Manque de confiance en soi

Bienvenue spleen,

a écrit:

je me cache derriere mon ordinateur

Ben, finalement, vous ne vous cachez pas si tant que ça. La preuve est que je et nous pouvons vous répondre... Il n'y à rien de plus difficile que de répondre à quelqu'un de totalement caché.

a écrit:

Je fais tout pour me punir

Est-ce de n'avoir pas pu protéger votre mère des coups portés par votre père que vous cherchez à vous punir?

a écrit:

Il y a toujours ce "mur" qui m'empêche d'aller vers les autres et qui empêche surtout les autres d'aller vers moi.

Et si vous demandiez à un "psymaçon"   de vous aider à déconstruire ce mur, pierre à pierre ?
Sans doute qu'alors vous pourriez devenir une bonne infirmière.

PS : psymaçon et thérapie de type comportementale ne sont pas tout à fait la même chose.... et ceci n'engage que moi.

a écrit:

Excusez-moi, je sais que c'est long alors si vous ne voulez pas me répondre je comprendrait

.

Vous avez perdu , j'ai eu envie, vraiment, de vous répondre et je suis certain de ne pas être pas le seul.

Prenez le Temps de Vous.

Bonjour Spleen, et bienvenue,

tout d'abord :

a écrit:

je n'ai pas du tout confiance en moi, d'ailleurs je ne m'aime pas beaucoup

c'est déjà pas si mal...vous dites, je ne m'aime pas beaucoup et non je me déteste, d'ailleurs, le fait d'être ici avec nous et vous intéressez à vous, dénote que quelque part vous vous aimez un petit peu et êtes prête à faire quelque chose pour vous.
C'est un bon début.

a écrit:

Je fais tout pour me punir, me détruire: automutilation et depuis un peu plus d"une semaine, je me prive de nourriture.

Qu'est ce qui c'est passé , il y a un peu plus d'un semaine ?

a écrit:

Cela fait 2 mois que je ne l'ai pas vu. Je pense qu'il s'agit d'un transfert.

Le voyez vous régulièrement ?

a écrit:

Mon père battait ma mère et cela fait environ 15 ans que je ne l'ai pas revu.

Pourquoi ne le revoyez vous plus ?

a écrit:

J'ai peur de décevoir ma mère.

Etes-vous dépendante d'elle matériellement ?
Etes-vous en mesure de vous en détacher, quel âge avez vous, chère Spleen ?

a écrit:

je me cache derriere mon ordinateur

Comme toutes les personnes qui sont sur ce forum, pas plus, pas moins, le prochain grand pas, serait de contacter un thérapeute par téléphone, ne serait-ce que pour prendre rendez-vous.

a écrit:

J'ai pensé à une thérapie de type comportementale. Qu'en pensez-vous?

Pourquoi avec pensé à une thérapie comportementale, alors que vous nous parlez d'emblé de votre mère et de votre père, et de fait s'étant passé, il y a plus de 15 ans, chère Spleen ?

Le comportement, c'est l'instant présent...
Bonne journée à vous.

A Christelle Moreau :

a écrit:

Qu'est ce qui c'est passé , il y a un peu plus d'un semaine ?

Durant ma formation, il y a de nombreux intervenants qui viennent nous faire partager leurs expériences. La semaine dernière, il y avait une personne de "Handicap Internationnal". On était à 3 à l'attendre devant le portail puisque cette personne ne connaissait pas le lycée. On a été surprise de voir qu'il s'agissait d'une personne aveugle. On l'a donc conduite devant la salle, sauf qu'elle était fermée. Une fille est donc allée chercher les clés, l'autre est allée chercher le reste de la classe qui n'avait pas été informée du changement de salle. Je me suis donc retrouvée toute seule avec cette personne.
Au secours!!!!! Je ne savais pas quoi lui dire et j'étais très gênée. Je crois que j'aurais bien voulu disparaître à ce moment là. Sa cécité à joué bien sûr (bien que j'ai dejà eu l'occasion de travailler avec des personnes handicapés) mais je pense que même si cette personne avait été "normale", je ne lui aurais pas plus parlé. Cela aurait été moins gênant quand même puisqu'elle n'aurait pas été dans le "noir complet" et aurait peut être pu engager la conversation, ce qui n'a pas été fait.
Je me suis à nouveau demandé si j'étais bien apte à devenir infirmière, en effet si je n'ose pas aborder mes patients, cela va poser un problème. Encore une fois ma timidité est un handicap.

a écrit:

Le voyez vous régulièrement ?

