Tout laisser pour une question de survie et regretter

Bonjour, j'ai un gros besoin de faire part de mon histoire pour un désir d'avancer dans ma vie. Cela fait plusieurs années que je cherche à me sortir d'une situation affective qui me rattrape sans cesse. Il y a 5 ans, mon compagnon, père de ma fille, m'annonçait qu'il ne pouvait plus se passer de boire du Whisky. Il mène une vie avec des horaires décalés, je voyais des problèmes de santé depuis un bon moment mais je ne pouvais pas imaginer être confrontée à l'alcoolisme dans ma vie. Je suis donc sortie de ma bulle de cristal et j'ai compris que l'existence n'allait pas toujours comme on l'avait prévue. Pendant 4 ans, j'ai décidé de l'aider, allant voir des spécialistes, il a fait une première cure mais a malheureusement rechuté. Au bout de quatre ans, je me suis épuisée d'angoisse, d'actions vaines et je suis tombée dans la dépression. Je n'arrivais plus à trouver la force de l'aider, je me perdais et ma fille n'avait plus une maman opérationnelle. C'est ce que les médecins appellent la co-dépendance ou conjugopathie: on est malade du mal de l'autre!! J'avais besoin d'aide et j'habitais loin des miens par choix. Sur place, je n'ai pas trouvé le soutien nécessaire pour m'épauler, j'ai donc décidé de partir près des miens avec ma fille. Mon compagnon s'est finalement soigné efficacement, a demandé sa mutation et loge près de chez moi. Pour moi, c'était quitte ou double, j'ai pris cette décision pour qu'il arrête de boire, j'ai gagné, mais j'ai perdu beaucoup d'"amis".
Aujourd'hui, nous avons un logement chacun et nous faisons tout pour que notre enfant soit le mieux possible. Petit à petit, nous avons repris une liaison mais le père de ma fille me reproche le fait d'être partie, de l'avoir forcé  à tout quitter. Je passe sur des détails de querelle qui ne sont pas le fond du souci. Le vrai hic, c'est que je ne cesse  de culpabiliser. Je sais que je ne devrais pas mais c'est plus fort que moi. Notre nouvelle relation est cahotique parce qu'il ne me fait plus confiance. Moi, je suis capable de repartir malgré son histoire avec l'alcool, je ne me pose pas de question et je me sens plus entourée ici, j'ai surmonté ma dépression et lui s'est soigné, c'est tout ce que j'espérais, surtout pour ma fille. Notre couple ne suit pas, je dois prendre une décision définitive rapidement pour encore préserver mon enfant. Mais à présent, j'ai peur des décisions radicales. Voilà, j'ai essayé de résumer le fait que les choix très forts m'angoissent parce que j'ai beaucoup soouffert de mes décisions, même si je n'avais pas le choix pour m'en sortir.