Comment trouver sa liberté dans la boucle (répétitive) de l'univers ?

Merci d'avoir porté attention à ce message !

Pour répondre à la première question que vous me posez : "Pensez-vous ne pas avoir assez muri ?"

Je ne sais pas si je suis adulte. Je me sens encore enfant dans mes attitudes. Je n'ai pas vraiment d'assurance quand je parle (ton de la voix, sourcils souvent relevés, lexique peu directif). J'obéi à ce qu'on me demande de faire (pas au niveau des règles de la société, mais au niveau de mes proches). Je dis très rarement "non". Exemples concrets : ma petite amie boit souvent de l'eau pendant la nuit, moi jamais. Quand elle me demande d'aller chercher une bouteille dans le garage (alors que nous sommes confortablement installés sous la couette à l'étage), j'y vais systématiquement. Pareil pour les stores, la vaisselle... Ca ne me fait aucun effet de faire tout ça. C'est juste que ça doit être fait et que j'ai l'impression que pour ma copine ça demande plus d'effort (de confrontation avec la motivation) que pour moi.

Je ne prends pas souvent de décisions mais je fais beaucoup de choses de ma propre initiative qui n'auront d'influence que sur moi. Je suis en ce moment même entrain de faire cuire de la viande dans une "marmite" fabriquée maison au-dessus d'un feu dans mon petit jardin (où je cultive des légumes). J'ai commencé à faire ça il y a 1 mois ou un mois et demi. Avant je cuisais mes aliments à la cuisine sur des plaques "comme-tout-le-monde". Je fais du coup souvent des pot-au-feu. Avant cette phase, je me faisais il ya quelques mois des choucroutes. Tous types de choucroutes. Et je n'ai mangé presque que ça pendant plusieurs semaines. Depuis hier je me suis mis à faire de la pâte à pizza pour faire mes pizzas maison. Ce soir je veux me mettre à faire des pâtes maison. Je pense que j'entre dans une phase "les différentes pâtes d'Italie" qui durera au moins 2 semaines comme chaque phase (c'est drôle, car une fille que je n'ai rencontré qu'une fois mais avec qui je garde un excellent contact vient de rentrer d'un court séjour en Italie).
Pour ce qui est de la tentative de prise de contact avec un psychanalyste, c'est de l'initiative de ma copine "Tu devrais voir quelqu'un". J'ai donc opté pour ce forum.

Sinon, ma copine me trouve extrême dans tout ce que je fais. Autre exemple : je suis en T-shirt toute l'année depuis plusieurs années, par n'importe quelle température. Elle trouve que quand je me lance dans quelque chose, je le fais à fond, et que ça sent le surjoué. Elle en déduit que je n'ai pas de personnalité, comme si je me cherchais, et cela voudrait dire que je suis encore adolescent (au mieux) et non adulte.

C'est vrai que si "adulte" veut dire : entrer dans une bouteille que l'on s'est fabriqué et respecter ses étroites limites peu importe les échanges avec le monde environnant, alors non, je ne suis pas adulte. J'apprends tout le temps. J'essaye d'être avec la bouteille la plus souple possible. Je ne veux rien imposer aux gens, je ne les connais pas. D'ailleurs selon Freud (il me semble) personne ne se connait vraiment. Je préfaire donc prendre mes précautions.
De plus, je n'envisage quasiment jamais rien avec ma copine appart rester au lit. Le reste du temps, elle doit suivre ce que je fais ou alors ne pas être avec moi ou encore prévoir ce que l'on va faire (ce qui arrive la pluspart du temps), et je lui obéi. Je ne vous cache pas que la fois où elle m'a emmener au Parc Astérix j'ai eu du mal à dire oui de façon franche. Je trouve ça surjoué de mon coté pour le coup. Comme aller au restaurant le soir anniversaire de telle ou telle date. Je ne fête d'ailleurs plus mon anniversaire. Je respecte le choix des autres de vouloir faire une fête pour l'occasion de "...", mais cela est une bouteille que l'on s'est fabriqué qui m'énnerve presque. Il n'y a rien de véritable là dedans. Mais vu que cela existe, je préfaire le prendre comme la neutralité de l'existence d'un rocher.


Pour répondre à la deuxième question : quelles choses pratiques me posent problème ?

Je commence par un exemple : je dois arriver à l'heure à tel endroit. J'ai extrêmement de mal à partir avant l'heure que je me donne comme envisageable pour arriver... sans prendre compte qu'un impondérable aura forcément lieu ! Même après plusieurs années où cela m'est arrivé à répétition, je n'arrive pas à partir de façon à arriver légèrement en avance ou alors juste à l'heure. C'est pourtant une équation simple. En fait je pense que cela vient du fait que j'adore le stress, qui est pourtant assez désagréable.

