pédophilie banalisée

Je suis une femme de trente neuf ans qui suite à une énième relation affective à sens unique attaque avec un peu d'avance sa crise de la quarantaine.
Enfant otage quelques peu délaissée par des parents divorcés et toxiques (père homo et mysogine, mère infantile pro du chantage affectif) j'ai très vite été la proie de plusieurs détraqués dans l'entourage familial de mes grand parents maternels chez qui moi et ma jeune soeur passions l'intégralité de nos vacances.  je devais alors avoir entre 5 et 6 ans). Je me suis  vite rendu compte que je ne serais jamais tout à fait comme mes copines,légères, insouciantes, confiantes...
J'ai grandi dans une relative solitude affective et suis passée à coté de mon enfance et bientôt de mon adolescence (à 11 ans j'étais le pilier de ma famille, je m'occupais de mon demi frère, me levais la nuit, l'emmenais dans un porte bébé quand j'allais chez mes copines dont j'enviais la famille unie et le frigo plein)... mais ça ne m'a pas empêché de tenter de construire ma vie. Départ pour l'internat à ma demande en seconde, puis première vie de couple à 15 ans avec mon petit ami (je me suis sentie trahie un jour et suis partie vivre mon premier grand moment de désespoir chez ma mère). Puis Départ pour la capitale mon bac en poche à 18 ans deuxième vie de couple, ennui rapide... je suis tombée folle amoureuse d'un autre dont et me suis retrouvée enceinte. Nous ne nous sommes ni lui  (6 ans de+) ni moi préoccupés de contraception. Il a choisit de tenter l'aventure avec moi et cet enfant à venir. J'ai eu mon premier enfant à 21 ans tout en continuant mes étude (bac +4) et nous sommes partis avec en outre-mer (j'avais 23 ans) où nous avons passés 7 années le temps de faire un deuxième enfant (sa manière à lui de me retenir car rien n'allait plus), il me délaissait, je souffrais et le lui reprochais, je menaçais de partir... La situation a empiré avec l'arrivée ce nouveau bébé, très affaiblie par un accouchement difficile, j'étais à sa solde, coincée,  je perdais confiance en moi, supportait de moins en moins la solitude, il prenait le dessus, ne rentrait plus le soir sans même me prévenir, m'enfonçait, me harcelais moralement, ne me respectait plus, j'ai tenu aussi longtemps que possible travaillant et m'occupant de tout, les enfants, la maison, le jardin espérant que les choses s'arrangent et  attendant  qu'il daigne rentrer à pas d'heure, je devenais folle comptant les voitures qui passaient au loin ... ce cauchemard a duré tant que j'ai pu le supporter (3 ans) je suis devenue l'ombre de moi même. Je n'avais plus  personne à qui me confier mes amies n'en pouvaient plus de me voir aussi malheureuse et dépendante (soit tu te barre soit tu n'en parles plus!). Je l'ai quitté, pris un appart avec mes enfants et connu l'enfer, des crises d'angoisse comme je n'en souhaite pas à mon pire ennemi, la dépression, il me traitait comme une merde, m'insultait, me violentait quand il venait chercher les enfants... seule la mort pouvait  mettre un terme à une souffrance aussi insupportable mais cette issue salvatrice m'était interdite, c'etait horrible) il fallait assurer pour les enfants c'est la seule chose qui me retenais à la vie... J'ai heureusement su me faire aider(psy) pour supporter la guerre de tranchée qui s'en est suivi, le divorce, mon départ pour la France et son animosité toujours aussi vivace de son coté 10 ans après. ça fait huit ans que je suis ici et le bilan est rude. je n'ai jamais réussi à revivre avec quelqu'un suis abonnée aux relations à sens unique je donne on prend mais jamais de monnaie en retour et les crises d'angoisse à chaque rupture (abandon) que j'anticipe pour qu'elles soient moins violentes, je n'ai jamais réussi à me refaire une position sociale (j'avais mon entreprise perso là bas je gagnais relativement bien ma vie) je suis devenu un espèce de cas social abonnée aux alloc, assedics. Je me suis faite exploitée dans le public, le privé, l'associatif, incapable de vendre ma force de travail à plus du smic malgré mes études...bref je végète sur tous les plans alors je me remets en question une fois de plus,remue la merde et j'en viens à me dire que mon égo n'a jamais vraiment su se relever de tout ça, je me vis finalement toujours comme une victime à qui on refuse encore aujourd'hui son statut  et je pense que  ça qui me freine beaucoup et me fais faire de mauvais choix. la petite fille blessée n'a jamais été ni écoutée ni entendue. Quand j'avais 16 ans j'ai révélée à ma mère et à ma grand mère réunies les attouchements (et peut être le viol,  il y a zones d'ombre au fond du  garage) que j'avais subi, la première a minimisé les faits: "oui bon mais tu ne t'es pas fait violer faut pas exagérer c'est pas si grave" la deuxième plus virulente: "qu'est ce que tu vas chercher des histoires"... Finalement je crois que c'est grave et  j'aimerai bien arriver à ne plus m'en chercher des histoires moi!