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En mal de psy

#1  20278

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En mal de psy

Bonjour
Je parcours depuis quelques jours vos forums et je trouve vos interventions professionnelles pertinentes, c’est pourquoi je souhaite vous soumettre ma situation dans l’espoir que votre regard m’apporte un élément de déblocage de celle-ci.

J’ai eu une enfance épouvantable, entre un père schizophrène que je n’ai plu vu à partir de 6 ans, une mère très violente et immature, un beau père imposé violent et abusif (attouchements exhibitionnisme violences) et une grand-mère maternelle certes un peu plus affectueuse (elle m’a élevée) mais souvent tyrannique et médisante et surtout complice passive des agissements qui se passaient sous son toit (où nous vivions tous parents et enfants, je suis l’aînée d’une fratrie de 5).
Au cours de cette enfance j’ai développé des dons artistiques pour la peinture et le dessin, cela m’a permis de m’échapper par l’imagination, supporter l’horreur du quotidien et la très grande solitude qui était la mienne. On m’a laissé développer cela car ça m’ « occupait » et je leur fichais ainsi la paix, mais on fichait aussi mes dessins à la poubelle, ce qui a fini par me rendre triste et résignée.
Après une adolescence tout aussi déstructurante (fugue, phobies, drogue, ts etc…), j’ai fini par me marier, et je suis devenue maman très jeune (20 ans), j’ai entamé des études de psycho que je n’ai pas fini, puis après un deuxième enfant, j’ai divorcé (mari violent).

Je suis revenue chez ma grand-mère, car je n’avais pas d’autre endroit où aller, elle m’a accueilli avec mes deux enfants puis est décédée. J’ai vécu des aides (rmi) et j’ai repris des études d’art cette fois, pour tenter de gagner ma vie par ce moyen.

Je me suis remariée et j’ai eu deux autres enfants.(quatre filles en tout) Mon mari avec qui je vis a connu une enfance très semblable à la mienne et est en psychanalyse depuis 3 ans) il a lui-même beaucoup de mal à gagner sa vie et nous sommes au rmi tous les deux. Depuis 10 ans je m’occupe de toute ma progéniture tout en pratiquant mon art, mais sans parvenir du tout à en vivre. (je fais quelques expos depuis 1 an seulement, toutes collectives et gratuites)

Il y a 4 ans j’ai définitivement coupé les ponts avec ma mère après une énième maltraitance de sa part , (j’aurai du le faire bien plus tôt mais : névrose, quand tu nous tiens) mon père (hospitalisé depuis 40 ans) est décédé dans le même temps et j’ai reçu une petite somme en héritage.
J’ai décidé d’entreprendre une psychanalyse en ayant enfin les débuts des moyens (pensais-je)

Voilà où commence le problème que je voudrais vous soumettre.
J’ai vu un premier psychanalyste (école de la cause freudienne) qui m’a littéralement terrorisée .Après trois entretiens préliminaires assez embrouillés, (à mon sentiment) il a été convenu que je devais accéder à une autonomie financière, pour me dégager de l’emprise toxique de ma mère et de celle (financière) de mon père en développant un projet artistique ; (mon désir) et en gagnant de l’argent avec.
J’étais très motivée, j’imaginais que ça allait être dur, mais pas traumatique à ce point !!! ça m’a désarçonnée !
Durant la première séance, après avoir évoqué ce que je ressentais lors de la position allongée, à savoir le silence de mon père et la présence de ma grand-mère quand je me réveillais la nuit après un cauchemar, j’ai dit que je ne savais plus quoi dire !
Scansion ! J’étais là depuis 10 mn !
J’ai ressenti ça d' une violence !!!
Je lui l’ai dit ; le psy m’a répondu en souriant : « je sais » (on aurait dit un sadique), puis je suis partie en oubliant de payer (sous le choc) ce qu’il n’a pas manqué de me rappeler toujours très goguenard !
Dans la rue, j’ai pleuré.
Je suis revenue, pendant quelques séances.
Aucune ne durait plus de 5 ou 10m.
Ill donnait rv à plusieurs personnes en même temps, certaines attendaient dans la salle d’attente en même temps que moi. J’ai eu l’impression terrible de me faire avoir et maltraiter à nouveau, et qu’il n’entendait pas ma souffrance, qu’il s’asseyait dessus !
Je lui ai adressé une lettre où je lui expliquais que je trouvais ses manières trop violentes, que même le revoir me terrifiait, il m’a répondu par courrier, que : « tant que je n’accepterais pas de me déloger de la position de « victime » je ne pourrais jamais « éclore » »
J’ai trouvé ça « gonflé » et culpabilisant, je ne demande pas mieux que de sortir de ce statut de victime ; mais pas en remplaçant une violence par une autre.