Les animaux (selon je ne sais plus quel philosophe) sont toujours stressés car ils sont en survie. J'imagine donc la suite du raisonnement de ce philosophe qui dirait peut-être : l'homme lui, grâce à son intelligence lui permettant une certaine prévoyance, arrête ce stress. J'ai toujours cherché le stress, même si je me sens faible à ces moments là. Par exemple, dès mes 4 ans, je me lançais comme défi de dire à ma mère que je ne voulais pas partir avec elle (pour faire les courses ou quoi que ce soit qui ne necessite pas ma présence). Lorsque j'entendais la voiture rouler dans la coure (car j'habitait dans une ancienne ferme rénovée), je me mettais à sortir de la mason et à courir pour rattrapper la voiture et dire à ma mère : "non finalement je viens avec toi". Des fois c'était la réussite, des fois l'échec et me retrouvais seul à courir derrière une voiture ne faisant pas attention à moi malgré mes cris puis mes pleurs (mais c'était plus souvent la réussite que l'échec il me semble).

Peut-être que je recherche le frottement (mon père m'a toujours dit que je recherchais l'endroit où ça gêne, comme tout bêtement le milieu d'un interrupteur) car ça me rend compte que je suis vivant, comme une douleur nous fait comprendre que nous existons. Arriver à l'heure à un rendez-vous n'engendre aucune émotion. C'est vrai que l'intérêt émotif d'un rendez-vous vient plus souvent du rendez-vous lui même et non de la démarche pour y parvenir.

Sinon, quand on me déclare quelque chose : "j'ai emmené ta boite". Dans cette boite il se trouve un objet qui me servirai à résoudre un problème d'une activité que je suis entrain de faire. Je ne pense pas une seule seconde "boite = objet pouvant contenir = objet pratique". Mais la pluspart du temps cela arrive avec des personnes comme... ma copine pour changer. On est un peu en froid en ce moment et elle m'appelle par téléphone et me dit, après une journée de travail où on peut se voir alors qu'on ne s'est juste vu que 3 heures en 2 semaines : "J'ai fini de bosser". Je répond "a daccord." (en gros). Je ne pense pas : "Copine libre = je peux la voir = propose lui quelque chose".

Voilà les deux questions qui me posent des problèmes que je n'arrive pas à résoudre et qui sont pourtant récurrents.

PS : Est-ce bien à vous, psychanalyste, que je dois m'adresser pour ce genre de choses ?

Bonjour,

Effectivement la démarche n'est pas de mon initiative. Cependant les problèmes que j'ai rendent ma vie difficile dans beaucoup de situations. De plus, travaillant bientôt dans le domaine du cinéma, faire une petite erreur ou avoir un oubli a de grandes conséquences sur la suite d'une carrière.
J'aimerai donc pouvoir changer mon attitude non rigoureuse qui me paraît pourtant "normale" : même en me disant de faire attention et en me concentrant, des choses simples pour quelqu'un d'autre ne sont absolument pas évidentes pour moi.

Après c'est sûr que ma copine apprécierai des changements notables mais ce n'est pas seulement à elle que cela servirai. Encore une fois, cela lui a paru naturel de penser à consulter un psychanalyste alors que pour moi, cela ne m'est pas du tout venu à l'idée.

Mais ce n'est pas parceque je fais quelque chose qui n'est pas de mon initiative que je ne le fait pas à fond, comme toujours (cf. mes précédents post).

Pourriez-vous donc m'éclairer ?

Bonsoir,

voici vos questions suivies de mes réponses :

    Après c'est sûr que ma copine apprécierai des changements notables mais ce n'est pas seulement à elle que cela servirai.
A qui d'autres ?
Cela pourrait me servir car même si je ne remarque que rarement mes bêtises, les gens qui sont autour de moi m'en parlent.


Vous avez remplacé suffisamment par assez.
Y entendez vous la même chose ?
Je ne savais pas comment lire votre message tout en écrivant une réponse. J'ai donc, de mauvaise mémoire, réécrit vos questions. Si j'avais fait attention, j'aurais copié/collé votre question pour plus de clarté, comme dans ce message.


Quel âge avez vous ?
Je suis étonné de cette question. J'ai 22 ans.

Pour quelle raison avez vous envie d'être reconnu ( par vous et par elle entre autres ) en tant qu'adulte ?
Mes propos ne sont souvent pas pris au sérieux ou pris en compte tout simplement.


Qui a vos yeux représenterai plus l'adulte que vous , et qui pourrait correspondre à cette  description :
dans son ton de la voix, sourcils jamais relevés, lexique très directif ?
C'est vrai que ma copine a assez facilement ces traits de carractère, mais heureusement pas tout le temps ! Je pense également à mes collègues lorsqu'il sagit de présenter un projet ou de le concrétiser (en tant que réalisateur d'un film) : avoir le ton de voix assuré mais pas aggressif, un lexique clair, un visage concentré, sérieux, tout en pouvant détendre l'atmosphère de façon habile.
Quand je parle de mes sourcils, de mon ton de voix et de mon lexique, je les trouve peu assurés. Je ne pense pas cependant qu'ils doivent être l'opposé des miens pour être adulte. Je trouve mes collègues (pour la pluspart) adultes.


