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« COMMENT SOUTIENT-ON LA PSYCHANALYSE LAÏQUE DANS NOS INSTITUTIONS ? »

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« COMMENT SOUTIENT-ON LA PSYCHANALYSE LAÏQUE DANS NOS INSTITUTIONS ? »

Rencontre de I-AEP.
Dates : samedi et dimanche 5 et 6 Juin 2010
de 9h30 à 13h et de 14h30 à 18h
Lieu : Hôtel de l’Industrie au 4 place St- Germain 75006 Paris
Métro St-Germain Ligne 4 , parkings proches
(salles Louis Lumière et des 3 consuls) € 30

Argument : Kaïros,
l’instant propice.
Le séminaire bi-annuel qui devait avoir lieu les 5 et 6 juin prochain à
Copenhague a été annulé du fait de la dissolution de l’association danoise
Psykoanalytisk Kreds. L’inter-associatif a mis à profit cette situation inédite en
permettant l’expression de propositions diverses qui convergeaient vers l’idée qu’il
fallait aborder les questions de fond concernant l’inter-associatif.
Le vide créé par cette situation « inédite » a lui aussi permis d’envisager un
fonctionnement autre, à partir de propositions d’ateliers ouverts pendant ces
journées :
-Atelier 1. : « Comment traite-t-on le politique dans nos institutions ?»
-Atelier 2 : « A quoi sert l’inter ? »
-Atelier 3 : « La psychanalyse peut-elle encore être profanatoire ?»
Il apparaît, ainsi, que, sans anticiper sur le travail des ateliers, ce moment a
favorisé la reprise dans l’inter-associatif d’une parole politique de la psychanalyse qui
rejoint et répond aux préoccupations freudiennes présentes dans « la psychanalyse
laïque »; d’où ce questionnement
en ouverture à ces rencontres : « Comment soutient-on « la psychanalyse laïque »
dans nos institutions et dans la cure ? » Et, en quel sens cela aurait à voir avec le
réel chez Lacan et le désir de l’analyste, pour autant que nous sommes aujourd’hui
encombrés par le politique, un réel qui serait impossible à symboliser, difficilement
symbolisable ou, recevable, c'est-à-dire : pouvant avoir valeur d’effet d’une
association à l’autre.
Pour nous, ce moment « fut-il » un moment de passe pour les associations de
l’inter issues de la passe ou non ? Le laïc serait une pratique qui saurait y faire avec
l’innommable, sans glisser dans les lieux de jouissances que sont les religions,
l’armée, les partis politiques, certaines pratiques esthétiques de masse. Tenir sur le
laïc serait tenir sur cet espace entre les sujet et sa dimension invisible et intraçable.

