gvailland — 01-05-2008 15:26

Un livre qui raconte l'avantage de n'avoir pas été reconnue par son père.

Confrontée au regard des autres la petite Alitheia comprend tout de suite qu’il lui faut se battre. Elle a une longueur d’avance sur les autres, ceux de plus en plus nombreux qui n’ont jamais coupé le cordon. Elle comprendra plus tard à quel point cela lui donne un avantage. On découvrira ici un parcours exceptionnel qui lui fera rencontrer les hommes les plus en vue de son époque : Lacan, Sollers, Naouri et un certain Verdiglione.

Ce livre écrit par Alice Granger est d'une formidable actualité dans un monde de plus en plus protecteur.

A découvrir ici:
http://www.e-litterature.fr/article.php … &ind=3

Marie-Thé — 01-05-2008 15:52

Un monde de plus en plus protecteur ? ? ? ? ? ?
La pédophilie, la violence, le manque de respect, la censure, la pauvreté, les sans-papiers, les droits sociaux en régression, l' éclatement des familles, l'éducation en perte de vitesse et j'en passe ! Protection, quand tu fous le camp ! :(
Nous n'avons pas du tout, la même définition du mot protection !
Cyrulnik en réfère à la résilence or, elle ne concerne que très peu d'humains, il me semble !
Rares sont les destins exceptionnels !
Cependant, merci pour votre lien !

gvailland — 01-05-2008 16:21

La pédophilie, la violence, la pauvreté... sont des réalités malheureusement éternelles qu'il importe d'affronter et ce n'est certes pas en se réfugiant dans le cocooning que l'on peut espérer les combattre.

La protection dont il est question ici est celle d'une société qui prétend tout savoir pour ses membres à la manière d'une mère qui refuse de voir ses enfants quitter la matrice.

Mais lisez Alice Granger elle en parle mieux que moi.

King Julian — 01-05-2008 17:31

Je n'ai pas lu ce livre, mais je suis choquée que l'on puisse dire que "ne pas avoir de père"  est un avantage / ne pas avoir été reconnu puisse être un avantage parce qu'ainsi on aurait pas à se détacher !

L'attachement est normal chez l'être humain, ce n'est pas quelque chose dont on doit se débarrasser ! Avoir vécu des bonnes relations d'attachement à ses parents permet de se détacher sainement pour aller tisser des liens sains à l'extérieur de la famille !

Sans aucun lien d'attachement, il a été prouvé par des expériences ignobles dont l'éthique était plus que douteuse que les nourrissons se laissaient dépérir ... dans les cas les plus graves on observe des phénomènes d'hospitalisme qui se terminent par la mort du nourrisson !

Avoir une mère et un père qui vous reconnaisse et s'occupent de vous ne peut pas être un mal !

Sinon ce raisonnement ressemble à un raisonnement tout aussi saugrenu que de se couper un membre, de s'oter un organe pour éviter une maladie hypothétique liée à celui-ci !

gvailland — 01-05-2008 18:17

On ne peut pas dire je n'ai pas lu ce livre mais je suis choquée.

Il ne s'agit pas de ne pas avoir eu à se détacher, bien au contraire, il s'agit d'avoir eu la chance de s'imaginer un père qui se détache de l'emprise des mères. C'est bien différent.

penau xavier — 01-05-2008 18:26

a écrit:

il s'agit d'avoir eu la chance de s'imaginer un père qui se détache de l'emprise des mères

D'avoir pu en faire une chance serait peut-être plus juste. Beaucoup n'y arrivnzet pas... tout simplement!

King Julian — 01-05-2008 18:32

a écrit:

On ne peut pas dire je n'ai pas lu ce livre mais je suis choquée.

On peut dire qu'on est choqué par une idée, et pas par le livre ce que j'ai fait. Dire par contre que je suis choquée par le livre relèverait tout simplement de la stupidité puisque je ne l'ai pas lu.

