j'ai trouvé votre site et j'ai eu envie de faire partager mon expérience et vous aller comprendre pourquoi.
En janvier 2003, j'ai eu un petit garçon. Les premiers temps, il ne faisait pas ses nuits, ce qui semblait normal !!!! mais6 mois après, cela ne s'arrangeait pas. A deux ans, chaque nuit était un cauchemard pour nous, sans parler de l'endormissement qui pouvait durer des heures. Mon mari et moi avons tout esssayé : parler à notre petit bout, tenter de l'endormir en douceur avec des calins, le laisser pleurer... sans succès. Il tombait d'épuisement puis se réveillait ensuite toutes les 4 ou 5 heures en toussant. Il était souvent malade, nous avons donc consulté plusieurs fois, à tel point qu'il était sous antibio les tous les mois. Nous avons vu plusieurs pédopsy et n'y voyez aucun reproche (!) mais nous n'avons pas eu de réponses ou de conseils efficaces. Au bout de 2 ans, nous avons décidé de le prendre chaque nuit dans notre lit, parce que nous avions tout simplement envie de dormir ENFIN. Nous avons alors tout entendu et les pires reproches mais qu'importe, quand on est à 5 heures de sommeil par nuit, que l'on travaille, il vaut mieux cela que de devenir fou. J'ai, en tant que mère énormément culpabilisé (mes angoisses, peut être mon manque de temps, etc...).
Quand un jour, en allant chez mon ORL pour la 50ème fois(!), je commence un peu à m'enervé sur le fait que mon fils était en permanence sous antibiotique. Celui-ci me répond que ses amidales étant tellement grosses qu'il fallait que jeprenne mon mal en patience, que les amidales ne s'enlevait que vers 6 ans ! Folle de rage, je prends mon fils sous le bras et direction l'hopital de Bordeaux où je fais le pied de grue pour avoir un RDV avec le reponsable du service ORL/pédiatrie. Celui-ci fini par accéder à ma demande et osculte mon fils. Après 5 minutes d'examen, il me demande si je peux revenir dans 2 jours pour opérer mon fils en urgence des amidales car il est non pas en insuffisance respiratoire mais sérieusement handicapé par celle-ci qui doivent certainenement l'empêcher de dormir... j'ai halluciné.
Mon fils a été opéré. Il lui a fallut plusieurs mois pour "apprendre" à dormir sans avoir peur de s'étouffer (il toussait avant chaque réveil : en fait, il s'étouffait et se réveillait en sursaut). Il dort depuis sans souci, sans plus aucun problème d'edormissement et voit un orthophoniste toutes les semaines car ses otites multiples lui ont fait perdre un peu d'audition et son palet, du fait de l'importance de l'amidalite a été légèrement modifié l'empêchant de prononcer certaines syllables. Il a subit une nouvelle intervention pour son audition. Il a aujourd'hui 4 ans et demi et tout rentre progresivement dans l'ordre.
Ce message pour dire au mamans qui culpabilise ou qui sont trop angoissé qu'il n'y a souvent qu'elles qui savent, qui vivent leur bébé au quotidien. Sans en faire trop, il faut savoir aussi faire le tri dans ce qu'on nous dit et souvent écouter son coeur. Aucune mère n'est parfaite, d'ailleurs le monde ne l'est pas !!! mais une chose est sure : on est capable de reconnaitre les pleurs de nos bébés, c'est qu'au fond, on doit être capable de plus encore...
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Merveilleux témoignage, merci à vous Peg.
Eh oui, rien n'est mieux qu'une maman pour savoir ce que ses enfants ont besoin. Peg a plus que raison, elle témoigne ici , de ce que nous "psy" essayons de mettre en place auprès des mamans qui doute.
Parfois, les mamans ont juste besoin d'être rassurée pour mettre en place ce qu'elles avaient prévue de faire, car elle l'avait compris au fond d'elle-même.
Et souvent, comme Peg, elles remuent ciels et terres pour parvenir à leur fins. Merci à vous.
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j'ai bien envie d'ajouter à cette histoire exemplaire une remarque pour tous les non-psy qui la liront: l'angoisse de mort peut vous pourrir la vie à tout âge, même à quelques mois! Car pour quelle autre raison ce petit bonhomme redoutait-il tant de s'endormir SEUL ? Post scriptum à destination des parents angoissés: les médecins ne reçoivent AUCUNE formation sérieuse en psychologie. Le bon vieux médecin de famille se la donne lui-même, sur le tas, et elle vaut de l'or...
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