Je suis Borderline

et pourquoi je ne pense qu'à me faire du mal ? quand est-ce que ça va s'arrêter... A l'hopital, on m'a dit que j'aurai pu y rester cette fois-ci. Mais je ne vois pas le danger, je banalise les choses... Faut-il qu'on me retrouve morte pour que ça s'arrête ?

Autre chose, je ne cesse de transgresser le cadre. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, toujours cette recherche de limites. J'ai dis à ma psy ce matin que j'avais peur qu'elle m'abandonne mais qu'en même temps je faisais tout pour... pourquoi je réagis comme ça ? Je ne me comprends pas !

Qu'est ce qui cloche chez moi ? pourquoi je suis si malheureuse... Je n'arriverai dont jamais à vivre...

ça va plus, je n'y arrive plus... je coule ! la vie vaut-elle vraiment la peine d'être vécue ? Je me sens à nouveau plongée dans le noir et je ne sais plus quoi faire. Tout le monde me rejette ! je n'ai même plus de médicaments pour me soulager. Et en ce moment je n'arrive plus à trouver la motivation nécessaire pour aller travailler mais je ne veux plus retourner à l'hopital. Je ne supporte plus d'etre enfermée. Je suis fatiguée.

Encore une fois, plus rien ne va !
Je viens d'avoir le bilan de ma formation et c'est catastrophique !!! Mon chef m'a dit qu'il fallait laisser ses soucis à la maison. Je pense qu'il a bien vu, et il n'est pas le seul, que j'allais mal. Sauf, que j'en suis incapable. Je suis incapable d'aller bien et d'être heureuse. J'ai eu tord d'y croire... Je pense à arrêter ma formation et mon boulot. De toute façon, je ne serai jamais ce qu'ils veulent que je sois. Je ne serais jamais une bonne professionnelle. En fait, je me rend compte que je suis incapable de suivre une formation et de travailler... Encore un échec, un de plus...
J'ai tellement honte de moi. Honte de ce que je suis. Je ne suis qu'une enveloppe vide, un déchet.Je me dégoute.
Je suis nulle et je ne fais jamais rien de bien. Encore une fois je vais décevoir ceux qui croient en moi.
Mais j'en ai marre. Marre de faire semblant que tout va bien, marre de sourire, marre de me forcer à faire des choses, marre de faire des efforts, marre des responsabilités, et de la pression, marre des autres, marre de moi, marre de ma vie.
En ce moment, je ne supporte plus les autres, comme si ils étaient trop près de moi et me prenaient mon espace vital. J'ai l'impression d'étouffer. L'air est devenue irrespirable comme si c'était du poison. Tout me fait mal même respirer.
Ma vie n'a plus aucun sens. Je n'y arrive plus. Lorsque je suis dehors, j'ai l'impression d'errer, de ne pas vraiment être là ou d'être dans mon monde. Plus rien n'a d'importance. La vie me fait vomir. Je souffre trop. Marre de croire en une possible guérison. Marre de vivre... A quoi bon continuer... La vérité est que je ne suis pas faîte pour vivre.
Et le pire dans tout ça, c'est que je n'arrive même pas à me tuer. La mort non plus ne veut pas de moi !
Pourtant je n'ai qu'une envie, me faire du mal, le plus de mal possible. C'est tout ce que je mérite ! Envie de dormir et ne plus jamais me réveiller. Envie de m'ouvrir les veines et de voir le sang couler...

J'ai si mal et je me sens juste incapable d'aller travailler lundi. Je n'en ai pas la force, pas le courage. J'ai trop honte. Et puis je sais bien que mes collègues en ont marre de moi. Qui voudrait d'une folle ?
Je pleure. Je n'arrive pas à me calmer. Je suis angoissée et plus de médicaments pour me soulager. Et je suis obligée d'attendre jusqu'à lundi pour parler à ma psy. Alors que je n'ai qu'une envie : mourir ! Qu'enfin tout soit fini !

Aidez moi je vous en supplie !!!

Borderline

J’ai franchis la ligne encore une fois,
Mes bras sont en sang une nouvelle fois,
J’ai franchis la limite encore une fois,
... Je vous demande pardon une nouvelle fois.
Borderline,
Je suis Borderline.
Je ne veux pas mourir je vous assure,
Mais dans ma tête rien n’est moins sûr,
Tandis que mon corps est une prison,
Mon cerveau perd la raison…
Borderline,
Mon nom est Borderline.
Il neige dehors…
J’ai froid dans mon corps,
Et je pleure…
Je pleure à contre cœur.
Borderline,
Je suis Borderline.
Les émotions, je les vis à cent à l’heure,
Mes pensées ont le goût du malheur
Je ne gère plus rien et j’ai peur.
Je vis ma dernière heure.
Borderline,
Mon nom est Borderline.
Encore une nouvelle crise,
La Mort n’attend que moi,
Je suis sous son emprise,
Par pitié aidez-moi !
Borderline,
Je suis Borderline.
J’erre comme un animal,
Voyez comme j’ai mal !
Je ne suis qu’une enveloppe vide,
Ma vie est bien livide.
Borderline,
Mon nom est Borderline.
Vivre ou Mourir,
J’ai peur…
Vivre ou Mourir,
Peut-être un ailleurs…
Borderline,
Je suis Borderline.
Je me sens agressée
Par tous ces gens pressés,
J’ai l’impression d’étouffer
A leur contact ébranlé.
Borderline,
Mon nom est Borderline.
Vivre ou mourir,
J’ai peur…

Je parais normale au premier regard, mais vous aurez vite fait de me fuir… On me dit timide, mais c'est bien plus que ça. Je suis enfermée dans mon corps, cette prison. Emmurée dans mon silence et incapable d'en sortir.
Le monde pour moi est énigmatique. Sans doute, je me pose trop de questions. On me dit étrange, mais c'est bien plus que ça. On ne m'a jamais donné le mode d'emploi pour vivre. Je suis obligée d'analyser le moindre de vos faits et gestes, le moindre de vos mots, et de les recopier. Je n'arrive pas à faire de liens entre les choses. Tout paraît décousu et morcelé.