Depuis que je m'automutile (depuis septembre), j'ai eu des blessures qui nécessitaient des points de sutures. Mais comme je ne voulais pas aller à l'hôpital, je me suis tournée vers mon médecin de famille en qui j'ai toute confiance. Je l'ai donc vu régulierement (environ 2 fois par mois), j'ai en effet remarqué qu'il s'interressait enfin à moi et qu'il était inquiet. Seulement, il m'a envoyé chez un psychiatre (thérapie analytique). J'ai eu l'impression à ce moment là qu'il voulait se débarrasser de moi (même si je sais bien que ce n'est pas le cas). Je suis allée à 5 RDV, après j'ai arrêté voyant que cela ne servait à rien. J'avais l'impression de perdre mon temps. Le psy était sypathique certes, mais il ne m'aidait pas beaucoup. Je n'ai pas réussi à me libérer et j'aurais préférer qu'il m'oriente davantage, qu'il me pose plus de questions. J'ai donc à nouveau pris la fuite.

A Penau Xavier :

Quelles genre de thérapie devrait-je entreprendre selon vous?

Bonne journée à vous et encore merci

Je vais me permettre de vous suggérer une psychothérapie d'inspiration analytique, plus ""vivante""dans son discours que l psychanalyse, elle permet d'évacuer par le dialogue au même titre que cette dernière, le thérapeute, stimule, questionne et aiguille d'avantage, aussi plus profonde que les thérapies comportementales  elle permettra d'aller là où vous n'irez jamais seule.
Je propose à Xavier de donner également son avis "sollicité" sur le sujet qui pourrait être aussi une autre piste.

Merci à vous deux

En quoi consiste la psychothérapie multiréférentielle ?
Est-ce que vous connaîssez des thérapeutes qui font soit la psychothérapie multiréférentielle, soit la psychothérapie de type analytique sur Strasbourg ?
Je sais j'en demande beaucoup mais j'avoue que je suis un peu perdue.

Bonne journée à vous et encore merci !

Bonsoir et merci de m'avoir consacré du temps

Ca ne va pas très fort ce soir. Je viens de me lacerer les cuisses. Le sang coule et ça me fait du bien. J'en ai assez de ma vie, de toute façon à quoi ça peut bien servir de vivre?
Ma vie est terminée (enfin si elle a commencé un jour), je n'ai pas d'avenir, j'en ai la certitude maintenant. Je suis bien trop nulle. J'ai commencé mon stage à l'hôpital hier et je suis complètement perdue... Vous me direz c'est normal au début, mais je doute que ça s'arrange. Je n'arrive pas à m'intégrer à l'équipe (toujours ce mur et je sais bien que tant qu'il sera là je ne pourrais pas avancer). Ma vie est si vide...
En plus, je suis frustrée car j'avais réussi à perdre 4 kilos et là depuis 3 jours, je n'arrive plus à perdre. Je me suis d'ailleurs remise à manger et j'ai repris 1 kilo. Alors je m'en veux.

Je suis fatiguée de me battre contre moi-même... Et en même temps, je me dit que je ne vais pas si mal que ça, c'est vrai c'est pas comme si j'étais au lit à pleurer toute la journée. Alors je sais pas si c'est vraiment nécessaire que je consulte un psy, surtout que ma première thérapie n'a servi à rien. En fait, je sais plus... J'ai tellement peur...

Bonne soirée et excusez-moi de vous déranger encore avec mes histoires.

Bonsoir,

Je voulais simplement vous rassurer et vous dire que je vais bien (en tout cas mieux que hier). Excusez-moi je ne voulais pas vous inquiéter.

Encore merci à vous. Vos messages me réconfortent.