    "je ne le fait"
Agir au nom de il ou elle..."comme toujours". Et vous vous en pensez quoi ?
Je fait souvent l'erreur de mal conjuguer ce verbe, comme bien d'autres. Au moment où j'ai écris cette phrase, un collègue est venu me parler et j'ai fini mon dernier message tout en discutant avec mon ami, sans relire (je viens de corriger la conjugaison de "Au moment où j'ai écrit...") avec beaucoup d'attention mon messsage.
Je trouve cela intéressant la remarque que vous me faites mais je n'arrive pas à en tirer de conclusion supplémentaire pour l'instant.


Est ce que "je"(le)fais à fond aussi avec tout le désir et l'envie qui l'accompagne ?
Généralement quand ma copine me demande d'aller chercher la bouteille d'eau au garage, j'y vais sans désir ou envie particulière. J'ai beaucoup de mal avec le désir et l'envie. Je n'aime pas particulièrement le cinéma mais je trouve que c'est le moyen le plus efficace de diffuser un message à un grand nombre de personnes qui peut être politique, psychologique, sentimental... Ce n'est pas pour autant que mes travaux ne m'apportent jamais de joie ou de satisfaction, malgré que je prenne ces retours avec précaution. Pour ce qui est du point de vue des intervenant qui m'accompagnent dans ces projets, ils apprécient bien mon travail et me donnent souvent la meilleure ou la seconde note de la promotion.


"Je dis très rarement "non" "
Mais est ce que "JE" en éprouve le besoin et ne l'émet pas ou est ce que "je" n'éprouve pas le besoin de dire non, car cela le satisfait ?
Je n'éprouve pas le besoin de dire "non" sauf si la demande pose un problème de quelque nature que ce soit. Je fais ce qui doit ou va être fait de toute manière. Mais c'est vrai qu'en apprenant à pêcher à un Homme il se nourrira de lui même par la suite. Je devrais peut-être dire "non" pour que ma copine pense à prendre une bouteille avant d'aller se coucher.


    "travaillant bientôt dans le domaine du cinéma"
Actuellement, mise à part tester divers types de cuissons et de cuisines, comment occupez vous votre temps, travaillez vous ?
Je suis étudiant en école de cinéma. Les horraires sont 9h3o - 17h3o, mais je ne quitte que rarement l'école avant 20h car j'y reste travailler. C'est vrai que le soir quand je rentre je devrai travailler plus, mais je veux découvrir un maximum de choses pour pouvoir me débrouiller "seul" en cas de besoin ou au moins avoir une notion des choses qui m'entourent et des pratiques ancestrales.

Récemment j'ai mangé un lapin que j'ai trouvé tout juste tué par la voiture qui me précédait. Je n'avais jamais dépecé d'animal avant. Cela ne m'a pas choqué, j'ai simplement eu un peu peur en arrivant aux yeux, où la pression que j'exerçais avec la peau autour de la tête, les a fait bondir d'un coup hors de leurs orbites pour moitié. Qui de nos jours sait ce que c'est de manger un animal ? Je veux dire, en avoir pleinement conscience. Quand on voit le nombre de kilos qui s'envolent par jour dans les supermarchés, je pense que les gens ne se rendent pas tous compte.


    "adulte" veut dire : entrer dans une bouteille
Est ce la définition que vous accordez à ce mot ?
Non, je ne connais d'ailleurs pas la définition d'un quelconque dictionnaire. Je vais aller en consulter un. Je m'hasardais juste à faire une comparaison qui est sûrement bien maladroite.

Qui vous a autorisé à penser cela, quel constat, sur quel support vous appuyez vous ?
Qui m'auorise à penser cela ? Je ne comprend pas bien ce que vous me demandez par là. Si je vous énnerve, je le comprends tout à fait.
Je m'appuye simplement sur le raisonnement de mon premier message que j'ai posté après avoir cliqué sur "lancer un sujet" (je ne parviens pas à vous faire le copier coller du passage).


    "Copine libre = je peux la voir = propose lui quelque chose".
Vous suffiriez vous à vous même ?
Sans partager ma vie, tout ce que j'y fais ne sert à rien.
Ma meilleure amie me ressemble sur le genre d'équation citée ci-dessus : on s'aime beaucoup, mais on ne se voit quasi jamais.


Merci beaucoup pour toutes ces questions ! J'espère que mes réponses vous on satisfaite,

A bientôt