viol et automutilation

mais, j'ai beaucoup de mal à verbaliser cette souffrance, elle s'est insinuer en moi, je n'arrive plus à m'en défaire. Par ailleurs la fois où j'ai enfin réussi à parler de cette agression à mon entourage , de suite, je m'en suis sentie dépossédé, et l'on a rien trouver d'autre à me dire : " Tu te rends compte ce qui aurait pu arriver à ta soeur?" Je me suis tout de suite sentie coupable de qqch, mais quoi?

Ces mots sont effectivement ceux de ma mère, je crois que c'est l'une des raisons qui m'avais poussé à ne rien dire. Ca m'a fait beaucoup de mal de voir la manière dont elle s'est saisi de la chose. En gros ca m'est apparu comme un : "Toi on s'en fou, mais t'aurai pu penser aux autres!"

Je ne sais pas si coupable est le bon mot "responsable" serait-il plus approprié? Mais en tout cas, le premier regard de ma mère sur ce que j'avais vécu a fait peser sur moi tout le poids d'une situation que j'aurai engendrée moi-meme et que par conséquent j'aurai pu eviter. Aurai-je pu l'éviter? Si oui, alors c'est de ma faute.

Quand je dis que j'en ai été dépossédée, c'est que j'ai un long passé où j'ai eu cette impression que les autres vivaient pour moi, à ma place. Je suis tombée gravement malade quand gt petite, toute petite, et j'ai toujours eu l'impression qu'on faisait beaucoup trop attention à moi.
Quand j'avais mal quelque part, de suite, on faisait appel à la cavalerie. Alors, quand j'ai été agressée, je me suis dis que j'allais garder ca pour moi, que ca m'appartiendrait et à personnes d'autre.