Ma femme est-elle borderline ? que puis-je faire ?

Bonjour,

Je me décide à écrire aujourd'hui car je ne sais plus que faire. Je poste ce sujet ici car différents thèmes pouvaient l'accueillir.

Ma femme et moi sommes ensemble depuis 10 ans et avons un fils de 4 ans. Dans sa jeunesse, ma femme a été abusée. Depuis l'âge de 20 ans (donc depuis 20ans) elle suit des thérapies avec des psys. Elle a fait avant que nous nous rencontrions une tentative de suicide.

Depuis notre rencontre, j'ai tout fait pour qu'elle aille bien et qu'elle puisse se sortir de ces déprimes et de sa dépression. Il y a 3 mois, elle m'annonce qu'elle va bien et que pour la première fois elle est heureuse dans la vie... mais du coup, elle se pose de nombreuses questions et remet en question notre couple et envisage de se séparer.

Selon elle, elle n'a rien à me repprocher et trouve que je suis parfait, blablabla... Mais elle dit ne plus m'aimer ou ne plus avoir envie de me prendre dans ses bras ou de ne pas m'aimer comme une femme devrait aimer son mari ou encore que la passion n'est plus là. Elle dit également que j'ai été un infirmier pour elle mais qu'aujourd'hui elle ne veut plus avoir besoin de personne.

Nous en discutons beaucoup et nous n'avons aucun problème de communication. Nous avons toujours eu un excellent rapport et ne nous sommes jamais fâchés. Nous n'avons aucun problème d'argent, nous avons une jolie petite maison et tous les deux des situations professionnelles stables.

Voilà, pour le cadre. Depuis quelques jours je suis tombé sur des sites parlant des troubles borderline et j'ai reconnu ma femme en de nombreux points.

Il y a 6 ans, elle m'a fait un coup pratiquement similaire. Comme elle avait un manque de libido, elle me disait que je n'étais pas heureux avec elle, ce que je démentais. Peu à peu, elle a réussi à me persuader d'aller voir ailleurs uniquement pour le sexe. Elle allait même jusqu'à se faire passer pour ma soeur et me ramener des filles lorsque nous étions en vacances. Après 2 mois, j'ai embrassé une fille et là elle a choisi de partir de la maison avant d'y revenir après 2 mois. Pendant ces 2 mois nous n'avions jamais cessé de nous voir et de faire des choses ensemble.

Aujourd'hui, c'est encore plus complexe. Elle est convaincue que je ne suis pas heureux avec elle car elle a toujours des problèmes. Un jour, elle dit qu'elle n'a plus la flamme, un autre qu'elle est vieille et qu'il faut que je me trouve une jeune. Elle me pousse à partir.

Malgré cette crise, nous faisons des séjours ensemble et c'est à chaque fois le paradis, également sur le plan sexuel. Mais dès le retour, hop elle se bloque. Elle avoue qu'elle préfère que je parte aujourd'hui plutôt qu'elle se lâche et que moi un jour je me rende compte que je ne suis pas heureux et que je la quitte et la fasse souffrir.

Dès qu'elle ne fait pas quelque chose, elle cogite et pense à des choses noires. Selon elle, s'il n'y avait pas notre fils, elle se serait déjà suicidée. Elle a peur du vide quand il n'y a rien de programmé pour le futur mais en même temps l'avenir lui fait peur.

Un jour elle va bien et le lendemain elle déprime sans raison. Depuis quelques jours, j'ai remarqué qu'elle ment. Elle parle à une personne en qui elle a confiance qui ensuite vient me redire les choses et je constate que les versions divèrgent et qu'elle invente des phrases que lui aurait dit cette personne.

Depuis 2 mois, je l'ai accompagné chez sa psy pour essayer de comprendre les choses et c'est presque une thérapie de couple que nous avons commencé. Mais quand elle en parle avec d'autres, elle dit que ça ne sert à rien. En fait, j'ai l'impression qu'elle manipule la psy comme elle me manipule moi.

Son comportement a changé et soudain elle qui n'aimait pas les contacts et qui était parfois agarophobe se transforme en véritable personne sociale. (même phénomène que lors de la 1ère crise) Elle parle beaucoup de son passé et de l'homme avec qui elle était quand elle a fait sa tentative de suicide.

En conclusion, j'ai la conviction qu'elle souffre de trouble borderline, trouble qu'un psy lui aurait annoncé à l'époque mais qu'elle a préféré ignoré. Aujourd'hui, j'ai envie de l'aider et de lui faire comprendre que ces réactions sont normales compte tenu de sa maladie.

J'ai besoin que vous m'aidiez à me dire si je suis tout faux ou alors si vous pensez que je suis juste, comment essayer de faire comprendre à sa psy qu'elle doit creuser dans cette piste mais sans lui dire le mot Borderline pour éviter de bloquer ma femme qui est convaincue de ne pas être malade. Quels sont les points à mettre en évidence lors de notre prochaine séance pour mettre la puce à l'oreille du psy, quels mots utilisés.

Merci de votre aide.