Intégrer son sexe de femme

Bonjour,

C'est le troisième post que j'écris sur ce forum. Les réponses à mes questions, quand j'arrive à les formuler (lol) sont souvent évasives, et pour cause: question mal posées ou tout simplement, (et je vous en remercie), les thérapeutes de ce site ne veulent pas m'influencer dans mon travail d'analyse. Bref...

Je viens ici parce que je suis à la recherche d'une personne qui pourrait me donner l'adresse d'UNE gynécologue ou d'UNE sexologue , ou encore mieux, d'une gynéco sexologue, j'ai cherché dans l'annuaire et je n'ai pas trouvé. (consultations remboursées entièrement ou en partie soit par sécu ou par mutuelle si possible) sur la région parisienne (Paris même ou nord de Paris) Cependant si vous connaissais une personne susceptible de m'aider pour ce problème, cela m'intéresse aussi même si elle est pas gyneco ou sexologue. (évidemment pas une analyste puisque je suis déjà en analyse avec mon psy)  Je travaille déjà avec mon analyste sur un point délicat, mais j'ai des questions autres ,de femme à femme à poser.
Mon analyste est très patient, mais dès qu'il s'agit de parler de sexe (dans le détail) je bloque. Parler de mon sexe avec lui ne m'aide pas, au contraire. Tiens qu'en pensez vous de cela?

Pour éclaircir mon propos je fais des mycoses à répétition. Je vais tenter de chercher avec mon psy d'où viennent ces répétitions qui non seulement me font mal mais en plus m'empêche d'avoir des relations satisfaisantes avec mon ami. Mais j'ai besoin d'en parler là, aujourd'hui, maintenant ,je reprendrais surement ces points avec mon analyste.

Celles ci (les mycoses) sont apparues dès mes premiers rapports avec les garçons quand j'avais 18 ans. J'ai eu une courte relation avec un amoureux, un garçon que je désirais beaucoup et qui m'a appris que j'avais un clitoris... (bah oui, pas très éveillée question sexe dans la famille). L'ami en question ne voulait pas me pénétrer, je pense que notre jeune âge (lui en avait 17) et notre inexpérience nous a fait peur. Il disait m'aimer mais pas suffisamment pour vouloir rentrer en moi. J'ai été très déçue, je l'aimais profondément. (je me suis vengée et cela a été plutôt salvateur, nous nous sommes revus plus tard et pardonner toute cette mascarade ensuite) J'ai rencontré ensuite mon ex petit ami. Avec lui ça a été très vite, je voulais perdre cette virginité que je trouvais handicapante, et surtout je voulais être aimée (ça je sais d'où cela vient). Je suis tombée amoureuse et pour moi c'était le bon. Il était un bon parti comme on dit...lol Surtout c'est lui qui m'a éduquée au plaisir, tellement bien que je pense que je suis tombée dans le processus de l'objet sexuel. J'étais très passive, avec cette idée bien conventionnelle que c'est l'homme qui fait tout.  Je faisais tout pour lui plaire (inconsciemment) je ne prenais pas vraiment de plaisir, ce qui était important pour moi c'était son plaisir à lui. A force de se développer au contact de femmes qui pensent que c'est en cuisinant bien et en faisant bien l'amour avec un homme qu'on le garde... évidemment ça fait des dégâts. Non seulement je ne faisais pas bien la cuisine selon lui, mais en plus je restais bloquée dans ma jouissance de fille (clitoris) incapable de ressentir quoi que ce soit de lui une fois qu'il était en moi. Il disait que ce n'était pas normal ,qu'avec ses autres partenaires ce n'était pas ainsi. Il était le premier ,pour moi c'était très sérieux ,très romantique ,sentimental. Le sexe la dedans a bouleversé ma conception et mon rapport aux hommes. Il disait que comme c'était lui le premier, je pouvais aller voir ailleurs... Je ne me suis pas sentie aimée, tout juste une expérience comme il me l'a si bien dit à notre rupture. (j'ai détesté cette formule!!!). Nous sommes restés 6 ans ensemble, dont trois comme des bons camarades en fait.
Je me sentais étrangère au sexe. Je n'avais que 20 ans il est vrai, mais pour moi c'était plus une manière de prouver à l'autre qu'on l'aime qu'une réelle partie de plaisir... J'ai appris au même moment que mon arrière grand père avait violée ma mère étant petite. J'ai encaissé le coup, j'en ai parlé à mon ami, mais je pense aussi que j'ai été tellement choquée (elle parlait de ce grand père comme d'un dieu) que je n'ai pas réagi de suite. Mon ami était très loin de cela (on ne se voyait pas souvent à cause de son travail et moi j'étais étudiante). Je lui parlais de ce passé encombrant (viol de ma mère avec mon arrière grand père ,infidélités de mon père envers ma mère, et discours négatif de cette génération sur les hommes en général), mais cet ami ne m'écoutait pas vraiment. Il faisait beaucoup de poncif sur ces sujets et me "traitait" d'intellectuelle. Lui a toujours était dans l'expérience finalement ,rien n'était écrit ,établit ,toujours dans le doute. C'est quelque chose qu'il m'a souvent reproché ,ne pas lui donner confiance en lui...
Mes études en arts m'ont permise de renouer avec mes émotions ,mais j'étais seule pour les comprendre et les exprimer, jusqu'au jour où j'ai travaillé avec un prof sur un sujet d'art (le nu). J'ai découvert la force de mon désir (inassouvi, il était marié) avec lui, enfin à ces côtés. Bien évidemment j'en ai souffert et cela à perturber ma relation avec mon ex. Et puis j'ai commencé à travailler (loind eprof, rupture platoniue assez douloureuse).
Mon travail me prenait beaucoup de temps et mon ex, patient un temps, est descendu du train. Je pense que nous nous fuyions l'un et l'autre. La séparation a duré plus d'un an et demi ,à coup de je t'aime moi non plus. J'ai perdu des amis qui se sont mis de son côté, j'ai eu des aventures d'un soir où je prenais mon pied sans réellement le faire (fantasme plus qu'autre chose) Je voulais l'oublier et j'ai abimé le peu d'amour qui restait en moi. Nous nous sommes retrouvés après avoir vécus des relations avec d'autres, mais le fil de l'affection était rompu, la complicité était devenue bancale. Il me disait que cette histoire avec le prof était dans ma tête et que jamais il ne s'était senti menaçait par cet homme, que je devais faire le tri dans mes sentiments. J'ai compris qu'il ne comprenait pas ce qu'était mon désir de femme désirante, aimante, et évidemment irrationnel. Au final je l'aimais mais ne le désirais plus. Ces mots et ses actes étaient des couteaux ,il m'en voulait mais ne pouvait l'exprimer. Avec lui il ne fallait pas de conflits, il fallait ravaler et poursuivre le chemin. Il m'a quitté quand je me suis effondrée devant lui, je travaillais depuis quelques mois avec le psy et je ne le sentais pas me soutenir.
Bref... un peu trop long, je reviens à mes mycoses...

