Intrusions permanentes et inopinées du meilleur ami de mon ami

Bonjour!

C'est tout bête mais ça finit par m'obséder.

Voilà: j'ai un ami depuis 2 ans. Je vis en ville et lui à la campagne à environ 30 kms de distance. Très occupés tous les deux nous avons pris l'habitude de passer les week-ends ensemble, chez lui, du vendredi soir au lundi matin. Le reste de la semaine nous nous téléphonons une fois par jour.

Mon ami a un copain qui lui téléphone plusieurs fois par jour à propos de bottes, de rien, de tout, genre: "Tu regardes le match de foot en ce moment?" "Je vais faire des courses, si tu veux je te ramène... des cigarettes... des fleurs... des filets mignons... n'importe quoi.... qui sont en réclame en ce moment". Si mon ami dit oui, il dit qu'il passe entre midi et 14 heures, par exemple. Nous l'attendons. Il ne vient pas mais déboule à 20 heures au moment où nous mangeons.

Si nous allons au restaurant il dit qu'il va passer boire un verre et qu'il reste deux minutes. La dernière fois il est resté deux heures à papoter et nous regarder manger.

Il peut aussi débouler inopinément à tous moments entre 10 heures du matin et 20 heures. Il lui est arrivé plusieurs fois de nous interrompre alors que nous mangions... dormions... faisions l'amour... etc.  Avec évidemment toute la frustration qui en découle pour moi dans ce dernier cas.

En semaine, lorsque je ne suis pas là, selon mon ami, il passe le voir au moins une fois par jour plus les téléphones.

Au début ça me faisait rire mais maintenant je me sens de plus en plus violée dans mon intimité, mon territoire, ma vie privée.

J'ai tout essayé pour obtenir de mon ami qu'il lui mette des limites. Rire, compréhension, colère, larmes.... etc... en vain.

Hier nous avons eu une nouvelle dispute à ce sujet et tout à coup j'ai appelé le copain en question: "la grosse loche"... Il est grand avec un gros ventre mou comme une loche. Mon ami l'appelle d'ailleurs "l'étourneau" à cause de son gros ventre et de ses pattes maigres.

J'ai cru que mon ami allait me frapper. Il m'a interdit de l'appeler comme ça parce que ça ressembre à "lope" ou "lopette".

Mon ami a hurlé que chez lui c'était "maison ouverte" et que si le gros voulais débarquer à 2 heures du matin il le pouvait et que s'il avait faim il lui ferait à manger en plus.

A suivi un panégyrique du gros aux termes duquel ce serait un poëte doublé d'un Einstein avec un coeur d'or, alors que c'est tout au plus un gros péquenot vulgaire et inculte.

Je croyais qu'il parlait d'un d'autre. Et puis tout à coup j'ai été glacée. Il parlait bien du même mais il le voyait avec les yeux de l'amour. Je ne parle pas d'homosexualité. Je parle d'amour. Toute rationnalisation est impossible. Le Gros est quasi déïfié.

Mon ami le défendait bec et ongles comme j'aurais pu moi-même défendre qui j'aime. Et c'est moi qu'il attaquait.

Jusque là je croyais que le Gros collait mon ami. Mais là j'ai compris que le besoin était réciproque et que mon ami avait tout autant besoin du Gros que le Gros de lui.

J'ai pris ma voiture et je suis rentrée chez moi en pleine nuit en expliquant que je me sentais mal. Et c'est vrai. Je trouve tout cela horriblement malsain. Je suis au bord de la rupture et je trouve ça injuste parce que, à part le Gros, mon ami et moi avons de bons moments ensemble.

Donnez-moi quelques pistes si vous le pouvez. Je souffre et je ne vois pas d'issue.

Merci d'avance et à bientôt j'espère.

Melly