Mais merci pour l'indication de ce livre, je m'empresse de le mettre sur ma liste.

gvailland — 01-05-2008 18:46

Bien sûr mais on ne peut isoler l'individu de son milieu et ce que dit Alice Granger c'est que ce milieu est devenu un milieu maternel. Un milieu qui tente d'emprisonner l'individu dans un liquide amniotique, un bain de consommation qui a fait perdre la conscience de la dureté du réel.

Si elle, elle a pu en faire une chance c'est sans doute grâce à la psychanalyse mais son parcours n'aurait  jamais été ce qu'il a été si elle n'avait pas eu l'exemple d'un grand-père montagnard qui savait ce qu'était le travail de la terre.

Ce roman est très interessant à la fois parce qu'il montre comment une fille se construit une nouvelle image de son père et comment - grâce à la psychanalyse et peut-être contre certains analystes - elle réinvente une figure paternelle (et une figure maternelle) débarassée des poncifs de la famille dont on sait qu'elle est une invention moderne.

Marie-Thé — 02-05-2008 19:40

vier écrit :"D'avoir pu en faire une chance serait peut-être plus juste. Beaucoup n'y arrivnzet pas... tout simplement!"
Tout est dit !

Marie-Thé — 02-05-2008 19:46

Gvailland, Alice Ganger n'est pas les Autres ! Et, un exemple individuel de construction de père à partir d'un père absent n'est pas une leçon à donner à ceux qui n'arrivent pas à passer outre le manque !
En tous les cas, à ceux qui souffrent d'un manque de Papa, n'allez surtout pas leur conseiller de lire ce livre ! Car, il y a un temps pour écouter la souffrance de celui qui souffre !
Merci !

penau xavier — 02-05-2008 20:23

a écrit:

Si elle, elle a pu en faire une chance c'est sans doute grâce à la psychanalyse

ou grâce à

a écrit:

(si elle n'avait pas eu) l'exemple d'un grand-père

gvailland — 02-05-2008 20:29

Marie-Thé,

lire un livre qui ouvre une perspective différente serait-il un danger? Danger de voir l'enfant, le patient partir vers d'autres horizons? Qu'il se dise que l'on peut vivre avec un autre père que le père biologique par exemple?

Bien sûr lâcher prise représente une souffrance. Mais de ne pas lâcher prise aussi.

Bien cordialement

Gvaillant

penau xavier — 02-05-2008 22:50

a écrit:

Un livre qui raconte l'avantage de n'avoir pas été reconnue par son père.

Quatrième de couverture du livre :

a écrit:

ont une mère encore presque adolescente qui les abandonne à la vie.

:)

gvailland — 03-05-2008 06:40

a écrit:

a écrit:
Un livre qui raconte l'avantage de n'avoir pas été reconnue par son père.

Quatrième de couverture du livre :


a écrit:
ont une mère encore presque adolescente qui les abandonne à la vie.

Je  ne suis pas sûr de bien comprendre ce que vous voulez souligner
???

King Julian — 03-05-2008 07:42

a écrit:

Je  ne suis pas sûr de bien comprendre ce que vous voulez souligner
???

Une mère qui les "abandonne" et un père qui ne les reconnait pas .. ? Le livre va donc plus loin que le simple fait de ne "pas" avoir de père ?

gvailland — 03-05-2008 08:25

Bien sûr le livre va plus loin, bien sûr chaque histoire est particulière, je vous invite simplement à lire cette histoire.

Bien cordialement

clfenix — 03-05-2008 08:57

Bonjour,
Je suis sûre que vous écoutez beaucoup avant d'intervenir, alors lisez avant de donner votre avis sur un livre! Abandonnée à la vie, c'est un oxymore, non ? L'ouverture sur la vie est si manifeste que la petite fille en question voit toujours la bouteille à moitié pleine plutôt qu'à moitié vide, et se sent, inexplicablement, née sous une bonne étoile ! Les figures paternelles n'ont nullement manqué, ni d'ailleurs les figures maternelles, et un très solide paradigme éducateur ! Ce que raconte ce livre n'a rien à voir avec les cas horribles de pédophilie, etc, dont vous parlez !
Si vous êtes curieux, sachez que ce livre est téléchargeable pour 10 euros !
Bien cordialement!