5 Viols/Agressions sexuelles

Bonjour à tous ceux/celles qui lisent ce post,

Je me présente en quelques mots : Je m’appelle Loïc. Etudiant en première année. L’année dernière, j’étais en terminale. J’écris ce mot avec l’aide de mon ex-copine. Dans ce mot, nous allons raconter toutes les mauvaises expériences que j’ai dû subir l’année dernière. Avant la première de ces mauvaises expériences, j’avais une vie que l’on pourrait qualifier d’heureuse. J’étais avec une femme qui m’aidait à me sortir de mon ambiance « quartier » et qui finalement, a réussi à m’en sortir. Mais fin janvier, mon calvaire a commencé.

Durant mon année de terminale, j’ai été victime de 5 viols/agressions sexuelles, tous par des c*****ds qui se connaissaient et qui pratiquaient, parfois ensemble des sévices sexuels sur des personnes.  Ils m’ont volé mon intimité et le peu de dignité que j’avais durant ces 5 fois.

-1ère fois : 2 gars pas loin de mon lycée m’ont tapé l’embrouille. J’ai été contraint de les suivre dans une cave dans laquelle ils m’ont enlevé le pantalon et le boxer. Ils m’ont forcé à mettre leur capote avec la bouche en m’étouffant presque. Ils ont gravé une barre sur le mur de la cave pour signifier que j’étais passé par là. Ils m’ont insulté de tous les noms et menacé de me faire le « sourire de l’ange » pour qu’ils puissent rentrer leurs 2 sexes dans ma bouche en même temps. Quand je leur ai mis leur capote, un l’a enlevée et m’a forcé à lui en remettre une autre, toujours bouche grande ouverte, pendant que son pote me rentrait 2 de ses doigts avec la capote dans l’anus. J’ai eu de la chance qu’une femme déboule dans la cave et gueule qu’elle allait appeler les flics s’ils ne me laissaient pas tranquille. Je suis parti en courant pour chopper le bus.

-2ème fois : Environ 1 mois plus tard, je les croise dans le lycée, devant des ateliers qui sont très en retrait dans l’établissement. Ils faisaient parti d’un plan de réinsertion en formation continue. Y’en a un des deux que j’ai tapé, je lui ai cassé le nez, déboité la mâchoire, explosé l’arcade… Son c*****d de pote m’a choppé avec une de ses copines, ils m’ont emmené dans les toilettes, menacé d’un couteau. J’ai dû me mettre à 4 pattes sans mon pantalon ni mes sous-vêtements. Sa copine me filmait pendant qu’il me pénétrait son stylo « 4 couleurs » dans mon anus. Il me disait : « tu vas kiffer la sensation verte » avant qu’il ne change de couleur… Je n’ai pas pu appeler au secours tellement je me sentais rabaissé et, dans mon lycée, la question de virilité était vraiment trop importante. J’ai réussi à m’en sortir lorsqu’il est passé face à moi pour que je le suce. Il a enlevé son pantalon, il ne me menaçait plus avec le couteau, alors j’ai pu me défendre et le taper comme son pote. Et sa copine, je lui ai mis un coup dans la poitrine pour qu’elle parte.

-3ème fois : Vers fin mars, encore vers mon lycée, le gars des toilettes (très amoché…), un autre de ses potes et la même fille me tombent dessus et me forcent à aller dans une cave. A cause des vertiges que j’avais, je n’ai pas calculé ce qu’il se passait. J’ai mis la capote avec la bouche à son pote et seulement à lui car le gars des toilettes ne pouvait plus rien faire au niveau sexuel. Pendant que je faisais ça et durant tout le temps du viol, la nana se caressait. Une fois la capote mise et sa queue au fond de ma gorge, jusqu’à ce que je sois sur le point de vomir, il m’a sodomisé comme une brute. Il m’a insulté, forcé à dire des trucs, à pousser des petits cris. A un moment, 2 autres gars sont entrés avec une fille de mon lycée qu’ils voulaient violer. J’ai dû sucer l’un d’eux et pour faire démonstration à cette fille, il m’a sodomisé en même temps que le premier. Après, les 2 sont partis avec la fille de mon lycée dans une autre cave. La complice a voulu que je lui fasse un cunni pendant qu’elle se rentrait un gode. Je lui ai mordu le clitoris. Du coup, le gars s’est retiré ce qui m’a permis de me défendre. Je les ai frappés et je suis parti en pleurs rejoindre ma fiancée.

-4ème fois : J’allais prendre le bus vers mon p****n de lycée. Le deuxième qui m’avait sodomisé a pris ma main et l’a mise dans son pantalon pour que je le touche tout en m’entraînant dans une cave, il m’a dit qu’il me tuerait, qu’il me rentrerait des barres dans mon anus. Ce n’est pas allé plus loin parce que j’ai pu me défendre.

-5ème fois : Je sortais de ma première épreuve du Bac (philo) 2 heures et demi avant la fin et je suis tombé sur le deuxième gars qui a violé la fille de mon lycée. Il m’a menacé avec un couteau pour que je lui taille une pipe. Il m’a fait avaler son sperme.

Avant ces viols, j’étais quelqu’un de très extraverti, très sociable. Depuis, je me suis recroquevillé sur moi-même. Il y a eu d’énormes répercussions sur mon couple. Je suis devenu super possessif, super exigeant… Mon ex m’a beaucoup aidé mais on ne s’est rendu compte que trop tard que j’avais changé. Et que ça devenait trop lourd pour elle, plus qu’on ne le pensait. On s’est installé il y a 1 mois et demi et, il y a 2 semaines, nous avons rompu. Nous vivons donc en collocation. J’ai téléchargé et imprimé le très bon livret pour le conjoint de victime de viol il y a une semaine car elle veut continuer à m’aider. Grand merci à elle ! Car grâce à elle, j’ai moins de pensées autodestructrices. Je ne suis pas allé voir la police car d’où je viens, la police nous considère comme des criminels avant de taper et poser les questions. Je n’ai jamais trempé dans des activités illégales, je suis toujours resté droit, toujours fait des études mais la police ne le considérait pas comme ça. Même si ce ne sont pas tous des c*****ds, ceux que j’ai pu voir dans le passé m’ont dégouté. Malgré tout ça, j’ai eu mon Bac mention AB et j’ai été accepté dans la filière que je voulais

La rupture m’a donné un coup de pied au cul pour me reconstruire. J’en ai parlé à mon médecin, je vais commencer à voir un psychologue dès la semaine prochaine et je vais aller à un groupe de soutien hebdomadaire, mis en place par le centre de santé du CROUS pour les victimes d’agressions sexuelles et de viols et je vous raconte mon histoire. Il faut que j’avance !

Merci d’avoir lu mon témoignage et à ma coloc de m’avoir aidé à mettre des mots sur mes maux.