier — 29-01-2009 00:08

a écrit:

mais plutot d'inaction.

Et la culpabilité, la honte, qui vont avec d'ou le "je ne (le) mérite pas" ....
Un livre à lire, vraiment : King-Kong théorie de Virginie Despente :)

snookyfolk — 29-01-2009 00:50

d'accord. je le lirai. merci.