Bonsoir,

Je sais qu'il faudrait que j'aille consulter un psy mais je ne suis pas encore décidée et je n'en ai pas les moyens pour l'instant. Je n'ai aucun revenu et je ne peux demander à ma mère puisqu'elle ne sait rien. Je finis les cours le 20 mars et j'ai bien l'intention de travailler en avril. Encore faudrait-il que je trouve un job. Mais pour cela il faudrait que je me motive à écrire des lettres (ce que j'aurais dû faire il y a un mois déjà). Donc pour le psy, on verra peut-être pour le mois de mai...
De toute façon, qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire? Tout est tellement embrouillé dans ma tête, tant de choses se sont accumulées ces dernières années que je ne sais plus... En plus, j'ai très peu de souvenir de mon enfance. Sans doute que petite, la seule échappatoire possible était d'OUBLIER.

Un souvenir qui m'a marqué: Je devais avoir 4 ou 5 ans environ, on était dans le couloir. J'étais à côté de ma mère, je lui tenais la main. En face, mon père avec mon frère (qui a deux ans de moins que moi). Mon père donnait des couteaux de cuisines à mon frère et lui disait de planter ma mère. Bien sûr, ma mère récupérait les couteaux. Je ne me souviens plus de ce qui s'est passé ensuite....

Peut-être pour cela que j'ai tant de mal à parler. Car PARLER signifie SE SOUVENIR et donc SOUFFRANCE.

Depuis toute petite, j'ai toujours été calme, réservée, jamais de bêtises (contrairement à mon frère): "petite fille modèle". A l'école, j'étais toujours sérieuse, j'avais toujours de bonnes notes... J'avais peu d'amis, d'ailleurs au collège, on se moquait toujours de moi. Mais peu importe, j'étais dans mon monde, dans mes rêves. Il n'y avait qu'une seule chose qui comptait, la médecine. C'est en 3eme que j'ai commencé à avoir de l'affection pour mon médecin.

Seulement, arrivée en seconde tout s'écroule ! Mon monde onirique laisse la place au mon réel. Mes résultats scolaire chutent. Je commence la conduite accompagnée que j'abandonne car je n'ai pas assez confiance en moi. En plus à cette époque, je déprimais, j'en pouvais plus, je n'arrivais plus à gérer... Le lycée est à la fois une période de bonheur (j'avais enfin des amis) et une période de souffrance.

Aujourd'hui, j'essaie desespéremment de faire quelque chose de ma vie, de vivre enfin et non de survivre. J'essaie de devenir infirmière (y arriverais-je?), je ne veux pas décevoir ma mère. Mon frère a réussi son BEP et là il fait un bac pro en alternance dans l'informatique, il a d'ailleurs trouvé un patron. Je suis fière de lui, lui qui avait des difficultés au collège, il a bien réussi. Il est doué en informatique. Moi, je suis douée en rien, une incapable. Ma mère doit sans doute regretter de m'avoir eut... En plus, avec un père comme ça, un monstre... Et dire que mon sang est impure...

Excusez-moi, c'est un peu long mais j'avais besoin de parler.
Bon week-end et bonne soirée

Bonjour spleen

a écrit:

Je devais avoir 4 ou 5 ans environ, on était dans le couloir. J'étais à côté de ma mère, je lui tenais la main. En face, mon père avec mon frère (qui a deux ans de moins que moi). Mon père donnait des couteaux de cuisines à mon frère et lui disait de planter ma mère.

et

a écrit:

Je sais bien que je déçois ma mère et que je la fait souffrir aussi, parce que je ressemble à mon père. D'ailleurs à chaque fois qu'on se dispute elle ne manque pas de me le faire savoir. Seulement je ne veux pas lui ressembler

.

et

a écrit:

Et dire que mon sang est impure...

Trois éléments en lien qui se relient au quatrième : l'auto mutilation.

a écrit:

Donc pour le psy, on verra peut-être pour le mois de mai...
De toute façon, qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire?

Mai me parrait vraiment trop loin, quant à savoir quoi lui dire vous pourriez, entre autre, partir de l'un ou l'autre des trois éléments ci dessus...

a écrit:

je n'en ai pas les moyens pour l'instant

Je vous rapelle que la plupart des professionels savent tenir compte des impossibilités financières des uns et des autres!

C'est vrai qu'il faut du courage pour décrocher son téléphone et prendre le premier rendez-vous. La honte et la culpabilité sont souvent des freins à la prise de rendez vous mais vous pouvez trouver en vous les ressources pour passer au dessus. La preuve en est le courage qu'il vous a sans doute fallu pour vous dire sur ce forum.
C'était un premier pas, le second pas est plus facile que le premier quand on apprend (ré apprend) à marcher.