Je sais que cela vient des chaines féminines (mères-filles) que je traine encore trop souvent. J'ai souvent la sensation de ne pas être seule (vide) quand je fais l'amour avec mon partenaire. La jouissance est difficile et souvent trop masochiste. Et puis je suis perdue en tant que femme, dans ma fonction sexuelle au plaisir. Je pleure tout le temps après avoir fait l'amour avec mon ami. Je retiens souvent cela parce que j'en ai marre d'être ainsi. Lui me dit avec sa douce et sensuelle voix que je suis vivante.
Je viens de finir un livre ,femme désirée ,femme désirante, où l'auteure explique cette fonction et cette énergie dont se prive les femmes qui n'ont pas été éduquée à la jouissance par les paroles de leur mère et qui se traine leur casseroles de poncifs et de non dits de générations de femmes censurées dans leur désir. J'en ai marre en fait. Marre de culpabiliser sans cesse dès que je prends un peu de plaisir dans ma vie.

Mon ami actuel m'aime telle que je suis ,me comprend même souvent car son éducation a été similaire (pas de sexe, pas de problèmes lol, j'essaie de rire parce que là j'en ai vraiment marre...) Je comprends que je suis à la charnière de deux mondes féminins, celui des femmes de mon passé et celui des femmes d'aujourd'hui et de demain. Ma pratique artistique m'a conduite ici ,en psychanalyse, elle me conduit sur les sentiers de ma féminité, mais voilà, il me manque une femme à qui en parlait ,une femme qui ferait relais grâce à son expérience professionnelle et personnelle. J'ai besoin d'une femme témoin pour me dire que c'est possible, que la jouissance régénératrice existe ,même si elle ne viendra qu'après un long travail.


Ouf! c'est long! Merci de m'avoir lu, et si vous connaissez une femme apte à répondre à mes questions de jouissance féminine, faites moi signe... (Paris et alentours).

Z.