Il n'y a que le vide autour de moi, le néant. On me dit solitaire, mais c'est bien plus que ça. Je suis repliée sur moi-même. Je me hais et je me trouve indigne d'être en présence des autres. Je suis un boulet, je pourrais gêner. Puis, faut le dire, les autres me font peur… Je me sens oppressée en leur présence, comme s'ils avaient empiété sur mon intimité. Je ne fais pas confiance. J'ai bien trop peur qu'ils découvrent le monstre que je suis.
Pourtant oui je souffre. Contrairement à ce que vous croyez, la solitude me pèse. Je voudrais avoir des amis mais je ne sais pas comment faire…
On me dit pessimiste mais c'est bien plus que ça. Il n'y a que du noir autour de moi. Je ne vois plus la lumière. Impossible de me projeter dans l'avenir. Je ne vois que le mal autour de moi. Ma vie n'a plus de sens. Je suis mal. La mort n'attend que moi. Ma souffrance, je la cache sous mes manches. Les scarifications, c'est la seule chose qui m'apaise. Le sang déverse ma haine, mon venin.
On me dit froide, pourtant je suis envahie par un flot d'émotions. Je n'arrive pas à les gérer c'est tout. Souvent, mes émotions ne sont pas appropriées. Je ne sais pas quand il faut rire ou pleurer. Des fois, je ne ressens rien. Ou alors je pleure pour un rien… Souvent, je pars en crise. Oui, je me fais du mal. Je suis angoissée ou en colère, déprimée ou juste triste. Ma lame m'aide à gérer mes émotions.

J'ai peur alors je ne fais rien. On me dit pas motivée. Si je vous assure, je le suis. C'est juste que je n'arrive pas à le montrer. J'ai bien trop peur de tout. Je me dis que tout ce que je fais c'est mal, alors je n'ose plus.
Je me sens mal. J'ai honte. Honte de ce que je suis. Je me sens incapable de rien faire. Je n'arrive pas à vivre. On me dit faible, pourtant vous ne pouvez même pas imaginer tous les efforts que je fais, rien que pour me lever le matin, pour aller travailler, pour sourire, paraître bien. Je suis souvent fatiguée car ça me demande beaucoup d'énergie. Et des fois je craque, car je n'en peux plus. Ne soyez pas étonnés si vous me retrouvez à l'hôpital. C'est que j'aurai besoin de faire une pause.
Vivre ou mourir ? Je me pose souvent cette question. Je souffre mais je ne veux pas faire du mal aux gens que j'aime. Je ne veux pas les décevoir. Même si c'est vrai, je cumule les échecs. Je tente de m'accrocher mais ma vie est si instable. Ce n'est qu'un château de cartes, et il suffit d'un coup de vent pour que tout s'écroule… Je vous assure, je fais des efforts. Je tente de construire des choses. Mais tout ce que je touche se transforme en poussière.
Je suis Borderline et je me bats chaque jour contre ce fléau. Je suis encore en vie puisque je vous écris mais j'ignore pour combien de temps. Je vous demande pardon mais je ne serai jamais celle que vous aimeriez que je sois.

Des heures que je résiste alors que mes veines n'attendent que moi. Impossible de dormir, je ne pense plus qu'à ça ! Je ne sais plus quoi faire... J'avais pensé à appeler l'hopital mais j'ai peur qu'ils me réhospitalise...

J'ai finalement fini par m'endormir. La crise est passée jusqu'à la prochaine. Je continue à lutter contre ce moi qui veut mourir. Je continue à lutter pour survivre, mais combien de temps encore... Je suis fatiguée de lutter. Quand est-ce que ça va s'arrêter ? D'autant plus que ça arrive souvent le soir ou le week end quand je peux appeler ni ma psy ni l'hopital de jour. Je pourrais appeler le chs mais ça m'ennui de parler à une personne qui ne me connait pas. et je ne veux pas être réhospitalisée. J'en ai assez des hôpitaux.

Vous pourriez dire que vous non plus vous ne me connaissez pas. Pourtant je pense qu'à force vous en savez assez sur moi pour savoir que je suis impulsive et que je passe à l'acte facilement. Et que je réagis très mal, mes réactions sont dispropotionnées. Je me rend bien compte que c'est stupide mais je ne peux pas m'en empêcher. C'est comme une obsession, je suis obligée de le faire.

Merci de me lire et de me permettre d'écrire ici.

Je vous en prie GeorgesN je sais que vous êtes connecté. J'ai besoin de savoir si une hospitalisation peut m'aider ou bien ça ne changera rien dans mon cas.
C'est de pire en pire, je ne fais plus rien, un vrai zombie. Je suis submergée entre l'angoisse et la déprime. Par moment, je pleure tout d'un coup, je ne sais pas trop pourquoi. Et toujours lutter contre mes pulsions destructrices. Envie de me faire du mal car vivre ça sert plus à rien. Je suis fatiguée. J'ai du mal à dormir. Je ne sais plus quoi faire !
Est-ce qu'une hospit, ça changera qqch ? ça chassera mes angoisse, ma déprime, mes idées noires ?
Aidez-moi !

Je suis vraiment pathétique !!!