Je me suis adressée alors,  à un autre psychanalyste, trouvé dans le bottin, (Ecole de la cause Freudienne. lui aussi.)
Nous avons conservé les objectifs et modalités convenus avec son prédécesseur.
Dés le départ, il a été plus souple que l’autre, les séances duraient 20 a 25 mn et je le ressentais moins aride.
Mais le problème c’est qu’il s’est mis à parler bcp au cours des séances.
Il lui arrivait même de me couper la parole (après je ne savais plus ce que je voulais dire).
Il mettait en doute mes associations (disant : mais non ! ça ne veut pas dire ça, ça veut dire autre chose !)et puis il était omnubilé par l’idée qu’il fallait absolument que je pardonne à ma mère, qu’un jour je lui parlerai à nouveau, que je saurai l’accompagner et la prendre en compte avec ses problèmes psys (alcooliques et bipolaires)

Chaque fois que j’évoquais un épisode de brutalité de ma mère à mon égard durant l’enfance, j’avais l’impression qu’il lui trouvait des excuses (elle était malade, elle n’a pas conscience, elle ne changera jamais etc…) D’un coté il me signalait que la cure était le lieu pour déposer ma colère envers ma mère, mais quand je commençais à le faire, il m’arrêtait en évoquant plein de raisons de ne pas lui en vouloir ??????

Il y a eu beaucoup d’autres malentendu avec ce psy,  je ne me sentais pas « comprise » ou « entendue », au bout d’un an, il ne se souvenais pas de certains « détails » quand même très importants de mon histoire, comme le fait que j’avais accouché quatre fois pas césarienne (ce dont j’avais parlé longuement et douloureusement en début d’analyse) et plein d’autres choses.

Le sommet a été atteint lorsque je lui ai appris que ma mère m’avait fait savoir que depuis 1 an, (date où je l’avais remballée alors qu’elle tentait de me culpabiliser pour mon anniversaire après deux ans de silence total, et où je commençais mes premières expos)  elle avait décidé, de s’autoproclamer artiste peintre, tout comme moi, elle s’est mise à faire la même activité que moi , mais avec beaucoup plus de moyens (elle connaît beaucoup de monde, elle est actrice de rue et à réussi sa carrière), elle s’est montée une galerie personnelle, et expose dans deux galeries de la région !
Ses « toiles » sont des collages grossiers, mais assez décoratifs.
Elle a fait un site Internet comme le mien, puis m’a envoyé une lettre très narquoise, évoquant de futures « chaleureuses rencontres » alors que nous ne nous sommes pas parlé depuis quatre ans.
Le psy n’a pas vu l’entreprise de destruction de sa part, alors que je lui raconte ma vie depuis 1 an !!!
Il m’a demandé étonné : « mais en quoi vous fait-elle de l’ombre » ? et a trouvé son petit message très positif !! Je lui en ai parlé et reparlé, mais lui me répondait : « .. je ne sais pas ! je ne connais pas votre maman !!! »

Je ne sais pas ce qu’on peut en voir de l’extérieur mais je puis vous assurer que ma mère est méchante et  perverse et se réjouit d’écraser les gens, moi tout particulièrement ! Elle a toujours été jalouse de ce « don » artistique qu’elle estimait devoir lui revenir à elle, elle s’était même inscrite à la fac l’année où j’ai repris mes études d’art (en auditeur libre car elle n’a pas son bac ).

