il faut qu'il parte, je suis au bord du gouffre

Bonjour,

J’ai rencontré mon compagnon il y a un peu plus de 20 ans. Nous avons 3 enfants. J’ai toujours été très amoureuse de mon ami même si la vie commune m’a un peu déçue. J’avais des rêves et une idée de la vie de couple qui ne correspondent pas à notre vie. Mon ami est quelqu’un de distant, pas démonstratif ni communicatif alors que moi, je suis tout l’opposé. Je lui en ai souvent parlé et lui ai souvent dit que son manque d’attention vis à vis de moi, son manque de communication, sa réserve  me rendaient malheureuse. Il m’a promis maintes et maintes fois de faire des efforts, en vain. Et puis il y a les copains avec qui il passe beaucoup de temps. Il sort sans me prévenir, ne rentre pas de la nuit. Je vis cela comme un manque de respect et de considération, même pas un coup de fil comme si la maison était un hôtel. Par contre pour ce qui est de sortir avec moi, rien, pas même un cinéma de temps en temps. Je passe mon temps seule à la maison avec les enfants qui aujourd’hui ont grandi et sont moins présents. J’ai un peu l’impression qu’il trouve normal que je vive de cette manière, un peu à l’ancienne, comme si je n’étais qu’un objet. Depuis quelques mois, j’ai pris conscience que je ne pouvais pas continuer comme cela. J’ai tenté de faire des connaissances, de me lier d’amitié avec des personnes mais à chaque fois que j’ai prévu une sortie, je me suis trouvée coincée à la maison parce qu’il ne rentrait pas et gardait le véhicule. Il est bien évident que je ne m’imaginais pas laisser les enfants seuls et sortir en transports le soir seule. J’ai donc pris le taureau par les cornes et lui ai dit que je souhaitais stopper notre relation, que vivre avec une personne qui n’est jamais là, ne s’occupe de rien pas même de ses enfants et ne s’investit pas dans la vie qui devrait être la notre, ce n’était plus possible. Il a donc disparu tous les jours pendant 10 jours, ne rentrant que tardivement voire au petit matin, repartant 2 ou 3 heures après, m’indiquant clairement qu’il ne partirait pas de la maison. Et depuis quelques jours, il rentre tous les soirs tôt, couvrant mon fils de cadeaux. Il n’y a plus aucun dialogue entre nous, pas un mot. Nous vivons comme des étrangers et je sens que je suis sur le point de craquer, je suis au bord du gouffre. J’ai beaucoup de mal à vivre cette situation, je ne sais pas quoi faire, je n’ai pas d’amis, plus de famille, je ne sais vraiment pas vers qui me tourner. J’avais besoin de me confier, de libérer ma souffrance et ces quelques lignes m’ont fait beaucoup de bien.

Anali