Que faire avec cette terminologie intégrée au discours du maître : les
psychothérapies.
Peut-on se débrouiller pour que de l’analytique existe dans les institutions
aujourd’hui ?
Deux questions, parmi bien d’autres, qui recevront les interrogations, critiques,
prolongements, les 5 et 6 Juin prochains.
***
Programme
Inter-Associatif Européen de Psychanalyse
Samedi matin 9h 30-13h
-Séance plénière courte pour introduire le thème du séminaire (15 minutes)
-Ateliers (tous les trois simultanément)
Samedi après-midi 14h30-18h
-Ateliers (tous les trois simultanément)
-Pause
-Ateliers (tous les trois simultanément )
Dimanche matin
Séance plénière avec retour sur les ateliers par les rapporteurs et discussion
Chaque atelier aura un rapporteur qui sera tiré au sort lors du séminaire.
Les trois ateliers
1) Comment traite-t-on le politique dans nos institutions ?
Nous nous sommes réunis un certain nombre de fois, d’abord dans la perspective du
séminaire qui devait être organisé à Copenhague par nos collègues danois de
l’Inter…et puis tout cela est tombé à l’eau fraîche de la Baltique puisque nos amis se
sont séparés… et ensuite à nouveau pour la relance à Paris d’un séminaire de
“l’inter” qui reprend le questionnement de la psychanalyse et du politique.
L’intitulé de notre atelier, tel qu’il nous a d’abord été transmis : “Comment traite t-on
du politique dans nos institutions ?” me paraît être très limitatif par rapport aux
échanges de travail que nous avons eu. En effet, si cette question a bien été
abordée, notamment avec l’éternelle question de la reconnaissance des analystes et
de leur nomination par l’institution analytique, il me semble que nous nous sommes
aussi, j’allais dire surtout, intéresser à l’irruption du réel social et politique dans les
cures.
3
Du coup, le thème qui avait été tout d’abord avancé et travaillé par nous : « L’analyse
profane », texte de Freud, certes, mais néanmoins le nom de l’irruption du politique
dans nos pratiques d’aujourd’hui, reste pertinent.
Le mot “politique” peut être entendu et utilisé à toutes les sauces, même les moins
digestes.
Nous faudrait-il donc nous aussi reprendre le terme « profane » pour le faire jouer
autrement, le décliner paradoxalement en de multiples sens…
Ne nous faudrait-il pas soutenir, comme le propose Lucia Ibanez Marquez, que « le
transfert, c’est le profane » ou encore lorsqu’elle ajoute : « le profane se situe du côté
de la cure en cours et non pas en contrepoint à quelque pré-requis qui pourrait faire
garantie. »
« Profane » n’opérerait-il pas en contrepoint à « sacré » ? Ne serait-ce que comme
mise en question d’une langue (et j’ajouterai d’une pratique quant à ses repères
cliniques et théoriques) qui confinerait à de l’intouchable, à du définitivement normé ?
Je pense à ces mots de l’argument d’Éric Didier : « …est-ce l’attachement aux
signifiants de la bourgeoisie qui fait rester notre communauté quasi muette quand un
politicien demande des bracelets électroniques pour les fous, quand il les jette dans
le sac de la criminalité ? »
Sommes nous encore capables de profaner notre langue analytique, pour autant
qu’elle ne cesse de risquer de se prendre en masse en une caricature de loi ?
« Profane » introduirait alors la nécessité de profaner la langue intouchable, la
langue morte, la langue de bois, celle des maitres dès lors qu’elle est une langue
faite loi – et parfois “loi d’Un”, et pas seulement une langue où s’énoncent des
ordres.
“Profaner” la langue, c’est, par exemple, ce qui était absolument impossible à un nazi
comme Eichmann ; ce que Hanna Arendt avait été amené à constater lors de son
procès à Jérusalem :
Dans Eichmann à Jérusalem, Arendt décrit «la lutte héroïque d’Eichmann avec la
langue allemande, dont il sort toujours vaincu». « Il s’excusa, poursuit-elle, en disant
: “Le langage administratif est devenu mon seul langage”. Mais [...] le langage
administratif (Amtssprache) était devenu son langage parce qu’il était réellement
incapable de prononcer une seule phrase qui ne fut pas un cliché. "
Pourtant nous savons d’expérience que cette langue du discours du maître feint de
croire que la loi est déjà toujours écrite, pseudo loi qui n’est autre alors que celle du
surmoi qui abolit toute « raison pratique », pour parler comme Kant.
Pourtant, pourtant, il y a dans toute langue, dans toute lalangue, quelque chose qui
excède la fonction de communication de la langue : une part énigmatique, une
certaine dimension du “sacré”, si l’on tient à ce mot, quelque chose qui échappe au
locuteur, et que Freud rapportait très tôt à l’action magique des mots ; pour ma part,
je dirais à la force du nom.
L’irruption du politique dans nos pratiques d’aujourd’hui, nous pourrions en mesurer
l’effet sur les langues de nos analysants certes, mais aussi chez nous analystes
lorsque, non vigilants, à l’insu de tous, de chacun, les pratiques de langue au pouvoir
imprègnent jusqu’à nos propres mots.
Nous pourrions faire référence, par exemple, à ce que souligne Daniel Weiss lorsqu’il
attire notre attention sur « la façon dont les “communicateurs” formatent les propos
que doivent ensuite réciter dans les médias les hommes politiques… »
Combien de fois, écoutant nos patients, ne constatons nous pas à nouveau combien
ils se débattent souvent avec l’ordre dominant qui ne cesse de mettre à mal leur
parole, fut-elle silencieuse…Comment les accompagner au long de ce chemin étroit
et escarpé qui peut les mener à sortir de l’espace clos de la persécution en
(re)trouvant le fil subjectif de leur désir… (J.J Blévis, Lucia Ibanez Marquez, Daniel
Weiss, Éric Didier et Frédéric de Rivoyre).
2) A quoi sert l’Inter ?
Y A T IL UNE PRATIQUE DE « L’INTER » ?
- "Inter" comme signifiant Maître ?
Il n'y a pas de Maître à l'Inter; pourtant ça tient depuis 20 ans.
L’I-AEP existerait du fait de ce trait d’union énigmatique, à la fois barre, trait unaire,
bord… autour de quoi il coupe/noue quelque chose entre les associations.
- Un acte politique ?
N’est-ce pas, de la part des psychanalystes, un acte politique d’accréditer l’existence
de ces réseaux d’association. Réseaux qui s’inscrivent dans l’histoire du mouvement
psychanalytique, lancé par Freud il y a exactement cent ans avec la fondation à
Berlin de l’I.P.A. en 1910?
Un siècle après, sont-ce les réseaux qui font l’histoire de la psychanalyse désormais.
Une politique qui donne consistance au mouvement analytique ?
Cette mise en réseau demande à ce que le désir d’analyste vienne se jouxter au
désir d’institution.
Dans la mesure où le psychanalyste qui tente d’élaborer la psychanalyse au sein
d’un lien qui s’est tissé entre associations voit se dissoudre celui qu’il entretient avec
sa propre association, au point de se retrouver à nouveau le sujet de son désir
d’analyste aux prises avec son rapport au monde, à son vacarme, aux médias, voilà
sans doute où se mettent en continuité désir d’analyste et désir d’institution.
- La pratique de l’inter.
Il s'agirait donc d'articuler le désir de l'analyste entre sa pratique, qu'il exerce dans lecadre privé de ses cures, et sa pratique qu'il confronte ou introduit dans son rapport à (ou aux) l'institution. Donc, par le support (ou le principe) de "l'Inter", comment articuler ce désir de l'analyse, avec ce que Jacques Lacan nomme : analyse en intension et analyse en extension ? (Jean-Jacques Moscovitz)

