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une longue histoire !

#1  25114

cannelle
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une longue histoire !

Bonsoir,

la lecture du sujet précédent ("Pourquoi ai-je peur") m'a interpellée et incitée à m'inscrire...
C'est le mot "honte" qui m'a fait sursauter, tellement il colle à ce que je ressens parfois.

Pour expliquer "rapidement", notre fils a fait un test de qi en fin de 6ème, sur la suggestion d'un de ses professeurs, suite à des comportements inadaptés, et des paroles suicidaires. Après avoir d'abord rencontré un psychiatre (plusieurs fois), sans bien voir où nous allions, et notre fils continuant à ne pas aller bien, il a été testé, dans notre tête plus pour évacuer cette piste qu'autre chose.
Et donc 1ère honte, puisque précoce, il l'est bel et bien.

Nous avons "plongé" à ce moment là dans les lectures pour comprendre, dépasser le cliché "précoce = petit génie". Il a été suivi quelque temps par la psychologue qui l'avait testé, ce qui lui avait fait du bien, puis, nous avons dû déménager à l'autre bout de la France.

Dans son nouveau collège, tout a démarré pour le mieux, mais s'est mis à dérailler au 2ème trimestre (ça a commencé par des mots "bavarde, perturbe", puis des colles, puis des exclusions) Nous avons bien sûr rencontré les profs, mais jamais osé parlé de sa précocité tant nous ne voulions pas que ça soit interprété comme une justification de ses problèmes.

2ème honte, ne pas oser en parler, le cacher. (A notre "décharge", nous avions accepté dans le collège précédent que le test et son compte-rendu soient mis dans son dossier scolaire... que visiblement personne ne lit !)

Nous avons à ce moment là cherché et trouvé un psy "spécialisé" dans les enfants précoces, qu'il adorait aller voir, mais avec qui il n'était pas du tout le même enfant ! A tel point que le psy l'exhortait à s'exprimer et s'imposer.

A l'entrée en 4ème, il n'a plus voulu aller le voir. Les choses ont commencé à déraper quasiment dès la 1ère semaine, son père rencontrait presque chaque semaine l'un ou l'autre de ses profs, avec toujours de notre part cette honte d'en parler, persuadés que ça serait pris comme une tentative d'excuser le comportement.

Il s'est lié à une "bande", et a commencé à sécher les cours. Il nous a manipulé quelques temps avec ça (j'ai oublié, je croyais que le prof était absent... comme il rentrait à l'heure dite, nous ne nous en sommes pas rendu compte de suite)
Puis une très grosse bêtise, dangereuse (jeux sur la voie de chemin de fer face au collège) attrapés et reconduits au collège par la police. 8 jours d'exclusion (mérités !)

Suite à ça, il n'a fait que rentrer au collège pour en ressortir aussitôt (exclusions sur exclusions)

Je n'ai pas parlé de nos réactions à nous, parents. Au début, nous avons parlé, essayé de comprendre ce qui se passait. Puis puni, parce que quand même !
Petit à petit, notre fils s'est renfermé et nous avons fini par nous retrouver face à un mur, sur lequel tout glissait. Les punitions n'avaient plus aucun effet, puisqu'il était puni tout le temps ! Et toujours le refus total et absolu de retourner voir le psy.

A la Xème exclusion, j'ai dit stop. Je voyais s'enclencher une spirale infernale.
Nous l'avons déscolarisé, il a fini sa 4ème avec des cours par correspondance.
Et c'est encore une fois avec honte que je me suis rendu compte que notre fils recommençait à sourire et à rire, nous ne nous étions pas aperçu qu'il avait arrêté de le faire. C'était venu petit à petit.

Je voulais faire court, et c'est un roman fleuve !!! Désolée.

Au final, il a réintégré ce collège en 3ème cette année, après une épique bataille pour le mettre ailleurs (bataille perdue). Un hasard nous a fait rencontrer cet été le médecin scolaire de son établissement, qui n'avait étonnament pas été alertée !
Elle nous a donné le courage d' évoquer enfin cette fichue précocité. Le collège (en tout cas ses instances "administratives", proviseur, cpe) connaissent maintenant cette particularité de notre fils.

Nous n'avons malheureusement pas eu le temps de rencontrer le prof principal avant que ne tombent les 1ers mots pour bavardage. Ce qui n'est pas grand chose après ce qu'il a vécu l'an dernier, mais l'expérience nous montre que ça va crescendo.
Nous avons vu le prof dès le 1er mot, d'autant plus que notre fils, trouvant la chose injuste, s'est rebellé et a répondu au prof. Et donc une fois de plus, en position de défense, nous n'avons pas parlé de la précocité.

J'ai peur que nous ne soyons revenus à une situation quasi identique, qui pourrait produire les mêmes effets.

Une différence cependant, depuis sa déscolarisation, il a accepté de revoir un psy (ça a été non négociable les 1ères fois), mais un autre. Mais là, il recommence à dire qu'il ne veut plus aller le voir.
Et je ne sais pas comment trouver enfin une piste qui l'apaiserai !

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#2  25161

Re: une longue histoire !

