cerise29 — 20-04-2008 08:58

Bonjour, à presque 55 ans je me pose des questions sur le sens de ma vie. Mon père était infantile et avait beaucoup de mal à exprimer ses émotions. Son amour pour moi était maladroit : j'ai toujours eu l'impression qu'il m'enfermait dans sa "grosse patte", qu'il ne voulait pas que je m'en aille. Je ne me souviens pas de voir ma mère dans le paysage de mon enfance ou alors, si, quand j'étais malade. Elle a 80 ans, je l'aime mais je crois que je l'ai trouvée très vite défaillante. Je porte le même prénom que mon père (Andrée), j'ai 2 frères: un de 57 ans et l'autre de 47. Depuis de longues années je me suis donné le rôle de relais dans ma famille. J'ai compris que c'était une tâche impossible mais j'ai joué ce rôle trop longtemps et je me sens maintenant vide et inutile. Célibataire, j'ai élevé mon neveu , fils de mon frère aîné et de ma belle-soeur, à partir de ses 12 ans. Avant, mes parents l'avaient avec eux depuis tout bébé ( frère alcoolique, belle soeur maniaco- dépressive beaucoup de violence verbale et physique parfois) . Cette situation m'a étouffée et  a provoqué chez moi des crises d'angoisse épouvantables  même si je prends un peu plus de recul avec les années qui passent. Mes parents les ont toujours assistés comme des enfants, ils n'ont aucun sens des responsabilités. Depuis la mort de mon père en 2001, ils vivent avec ma mère. Je pense qu'elle a préféré les avoir près d'elle plutôt que de s'angoisser à les savoir chez eux, vu qu'on peut toujours s'attendre au pire de leur part. Très tôt mon jeune frère s'est éloigné pour échapper à cette situation mortifère, moi je n'ai pas pu  (est-ce d'avoir leur enfant chez moi jusqu' à ses 23 ans ? ). Enseignante en lycée professionnel, j'ai beaucoup aimé mon travail pendant longtemps mais depuis 2 ans je n'arrive plus à l'assumer (insultes d'élèves, comportements déplacés... pas de soutien de la direction ). Je suis en arrêt de maladie, suivie par un psychiatre. Je me sens comme une coquille vide  , vraiment inutile, et je me confine de plus en plus souvent chez moi. Je n'arrive pas à me faire violence même si je sais qu' un des remèdes serait de sortir prendre l'air. J'aurais encore beaucoup de choses à écrire mais je pense que c'est suffisant pour cerner ma mauvaise manière de fonctionner. Je veux à tout prix redonner du goût à ma vie mais je ne trouve pas les ressources nécessaires pour y arriver.
Je vous remercie beaucoup de m'avoir lue et je suis consciente que tout cela est bien long. Merci encore.

georgesN — 20-04-2008 09:22

vous avez été lue.
sauriez-vous en dire plus sur votre désir?

penau xavier — 20-04-2008 13:31

Bonjour Cerise 29,
Je reporte ici votre deuxième post (dans la rubrique dépression déprime stress) dont je pense qu'il fait suite à la réponse de GeorgesN ci dessus.
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a écrit:

Je crois que je veux échapper à mes contraintes familiales pour pouvoir enfin vivre ma vie et non pas vivre à travers les autres. Je ne prétends pas oublier mon entourage mais   je voudrais tellement arriver à me faire confiance, à m'aimer suffisamment pour ne plus croire que je ne suis intéressante que parce que je m'intéresse aux autres. Je souhaiterais surtout que mon "empathie" ne m'empoisonne plus la vie, ne plus me prendre pour la mère et le père de mon frère (mes frères). J'ai surtout peur vu la manière dont je "dysfonctionne" de me retrouver avec mon frère aîné malade (il a été opéré d'un cancer du poumon "stabilisé") à la mort de ma mère. Vous remarquerez que je ne parle pas de sa femme et pourtant ils sont toujours mariés. C'est cela ma grande peur: ne pas pouvoir me débarrasser du carcan familial et dire à mon frère quand maman sera décédée "Viens habiter chez moi!". J'en ai une peur bleue, j'ai peur de moi et de mes faiblesses...