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La solitude me tue...

#1  28522

Lily1994
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La solitude me tue...

Bonjour
J'ai 15 ans. Je vais vous exposer la chronologie de mon histoire. Ça va être un peu long, mais c'est peut-être important pour comprendre...
En CM2, j'ai rencontré celle qui allait devenir ma "meilleure amie". On était enfants, alors on s'est rapprochées naturellement, sans y penser. Moi qui était réservée, je riais beaucoup avec elle, c'était la "petite rigolote" de service.
Ensuite, au collège, on devenait encore un peu plus proches à mesure que le temps passait. Nous nous sommes découvert des tas de points communs, plus on papotait et plus on était surprises d'avoir l'impression de se connaître depuis toujours. C'était l'une de mes seules amies, en 6ème j'étais comment dire...persécutée par la plupart de mes camarades de classe. J'y étais habituée depuis la primaire en fait, j'avais toujours été rabaissée. Mais à ce moment là donc, ça n'était pas trop grave, je savais que je pouvais compter sur mon amie.

A partir de la 5ème nous avons pris l'option latin pour être dans la même classe jusqu'à la fin du collège. Là encore on s'est rapprochées, on commençait à être un petit clan fermé à deux. Enfin on était ouvertes aux autres, mais on était plus proches l'une de l'autre que de n'importe qui.

En 4ème ça c'est encore accentué, on partageait tout, on ne faisait rien l'une sans l'autre. Quand elle a eu ses premières amourettes, j'étais impliquée automatiquement, c'est-à-dire qu'elle tenait toujours compte de mon avis sur le garçon. Personne n'entrait facilement dans notre duo en fait. Quand on rentrait des cours le soir, on se connectait sur MSN pour papoter. Quand l'une était absente au collège, l'autre stressait toute la journée et s'empressait de lui demander des nouvelles au téléphone. Je me souviens avoir eu plusieurs fois les larmes aux yeux quand je ne la voyais pas arriver le matin (oui oui, à ce point).
Les gens avaient du mal à nous comprendre, car on était si opposées. Elle était extravertie, drôle et hyperactive, et moi j'étais timide, réservée et sensible. Pourtant on était en même temps une seule et même personne. On était bien, on avait des fous rires toute la journée, on s'invitait très souvent, on était comme connectées.

En 3ème, on a eu nos premières grosses disputes. On se chamaillait pour rien, nos amies commençaient à compter nos disputes à la journée. Quand on était trop énervées, on s'ignorait pendant une journée. L'une pleurait et l'autre faisait bonne figure pour la narguer. Puis à la fin de la journée, soit on éclatait de rire en se regardant, soit on s'excusait. Ça arrivait souvent, et pourtant on s'adorait quand même.

Puis on a commencé à aimer des choses différentes, à avoir des projets différents, et je n'aimais pas ça. Quand elle écoutait des groupes de rock que je n'aimais pas, je m'énervais, je me moquais. Ca m'agaçait qu'on commence à s'habiller différemment, alors qu'avant, on achetait tout le temps les mêmes vêtements exprès. Elle de son côté, elle était devenue très susceptible, elle ne supportait aucune remarque de ma part. Par exemple, quand elle se plaignait d'avoir des mauvaises notes, je lui conseillais d'aller étudier avec moi ce soir au lieu de jouer à la console, et elle s'énervait en me disant de ne pas la commander. Quand elle me faisait lire les chansons qu'elle écrivait en anglais (je suis bilingue) et que je corrigeais ses fautes, elle se vexait. Quand elle pleurait par-ce-qu'elle se sentait coupable d'avoir brisé le cœur de 5 prétendants en un mois, je lui disais d'arrêter de les aguicher, et elle me disait qu'elle ne faisait que s'amuser.
Il faut dire aussi, j'avais commencé à devenir jalouse. Une jalousie malsaine qui me faisait peur. Je l'enviais d'être drôle, d'avoir la communication facile, d'avoir tous les garçons, alors qu'elle s'en plaignait et que moi je continuais à souffrir.

En seconde, (nous avons pris option musique et sommes donc dans la même classe) je me suis rendue compte que j'étais dans son ombre. Je ne vivais pas par moi-même, j'avais besoin d'elle pour me booster, pour me forcer à sortir, pour me rassurer. C'est ça, c'était rassurant pour moi de l'avoir. Mais je ne pouvais pas continuer à vivre de cette façon, en étant dépendante d'elle, moi qui étais si peu sûre de moi. Puis elle à embrassé mon coup de cœur du moment, ce n'était pas la fin du monde, je ne lui en ai pas voulu longtemps pour une histoire de gamines comme celle-là. Mais j'avais peur que si elle était capable de faire ça en sachant que je souffrais de ne pas intéresser ce garçon, c'est qu'elle ne se souciait plus autant de mes problèmes. Et puis ça n'allait plus, elle commençait à mal tourner, à se vanter de ses mauvais résultats scolaires, et ne supportait plus mes reproches à ce sujet.

En novembre, on s'est donc disputé pour de bon. Le premier mois, je le vivais bien, j'avais l'impression d'être libérée d'un poids. Mais pendant les vacances de noël, j'ai commencé à ressentir des regrets énormes. A la reprise des cours, ma nouvelle amie Mai-Ly était désespérée de me voir dans cet état, et m'a donc conseillée d'essayer d'arranger les choses. C'est ce que j'ai fait, je me suis excusée platement auprès de mon ancienne meilleure amie, je me suis vraiment rabaissée pour qu'elle me pardonne. Elle m'a répondu qu'elle était plus heureuse comme ça et qu'elle ne voulait plus refaire comme avant. Ça m'a détruite, j'étais prête à me retrouver à l'hôpital pour qu'elle ait pitié.

Cela va faire 6 mois que je pleure tous les jours, que je rêve d'elle plusieurs fois par semaine, ça me pèse. Je n'arrive plus à nouer de liens avec personne, j'ai peur que ce soit comme ça toute ma vie, plein de gens m'ont tourné le dos parce-qu'ils ne comprennent pas pourquoi je suis aussi déprimée. Quand je repense aux bons moments qu'on a passé, je fonds en larmes, je veux que tout redevienne comme avant. Quand je la croise, je veux juste la serrer dans mes bras. Je me sens ridicule et honteuse. Ma vie n'a plus aucun intérêt sans cette amie. Je ne sais pas pourquoi ça m'atteint autant, je ne trouve personne dans mon cas.

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#2  28627

Re: La solitude me tue...

Bonjour

L'amité est une histoire d'amour.
Votre écriture est pleine de sensibilité, très claire, vous faites sûrement partie des personnalités, au sens Jungien, introverties. C'est une raison qui fait que votre souffrance est grande.
Une idée, comme ça; avec votre si belle sensibilité, écrivez à votre amie combien son abscence vous pèse, combien vous l'aimez, laissez la libre de son choix, ne vous plaignez pas, parlez simplement de vous et votre ressenti.
La lettre présente plusieurs avantage; elle un témoin palpable, elle ne s'efface pas, vous pouvez la lire, la relire, l'envoyer, ne pas l'envoyer...
Les personnalités introverties sont très riches, ce sont de très belles personalités.


"Parle si tu as des mots plus forts que le silence"
  Euripide

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