Ma vie : ce cauchemar duquel je ne me réveille pas

Cela fait 10 ans que je suis en thérapie d'inspiration psychanalytique avec un psychanalyste.
Dès les premiers entretiens il m'a annoncé que j'étais borderline, c'est un diagnostique dont j'avais besoin mais auquel je n'ai pas voulu croire.
Au début j'y allait à un rythme d'une séance par semaine, j'ai très vite appris à "parler" et j'etais gratifié des "oui" qui se sont très vite mutés en "hum"
10 ans après mon psy me conseille enfin, il m'encourage par exemple à me remettre au dessin et aux arts plastiques, discipline à laquelle j'excellais avant de tomber malade (à mes 17 ans et j'en ai actuellement 35), il me pousse à me forcer un peu chaque jour mais je m'en sent incapable , fatigué comme je suis.
Maintenant, j'ai accepté mon diagnostique, mais je me sent plus atteint profondément qu'un simple névrosé, mes angoisses psychotiques paralysent toutes actions.
Je prends des anxiolytiques et des antipsychotiques depuis que j'ai fais une bouffée délirante il y a de cela 5 ans. Je suis triste , pour moi le parcours analytique sera sans doute sans fin et je suis inconsolable de cette situation.
Je ne le vois plus qu'à un rythme d'une fois tout les 15 jours, cette fois je paye mes séances qui ne sont plus remboursées.
J'avance, mais à un rythme de tortue, depuis que j'ai dû lacher un travail de professeur d'arts plastiques à Tours (la dernière chance de m'insérer professionnellement) je déprime.
Chaque jour j'ai du mal à trouver l'énergie de ne ce serais ce que de ma laver ou me raser, je me laisse aller à manger dans des crises d'hyperphagie qui me détruisent et m'enfoncent un peu chaque jour !
Je n'ose plus aller chez le coiffeur de peur de ne pas pouvoir rentrer dans le fauteuil ou de croiser mon image dans le miroir.
Je ne peux plus tenir mon intérieur propre je manque d'énergie, je suis à bout de souffle !
Mes séances chez mon psychothérapeute se passent mal, je suis devenu quasi mutique et plus rien ne me passe par la tête alors je parles très peu, il me soutient à bout de bras et invariablement me demande de dessiner un peu, il semble croire que le talent que j'avais pourrait se réveiller mais encore une fois l'énergie me manque.
Le temps passe et rien ne s'améliore, ma vie n'est pas digne d'être vécue et je pense parfois à y mettre un terme.
L'espoir d'aller mieux me pousse à invariablement aller aux rendez vous, mais pour moi, ma vie est déjà gâchée; j'ai honte de moi, de ma vie!
Parfois je me sent moins important que les autres patients du fait que je suis une psychothérapie de cuivre là ou les autres ont la chance d'avoir une psychanalyse d'or, j'ai l'impression d'être un sous patient.
Je doit être courageux et continuer à persévérer mais je me demande ce que la thérapie peut faire contres mes angoisses psychotiques et si je serais un jour "normalement névrosé" ?
J'ai eu une enfance martyr, et un début de vie adulte comme un légume, l'espoir me manque parfois pour continuer un parcours d'une vie de calvaire.
il y a t'il encore un espoir pour moi ?
merci d'avance si vous prenez de votre temps pour me répondre