Bonjour,

a écrit:

Et donc une fois de plus, en position de défense, nous n'avons pas parlé de la précocité.

1. Et pourquoi donc n'en avez-vous pas parlé ?
2. Si vous en aviez parlé, le problème aurait-il été résolu pour autant ? Le fait de donner un nom à un problème le résout-il ?
3. Cette honte, comme vous l'appelez, comment votre fils a-t-il bien pu la vivre ?
Bon courage.

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#3  25189

cannelle
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Re: une longue histoire !

Bonsoir, et merci de votre réponse.

Nous n'en avons pas parlé parce qu'il était une fois de plus en situation de "défense", et ça n'est pas pour nous une justification à son comportement. Je me met à la place d'un prof qui a eu une altercation avec un élève, qui rencontre les parents qui lui disent ça. Comment cela pourrait-il être pris autrement qu'une justification ?

Si nous en avions parlé à ce moment là, le problème du comportement, en lui-même, n'en serait pas résolu, bien sûr.
Ce qu'il faut que nous arrivions à comprendre, et surtout à lui faire comprendre, c'est pourquoi ce comportement s'enclenche. Il est très affectif, et s'il sent un regard qu'il considère comme négatif sur lui, il n'arrive toujours pas à comprendre que ça n'attaque pas sa personne et réagit comme s'il était aggressé.
Si nous avions pû évoquer cela avec le prof, sans que ça soit perçu en réaction a un problème, peut-être le prof aurait-il eu un autre regard. Peut-être...

Votre 3ème question (la plus importante, non ?)... Je ne sais pas. Après la "découverte" de la précocité, je pense qu'il s'est dit "je ne suis pas fou". Mais ce n'est pas quelque chose qu'il souhaite mettre en avant, il veut être comme les autres.


Une question "technique" de ma part, j'ai mal posté mon sujet, il aurait dû se trouver dans "Enfance", est-il possible de le déplacer ?

Merci encore de votre réponse M. Le Guennec

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#4  25216

Re: une longue histoire !

Bonjour,
Il est évidemment essentiel pour votre fils que soit préservé son droit à la différence, et ce n'est pas toujours facile dans un établissemetn scolaire -- où l'on a facilement tendance à considérer les choses en "normales/anormales". Cela peut-il être évoqué, avec le prof principal au moins ?
Inversement il est tout aussi essentiel pour lui d'envisager que les autres ont aussi leur droit à la différence, et que la gestion de toutes ces différences dans un établissement pose des problèmes difficiles.
En est-il conscient ? Cela a-t-il été évoqué avec lui ?
Enfin il est important qu'il sente que vous, les parents, adoptez une attitude de transparence : ni dans une demande exorbitante du règlement général, ni dans le protectionnisme, ni dans le rien-vouloir-en-savoir non plus. Bref, que vous prenez les choses en adultes responsables de lui et que vous assumez la situation à l'extérieur comem à l'intérieur.
Non ?

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#5  25298

cannelle
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Re: une longue histoire !

C'est justement avec le prof principal qu'il a eu une altercation...
Et oui, les différences (diverses) et le fait qu'on doit aussi s'adapter à l'autre (Il n'est pas un "nombril" autour duquel le monde tourne) et prendre en compte les problèmes de l'autre sont des choses dont on parle dans le cercle familial.

Je ne comprend pas bien la fin de votre réponse, "assumer à l'extérieur comme à l'intérieur". Enfin, si, ce que je comprend, c'est que vous pensez que nous avons "tort" de vouloir dissocier, pour des raisons pas forcément objectives, la façon dont on gère à la maison et celle dont on gère à l'extérieur.
Ais-je bien compris ?
Merci !

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#6  25300

Re: une longue histoire !

Bonjour,

a écrit:

C'est le mot "honte" qui m'a fait sursauter, tellement il colle à ce que je ressens parfois.

a écrit:

Nous avons bien sûr rencontré les profs, mais jamais osé parlé de sa précocité

Ce que je voulais dire, c'est que si vous éprouvez de la honte de cette situation (c'est le mot que vous employez) eh bien votre fils le ressent comme de la honte. Il ne le verbalise pas forcément, il n'en a pas forcément une conscience claire, mais ce n'est pas mieux. Il est divisé entre la conscience qu'il n'est pas fou et le sentiment d'être malgré tout un sujet de honte pour vous. Il peut même plus ou moins consciemment le ressentir come un "lâchage", comme un abandon.
D'où la nécessité de la transparence, me semblait-il. Ce n'est pas la question d'être fou ou pas (ce qui ne veut pas dire grand chose) , c'est la question de se pourrir la vie ou pas qui est en jeu : nos comportements ont une incidence sur celui des autres, qu'on soit un préado précoce ou non.
Bon courage.

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#7  25307

cannelle
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Re: une longue histoire !

Mais ce n'est pas de lui dont je ressens de la honte !!!
C'est de ma façon de gérer les choses "à l'extérieur".

Mais je crois comprendre où vous voulez que j'arrive. (Me poser les questions différemment)

Merci, mon petit "vélo" continue à pédaler...

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