3) La psychanalyse peut-elle encore être profanatoire ?
L’intitulé quelque peu provocateur de notre atelier, assone avec « l’analyse
profane ».
Passer du « profane » au « profanatoire » introduit l’idée, que l’actualité mouvante et
désordonnée dans laquelle, bon gré mal gré, nous sommes engagés ne peut laisser
les psychanalystes indifférents, sans quoi l’expérience clinique n’aurait plus aucune
pertinence.
Giorgio Agamben considère la logique du « discours » de la post-modernité tellement
bien ficelé qu’il le qualifie d’improfanable.
Si la psychanalyse détient encore quelque pouvoirs subversifs, au sens de la
subversion du sujet et de la dialectique du désir, son éthique la porterait à profaner
l’improfanable. Soit à témoigner, sur une scène qui ne se cantonne plus uniquement
à la psychanalyse en intension, de l’insistance incontournable d’une autre voix : celle
de l’inconscient. Et nous ajouterions volontiers : celle de l’inconscient à l’oeuvre.
Qu’est-ce qui peut encore se penser aujourd’hui qui soit autre ? Quelle parole aussi
qui s’autoriserait, dans le tumulte ambiant, à faire entendre ce qui déjà, et depuis
longtemps, la boucle ? Du moins dans le dehors du cabinet de l’analyste.
Comment dès lors ne pas remercier ceux qui, du « livre noir de la psychanalyse »
jusqu’au sieur Onfray qui en fait son lard, viennent nous réveiller ? Il n’y a d’ennemis
qu’en politique dit Badiou. Il n’est même plus nécessaire de s’en trouver parmi nos
pairs puisque l’ennemi, rendons-lui grâce, vient à nous avec ses évidences. (Daniel
Bonetti)
Chaque atelier a été préparé par un groupe de travail (cf docs de présentation):
- Comment trait-t-on le politique dans nos institutions ?
(Lucia Ibañez-Marquez, Jean-Jacques Blévis, Daniel Weiss, Frédéric de Rivoyre,
Catherine Delarue, Eugène Perla, Valérie Marchand, Marthe Dubreuil, Anne-Marie
Anchisi, David Van Bunder, Valérie Waill-Vallet, Responsable : Eric Didier)
- A quoi sert l’Inter ?
(Anne-Marie Anchisi, Liliane Concevoy, Eugène Perla, Nabile Farès, Hélène
Godefroy, Catherine Delarue, Valérie Marchand, Emile Gabbay, Pierre Smet, Anne
Santagostini, Jean-Jacques Leconte, Responsable : Jean-Jacques Moscowitz)
-La psychanalyse peut-elle encore être profanatoire ?
(Radjou Soundaramourty, Eugène Perla, Nabile Farès, Marthe Dubreuil,
Responsable : Daniel Bonetti)

***
Pour toute information joindre le secrétariat de l’I-AEP composé de deux
associations qui changent tous les 6 mois :
-Acte Ananlytique
pierresmet@skynet.be
josephle.tavan@gmail.com
-Espace Analytique
h.godefroy@wanadoo.fr
marthe.dubreuil@bbox.fr
frederic.de.rivoyre@wanadoo.fr
douvilleolivier@noos.fr
Associations membres de l’I-AEP :
-Acte Psychanalytique
-Analyse Freudienne
-Association Lacanienne Internationale
-Cartels Constituants de l’Analyse Freudienne
-Cercle Freudien
-École Belge de Psychanalyse - Belgische School voor Psychoanalyse
-Errata
-Espace Analytique
-Gezelschap voor Psychoanalyse en Psychotherapie
-Groupe Antillais de Recherche, d’Etudes et de Formation Psychanalytique
-Groupe d’Études Psychanalytiques de Grenoble
-Insistance
-Invenciò Psicoanalìtica
-Mouvement du Coût Freudien
-Psychanalyse actuelle
-Le Questionnement Psychanalytique
-Séminaires Psychanalytiques de Paris
-Société de Psychanalyse Freudienne
____________________


Cabinet de psychothérapie et de Psychanalyse de Christelle Moreau, MAISON de la SANTE, 7 avenue Alfred Mortier, 06000 NICE CENTRE, Arrêt de TRAM Lycée Masséna, Cathédrale Vieille Ville, pour rendez-vous, merci de me joindre au 06 41 18 52 56, à bientôt.
M'appeler avec Skype : christelle.moreau
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