Découragée, j’ai fini par arrêter avec ce psy aussi.

Voilà où j’en suis !
Mon objectif de gagner ma vie n’a pas été atteint, je n’ai plus d’argent, je suis au rmi, et je suis complètement désespérée de trouver un psychanalyste qui sache m’écouter !!!
Je n’ai même plus envie de peindre ! Je me sens dans un cul de sac !

Auriez vous une suggestion ?
Merci par avance !

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#2  20318

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Re: En mal de psy

bonjour
je me rend compte que raconter mon histoire ici est complètement  a coté de la plaque. Pourriez vous supprimez mon post initial s'il vous plait.
merci de votre attention

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voir aussi dans la librairie du site ...

#3  20320

Re: En mal de psy

a écrit:

je me rend compte que raconter mon histoire ici est complètement  a coté de la plaque

.
et pourquoi donc ?

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#4  20449

Re: En mal de psy

Bonsoir

Une suggestion: Prenez plusieurs contact avec des psy, de différentes écoles, de sexe différents, demandez un premier rendez vous gratuit, faites vous bien expliqué leur façon de travailler, insistez pour qu'un cadre soit établi (fréquence et durée des séances, prix, horaires, méthode) et choisissez la personne avec qui vous vous sentez bien.
Le divan me paraît pour le moment inadapté.
Un psy ne doit pas juger, pas influencer, il doit vous rassurer et vous écouter.
Et si au bout de quelques semaines vous ne constatez pas d'amélioration de vos ressentis, changez de psy.


"Parle si tu as des mots plus forts que le silence"
  Euripide

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#5  20475

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Re: En mal de psy

merci de vos réponses

la dernière est un excellent conseil!
je m'aperçois que je n'ai peut être pas suffisament "investi" la phase de recherche d'un psy qui me corresponde!
Avec le deuxième psy, et bien qu'il se soit défini de l'école "lacanienne", j'ai eu trés vite l'impression que ça ne "passait pas", le problème c'est que venant d'essuyer un premier echec avec un de ses collégues je me disais que j'opposais ces fameuses "résistances"inconscientes dont on parle tant.

Alors je suis restée quand même!
Comble de la résistance s'il en est!

Avec le recul je conçois que cette première année d'analyse ne m'a pas été que négative, j'ai appris sur moi même et sur ce que j'attends, (un peu plus) précisemment de l'analyse.
Merci mr Zentz, d'avoir souligné ce "droit" que je réalise n'avoir pas utilisé!
Quelque part, il est difficile de prendre rv avec plusieurs psy, d'essayer des séances gratuites! de se donner des périodes d'essai!
dur de le faire sans avoir le sentiment d'"abuser" des gens et des situations!
(Je réalise en l'écrivant, qu'il m'est pénible de sortir de cette thématique!)

je vais donc essayer de me donner les moyens de supporter toutes ces rencontres et ces "essais"avec d'autres thérapeutes, (bien que chaque rencontre humaine soit une épreuve pour moi.)

Une autre question toutefois: pourquoi dites vous que le divan ne vous parait pas approprié dans mon cas?
(j'étais sur le divan durant cette année)

merci, si vous avez le temps de répondre
bien à vous

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#6  20520

Re: En mal de psy

Bonsoir

Sur le divan, vous êtes seul(e), face à vous même. Le psy est censé être silencieux afin que ses rares interventions pèsent plus, et c'est vous qui résonnez avec vous même.
Il me semble que la situation que vous décrivez, necessite du soutient actif, et non la solitude du divan.
Je pense en général, que le divan est une méthode à utiliser lorsque les ressentis désagréables sont maitrisés.


"Parle si tu as des mots plus forts que le silence"
  Euripide
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#7  20550

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Re: En mal de psy

merci de cette précision.

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