Janson — 27-05-2008 06:26

J'essaie de te répondre Nordine mais je ne sais pas ce que ça va donner car le forum est mal construit. Tout ce que je vois est un lien indiqué "lancez un sujet" alors que je ne désire pas lancer un sujet mais poursuivre le vôtre.

Je suis moi-même un phobique social qui a dû lui-même se psychanalyser parce que, du moins dans la province du Québec, on ne forme plus de professionnels compétents possédant un minimum de jugement. Ce ne sont donc pas des cas isolés mais systémiques dont la source peut être remontée à une formation déficiente.

J'ai même, à une reprise, rencontrée l'experte attitrée sur la phobie sociale dans la ville de Montréal et celle-ci n'était pas à la hauteur de son rôle, se limitant à de la thérapie fast-food, soit de garocher les patients dans des scéances de thérapie de groupe cognitivo-comportementale et d'espérer pour le mieux. Toute tentative pour obtenir quelquechose de moindrement personnalisé fût peine perdue.

Ma phobie sociale est de type réactionnelle/acquise. Je suis passé d'une personne hyper-sociale et sans peur jusqu'à l'âge de 13 ans, soit la première année à l'école secondaire, où je me retrouva le souffre-douleur à l'intérieur d'un milieu hostile. Typique d'un souffre-douleur, je fûs socialement isolé et toute personne qui s'associait avec moi devenait également une cible. Les dénigrements et humiliations étaient quotidiens durant la première année et se sont ensuites échelonnés sur plusieurs années à divers degrés, jusqu'à la presque-fin de l'école secondaire. Bien que rares, il y eu quelques atteintes à mon intégrité physique, également.

La première année fût suffisante pour causer chez moi une phobie sociale réactionnelle dont je souffre jusqu'à ce jour.

Vous l'aurez peut-être reconnu: il s'agit en fait de la combinaison d'un syndrome post-traumatique et d'une phobie sociale. Dans le cas du syndrome post-traumatique, on ne parle pas d'un événement traumatique (puisqu'il ne s'agit pas d'un événement en particulier) mais d'un environnement traumatique où chaque événement subséquent vient renouveler, voir même amplifier, le traumatisme.

Outre le syndrome post-traumatique et la nature acquise de ma phobie sociale, celle-ci se manifeste de façon typique: peur de manger dans des restaurants, etc.

georgesN — 27-05-2008 14:05

a écrit:

J'essaie de te répondre Nordine mais je ne sais pas ce que ça va donner car le forum est mal construit. Tout ce que je vois est un lien indiqué "lancez un sujet" alors que je ne désire pas lancer un sujet mais poursuivre le vôtre.

vous pouvez parfaitement répondre directement à Nordine. C'est pour empêcher les bavardages intempestifs non qualifiés sur une question qui est cruciale pour l'intervenant qu n'importe qui ne peut écrire en réponse. Toutefois rien ne vous empêche de placer vos remarques en créant un fil sur Aparté.

a écrit:

Vous l'aurez peut-être reconnu: il s'agit en fait de la combinaison d'un syndrome post-traumatique et d'une phobie sociale.

heureux de voir que votre auto-diagnostic laisse si peu de place au doute!
En France la psychiatrie et la psychanalyse essaient vaillamment de résister au rouleau-compresseur anglo-saxon. Il semble bien avoir conquis nos "cousins".
Entre nous, êtes-vous rassuré d'avoir collé "PTSD" sur votre mal-être?
Quand j'ai mal à la tête je me dis:"ah! ma céphalée" et je vais ... pas mieux !
Cordialement d'outre Atlantique

Christelle Moreau — 27-05-2008 15:47

Votre sujet à été transféré dans l'aparté où il aura toute sa place.
En voici le lien :
http://www.psychanalyse-en-ligne.org/fo … 395#p13395